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[Portrait] Jack Sikma – Le grand blond avec un shoot notoire

Portrait

Montage Une Laurent Rullier pour Basket Rétro

Dos au panier, spin, balle derrière la tête, on déclenche et filoche. Pour le côté gracieux, on repassera. Pour l’efficacité, on se pose. Jack Sikma n’était pas un gros scoreur mais faisait toujours le boulot. À la marque comme au rebond. Un blaze méconnu, trop oublié même, car la carrière force le respect. 

Huitième choix de la draft 1977, le grand blond de l’université Illinois Wesleyan atterrit à Seattle où Bill Russell vient de quitter le poste de headcoach. Un acte symbole d’un chamboulement général. De fait, Gus Williams débarque de Golden State, un certain Dennis Johnson s’installe à la mène et les Sonics misent sur la jeunesse. Après des débuts plus que difficiles (5V-17D), l’ancien assistant Bob Hopkins est remplacé par Lenny Wilkens. La mayonnaise prend immédiatement, et aux côtés de Marvin Webster, Sikma trouve sa place. Une première saison régulière solide (10.7pts et 8.3rbds) lui offre une place dans la NBA All-Rookie Team 1978. Comme début carrière, on a connu pire. Et les playoffs ne vont pas changer la tendance.

Au premier tour, les Sonics éliminent les Lakers de Kareem Abdul-Jabbar. Si le pivot des Angelinos domine, Sikma tourne à plus de 18pts de moyenne. Son style gêne, emmerde le grand. En demi-finale, c’est le champion en titre qui tombe : les Blazers, amputés de Bill Walton, sortent en six matchs… comme les Nuggets en finale de conférence. L’exploit est déjà réel, alors pourquoi ne pas poursuivre le délire jusqu’au bout? Parce que l’histoire serait trop belle tout de suite. En finale face aux Bullets, celui que Dick Stockton (le célèbre commentateur de CBS) encense, alterne le très bon (20pts/8rbs au Game 4) et le catastrophique (5/24 en cumulé sur les Game 5 & 6). Dans le match 7, il s’offre un 21pts/11rbds inutile. De fait, Washington remporte le titre. Défaite cruelle pour les Sonics mais fondatrice.

Oui, car l’année suivante, la clique de Wilkens remet le bleu de chauffe et termine la saison régulière en tête à l’Ouest (52V-30D). En playoffs, les Lakers sautent en cinq matchs (sorry Kareem) et les pensionnaires de l’État de Washington jouent le billet de la finale contre Phoenix. Série passionnante, qui voit les Suns menés 3-2 avec le Game 6 à la maison… C’est écrit, Seattle va se casser les dents et ruminer encore son échec. NON, ça force un match décisif au courage. Mieux, Sikma termine meilleur marqueur (33pts) du Game 7, malgré les frayeurs : Seattle tient le match avant d’enchaîner les bourdes dans les trente dernières secondes. Heureusement, Sikma arrache le rebond qu’il faut et sécurise le dossier aux lancers-francs.

Place à la finale, ou plutôt à la revanche car ce sont les Bullets qui se présentent pour le doublé. Le backcourt Dennis JohnsonGus Williams dit non, soutenu par un grand Sikma. Sur la finale, il est le seul Sonic à afficher un double-double de moyenne (16.2pts/14.8rbds). 23 ans et déjà champion NBA. Quoi de plus normal pour un joueur qui commence à être reconnu à sa juste valeur. Au final, Sikma est élu sept fois de suite au All-Star Game. Chez les pivots, seul Moses Malone et Kareem Abul-Jabbar font mieux sur la période. Sans faire de bruit, Sikma s’est installé dans la hiérarchie.

Puis c’est le transfert à Milwaukee : on change de conférence, et on commence à sentir les années dans les jambes. Pour ses premiers playoffs avec les Bucks, il se bat aux rebonds contre Charles Barkley puis Robert Parish. Deux séries qui se jouent sur un match couperet. Lors du Game 5 contre les Sixers, celui que l’on surnomme Goldilocks cumule 18pts et 21rbds. Au Game 7 à Boston, la finalité est moins réjouissante : Sikma perd son matchup face à Parish et Milwaukee s’incline face au génie du tandem Bird/McHale.

L’année suivante, nouveau match décisif et nouvelle défaite. Face aux Hawks cette fois-ci, et dès le premier tour. L’ami Jack a beau sortir une belle série (19pts, 12.4rbds, 2.6pds), ça sent le début de la fin. Les minutes jouées chutent, les chiffres aussi. Fin de carrière dans un certain anonymat, marqué par un poster dunk de Jordan sur sa truffe… et cette capacité à dégainer longue distance. En effet, Sikma a développé un tir à trois-points correct fin 80’s.

Défenseur aussi robuste que respecté, il aura marqué son époque par son style atypique et à son influence sur la plus belle période des Sonics. Grand, blanc, mobile, bon passeur, le numéro 43 restera également dans l’histoire comme un des meilleurs center aux lancers-francs (84.9% en carrière). Lors de la saison 1987-88, il tape une pointe à 92.2% (!!!). Comme quoi, malgré un shoot peu académique, le grand Jack a su se faire une place dans la grande ligue.

SON PALMARÈS 

  • Champion NBA en 1979 avec les Supersonics de Seattle
  • Finaliste NBA en 1978
  • 7 fois NBA All Star de 1979 à 1985
  • Élu au sein de la All Defensive Second Team en 1982
  • Élu au sein de la All Rookie First Team
  • Maillot n°43 retiré par les Supersonics

SES STATS

JACK SIKMA – LE MIX

Ecrit par Julien Muller

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