Breaking News

Brad Davis, Maverick pour la vie

Portrait

Montage Une : Adrien PMMP pour Basket Rétro

Premier joueur de l’équipe de Dallas à avoir eu son numéro de maillot retiré en 1992, Brad Davis est emblématique des premières années de la franchise texane en NBA. Meneur de jeu de complément en début de carrière, il s’est révélé sous le maillot vert et blanc. L’homonyme de l’acteur de Midnight Express fête ses 67 ans aujourd’hui. Basket Rétro revient sur son parcours.

PENNSYLVANIE

Bradley dit Brad Davis, né à Rochester en Pennsylvanie, le 17 décembre 1955, grandit dans la cité voisine de Monaca. Deux autres joueurs ayant évolué en NBA sont originaires de cette petite ville qui comptait dans les années 1950 8 000 habitants, nombre passé à moins de 5 500 aujoud’hui: Bill Zopf, né en 1948, membre des Bucks de Milwaukee saison 1970-71 et Mickey Davis, le frère ainé de Brad, né en 1950, qui a lui aussi joué dans le Wisconsin entre 1972 et 1976. L’ancien triple All-Star Norm Van Lier est originaire de la ville voisine de Midland, du comté de Beaver dont Monaca fait aussi partie. Au début de son lycée, Brad participe d’ailleurs au camps d’été que « Stormin’ Norman », de huit ans son ainé, organise au Brady’s Run Park à Beaver Falls. Le blondinet joue aussi sur un playground à côté de la piscine de Monaca, haut lieu d’activité estivale. La règle est toujours la même « tu gagnes, tu restes ». Et lorsque l’équipe de Brad est défaite, il ne va pas se rafraichir dans l’eau, consciencieux, il continue de travailler ses fondamentaux. Il est aussi doué au baseball ce qui lui vaudra d’effectuer quelques années plus tard un essai avec les Pirates de Pittsburgh en MLB. Brad, qui porte alors des lunettes, monte en régime lors de sa dernière année de high school avec 27 points, 14 rebonds, 5 passes de moyenne. Élu dans la meilleure équipe des lycéens de l’État, il participe pour la troisième fois au All-Star Game de l’État pour un second titre de MVP. Davis décroche aussi cet honneur lors du Roundball Classic, du Quigley Classic, deux rencontres étoilées d’échelle nationales ainsi qu’une sélection dans l’équipe U.S. lors du Kentucky Derby All-Star Game.

MARYLAND

En 1974, c’est le départ pour l’université du Maryland, à proximité de sa Pennsylvanie natale. Chose rare pour un freshman à l’époque, il est tout de suite propulsé dans le cinq majeur par le coach Lefty Driesell. Davis et le leader John Lucas, autre futur joueur NBA de l’équipe, forment un backcourt qui conduit les Terrapins au titre de l’ACC avec un bilan général de 24 victoires et 5 défaites. Peu habituée à un participation au tournoi final NCAA (seulement leur troisième participation), après deux succès face à Creighton puis Notre Dame, Maryland s’incline en finale de region Midwest face à Louisville. Avec des stats de 12,6 points à 58% de réussite à 2 points et 4,6 passes décisives par match, Brad Davis est élu dans la meilleure équipe des débutants de la conférence. Les deux années suivantes sont quasi identiques pour lui au plan statistique mais l’équipe, avec des bilans légèrement inférieurs, ne rentre pas dans le bracket final et ne connaît pas l’ivresse de la March Madness. Frustré lors de son année junior, l’arrière d’1 m90 et 80 kilos choisit de ne pas effectuer sa dernière année et s’inscrit à la draft.

CALIFORNIE

La cuvée 1977 a pour first pick, Kent Benson, tombé depuis dans les oubliettes de l’histoire. Les joueurs qui vont le plus laisser de traces dans la ligue sont Marques Johnson, Walter Davis, Bernard King, Jack Sikma et Cédric Maxwell. Les Lakers et leur general manager Bill Sharman possèdent trois choix dans le premier Tour. Kenny Carr est choisi en sixième position, Brad Davis en quinzième et Norm Nixon, évoluant lui aussi au poste de meneur de jeu, en vingt-deuxième place. Sélectionné après le blondinet de Maryland, Nixon fait ses preuves auprès du coach Jerry West lors du camp de pré-saison et c’est lui qui prend le poste de point guard titulaire. Davis est son remplaçant mais malheureusement, au bout d’un petit mois de compétition, il se fracture un doigt et doit quitter ses coéquipiers. Il ne les retrouve que fin décembre. Le reste de la saison est très chaotique avec des entrées en jeu incertaines et des minutes offertes avec parcimonie. Le numéro 30 des pourpre et or, toujours avec le visage juvénile de ses années étudiantes, ne porte pas encore la moustache mais une chaîne en or qui danse autour de son cou lorsqu’il part à l’abordage des raquettes. Très rapide balle en main et remontant le terrain à la vitesse de l’éclair, il a plus de difficultés avec son jump-shoot et en défense sur les arrières plus physiques que lui.

MONTANA

Après une saison rookie compliquée, Brad Davis ne commence pas sous les meilleures auspices la deuxième. Il est devancé dans la rotation par le vétéran Jim Price et coupé par Bill Sharman au bout de seulement cinq matchs, le 27 octobre, tout en conservant son salaire. Brad rejoint une obscure ligue débutante, la Western Basketball Association qui compte sept franchises: les Stars de Fresno, les Dealers de Las Vegas, les Bighorns de Reno, les Prospectors de Salt Lake City les Gunners de Tucson, les Lumberjacks de Washington et le Sky du Montana. C’est cette dernière équipe, localisée à Great Falls que rejoint Davis en décembre 1978. Le ciel est sombre avec un début d’existence compliqué avec huit défaites pour aucune victoire. Quel grand écart avec les spotlights de la NBA et la chaleur de la Californie ! Le meneur tente de rester positif:

« L’essentiel est que c’est une chance de jouer, de dépenser de l’énergie, d’avoir une autre chance en NBA. J’en profite au maximum, quoi qu’il en soit. »

INDIANA

Davis ne termine pas la saison avec le Sky, qui finira bon dernier de la ligue avec 11 victoires pour 37 défaites. A la Saint-Valentin 1979, il reprend son histoire avec la grande ligue. Cherchant un arrière après la vente des droits de Kevin Stacom à Boston, ce sont les Pacers de l’Indiana, coachés par le légendaire Bobby « Slick » Leonard, qui lui offrent une dizaine de minutes par match derrière leur meneur titulaire, un autre Davis répondant au prénom de Johnny. Il y retrouve celui qui a aussi démarré sa carrière NBA avec les Lakers en 1977 (choisi au troisième tour) et sera champion en 1989 et 1990 avec les Pistons de Detroit, un certain James « Buddha » Edwards. Brad Davis cherche à se vieillir un peu en se faisant pousser un bouc taillé ras. L’effet n’est pas extraordinaire et les Pacers se séparent de lui au bout de cinq rencontres jouées lors de la saison 1979-1980. Décidement le chiffre 5 ne porte pas bonheur au pauvre Brad !

ALASKA

Il rejoint la Continental Basketball Association, l’antichambre de la NBA, à Anchorage en Alaska. Ce n’est pas une mise au frigo mais presque ! Les seules choses qui peuvent lui rappeler la NBA sont les couleurs purple & gold de la fanchise, semblables à celles des Lakers. Contrairement à l’année précédente avec le Sky à Great Falls, Brad Davis est en haut du classement avec les Northern Knights. Bien que ne terminant pas la saison en CBA, qui voit son équipe remporter le titre, il est récompensé de l’équivalent du titre de rookie de l’année.

UTAH

C’est le Jazz d’Utah qui le rappelle dans le concert de la NBA le 29 février 1980. La franchise s’est séparé le mois précédent du viellissant Pete Maravich, trahi par ses genoux, et cherche de la création aux lignes arrières. Brad Davis va jouer treize matchs en cette fin de saison et, grâce à un temps de jeu supérieur à ce qu’il avait obtenu des Lakers et des Pacers, augmente ses statistiques dans tous les compartiments du jeu en faisant ce qu’il sait faire de mieux: scorer à haut pourcentage grâce à un jeu rapide en pénetration et offrir des caviars à ses coéquipiers. 5,8 points à 58,9 % de réussite et 3,5 passes décisives par match en 17,3 minutes de moyenne. L’espoir de se retrouver une place fixe dans la ligue renaît mais ce n’est pas dans l’État mormon que le meneur blond s’installe définitivement. Le Jazz ne lui propose pas de contract et il s’envole vers Detroit qui vient de terminer bon dernier après une année catastrophique (16v/66d). Après un mini-camp dans la ville du Michigan, une league d’été à Los Angeles et un training camp réussi, les Pistons s’en séparent néanmoins deux jours avant le début de la saison 1980-1981. Davis, qui pensait avoir trouvé sa place dans une équipe en reconstruction, est une nouvelle fois mis de côté et complètement démoralisé. Il retourne en cette fin d’année 1980 à Los Angeles avec l’ambition de passer un diplome de communication à l’université de California State-Northridge ou de réaliser sa dernière année à Maryland. Les cours ayant déjà commencé, il doit attendre janvier pour débuter un nouveau cursus mais les choses ne se passent pas comme prévu. Il profite de l’arrivée en NBA d’une toute nouvelle franchise.

TEXAS

L’année précédente, la NBA, par son commisionner Larry O’Brien, a annoncé l’arrivée prochaine de deux nouvelles équipes, une à Minneapolis et une seconde à Dallas. Le projet ne se réalise finalement pas dans le Minnesota et c’est seulement Dallas, sous l’impulsion des propriétaires Norm Sonju et Don Carter, qui débarque en fanfare dans la ligue en remportant son match inaugural face aux Spurs de San Antonio le 11 octobre 1980. Brad Davis ne fait pas encore partie de l’effectif. La mène de l’équipe est confiée à Geoff Huston, alors dans sa deuxième année en NBA. C’est le seul pur meneur et difficile avec un tel patronyme de s’imposer à Dallas ! L’effectif est jeune. Chaque joueur cherche à prouver qu’il a sa place et il faut absolument un renfort à Huston avant qu’il n’ait trop de problèmes. Les défaites s’accumulent et, le 2 décembre, le bilan est de 3 victoires pour 23 échecs.

Un concours de circonstances permet la signature de Brad Davis dans le Texas. Attendant une reprise des cours universitaires et désirant gagner un peu d’argent pour les financer, il retourne jouer pour Anchorage. Parallèlement le directeur des joueurs des Mavericks, Rick Sund, vient superviser un joueur des Golden Nuggets du Montana sur les conseils de leur jeune coach George Karl. Emballé par le meneur adverse des Northern Knights, Sund fait part de son excitation à Norm Sonju qui valide le recrutement. Davis refuse la proposition dans un premier temps. C’est l’assistant-coach Bob Weiss qui prend le relais pour convaincre un Davis réticent et craintif d’être une nouvelle fois éjecté. Weiss a lui aussi connu un début de carrière chaotique avec un passage en ligue mineure. Le quatrième appel téléphonique est le bon. Les dirigeants des Mavs rassurent Davis qui n’a finalement pas grand chose à perdre à venir tenter sa chance. Fait amusant, le joueur au physique scandinave plaît aussi beaucoup à la mère de Sonju, âgée de 82 ans, qui est norvégienne ! Les protagonistes se donnent un mois pour réévaluer la situation. L’histoire entre Dallas et Davis va durer un peu plus longtemps qu’un mois…

Le meneur de presque 25 ans n’est pas beaucoup plus vieux que Huston mais arbore désormais une moustache qui le vieillit un peu et qui deviendra légendaire dans le Texas. Davis s’installe sur le banc en meneur remplaçant. La période d’essai est une lune de miel et au trade du titulaire, le 7 février 1981, il prend définitivement les rênes de l’équipe. A la fin de cette saison 1980-81 au bilan de 15/67 pour les Mavericks, plus poulains que chevaux sauvages, Davis signe des moyennes de 11,2 points à plus de 56% et 6,9 passes décisives en 30 minutes de jeu par rencontre. L’histoire entre Brad et les Mavs est en marche !

Cette place dans le cinq majeur, le sosie de Chuck Norris va la garder quatre saisons et demi. Le rêve d’avoir un rôle fixe dans la grande ligue devient réalité pour celui qui avait fait deux allers-retours entre la NBA et les championnats mineurs. Cerise sur le gâteau, l’équipe texane progresse régulièrement au cours de cette période. Toujours aussi régulier, avec une réussite aux shoots de 57,2% saison 1982-1983, Brad Davis établit un record de réussite qu’aucun arrière n’avait atteint en 37 ans d’histoire. Son coach Dick Motta se moque des critiques émissent par les Lakers quelques années plus tôt.

La dernière chose dont je me souviens,c’est que les gars des urgences m’ont demandé si ma poitrine me faisait mal. J’ai répondu  » Ouais « … Puis je me suis réveillé plus tard dans la journée, à l’hôpital.

Après une lourde chirurgie et deux semaines d’hospitalisation, Brad rentre chez lui et, quelques semaines plus tard, reprend sa place de commentateur derrière le micro de la radio des Mavs. Reconnaissant, toutes les personnes lui ayant porté secours le 31 juillet pourront bénéficier de billets offert par Davis pour apprécier en direct le nouveau chouchou du public texan, Luka Doncic. Brad continue d’être une légende vivante à Dallas, autrefois à la Reunion Arena, aujourd’hui à l’American Airlines Center. Il habite à Arlington avec son épouse Kelli avec laquelle il a trois enfants Erin, Mike et Cara et un de ses plus proches amis est Keith Grant, membre de l’organisation des Mavericks, qui était venu le chercher en 1980 à l’arrivée du vol Braniff Airlines en provenance d’Anchorage. Décidément, les belles étoiles texanes s’étaient alignées au-dessus de Brad Davis dès son arrivée à Dallas.

Brad Davis et les Mavericks, c’est l’une des plus belles histoires de fidélité entre un joueur et une franchise. Le parcours d’un petit meneur ballotté entre différentes équipes à son début de parcours professionnel, qui pense mettre fin à sa carrière, qui revient dans la grande ligue par la petite fenêtre et qui finit douze ans plus tard par assister à l’élévation d’une bannière à son numéro de maillot au plafond d’une salle NBA. Une success story comme adorent les Américains.

STATISTIQUES EN CARRIERE

  • 961 matchs de saison régulière, 396 titularisations.
  • 45 matchs de playoffs, 14 titularisations.
  • 23.2 minutes de moyenne.
  • 8,2 points par match
  • 51 % de réussite aux shoots.
  • 4,9 passes décisives par match.
  • 1,8 rebonds par match
  • 0,8 interception par match.
  • 1,4 balles perdues par match.

EXTRAIT

Je suppose qu’il est plus facile pour les fans de s’identifier à moi. Ils regardent sur le terrain et voient que je suis plus de la taille d’un gars moyen. Je ne suis pas si rapide, alors ils pensent que s’ils pouvaient être n’importe qui, ce serait moi.

Saison 1983-1984, c’est la découverte des playoffs pour les Mavericks. Renforcés par deux rookies prometteurs, Dale Ellis et surtout Derek Harper, ils réalisent le premier bilan positif de leur histoire (43v/39d) et gagnent le droit d’affronter Seattle en playoffs. Comme quatre ans auparavant et une victoire lors de leur match inaugural, les Mavs réussissent leur bizutage en gagnant le premier match 88 à 86 et même la série 3 à 2. Brad Davis souffre face à la star des SuperSonics Gus Williams mais son équipe file en demi-finale de conférence face aux futurs finalistes, les Lakers. Là-aussi, la confrontation est ardue avec un « Magic » en opposant direct. Los Angeles élimine sans trop de difficultés Dallas 4 à 1.

Brad Davis a désormais son successeur à la mène dans le rétroviseur. Sorti d’Illinois et onzième choix de la draft 1983, Derek Harper est un meneur doué et prometteur. Le coach Motta a l’intelligence de le développer progressivement et pendant deux saisons et demi, Harper sort du banc et passe régulièrement des minutes à côté de Davis pour apprendre les ficelles du métier. Ce dernier, après les incertitudes de ses débuts avec la franchise texane et ses craintes d’être une nouvelle fois ejecté d’une équipe, est désormais un joueur confiant, rassuré par la signature d’un premier contrat de trois ans en 1981 et par les encouragements permanents de son entraineur. Il sait aussi que Harper représente l’avenir et ce n’est pas un drame lorsqu’il prend sa place sur le banc. Excepté avec Brad Davis, les Mavericks se construisent un très bel effectif grâce à la draft. C’est tour à tour Sam Perkins en 1984, Detlef Schrempf et Bill Wennington en 1985 et Roy Tarpley en 1986 qui posent leurs valises dans le Texas. Les Mavs enchainent les participations aux playoffs. En 1985, après un bilan de 44v/38d, ils chutent au premier tour face aux Trail Blazers. En 1986, c’est de nouveau une demi-finale de conférence face aux Lakers avec un défaite 4/2. En 1987, c’est la première grosse déconvenue dans l’histoire de la franchise. Après un bilan record de 55v/27d en saison régulière et la première place de la divison midwest, Dallas s’incline piteusement, dès leur entrée dans le bracket, face aux SuperSonics 3 à 1. Le coach Dick Motta est débarqué après sept années de bons et loyaux services et est remplacé par John MacLeod, coach des Suns depuis quatorze saisons.

Excepté un premier tour rapidement expédié par les Trail Blazers 3 à 0 en 1990, c’est la dernière fois que Brad connaît l’odeur des playoffs enfiévrés. De 1988 à 1992, les Mavericks sont dans la difficulté. Mark Aguirre est parti triompher avec les Pistons en 1989, Roy Tarpley tombe définitivement pour consommation répétée de drogue et le duo Blackman/Harper n’a pas de soutien suffisant pour maintenir l’équipe en haut des classements. Miné par des problèmes de dos, Brad joue son dernier match le 9 janvier 1992 à Atlanta. Il inscrit le seul panier qu’il tente en 9 minutes de jeu et délivre 3 passes décisives sans perdre un ballon. Du Davis classique.

L’organisation des Mavericks ne tarde pas à honorer son fidèle combattant. Dès le début de la saison 1992-93, le 4 novembre, la cérémonie de retrait du maillot floqué du numéro 15 est organisée en parallèle du match Dallas-Atlanta. Le nouvel effectif, amputé de son emblématique joueur blond, gagne 113 à 105, une victoire parmi les onze d’une année catastrophique. Mais l’histoire ne s’arrête pas là entre Davis et Dallas. Entre 1993 et 1995, il devient assistant-coach pour successivement l’intérimaire Gar Heard, Quinn Buckner, et le revenant Dick Motta. Il embrasse parallèlement une carrière dans les médias comme analyste des matchs pour la télévision et la radio. Son parcours l’amène aussi à travailler sur le développement des jeunes Mavericks., poste qu’il a occupé jusqu’en 2018.

Passionné de golf, Brad Davis organise tous les ans un tournoi pour lever des fonds destinés à financer une partie des bourses de trois étudiants sportifs. Le Fox Run Course de Beaver Falls, à proximité de Monaca, a accueilli la vingt-septième édition en 2019. Le 31 juillet 2020, après une autre partie de golf, cette fois-ci au Texas, et un peu de jardinage, le drame est évité de peu. Brad est anormalement fatigué et essoufflé. Il appelle son épouse Kelli qui est heureusement au bureau de poste voisin. Elle compose le 911 et les secours arrivent pour apporter assistance à l’ancien meneur de Dallas qui fait une attaque cardiaque.

La dernière chose dont je me souviens,c’est que les gars des urgences m’ont demandé si ma poitrine me faisait mal. J’ai répondu  » Ouais « … Puis je me suis réveillé plus tard dans la journée, à l’hôpital.

Après une lourde chirurgie et deux semaines d’hospitalisation, Brad rentre chez lui et, quelques semaines plus tard, reprend sa place de commentateur derrière le micro de la radio des Mavs. Reconnaissant, toutes les personnes lui ayant porté secours le 31 juillet pourront bénéficier de billets offert par Davis pour apprécier en direct le nouveau chouchou du public texan, Luka Doncic. Brad continue d’être une légende vivante à Dallas, autrefois à la Reunion Arena, aujourd’hui à l’American Airlines Center. Il habite à Arlington avec son épouse Kelli avec laquelle il a trois enfants Erin, Mike et Cara et un de ses plus proches amis est Keith Grant, membre de l’organisation des Mavericks, qui était venu le chercher en 1980 à l’arrivée du vol Braniff Airlines en provenance d’Anchorage. Décidément, les belles étoiles texanes s’étaient alignées au-dessus de Brad Davis dès son arrivée à Dallas.

Brad Davis et les Mavericks, c’est l’une des plus belles histoires de fidélité entre un joueur et une franchise. Le parcours d’un petit meneur ballotté entre différentes équipes à son début de parcours professionnel, qui pense mettre fin à sa carrière, qui revient dans la grande ligue par la petite fenêtre et qui finit douze ans plus tard par assister à l’élévation d’une bannière à son numéro de maillot au plafond d’une salle NBA. Une success story comme adorent les Américains.

STATISTIQUES EN CARRIERE

  • 961 matchs de saison régulière, 396 titularisations.
  • 45 matchs de playoffs, 14 titularisations.
  • 23.2 minutes de moyenne.
  • 8,2 points par match
  • 51 % de réussite aux shoots.
  • 4,9 passes décisives par match.
  • 1,8 rebonds par match
  • 0,8 interception par match.
  • 1,4 balles perdues par match.

EXTRAIT

Il y a des choses que Brad ne peut pas faire, mais il a toujours été un bon shooteur. Il ne faut pas toujours se fier aux réputations donnés aux joueurs. Nous avons dû demander à Brad de tirer plus souvent. Il a prouvé à tout le monde qu’il pouvait shooter.

Après une première année délicate, avec une équipe faite de bric et de broc, les Mavericks se lancent dans la deuxième avec de nouveaux atouts. La pèche a été bonne à la draft ! En premier choix, Norm Sonju et Dick Motta ont sélectionné la star de DePaul au nom à consonnance basque Mark Aguirre, en septième position l’élégant shooteur de Kansas State d’origine panaméenne Rolando Blackman et en vingt-quatrième place, l’ancien partenaire de « Magic » Johnson à Michigan State, Jay Vincent. Ces trois rookies entrent tout de suite dans la danse et Brad Davis ne se gène pas pour les pourvoyer en bonnes passes ! Brad fait du Brad, ses statistiques restent semblables et le bilan collectif passe de 15v/67d à 28v/54d. Dallas va s’appuyer sur cette colonne vertébrale pour progresser à son rythme. Corrigan’s, une célèbre bijouterie de Dallas organise un concours de popularité des joueurs auprès des fans. Le meneur, hyperactif sur le terrain mais qui n’est pas censé être la star de l’équipe, remporte la montre destiné au vainqueur en 1982 et 1983. Corrigan’s rebaptise son concours qui passe de l’appellation « Favorite Maverick Contest » à « Brad’s favorite watch contest » ! Il est bien sur de nouveau le lauréat en 1984.

Dick Motta, qui avait promis aux supporters en 1980 une équipe de cols bleus, se retrouve avec Aguirre, Blackman et Vincent, des joueurs à vocation offensive, et Davis, qui se jette sur tous les ballons, représente plus l’esprit initial vendu aux supporters. Ses genoux sont toujours écorchés et il provoque chez l’adversaire deux passages en force de moyenne par match. Il n’est pas aussi grand que « Magic » Johnson, ni aussi rapide que Norm Nixon, n’est pas un grand intercepteur mais sait prendre les positions défensives et encaisser les charges à la grande stupéfaction de ses coéquipiers qui le trouvent inconscient à se dresser devant l’adversaire filant vers le cercle. Dick Motta l’a beaucoup fait travailler pour améliorer ses qualités défensives, notamment son placement. Excellent distributeur, Red Auerbach a dit un jour que Davis est le meilleur passeur qu’il ait jamais vu. Étonnant quand on possède un certain Larry Bird dans son effectif ! Le meneur tourbillonnant est ainsi continuellement récompensé par l’amour du public de la Reunion Arena.

Je suppose qu’il est plus facile pour les fans de s’identifier à moi. Ils regardent sur le terrain et voient que je suis plus de la taille d’un gars moyen. Je ne suis pas si rapide, alors ils pensent que s’ils pouvaient être n’importe qui, ce serait moi.

Saison 1983-1984, c’est la découverte des playoffs pour les Mavericks. Renforcés par deux rookies prometteurs, Dale Ellis et surtout Derek Harper, ils réalisent le premier bilan positif de leur histoire (43v/39d) et gagnent le droit d’affronter Seattle en playoffs. Comme quatre ans auparavant et une victoire lors de leur match inaugural, les Mavs réussissent leur bizutage en gagnant le premier match 88 à 86 et même la série 3 à 2. Brad Davis souffre face à la star des SuperSonics Gus Williams mais son équipe file en demi-finale de conférence face aux futurs finalistes, les Lakers. Là-aussi, la confrontation est ardue avec un « Magic » en opposant direct. Los Angeles élimine sans trop de difficultés Dallas 4 à 1.

Brad Davis a désormais son successeur à la mène dans le rétroviseur. Sorti d’Illinois et onzième choix de la draft 1983, Derek Harper est un meneur doué et prometteur. Le coach Motta a l’intelligence de le développer progressivement et pendant deux saisons et demi, Harper sort du banc et passe régulièrement des minutes à côté de Davis pour apprendre les ficelles du métier. Ce dernier, après les incertitudes de ses débuts avec la franchise texane et ses craintes d’être une nouvelle fois ejecté d’une équipe, est désormais un joueur confiant, rassuré par la signature d’un premier contrat de trois ans en 1981 et par les encouragements permanents de son entraineur. Il sait aussi que Harper représente l’avenir et ce n’est pas un drame lorsqu’il prend sa place sur le banc. Excepté avec Brad Davis, les Mavericks se construisent un très bel effectif grâce à la draft. C’est tour à tour Sam Perkins en 1984, Detlef Schrempf et Bill Wennington en 1985 et Roy Tarpley en 1986 qui posent leurs valises dans le Texas. Les Mavs enchainent les participations aux playoffs. En 1985, après un bilan de 44v/38d, ils chutent au premier tour face aux Trail Blazers. En 1986, c’est de nouveau une demi-finale de conférence face aux Lakers avec un défaite 4/2. En 1987, c’est la première grosse déconvenue dans l’histoire de la franchise. Après un bilan record de 55v/27d en saison régulière et la première place de la divison midwest, Dallas s’incline piteusement, dès leur entrée dans le bracket, face aux SuperSonics 3 à 1. Le coach Dick Motta est débarqué après sept années de bons et loyaux services et est remplacé par John MacLeod, coach des Suns depuis quatorze saisons.

Excepté un premier tour rapidement expédié par les Trail Blazers 3 à 0 en 1990, c’est la dernière fois que Brad connaît l’odeur des playoffs enfiévrés. De 1988 à 1992, les Mavericks sont dans la difficulté. Mark Aguirre est parti triompher avec les Pistons en 1989, Roy Tarpley tombe définitivement pour consommation répétée de drogue et le duo Blackman/Harper n’a pas de soutien suffisant pour maintenir l’équipe en haut des classements. Miné par des problèmes de dos, Brad joue son dernier match le 9 janvier 1992 à Atlanta. Il inscrit le seul panier qu’il tente en 9 minutes de jeu et délivre 3 passes décisives sans perdre un ballon. Du Davis classique.

L’organisation des Mavericks ne tarde pas à honorer son fidèle combattant. Dès le début de la saison 1992-93, le 4 novembre, la cérémonie de retrait du maillot floqué du numéro 15 est organisée en parallèle du match Dallas-Atlanta. Le nouvel effectif, amputé de son emblématique joueur blond, gagne 113 à 105, une victoire parmi les onze d’une année catastrophique. Mais l’histoire ne s’arrête pas là entre Davis et Dallas. Entre 1993 et 1995, il devient assistant-coach pour successivement l’intérimaire Gar Heard, Quinn Buckner, et le revenant Dick Motta. Il embrasse parallèlement une carrière dans les médias comme analyste des matchs pour la télévision et la radio. Son parcours l’amène aussi à travailler sur le développement des jeunes Mavericks., poste qu’il a occupé jusqu’en 2018.

Passionné de golf, Brad Davis organise tous les ans un tournoi pour lever des fonds destinés à financer une partie des bourses de trois étudiants sportifs. Le Fox Run Course de Beaver Falls, à proximité de Monaca, a accueilli la vingt-septième édition en 2019. Le 31 juillet 2020, après une autre partie de golf, cette fois-ci au Texas, et un peu de jardinage, le drame est évité de peu. Brad est anormalement fatigué et essoufflé. Il appelle son épouse Kelli qui est heureusement au bureau de poste voisin. Elle compose le 911 et les secours arrivent pour apporter assistance à l’ancien meneur de Dallas qui fait une attaque cardiaque.

La dernière chose dont je me souviens,c’est que les gars des urgences m’ont demandé si ma poitrine me faisait mal. J’ai répondu  » Ouais « … Puis je me suis réveillé plus tard dans la journée, à l’hôpital.

Après une lourde chirurgie et deux semaines d’hospitalisation, Brad rentre chez lui et, quelques semaines plus tard, reprend sa place de commentateur derrière le micro de la radio des Mavs. Reconnaissant, toutes les personnes lui ayant porté secours le 31 juillet pourront bénéficier de billets offert par Davis pour apprécier en direct le nouveau chouchou du public texan, Luka Doncic. Brad continue d’être une légende vivante à Dallas, autrefois à la Reunion Arena, aujourd’hui à l’American Airlines Center. Il habite à Arlington avec son épouse Kelli avec laquelle il a trois enfants Erin, Mike et Cara et un de ses plus proches amis est Keith Grant, membre de l’organisation des Mavericks, qui était venu le chercher en 1980 à l’arrivée du vol Braniff Airlines en provenance d’Anchorage. Décidément, les belles étoiles texanes s’étaient alignées au-dessus de Brad Davis dès son arrivée à Dallas.

Brad Davis et les Mavericks, c’est l’une des plus belles histoires de fidélité entre un joueur et une franchise. Le parcours d’un petit meneur ballotté entre différentes équipes à son début de parcours professionnel, qui pense mettre fin à sa carrière, qui revient dans la grande ligue par la petite fenêtre et qui finit douze ans plus tard par assister à l’élévation d’une bannière à son numéro de maillot au plafond d’une salle NBA. Une success story comme adorent les Américains.

STATISTIQUES EN CARRIERE

  • 961 matchs de saison régulière, 396 titularisations.
  • 45 matchs de playoffs, 14 titularisations.
  • 23.2 minutes de moyenne.
  • 8,2 points par match
  • 51 % de réussite aux shoots.
  • 4,9 passes décisives par match.
  • 1,8 rebonds par match
  • 0,8 interception par match.
  • 1,4 balles perdues par match.

EXTRAIT

Je suppose qu’il est plus facile pour les fans de s’identifier à moi. Ils regardent sur le terrain et voient que je suis plus de la taille d’un gars moyen. Je ne suis pas si rapide, alors ils pensent que s’ils pouvaient être n’importe qui, ce serait moi.

Saison 1983-1984, c’est la découverte des playoffs pour les Mavericks. Renforcés par deux rookies prometteurs, Dale Ellis et surtout Derek Harper, ils réalisent le premier bilan positif de leur histoire (43v/39d) et gagnent le droit d’affronter Seattle en playoffs. Comme quatre ans auparavant et une victoire lors de leur match inaugural, les Mavs réussissent leur bizutage en gagnant le premier match 88 à 86 et même la série 3 à 2. Brad Davis souffre face à la star des SuperSonics Gus Williams mais son équipe file en demi-finale de conférence face aux futurs finalistes, les Lakers. Là-aussi, la confrontation est ardue avec un « Magic » en opposant direct. Los Angeles élimine sans trop de difficultés Dallas 4 à 1.

Brad Davis a désormais son successeur à la mène dans le rétroviseur. Sorti d’Illinois et onzième choix de la draft 1983, Derek Harper est un meneur doué et prometteur. Le coach Motta a l’intelligence de le développer progressivement et pendant deux saisons et demi, Harper sort du banc et passe régulièrement des minutes à côté de Davis pour apprendre les ficelles du métier. Ce dernier, après les incertitudes de ses débuts avec la franchise texane et ses craintes d’être une nouvelle fois ejecté d’une équipe, est désormais un joueur confiant, rassuré par la signature d’un premier contrat de trois ans en 1981 et par les encouragements permanents de son entraineur. Il sait aussi que Harper représente l’avenir et ce n’est pas un drame lorsqu’il prend sa place sur le banc. Excepté avec Brad Davis, les Mavericks se construisent un très bel effectif grâce à la draft. C’est tour à tour Sam Perkins en 1984, Detlef Schrempf et Bill Wennington en 1985 et Roy Tarpley en 1986 qui posent leurs valises dans le Texas. Les Mavs enchainent les participations aux playoffs. En 1985, après un bilan de 44v/38d, ils chutent au premier tour face aux Trail Blazers. En 1986, c’est de nouveau une demi-finale de conférence face aux Lakers avec un défaite 4/2. En 1987, c’est la première grosse déconvenue dans l’histoire de la franchise. Après un bilan record de 55v/27d en saison régulière et la première place de la divison midwest, Dallas s’incline piteusement, dès leur entrée dans le bracket, face aux SuperSonics 3 à 1. Le coach Dick Motta est débarqué après sept années de bons et loyaux services et est remplacé par John MacLeod, coach des Suns depuis quatorze saisons.

Excepté un premier tour rapidement expédié par les Trail Blazers 3 à 0 en 1990, c’est la dernière fois que Brad connaît l’odeur des playoffs enfiévrés. De 1988 à 1992, les Mavericks sont dans la difficulté. Mark Aguirre est parti triompher avec les Pistons en 1989, Roy Tarpley tombe définitivement pour consommation répétée de drogue et le duo Blackman/Harper n’a pas de soutien suffisant pour maintenir l’équipe en haut des classements. Miné par des problèmes de dos, Brad joue son dernier match le 9 janvier 1992 à Atlanta. Il inscrit le seul panier qu’il tente en 9 minutes de jeu et délivre 3 passes décisives sans perdre un ballon. Du Davis classique.

L’organisation des Mavericks ne tarde pas à honorer son fidèle combattant. Dès le début de la saison 1992-93, le 4 novembre, la cérémonie de retrait du maillot floqué du numéro 15 est organisée en parallèle du match Dallas-Atlanta. Le nouvel effectif, amputé de son emblématique joueur blond, gagne 113 à 105, une victoire parmi les onze d’une année catastrophique. Mais l’histoire ne s’arrête pas là entre Davis et Dallas. Entre 1993 et 1995, il devient assistant-coach pour successivement l’intérimaire Gar Heard, Quinn Buckner, et le revenant Dick Motta. Il embrasse parallèlement une carrière dans les médias comme analyste des matchs pour la télévision et la radio. Son parcours l’amène aussi à travailler sur le développement des jeunes Mavericks., poste qu’il a occupé jusqu’en 2018.

Passionné de golf, Brad Davis organise tous les ans un tournoi pour lever des fonds destinés à financer une partie des bourses de trois étudiants sportifs. Le Fox Run Course de Beaver Falls, à proximité de Monaca, a accueilli la vingt-septième édition en 2019. Le 31 juillet 2020, après une autre partie de golf, cette fois-ci au Texas, et un peu de jardinage, le drame est évité de peu. Brad est anormalement fatigué et essoufflé. Il appelle son épouse Kelli qui est heureusement au bureau de poste voisin. Elle compose le 911 et les secours arrivent pour apporter assistance à l’ancien meneur de Dallas qui fait une attaque cardiaque.

La dernière chose dont je me souviens,c’est que les gars des urgences m’ont demandé si ma poitrine me faisait mal. J’ai répondu  » Ouais « … Puis je me suis réveillé plus tard dans la journée, à l’hôpital.

Après une lourde chirurgie et deux semaines d’hospitalisation, Brad rentre chez lui et, quelques semaines plus tard, reprend sa place de commentateur derrière le micro de la radio des Mavs. Reconnaissant, toutes les personnes lui ayant porté secours le 31 juillet pourront bénéficier de billets offert par Davis pour apprécier en direct le nouveau chouchou du public texan, Luka Doncic. Brad continue d’être une légende vivante à Dallas, autrefois à la Reunion Arena, aujourd’hui à l’American Airlines Center. Il habite à Arlington avec son épouse Kelli avec laquelle il a trois enfants Erin, Mike et Cara et un de ses plus proches amis est Keith Grant, membre de l’organisation des Mavericks, qui était venu le chercher en 1980 à l’arrivée du vol Braniff Airlines en provenance d’Anchorage. Décidément, les belles étoiles texanes s’étaient alignées au-dessus de Brad Davis dès son arrivée à Dallas.

Brad Davis et les Mavericks, c’est l’une des plus belles histoires de fidélité entre un joueur et une franchise. Le parcours d’un petit meneur ballotté entre différentes équipes à son début de parcours professionnel, qui pense mettre fin à sa carrière, qui revient dans la grande ligue par la petite fenêtre et qui finit douze ans plus tard par assister à l’élévation d’une bannière à son numéro de maillot au plafond d’une salle NBA. Une success story comme adorent les Américains.

STATISTIQUES EN CARRIERE

  • 961 matchs de saison régulière, 396 titularisations.
  • 45 matchs de playoffs, 14 titularisations.
  • 23.2 minutes de moyenne.
  • 8,2 points par match
  • 51 % de réussite aux shoots.
  • 4,9 passes décisives par match.
  • 1,8 rebonds par match
  • 0,8 interception par match.
  • 1,4 balles perdues par match.

EXTRAIT

Il y a des choses que Brad ne peut pas faire, mais il a toujours été un bon shooteur. Il ne faut pas toujours se fier aux réputations donnés aux joueurs. Nous avons dû demander à Brad de tirer plus souvent. Il a prouvé à tout le monde qu’il pouvait shooter.

Après une première année délicate, avec une équipe faite de bric et de broc, les Mavericks se lancent dans la deuxième avec de nouveaux atouts. La pèche a été bonne à la draft ! En premier choix, Norm Sonju et Dick Motta ont sélectionné la star de DePaul au nom à consonnance basque Mark Aguirre, en septième position l’élégant shooteur de Kansas State d’origine panaméenne Rolando Blackman et en vingt-quatrième place, l’ancien partenaire de « Magic » Johnson à Michigan State, Jay Vincent. Ces trois rookies entrent tout de suite dans la danse et Brad Davis ne se gène pas pour les pourvoyer en bonnes passes ! Brad fait du Brad, ses statistiques restent semblables et le bilan collectif passe de 15v/67d à 28v/54d. Dallas va s’appuyer sur cette colonne vertébrale pour progresser à son rythme. Corrigan’s, une célèbre bijouterie de Dallas organise un concours de popularité des joueurs auprès des fans. Le meneur, hyperactif sur le terrain mais qui n’est pas censé être la star de l’équipe, remporte la montre destiné au vainqueur en 1982 et 1983. Corrigan’s rebaptise son concours qui passe de l’appellation « Favorite Maverick Contest » à « Brad’s favorite watch contest » ! Il est bien sur de nouveau le lauréat en 1984.

Dick Motta, qui avait promis aux supporters en 1980 une équipe de cols bleus, se retrouve avec Aguirre, Blackman et Vincent, des joueurs à vocation offensive, et Davis, qui se jette sur tous les ballons, représente plus l’esprit initial vendu aux supporters. Ses genoux sont toujours écorchés et il provoque chez l’adversaire deux passages en force de moyenne par match. Il n’est pas aussi grand que « Magic » Johnson, ni aussi rapide que Norm Nixon, n’est pas un grand intercepteur mais sait prendre les positions défensives et encaisser les charges à la grande stupéfaction de ses coéquipiers qui le trouvent inconscient à se dresser devant l’adversaire filant vers le cercle. Dick Motta l’a beaucoup fait travailler pour améliorer ses qualités défensives, notamment son placement. Excellent distributeur, Red Auerbach a dit un jour que Davis est le meilleur passeur qu’il ait jamais vu. Étonnant quand on possède un certain Larry Bird dans son effectif ! Le meneur tourbillonnant est ainsi continuellement récompensé par l’amour du public de la Reunion Arena.

Je suppose qu’il est plus facile pour les fans de s’identifier à moi. Ils regardent sur le terrain et voient que je suis plus de la taille d’un gars moyen. Je ne suis pas si rapide, alors ils pensent que s’ils pouvaient être n’importe qui, ce serait moi.

Saison 1983-1984, c’est la découverte des playoffs pour les Mavericks. Renforcés par deux rookies prometteurs, Dale Ellis et surtout Derek Harper, ils réalisent le premier bilan positif de leur histoire (43v/39d) et gagnent le droit d’affronter Seattle en playoffs. Comme quatre ans auparavant et une victoire lors de leur match inaugural, les Mavs réussissent leur bizutage en gagnant le premier match 88 à 86 et même la série 3 à 2. Brad Davis souffre face à la star des SuperSonics Gus Williams mais son équipe file en demi-finale de conférence face aux futurs finalistes, les Lakers. Là-aussi, la confrontation est ardue avec un « Magic » en opposant direct. Los Angeles élimine sans trop de difficultés Dallas 4 à 1.

Brad Davis a désormais son successeur à la mène dans le rétroviseur. Sorti d’Illinois et onzième choix de la draft 1983, Derek Harper est un meneur doué et prometteur. Le coach Motta a l’intelligence de le développer progressivement et pendant deux saisons et demi, Harper sort du banc et passe régulièrement des minutes à côté de Davis pour apprendre les ficelles du métier. Ce dernier, après les incertitudes de ses débuts avec la franchise texane et ses craintes d’être une nouvelle fois ejecté d’une équipe, est désormais un joueur confiant, rassuré par la signature d’un premier contrat de trois ans en 1981 et par les encouragements permanents de son entraineur. Il sait aussi que Harper représente l’avenir et ce n’est pas un drame lorsqu’il prend sa place sur le banc. Excepté avec Brad Davis, les Mavericks se construisent un très bel effectif grâce à la draft. C’est tour à tour Sam Perkins en 1984, Detlef Schrempf et Bill Wennington en 1985 et Roy Tarpley en 1986 qui posent leurs valises dans le Texas. Les Mavs enchainent les participations aux playoffs. En 1985, après un bilan de 44v/38d, ils chutent au premier tour face aux Trail Blazers. En 1986, c’est de nouveau une demi-finale de conférence face aux Lakers avec un défaite 4/2. En 1987, c’est la première grosse déconvenue dans l’histoire de la franchise. Après un bilan record de 55v/27d en saison régulière et la première place de la divison midwest, Dallas s’incline piteusement, dès leur entrée dans le bracket, face aux SuperSonics 3 à 1. Le coach Dick Motta est débarqué après sept années de bons et loyaux services et est remplacé par John MacLeod, coach des Suns depuis quatorze saisons.

Excepté un premier tour rapidement expédié par les Trail Blazers 3 à 0 en 1990, c’est la dernière fois que Brad connaît l’odeur des playoffs enfiévrés. De 1988 à 1992, les Mavericks sont dans la difficulté. Mark Aguirre est parti triompher avec les Pistons en 1989, Roy Tarpley tombe définitivement pour consommation répétée de drogue et le duo Blackman/Harper n’a pas de soutien suffisant pour maintenir l’équipe en haut des classements. Miné par des problèmes de dos, Brad joue son dernier match le 9 janvier 1992 à Atlanta. Il inscrit le seul panier qu’il tente en 9 minutes de jeu et délivre 3 passes décisives sans perdre un ballon. Du Davis classique.

L’organisation des Mavericks ne tarde pas à honorer son fidèle combattant. Dès le début de la saison 1992-93, le 4 novembre, la cérémonie de retrait du maillot floqué du numéro 15 est organisée en parallèle du match Dallas-Atlanta. Le nouvel effectif, amputé de son emblématique joueur blond, gagne 113 à 105, une victoire parmi les onze d’une année catastrophique. Mais l’histoire ne s’arrête pas là entre Davis et Dallas. Entre 1993 et 1995, il devient assistant-coach pour successivement l’intérimaire Gar Heard, Quinn Buckner, et le revenant Dick Motta. Il embrasse parallèlement une carrière dans les médias comme analyste des matchs pour la télévision et la radio. Son parcours l’amène aussi à travailler sur le développement des jeunes Mavericks., poste qu’il a occupé jusqu’en 2018.

Passionné de golf, Brad Davis organise tous les ans un tournoi pour lever des fonds destinés à financer une partie des bourses de trois étudiants sportifs. Le Fox Run Course de Beaver Falls, à proximité de Monaca, a accueilli la vingt-septième édition en 2019. Le 31 juillet 2020, après une autre partie de golf, cette fois-ci au Texas, et un peu de jardinage, le drame est évité de peu. Brad est anormalement fatigué et essoufflé. Il appelle son épouse Kelli qui est heureusement au bureau de poste voisin. Elle compose le 911 et les secours arrivent pour apporter assistance à l’ancien meneur de Dallas qui fait une attaque cardiaque.

La dernière chose dont je me souviens,c’est que les gars des urgences m’ont demandé si ma poitrine me faisait mal. J’ai répondu  » Ouais « … Puis je me suis réveillé plus tard dans la journée, à l’hôpital.

Après une lourde chirurgie et deux semaines d’hospitalisation, Brad rentre chez lui et, quelques semaines plus tard, reprend sa place de commentateur derrière le micro de la radio des Mavs. Reconnaissant, toutes les personnes lui ayant porté secours le 31 juillet pourront bénéficier de billets offert par Davis pour apprécier en direct le nouveau chouchou du public texan, Luka Doncic. Brad continue d’être une légende vivante à Dallas, autrefois à la Reunion Arena, aujourd’hui à l’American Airlines Center. Il habite à Arlington avec son épouse Kelli avec laquelle il a trois enfants Erin, Mike et Cara et un de ses plus proches amis est Keith Grant, membre de l’organisation des Mavericks, qui était venu le chercher en 1980 à l’arrivée du vol Braniff Airlines en provenance d’Anchorage. Décidément, les belles étoiles texanes s’étaient alignées au-dessus de Brad Davis dès son arrivée à Dallas.

Brad Davis et les Mavericks, c’est l’une des plus belles histoires de fidélité entre un joueur et une franchise. Le parcours d’un petit meneur ballotté entre différentes équipes à son début de parcours professionnel, qui pense mettre fin à sa carrière, qui revient dans la grande ligue par la petite fenêtre et qui finit douze ans plus tard par assister à l’élévation d’une bannière à son numéro de maillot au plafond d’une salle NBA. Une success story comme adorent les Américains.

STATISTIQUES EN CARRIERE

  • 961 matchs de saison régulière, 396 titularisations.
  • 45 matchs de playoffs, 14 titularisations.
  • 23.2 minutes de moyenne.
  • 8,2 points par match
  • 51 % de réussite aux shoots.
  • 4,9 passes décisives par match.
  • 1,8 rebonds par match
  • 0,8 interception par match.
  • 1,4 balles perdues par match.

EXTRAIT

Retrouvez plus de Basket Retro sur





About Vincent "Baby TER" Reculeau (24 Articles)
passionné de la NBA des années 80 et 90, des drafts de Bird et Magic jusqu'au 6e titre de MJ. Et plus si affinités... Biberonné à Maxi-Basket, 5 Majeur, Canal+ et Pontel.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.