[Portrait] Sam Mitchell, le Parcours du Loup.
Portrait
Peu nombreux sont les joueurs américains ayant joué dans le championnat de France avant de retraverser l’océan atlantique et connaître le succès en NBA. Franck Brickowski, Bruce Bowen ou encore Sam Mitchell font partie de cette courte liste. Ce dernier a d’abord affolé les compteurs de la LNB dans la bouillante équipe montpelliéraine de Loulou Nicollin avant de devenir un loup respecté dans le froid du Minnesota. Préparez le café noir, Basket Rétro retrace le parcours de Mitchell qui fête ses 57 ans aujourd’hui.
PROMESSES, PROMESSES
Samuel Mitchell voit le jour et à Colombus dans l’état de Georgie le 2 septembre 1963. Il y grandit et, après sa High School, entre à Mercer University, dans la ville de Macon, à 150 km de chez lui, en 1981. L’ailier va y connaître une progression constante. Après une année freshman d’apprentissage, Sam entre dans le 5 majeur et compile des stats points/rebonds de 16,5/5,9 en sophomore, puis 21,5/7,1 en junior et enfin 25/8,2 en senior. Il est fort logiquement élu meilleur joueur de la TAAC (Trans America Athletic Conference) en 1985. Les Bears de Mercer, après avoir remporté le tournoi de leur conférence, participent pour la seconde fois de leur histoire (après 1981) au bracket NCAA mais tombent d’entrée face à Georgia Tech et son très bel axe 1-5 (Mark Price–John Salley) 68-75.

L’AVENTURE
Malgré ses bonnes performances universitaires, Mitchell ne s’imagine pas faire carrière dans le basketball professionnel. Mercer ne fait pas partie des grandes écuries sortant chaque année des pépites à destination de la grande ligue. À la fac, il prépare un diplôme d’éducateur spécialisé et parallèlement, au cours de son année junior, il s’est inscrit au corps d’entraînement des officiers de réserve de l’armée américaine. Sam pense à un avenir classique, avec des horaires de bureau, loin des parquets brillants de la NBA. Cependant, son excellente saison senior avec notamment une 9e place au classement des scoreurs de la division I NCAA change la donne. Lors de la Draft 1985 (qui comporte alors 7 tours et 162 picks) le soldat Mitchell est appelé ce 18 juin par les Rockets de Houston. Alors en camp d’entraînement à Fort Bragg en Caroline du Nord, il ne se projète toujours pas, pensant être lié à son engagement militaire. Il peut finalement rejoindre le training camp de Bill Fitch, le coach de l’équipe texane, car il est un cas un peu particulier. Il est boursier sportif à Mercer et ce n’est pas l’armée qui a financé ses études. Mitchell troque ainsi ses chaussures de treillis contre des sneakers de basket ! Affûté physiquement par son camp militaire, il retrouve ses sensations de basketteur et n’est que le dernier «coupé» par Fitch qui lui préfère son choix de draft du premier tour, l’arrière shooteur Steve Harris, sorti de Tulsa et sélectionné 19e pick. Sam est envoyé dans l’équipe de la Continental Basketball Association (CBA) affiliée aux Rockets, les Flyers du Wisconsin, basés à Oshkosh, ville d’à peine plus de 50 000 habitants. Il y joue 15 matchs en étant le meilleur marqueur de l’équipe (20,8 points associés à 7,3 rebonds de moyenne) mais aussi le joueur le moins bien payé. Le Basketball n’est pas un plaisir, juste un travail et les conditions de voyage, souvent épiques en CBA, ajoutées au manque de sa petite amie restée en Georgie, affaiblissent le moral de Mitchell. Il s’envole des Flyers le soir du nouvel an 1986 et rentre chez lui, à Macon, dans sa région d’origine. Il n’a plus que 400€ afin de payer la caution d’un appartement qu’il va louer, se réinscrit à Mercer University où il ne lui reste que deux cours à valider pour décrocher son diplôme et parallèlement un professeur lui trouve un emploi d’enseignant auprès d’enfants déficients. Sam est de nouveau décidé à mener une vie classique. Trois mois après son retour, il se marie avec Anita (elle aussi très bonne basketteuse universitaire à Mercer) qu’il a rencontrée à un cours de premier secours. Le jeune époux ne participe pas aux nombreux pick-up games organisés le soir à l’université et préfére le repos dans le canapé du salon. Anita ressent néanmoins qu’il manque quelque chose dans la vie de Sam et elle le pousse à retrouver le chemin de la salle de sport et demander conseil à son ancien coach Bill Bibb. Ce dernier sait où se trouve la réponse.
« Sam savait qu’il pouvait jouer et il devait décider s’il était prêt à attendre plusieurs années sur la touche avant de reprendre. » Bill Bibb
Profitant des congés estivaux de l’enseignement, Sam Mitchell tente d’intégrer l’USBL (United States Basketball League, une ligue d’été ayant existée de 1985 à 2007 et ayant notamment accuilli Muggsy Bogues, Manute Bol, Anthony Mason, Michael Ray Richardson ou encore Spud Webb). Il domine un camp de sélection de 35 joueurs pour rejoindre un strapontin sur le banc du Flash de Tampa Bay. En compagnie de Don Collins, le futur limougeaud, autre belle gachette, il remporte le titre 1986 avec le Flash et retourne tenter sa chance au camp des Rockets. Une fois de plus, il ne passe pas le cut et part de nouveau à Oshkosh. Blessé à la cheville au bout de seulement 3 rencontres, il est envoyé dans une nouvelle franchise, les Thrillers de Tampa Bay, dirigée par un certain Bill Musselman et comptant aussi dans ses rangs Collins « le Cobra », l’ancien compagnon en USBL. Déjà auréolés de deux titres en 1985 et 1986, les Thrillers réalisent un Three-Peat tout en étant déménagés à Rapid City en cours de saison ! La carrière professionnelle de Mitchell est définitivement lancée et il a fait deux rencontres, avec Collins et Musselman, qui vont être déterminantes dans la suite de son parcours.

SACRÉ SOLEIL
Lors de la saison 1986-87, Didier Rose, ancien joueur limougaud devenu agent de joueurs et homme à tout faire du Cercle Saint Pierre Limoges, effectue des repérages aux Etats-Unis afin de dégoter la perle rare. Il ramène Don Collins dans ses valises mais a aussi repéré Sam Mitchell lors des matchs des Thrillers. Le club de Montpellier Paillade Sport Club (MPSC), alors en Pro B, cherche un joueur américain pour compléter son effectif et c’est l’agent moustachu qui active le contact. Mitchell se renseigne auprès de son ancien coéquipier Collins. Ce dernier, déjà arrivé en France, lui vante l’art de vivre à la française, les conditions fiscales intéressantes et le niveau de jeu fort acceptable lorsque l’on vient de CBA. C’est décidé, Sam Mitchell traverse l’Atlantique et poursuit sa carrière en Europe. La section basket du club héraultais est présidé par Gilbert Varlot, un ami d’enfance et intime de Louis Nicollin, le fameux Loulou, roi des poubelles et propriétaire des équipes de football et de basketball de la ville. Le club est en pleine ascension, largement soutenu financièrement par Loulou et les collectivités territoriales présidées par l’autre non moins truculent Georges Frèche. Les budgets augmentent et l’objectif est de monter rapidement en Pro A. Appollo Faye, le pivot légendaire du CSP Limoges de la première partie des années 80, débarque, ainsi que d’autres éléments référencés de l’étage supérieur (Oumar Dia, Donald Washington, Michel Perrin) et une paire US aux mains chaudes: Mitchell donc et Rick « Rambo » Raivio qui a affolé les compteurs du championnat belge avec Malines pendant trois saisons. Sam Mitchell, arrive un peu en terrain conquis et en sous-estimant quelque peu le basket français, mais il mesure rapidement ce qu’il doit apporter au projet montpelliérain et gagne rapidement les faveurs des supporters par sa sympathie, et le respect de son entraîneur Pierre Galle par son investissement total sur le terrain et son caractère de gagneur. L’ équipe de choc, dont John Dearman est le directeur sportif, domine le championnat avec ses pistolleros aux deux premières places du classement des meilleurs marqueurs avec 30,7 points par match pour l’ailier Rick et 30,5 points pour l’intérieur Sam. Ils shootent beaucoup (60% des tirs de l’équipe) mais avec une réussite largement supérieure à la moyenne et vont au charbon avec d’excellentes stats aux rebonds. Le public héraultais découvre la mécanique de shoot très personnelle de Mitchell: son corps n’est pas face à la cible mais tourné vers la gauche et son coude pointe vers l’extérieur mais qu’importe, on ne dit pas comment mais combien et ce shoot désaxé fait des ravages sur les parquets de Pro B. Montpellier termine premier du classement et obtient un accessit direct en Nationale 1A. La section basket prend son autonomie à l’intersaison 1988-89 et s’appelle dorénavant Montpellier Basket. La paire américaine reste elle inchangée et Rick et Sam passent sans encombre à l’étage superieur en continuant d’agresser tous les cercles de France et de Navarre. L’intérieur qui porte le numéro 5 marque toujours plus 30 points de moyenne par match tout en captant 8,5 rebonds. Le promu héraultais termine à une surprenante 5e place derière Limoges, Cholet, Orthez et Mulhouse et ne s’incline qu’au match d’appui contre les Alsaciens en quarts de finale des playoffs du championnat de France. En juin 2016, Sam Mitchell confie à basketusa.com que, de tous ces bons résultats conclus par une qualification européenne, il a hérité d’une boucle d’oreille qu’il porte toujours aujourd’hui, pacte de réussite conclu dans le vestiaire montpelliérain. À l’issue de cette très belle saison 1988-89, Mitchell se sent bien dans le sud de la France. Il a signé un contrat de deux ans lui garantissant enfin de la stabilité mais garde néanmoins, en bon américain qu’il est, une pensée pour la NBA. Il en parle dans Maxi-Basket en juin 1989.
« Je ne peux pas dire que ce soit fini pour moi. J’en rêve toujours et je n’ai que 25 ans. Mais je n’y retournerai que si une équipe veut vraiment m’avoir et me propose ce que je demande. En 85, je n’avais rien à perdre. Aujourd’hui, si. Et si on veut que je renonce à ça, il faudra me proposer quelque chose qui en vaille la peine. Mais les chances sont plutôt minces… »
Sam Mitchell

UN RÊVE AMÉRICAIN
Les chances sont minces mais réelles et deux facteurs vont faciliter le retour au pays de Sam Mitchell. Le premier, Don Collins l’évoque, toujours dans Maxi-Basket:
« Je pense que Sam peut jouer en NBA. en perfectionnant quelques aspects encore un peu faibles de son jeu. Comme apprendre à plus utiliser sa main gauche, perfectionner son dribble, sa conduite de balle, des détails comme ça (…) Avec ces deux autres équipes qui vont être créées, je pense qu’il a une chance. » Don Collins
En effet, après les Hornets de Charlotte et le Heat de Miami en 1988, c’est le Magic d’Orlando et les Timberwolves du Minnesota qui viennent grossir les rangs de la NBA en 1989. L’effectif global des joueurs professionnels dans la grande ligue est ainsi en pleine croissance. Le second, c’est le choix du coach effectué par la franchise du Nord des Etats-Unis. En quète d’un entraîneur expérimenté et connaissant parfaitement le maillage du basket US, le Front Office opte pour Bill Musselman, rompu aux joutes en NCAA, ABA, NBA et CBA. Son agent américain propose à Sam Mitchell de tenter sa chance au rookie camp des Wolves. Le joueur montpellierain est indécis et gamberge. En 1990, il se confiera à Steve Rushin de Sports Illustrated en se remémorant le camp de l’année précédente et en le comparant avec celui des Rockets de 1985:
« Je ne pensais pas avoir le désir. Je n’avais pas besoin d’un autre maillot d’entrainement et d’une claque dans le dos. » Sam Mitchell
Il est alors au milieu d’un contrat à six chiffres garanti deux ans, mais tente néanmoins le coup. L’ayant coaché en CBA, le coach Musselman connait bien ses qualités de puncheur et surtout son aptitude à défendre dur, indispensable dans le projet défensif qu’il souhaite inculquer à sa nouvelle équipe. Mitchell, Tony Campbell et Tyrone Corbin sont les trois meilleurs éléments du camp et deviennent les relais du coach sur le terrain. Le début de saison régulière confirme les bonnes dispositions du rigoureux coach aux cheveux blancs envers le nouveau numéro 42 des Loups du Minnesota. Le rookie de 26 ans est bombardé dans le 5 majeur dès son premier match NBA à Portland le 5 novembre 1989. Il ne joue que 9 minutes pour 7 points (dont les 2 premiers de l’histoire des Wolves), 1 rebond et une interception mais l’essentiel n’est pas dans les chiffres. Ca y est, c’est fait, après un chemin cahotique de 5 ans, Sam Mitchell atteint un but qu’il a longtemps cru inaccessible: fouler les parquets vernis de la National Basketball Association ! Légèrement blessé à la cheville, il ne participe pas au deux rencontres suivantes, commence à gamberger sur son conte de fée qui peut déjà s’éteindre, mais à son retour, il aide en sortie de banc à la première victoire de l’histoire de la franchise du Minnesota à domicile face aux Sixers de Charles Barkley et un certain Rick Mahorn, l’ancien Bad Boy qui n’avais pas voulu rejoindre les Timberwolves à la suite de la draft d’expansion de l’intersaison laissant ainsi plus de place au poste de power forward, position qu’occupe Mitchell. Le match suivant, une défaite contre les Supersonics de Seattle, Sam retrouve le 5 majeur et joue l’intégralité de la rencontre avec de magnifiques statistiques de 31 points, 10 rebonds, 2 interceptions et seulement 2 balles perdues. en mars 1990 et seulement 62 matchs en NBA, le rookie de 26 a les honneurs d’un article intitulé « la Chance d’une Vie » dans la célèbre revue Sports Illustrated. En deux ans, Mitchell est passé de la lutte sous les panneaux de la seconde divison fançaise à devoir défendre contre les meilleurs ailiers de la planète, Bill Musselman le considérant déjà comme un des meilleurs défenseurs de la ligue, rien que ça ! Cette réputation de stoppeur n’est pas une surprise en France. A Montpellier, bien qu’affolant les compteurs, Sam Mitchell ne rechignait pas à la défense à la différence de bien des joueurs américains de l’époque. Musselman a une stratégie claire: avoir une équipe à vocation défensive afin de gagner le plus de matchs possibles. Avec la seconde meilleure défense de la ligue mais aussi la dernière attaque, Minnesota réussit à remporter 22 rencontres, meilleur bilan des 4 nouvelles franchises nées à la fin des années 80. Sam signe à l’intersaison une prolongation de contrat de 4 ans avec une option d’un an de plus. La meute des loups reste quasiment la même pour sa seconde année d’existence, seul le pivot rookie Felton Spencer venant prendre la place de titulaire dans la raquette en alternance avec le limité Randy Breuer. Pooh Richardson, Tony Campbell, Tyrone Corbin et Mitchell sont les hommes forts de cet effectif ne comptant pas de superstar mais qui arrive à gagner 7 matchs de plus. L’ailier fort voit son nombre de titularisations passer de 30 à 60, son temps de jeu moyen gonfler de 30 à 38 minutes et ses statistiques aux points et rebonds évoluer respectivement de 12,7 à 14,6 et de 5,8 à 6,3. Cette saison sophomore sera, au bilan de la carrière NBA du numéro 42, sa plus accomplie en terme individuel. Son mentor Bill Musselman est débarqué à l’intersaison 1991 et Jimmy Rodgers, ancien de la maison Celtics est promu à la tête de l’équipe. C’est une saison catastrophique pour les Wolves qui ne défendent plus et ne mordent pas plus en attaque. Ils ne remportent que 15 petits matchs et Sam Mitchell ne s’épanouit pas dans le nouveau système. Titulaire 63 fois sur les 82 matchs de la saison, son temps de jeu baisse de près de 12 minutes après l’arrivée en cours de saison, en provenance du Jazz d’Utah, du vétéran Thurl Bailey. Le numéro 42 marque 10,1 points et capte 5,8 rebonds de moyenne.

(Rocky Widner/Getty Images)
DÉCROCHER LES ÉTOILES
Alors qu’il pensait être fortement lié à la franchise de Minneapolis, Mitchell, premier marqueur historique, est échangé avec le meneur Jerome «Pooh» Richardson, premier choix de draft 1989, contre deux joueurs des Pacers d’Indiana, Chuck Person, rookie de l’année 1987 et grand animateur de la série de Playoffs 1991 face à Larry Bird et les Celtics, et Micheal Williams, meneur nommé dans la seconde NBA All Defensive Team 1992. Les dirigeants des Pacers ont provoqué cet échange afin de donner les clés de l’équipe exclusivement à Reggie Miller. Le shooteur filiforme et Person n’étaient pas les meilleurs amis du monde et le leadership était mal défini. Sam Mitchell prend ce transfert de manière très professionnelle en se confiant au St Cloud Times:
« Je ne considère par ce transfert comme négatif. Je le considère positif car je vais dans une équipe de playoffs. Je suis triste de quitter le Minnesota parce que j’y suis depuis le premier jour. Mes équipiers sont comme des frères pour moi et nous avons fait beaucoup de bonnes choses ensemble. » Sam Mitchell
Malheureusement, dans un effectif d’Indiana beaucoup plus étoffé, Sam Mitchell n’est plus dans le 5 majeur. Le coach Bob Hill joue avec deux power forwards titulaires, Detlef Schrempf et Dale Davis, aux côtés du géant hollandais Rik Smits. Mitchell est désormais utilisé en small forward en sortie de banc pour un temps de jeu moyen de 17 minutes par rencontre dans une équipe qui termine en bilan équilibré. Les deux saisons suivantes, sous les ordres de Larry Brown, sont globalement du même acabit d’un point de vue individuel, Sam Mitchell apportant toute son énergie défensive et son punch offensif en sortie de banc. Les rugueux Pacers de Brown réalisent une saison 93-94 à 47 victoires 35 défaites et un exercice 94-95 à 52/30. Ils tombent les deux fois en finale de conférence Est: en 1994 face aux non moins rugueux Knicks de New York et en 1995 contre les jeunes talents du Magic d’Orlando. Sam Mitchell termine son contrat avec l’équipe d’Indiana en laissant une image de solide remplaçant avec des stats moyennes de 6,2 points et 2,9 rebonds en un peu plus de 16 minutes de jeu.

(Nathaniel S. Butler/Getty Images)
TOUJOURS UN COIN QUI ME RAPPELLE
Lors de la Draft 1995, les Timberwolves du Minnesota, qui sortent d’une nouvelle mauvaise saison avec un bilan de 21/61, prennent le pari de sélectionner un lycéen prodige qui, du haut de ses 2m11, jouait à l’aile avec la Ferragut Academy High School. « The Kid », Kevin Garnett, débarque chez les Wolves et nécessite à ses côtés un chaperon pour lui apprendre les ficelles la ligue. Kevin McHale, le General Manager originaire de la région et qui vient de succéder à « Trader Jack » McCloskey, recrute Sam Mitchell, agent libre, qui a laissé un très bon souvenir chez les supporteurs des Loups. Sam et Kevin vont se partager le poste d’ailier pour des stats équivalentes: 10,8 points et 4,3 rebonds pour 27 minutes de jeu en moyenne et 42 titularisations pour le vétéran et 10,4 points et 6,3 rebonds pour 28 minutes de jeu en moyenne et 43 débuts dans le 5 majeur pour «Big Ticket». La saison du retour de Sam Mitchell n’est pas couronnée de succès collectif mais 5 petites victoires de plus sont acquises par rapport à l’exercice précédent et un nouveau coach arrive au bout de 20 matchs: Flip Saunders. Sous ses ordres, Sam Mitchell va encore jouer six saisons pleines avec autant de participations aux playoffs et toujours une défaite au premier tour. Il est l’homme de confiance de l’entraîneur et le fidèle lieutenant de Garnett qui devient All Star, dès son année sophomore, puis superstar tout court de la ligue. Mitchell symbolise aussi l’histoire de la franchise. Il est arrivé à 26 ans dans le nord des États-Unis et prend sa retraite à 39 ans avec la franchise qui a lui a donné la chance de sa vie. Il est toujours aujourd’hui le second joueur ayant joué le plus de matchs avec les Wolves avec 757 matchs (seul Kevin Garnett le devance avec 970 rencontre), le 4e meilleur marqueur derrière « Big Ticket », Andrew Wiggins et Karl-Anthony Towns et devant Kevin Love, Wally Szczerbiak, Doug West et Tony Campbell ainsi que le 5e rebondeur le plus prolifique.

(Dale Tait et David Sherman/Getty Images)
LA COUR DES GRANDS
Sam Mitchell ne commence pas sa reconversion à Minneapolis. Dès l’intersaison 2002, il souhaite devenir coach et signe pour un poste d’assistant auprès de George Karl avec le Bucks de Milwaukee. Il y reste deux saisons avant d’être brièvement intégré au projet de la nouvelle équipe d’expansion de Charlotte, les Bobcats en étant nommé entraineur-adjoint de l’expérimenté Bernie Bickerstaff. Il ne va finalement pas honorer ce contrat puisque les dirigeants des Raptors de Toronto lui proposent la place de Head-Coach ! le jeune retraité n’hésite pas à se jeter dans le grand bain. Le nouveau General Manager de l’équipe canadienne, Rob Babcock, a reperé les qualités de Mitchell qui, à peine quarantenaire, devient le 6e entraineur de l’histoire des Raptors:
« Sam Mitchell incarne toutes les caractéristiques qui correspondent à la philosophie du basketball que nous construisons avec les Raptors de Toronto: une éthique de travail exceptionnelle, un caractère fort, une force mentale et un engagement envers les valeurs de l’équipe. » Rob Babcock
Toronto possède dans ses rangs un joyau, Vince Carter, mais « Air Canada » est moins brillant et motivé à l’orée de la saison 2004-2005. V.C. est arrivé dans la ligue en 1998 et, dès sa 2e saison, il a mené les Raptors à un bilan positif et à une participation aux playoffs 2000. La franchise canadienne réitère ces performances deux années supplémentaires mais, minée par les blessures, connaît un trou d’air entre 2002 et 2004. C’est dans ces conditions moroses avec un leader boudeur, que Sam Mitchell prend la tête de l’équipe. Vince Carter passe d’une moyenne de points à 24,5 à 15,9 à l’automne et le Front Office prend la décision de se séparer de sa tête de gondole en l’échangeant contre Eric Williams, Aaron Williams, Alonzo Mourning (qui ne jouera jamais pour Toronto) et deux 1ers tours de draft. Quelques années plus tard, une rumeur sur une bagarre de vestiaires entre Mitchell et Carter a été colportée par Jalen Rose sur Grantland.com. L’entraîneur a démenti sur Sportsnet Radio the Fan 590’s et a remis en cause la sincérité de Rose:
« Vous connaissez les médias. Si Vince Carter et moi nous étions disputés dans les vestiaires, combien de temps pensez-vous que cela aurait pris avant que l’information ne soit diffusée ? Vous pensez qu’il aurait fallu six ou sept ans avant qu’elle sorte ? Vous savez que les joueurs ne peuvent pas retenir un scoop. Pensez-vous qu’ils auraient pu garder cela pendant six ans ? Maintenant, réfléchissez. Vince Carter, que vous ne pouviez pas faire aller à la salle de musculation, m’aurait pris au-dessus de sa tête, fait tourner comme si j’étais une pizza, puis m’aurait claqué au mur ? Ma relation avec Vince Carter, en toute sincérité, était excellente. Vince m’a dit quand j’ai obtenu le poste, que son combat et sa déception étaient vis à vis de la direction et il détestait que je sois amené au milieu de celui-ci en tant qu’entraîneur. Et tout ce que j’ai dit à Vince était: ‘Je dois faire mon travail, et si tu ne joues pas à ton potentiel, je te retirerai du jeu.’ Et il a dit: ‘Coach, faites ce que vous devez faire’ Et nous n’avons jamais eu de problème. Jamais eu de problème. »
Sam Mitchell

(David Zalubowski/Associated Press)
Le vétéran Jalen Rose (32 ans) et le sophomore Chris Bosh (20) deviennent les principales menaces offensives de l’équipe de Mitchell qui termine avec un bilan de 33/49, équivalent à l’exercice précédent. Saison 2005-2006, c’est toujours la gueule de bois après le départ de Carter. L’équipe est offensive avec le 4e meilleur bilan au scoring mais ne possède pas les qualités défensives qui caractérisaient son entraîneur lorsqu’il arpentait les parquets avec une 29e place sur 30 franchises. Le roster est mené par Chris Bosh devenu All-Star mais le supporting cast ne comporte pas de lieutenants référencés de très haut niveau avec le surprenant meneur Mike James, l’arrière Morris Peterson, l’ailier désormais vieillissant Jalen Rose et le rookie 7e choix de draft Charlie Villanueva. Le 22 janvier 2006, Sam Mitchell est assis à la plus belle place du Staples Center pour assister au festival offert par Kobe Bryant. Les Lakers gagnent 122-104 et Black Mamba inscrit 81 points, bien aidé par le Mitchell qui ne réalise aucune prise à deux sur le numéro 8 angelino et persiste à jouer une défense de zone. Le GM Rob Babcock est débarqué en janvier 2006 et Toronto remporte 6 succès de moins au relevé final. À l’intersaison, Bryan Colangelo chamboule l’effectif. Après deux ans et demi de bons et loyaux service sur, Rose est déjà parti depuis quelques mois et Bosh se partage la raquette avec les les européens Rasho Nesterović et le vieux rookie (tiens tiens) de 29 ans Jorge Garbajosa. Anthony Parker, un autre joueur revanchard venant d’Europe (tiens tiens) prend le poste titulaire à l’arrière et T.J. Ford, revenu d’une grave blessure au dos deux auparavant, se divise les minutes à la mène avec un autre ibère rude José Calderon. N’oublions pas qu’un autre européen fait partie de l’effectif avec la présence du numéro 1 de la draft 2006, l’italien Andrea Bargnani. Sam Mitchell le fait pour l’instant sortir du banc avec néanmoins plus de 25 minutes de jeu par rencontre. Avec cette équipe qui ressemble à une légion étrangère couplée à une armée de sans-grades articulée autour d’un véritable All Star, Sam Mitchell va trouver l’alchimie et conduire les Raptors à une magnifique saison auréolée de 47 victoires pour seulement 35 défaites (record de 2000-2001 égalé). Pour sa troisième saison de coaching et pour avoir trouvé la quintessence d’un groupe qui paraissait assez quelconque en début de saison, Sam Mitchell est élu Coach of the Year, Bryan Colangelo l’accompagnant dans les honneurs avec la distinction d’Executive of the Year.

24 avril 2007 (Dave Abel/Getty Images Sport)
Vainqueurs de l’Atlantic Division et 3e bilan de la Conférence Est, les Raptors s’élancent en Playoffs face, ironie du sort, à Vince Carter et aux New Jersey Nets. La confrontation démarre mal pour l’équipe canadienne qui perd l’avantage du terrain dès le premier match et va courir toute la série derrière les Nets pour inverser la tendance. Dans le New Jersey et un Game 6 au couteau, Toronto ne rend les armes que d’un petit point et loupe l’occasion de revenir au Air Canada Center pour un Game 7. Sam Mitchell ne le sait pas encore mais il a mangé son pain blanc et vecu sa plus belle saison au coaching. L’effet de surprise retombe pendant la saison 2007-2008 et les Raptors retombent à un bilan tout juste équilibré. Chris Bosh est toujours au four et au moulin mais trop esseulé dans une équipe sans grand talent de laquelle Mitchell tire le maximum. Le début de l’exercice suivant est du même accabit avec un départ mitigé. Jermaine O’Neal est venu aider Bosh dans la raquette et combler les déficits de Bargnani, qui ne justifie pas son statut de numéro 1 de draft. L’axe meneur-pivot lache son coach. Le 30 novembre, en fin de rencontre, José Calderon et Chris Bosh sont vus rire à gorges déployées sur le banc alors que leur équipe termine de se fait écraser par les Lakers. Le 2 décembre, c’est l’hallali avec la défaite 132 à 93 au Pepsi Center de Denver. Le General Manager Jerry Colangelo décide, au bout de seulement 17 matchs et un bilan de 8 victoires et 9 défaites, de suspendre Sam Mitchell de ses fonctions. Il lui est reproché de faire jouer Chris Bosh à l’usure, de privilégier les joueurs d’expérience aux jeunes en devenir et donc de jouer la gagne à tout prix au lieu de préparer l’équipe sur le long terme. L’assistant Jay Triano prend les commandes avec la volonté de faire courir l’équipe plus vite mais fera au final moins bien que Mitchell avec un bilan de 25v/40d et une absence de participation aux playoffs.
LE CIMETIÈRE DES ÉLÉPHANTS
Après un an et demi d’inactivité qu’il passe à Atlanta auprès de son épouse Anita et de leurs quatre filles, Sam Mitchell revient aux affaires en prenant le poste d’assistant-coach auprès d’Avery Johnson, entraineur des faibles Nets de New Jersey. Il va rester deux ans et ne connaitra pas le déménagement à Brooklyn destiné à redynamiser la franchise. En 2014, c’est le retour aux sources pour Sam. Flip Saunders, revenu en tant que GM la saison précédente, reprend sa place sur le banc des Wolves. Il est alors le seul coach à avoir atteint un bilan positif et une participation aux playoffs dans les 25 années d’existence de la franchise ! En cours de saison, c’est aussi le comeback d’une autre icone. Kevin Garnett revient à 38 ans apporter son expérience mais le « Big Ticket » ne sera composté que 5 fois et les Timberwolves, pourtant renforcés par le numéro 1 de la draft, Andrew Wiggins et récupéré dans le trade de Kevin Love, sont très faibles et finissent la saison avec seulement 16 victoires. Un drame va entraîner le retour de Sam Mitchell sur le banc en entraîneur principal. Un lymphome de Hodgkin a été diagnostiqué à Flip Saunders et son assistant est promu coach par intérim pendant sa phase de traitement. Malheureusement, le cancer est agressif et Saunders décède à 60 ans, le 25 octobre 2005, à l’orée de la nouvelles saison. Les Wolves honorent de la plus belle manière leur coach historique en battant les Los Angeles Lakers lors du premier match de la saison le 28 octobre. Retenant les leçons du passé, Sam Mitchell, fait confiance à l’armada de jeunes talents dont il dispose: Wiggins, Karl-Anthony Towns, 1er choix de draft 2015, Zach LaVine, 13e choix de draft 2014, Ricky Rubio, 5e choix de draft 2011, Gorgui Dieng, 21 choix de draft 2013 et Shabazz Muhammad, 14e choix de draft 2013. Kevin Garnett joue les utilités dans sa dernière danse en NBA mais est un relais important pour son ancien coéquipier Mitchell auprès de la meute des jeunes loups. Les Wolves gagnent 13 victoires de plus pour un bilan de 29/53 qui n’est bien sûr pas extraordinaire mais augure un avenir radieux. Sam Mitchell, toujours considéré comme intérimaire, plaide pour une continuité:
« Nous avons monté une vidéo sur cette saison après Flip Saunders et sur ce qu’elle signifiait pour nous. Et dans ces circonstances difficiles, comment ces gars se sont réunis et ont joué ensemble tous les soirs et comment ils ont adhéré à ce que nous proposions. Je suis fier de mes assistants, fier de mes joueurs. Il ne nous reste plus qu’à attendre et voir ce qui se passe. »
Sam Mitchell
Glen Taylor, le propriétaire des Wolves ne fait pas de sentiments et Sam Mitchell, ainsi que Milt Newton le General Manager, sont démis de leur fonction à peine la sonnerie finale de la saison ayant fini de retentir. C’est Tom Thibodeau qui va prendre la responsabilité des deux postes mais fera à peine mieux saison 2016-2017 (31/51). Cette décision est rude pour Mitchell qui a évolué dans sa manière de coacher en utilisant plus le shoot à 3 points et un rythme de jeu rapide, en faisait confiance à son jeune effectif, lequel, après une période délicate d’adaptation, l’avait adopté, et en améliorant sa communication avec les médias, doté qu’il est, d’une vieille méfiance datant de ses années universitaires. Kevin Garnett, solidaire de son ami, n’effectue pas sa dernière année du contrat de 2 ans, signé en 2015, et prend sa retraite.

JOURNALISTE ET CRITIQUE
Sam Mitchell rejoint rapidement les plateaux de télévision et de radio qu’il avait déjà fréquentés pendant ses phases d’inactivité de coaching. Il commente avec Rob Black et Leo Rautins les matchs des Toronto Raptors ainsi que des rencontres de NCAA pour TSN. Il travaille aussi pour SiriusXM NBA Radio et est consultant pour NBA TV. Toujours tiré à quatre épingles, le costume impeccablement taillé et la boucle à l’oreille, souvenir de son passage montpelliérain, l’ancien numéro 42 de Minnesota et numéro 5 des Pacers, met toute son énergie et son expérience dans ses analyses.

SUR LA ROUTE DE MEMPHIS
En juin 2018, Sam Mitchell accepte la proposition d’Anfernee Hardaway de le rejoindre à ses côtés sur le banc de l’université de Memphis. «Penny» prend les rênes de Tigers dont il a lui-même porté le maillot de 1990 à 1993. C’est sa première expérience en NCAA et l’apport d’un coach vétéran n’est pas négligeable. Il aurait rêvé la venue de son mentor Larry Brown mais c’est finalement le coach de l’année 2007 qui le rejoint. Mitchell se concentre sur le bien être des joueurs et leur prodigue beaucoup d’écoute et d’humour. Il est à noter que Mike Miller, joueur des Memphis Grizzlies de 2003 à 2008, rejoint aussi ce coaching staff très référencé NBA. Les Tigers terminent 5e de la conférence AAC avec 22 victoires pour 14 défaites et ne participent pas au tournoi final NCAA. Sam Mitchell laisse Penny à son destin de coach et retourne à ses activités médiatiques et d’entrepreneur (il investit dans une chaîne Tex Mex). Hardaway, reconnaissant, déclare au quotidien «The Commercial Appeal»:
« Sam ne fait plus partie de notre staff. Il a décidé d’aller dans une autre direction. Nous apprécions vraiment beaucoup Sam et le soutenons. Il sera toujours un grand frère et je continuerai à lui demander conseil. » Anfernee « Penny » Hardaway

(Mark Weber/The Commercial Appeal)
Le nom de Sam Mitchell revient dans les médias au printemps 2020. il est longtemps pressenti pour devenir le coach de la Select Team en G-League. Volonté du président de la ligue mineure affiliée à la NBA, Shareef Abdul-Rahim, la Select Team, créée le 16 avril 2020, à notamment pour but d’accueillir des joueurs venant directement de High School. C’est finalement Brian Shaw, triple champion avec les Lakers, qui est choisi début juin, laissant Sam Mitchell à d’autres projets.
DERRIÈRE L’ARC EN CIEL
Le caractère affable et sympathique de Sam Mitchell laisse apparaitre une personne joyeuse et pleine d’humour mais l’homme a vécu beaucoup de traumatismes tout au long de sa vie personnelle et professionnelle. Il a perdu beaucoup de nombreux proches partis trop jeunes. Fessor Leonard, son demi-frère de dix ans son ainé, lui aussi basketteur professionnel en Europe, fut accusé à tort d’aggression sur une vieille dame en Suisse pendant les vacances de Noël 1977, et mit fin à ses jours le 20 fevrier 1978. Betty, maman de Fessor et Sam, vécut ainsi très mal le passage de ce dernier à Montpellier, ravivant la douleur du fils ainé disparu. Sam devait appeller sa maman tous les deux pour la rassurer. En 1979, Mitchell perdit un coéquipier de high school, Joe Veasley, tué par balle lors d’une soirée ayant mal tournée. En 1985, Eric Chambers, joueur à l’université de Mercer, succomba d’une attaque cardiaque en jouant dans un parc. Ayant terminé son cursus, Sam Mitchell accompagna néanmoins l’entraineur Bill Bibb soutenir les parents Chambers et prit la parole lors des obsèques d’Eric. En NBA, Malik Sealy joua 4 saisons sur 8 auprès de Sam: ses deux premières aux Pacers de l’Indiana et ses deux dernières aux Timberwolves. « Silk » fut tué en voiture par un chauffard ivre le 20 mai 2000 en rentrant de la fête d’anniversaire de Kevin Garnett. Sam accompagna la police informer la femme de Malik de sa mort et appela aussi les parents du numéro 2 de Minnesota. Le dernier décès douloureux d’un proche de Mitchell dans le monde du basket est bien sûr celui de Flip Saunders, l’homme qui l’a coaché durant son second passage avec les Wolves et qui l’a adoubé à la tête de l’équipe quand la maladie l’a écarté des responsabilités. L’ancien joueur de Montpellier porte en lui la mémoire de tous ces disparus. Toutes ces morts lui ont laissé des cicatrices mais lui ont aussi fait mesurer à quelle point la vie était précieuse.

TOUT EST DIT.
Quel parcours a emprunté Sam Mitchell ! Joueur universitaire brillant d’une petite fac, il est drafté par une équipe qui n’a pas besoin de lui. Ayant d’autres aspirations, il se pense devenir militaire ou éducateur mais l’appel des parquets est trop fort. La route est sinueuse, passant par l’USBL, la CBA et le fin fond des États Unis puis par la France dans l’équipe du roi des poubelles mais l’objectif est finalement atteint avec une très belle carrière NBA en tant que joueur et une suite sur le banc couronnée par un titre de Coach of the Year en 2007. On ne peut que rendre hommage à la volonté et la persévérance de celui qui est parti de loin et n’a jamais baissé les bras malgré les embûches, les drames et les coups durs.
SES STATS EN NBA
En tant que joueur:
- 994 matchs dont 322 titulaires.
- 8,7 points.
- 44,7 % de réussite à 2 points
- 3,7 rebonds.
- 1,1 passes décisives.
En tant que coach:
- 427 matchs.
- 185 victoires.
- 242 defaites.
- Coach of the Year 2007.
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