Quand les blessures s’invitent #2 : Anfernee « Penny » Hardaway
Infirmerie
Les blessures représentent le mauvais côté de chaque sport, particulièrement le basket, et chacune d’entre elles nous hérisse le poil : « Et s’il ne s’en remettait pas ? » Avec Basket Retro, retour sur certains joueurs qui n’ont jamais pu pleinement exploiter leur potentiel. Aujourd’hui, nous allons au chevet de Penny Hardaway.
Part du deal de C-Webb envoyé aux Warriors par le Magic, Anfernee « Penny » Hardaway était le genre de meneur que l’on voit une fois par génération. Un QI basket surélevé, un handle fabuleux et des moves légendaires, il pouvait aussi rendre tout le monde autour de lui meilleur. Il atterrit après le trade au Magic d’Orlando, formant avec Shaq l’un des duos les plus excitants à cette époque. Le numéro 1 du Magic termine sa saison rookie avec près de 16 points de moyenne, 6,6 passes, 5,4 rebonds et 2,3 interceptions de moyenne.
En 1995, Penny accède, avec Orlando, aux Finales NBA contre les Rockets d’Hakeem « The Dream » et de Drexler (sweep des Rockets, impériaux.) Durant l’été 96, Penny Hardaway devient le commandant du Magic suite à la signature de Shaq aux Lakers, et s’impose comme tel. Malheureusement, une grave blessure au genou (l’une des zones les plus touchées par les joueurs explosifs et athlétiques comme lui, coucou D-Rose) lui fit manquer la quasi-totalité de la saison 97-98. Malgré cela, preuve de sa popularité, Penny se fit tout de même élire grâce au vote des fans pour participer au All-Star Game. Sa saison 98-99 fut bonne malgré le lock-out, et il fit une bonne saison aux Suns juste après, à près de 17 points de moyenne. La suite de sa carrière se résume à quelques retours décevants, aux Knicks puis au Heat, et à de nouvelles blessures. Lors de sa dernière saison au Heat en 2007-2008, en 20 minutes de jeu, Penny combinait seulement 3,8 pts, 2 passes et 2 rebonds.
Penny Hardaway aurait pu rester dans l’histoire de la NBA comme symbole de l’avènement des meneurs dragsters, athlétiques, rapides et dominants. Un talent fou, un véritable spectacle sur le terrain, mais aussi un bon gestionnaire, dont le corps n’aura pas supporté la pression et le rythme de la Grande Ligue. Un « What If… » parmi les plus grands, un regret parmi les plus douloureux.
STATISTIQUES EN CARRIÈRE
- Activité : 1993 – 2008
- Pour environ 47 matchs/saison : 15.2 PPG, 4.5 RPG, 5 APG, 1.6 SPG, 0.4 BLK, en 33,7min.
- Médaillé d’or au JO d’été de 1996 ; NBA All-Rookie First Team en 1994 ; MVP du premier Rookie Challenge ; All-NBA First Team en 1995 et 1996 ; All-NBA Third Team en 1997 ; All-Star en 1995, 1996, 1997 et 1998.
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