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[Portrait] Panagiotis Fasoulas, le pilier du Temple Grec

Portrait

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

Il a été un des joueurs le plus marquants et le plus titré de sa génération tant en club qu’en sélection nationale. Il a évolué avec les légendes de son pays et s’est même lancé avec succès en politique. Panagiotis Fasoulas, pivot à l’ancienne mais diablement efficace, a marqué l’histoire du basket grec.

LES ANNEES PAOK, DEPART AUX ETATS-UNIS, PIVOT HABILE ET L’EPOUVENTAIL GALIS

Les moins de 20 ans ne peuvent sans doute pas le savoir mais Panagiotis Fasoulas (ou Panayótis Fasoúlas en version grecque) a été une figure marquante du basket en Grèce. A partir du milieu des années 80 et durant près de 20 saisons, il fut au cœur du dispositif grec aussi bien en club qu’en sélection nationale. A la clé, une pelletée de trophées, des médailles mais aussi l’opportunité de pouvoir évoluer avec le meilleur joueur grec de tous les temps, Níkos Gális. Oui, le meilleur avant Giánnis Antetokoúnmpo que les moins de 20 ans connaissent sous le maillot des Bucks. Né en 1963, dans la ville de Salonique, communément appelée Thessalonique dans le nord du pays, carrefour important des cultures et des peuples, le jeune Fasoulas a été un talent précoce. Un début de carrière basket à l’âge de 18 ans à peine, des études universitaires aux Etats-Unis avec une saison à l’université de North Carolina State (lors de la saison 1985/1986). Et même une draft NBA avec les Trail Blazers en 1986. Mais, il était dit que Fasoulas, 2m13 sous la toise, n’irait pas évoluer dans un championnat où le physique prime davantage, lui l’échalas qui semble toujours un peu dépassé sur un terrain. Ce qui n’est qu’une impression primaire car le bonhomme a un talent hors-norme et une belle capacité de mouvement avec ou sans la balle.

Un pivot à l’ancienne dominant aux rebonds, aux contres et avec une envergure empêchant le joueur adverse d’avoir envie d’aller se frotter à ses longs bras. Dès la saison 1981/1982, le pivot grec fait partie de l’effectif d’un des trois clubs de Salonique. Entre les jaunes et noirs de l’Aris, les bleus et blancs de l’Iraklis et les noirs et blancs du PAOK, ce sont ces derniers qui remportent la mise et accueillent Fasoulas. Au sein d’une équipe dont les têtes d’affiche de l’époque sont le champion en titre en tant que meneur avec… l’Aris Salonique, Vangelis Alexandris, l’arrière Christos Konstantinidis et le pivot Manthos Katsoulis, le jeune Fasoulas apprend le métier. Petit à petit, Fasoulas se fait donc une place dans une équipe du PAOK qui lutte régulièrement pour le titre face au Panathinaïkos, triple champion de Grèce entre 1979 et 1982. C’est même une constante puisque, hormis la saison 1985/1986 durant laquelle Panagiotis Fasoulas était aux Etats-Unis (le PAOK finissant à la place 5ème place du championnat), le PAOK s’est toujours mêlé au titre en finissant régulièrement entre la deuxième (en 1983, 1985, 1988, 1989, 1990 et 1991) et la troisième place (1982, 1984, 1987 et 1993). Au passage, une petite saison aux Etats-Unis certes mais durant laquelle « Panos » aura disputé une trentaine de rencnontres, ce qui lui permet de finir 4ème aux rebonds (avec un total de 56) et 3ème aux contres (1,9 par match) de la Conférence Atlantique, pour 80 points inscrits. Une constante chez Fasoulas que de capter des rebonds et surtout contrer ses adversaires durant sa carrière. Cette parenthèse américaine fermée et hélas pour Fasoulas et ses partenaires, le rival de l’Aris possède en son sein celui qui est le plus grand joueur européen de l’époque. Une machine à scorer, un arrière de feu capable de prendre le jeu et le scoring à son compte. L’unique et génialissime Níkos Gális qui arrive au sein de l’Aris lors de la saison 1979/1980 et dont le club va mettre un embargo sur les titres du championnat dans la décennie 80. En 1983, tout d’abord avant d’être sacré septuple champion de Grèce avec son club entre 1985 et 1991. Dans ces conditions, c’est une sorte de frustration qu’éprouve le PAOK et son pivot qui peuvent heureusement compter sur les Coupes pour tenter de se rattraper. Et c’est ce qui arrive pour Fasoulas lors de la saison 1983/1984 avec l’obtention de la Coupe de Grèce. Bien aidé par le meneur Níkos Stavropoulos, le PAOK rafle le titre 74-70 face à… l’Aris dans un bouillant derby de Salonique. Adeptes des contres, prenant à son compte le jeu sous le panier, Fasoulas commence donc à se faire une petite place dans le paysage basket grec. Lui qui va dès los commencer à faire partie de la légende du basket de son pays avec certains coéquipiers qui vont lancer les prémices d’une génération en or.

LE DEPART D’UN TRIO GREC EN OR, SHEMA EN 4-6-13. CONQUETE DE L’EUROPE

Comme tout jeune joueur qui débute et eu égard à sa taille (2m13), le géant grec n’est pas passé sous les radars de sa sélection longtemps. Dès ses 18 printemps, « Panos » intègre donc les équipes de jeunes pour commencer, il s’y fait rapidement une place au soleil. La statistique n’est certes pas la plus importante dans une carrière mais elle mérite d’être soulignée. En effet, Fasoulas remporte quatre médailles (deux de bronzes, une en argent et une en or) avec sa sélection en glanant le « Championnat balkanique », compétition aujourd’hui disparue et qui réunissait cinq pays des Balkans (Grèce, Bulgarie, Turquie, Roumanie et ex-Yougoslavie). Rien de transcendant mais suffisant pour le géant grec pour être considéré comme un joueur d’avenir. Surtout, avec les exploits réguliers de Gális, les Grecs ont en ligne de mire l’Eurobasket qui se déroule sur leur sol en juin 1987. A une époque où le basket de clubs est dominé par l’Espagne et surtout l’Italie et celui en sélection par l’URSS, les Grecs peuvent miser sur trois joueurs pour tenir la draguée haute à ces pays. Pour le scoring, le numéro 6, Níkos Gális qui sera à surveiller comme le lait sur le feu par ses adversaires. A la mène, afin d’e ramener de ‘alimenter en bons ballons, le sélectionneur grec Kostas Politis s’appuie sur le meneur de l’Aris Salonique, Panagiotis Giannakis (N°6). Enfin, pour le cercle, le joueur le plus grand de l’effectif en la personne de Fasoulas (N°13). En appui, citons également le coéquipier de ce dernier en club, Níkos Stavropoulos et le massif ailier-fort du Panionios, Fanis Christodoulou. Sur les douze joueurs, pour la petite histoire, quatre sont de l’Aris, deux du PAOK et seulement deux pour le « Pana » et un seul pour l’Olympiacos. C’est dire la domination des clubs de Salonique sur le championnat grec à cette époque.

Dans un groupe qui comporte outre la Grèce, l’URSS, la Yougoslavie, l’Espagne, la France et la Roumanie ; les Grecs démarrent pied au plancher leur tournoi. Deux victoires pour commencer contre la Roumanie (109-77) et surtout la Yougoslavie (84-78) avec à chaque fois 44 points pour Gális. Fasoulas n’est pas en reste avec respectivement 20 et 8 points pour aider son pays avant la troisième rencontre contre l’Espagne que les Grecs abordent en position de force. Toutefois, une défaite plus tard (106-89) malgré les 17, 20 et 35 points pour le trio Giannakis, Fasoulas et Gális, les Grecs affrontent la puissante URSS de Šarūnas Marčiulionis. Malgré une belle résistance locale avec 13 points de Fasoulas (et 31 pour Níkos « le magnifique »), ces derniers s’inclinent face à leurs adversaires, 66-69. Heureusement pour eux, la dernière rencontre contre la France est mieux abordée (victoire 82-69) pour permettre à la Grèce de terminer à la quatrième place et se qualifier aux dépens de le France. Direction donc les quarts de finale face à l’Italie d’Antonello Riva. Une fois encore, le duo Giannakis-Gális (22 et 38 points), bien aidé par le pivot du Pirée, Argiris Kambouris (14 points) et Fasoulas (9), réussit à prendre le jeu à son compte. Bilan, victoire grecque dans une ambiance de feu (90-78) et une demi-finale en vue face à la Yougoslavie qui se défait facilement de la Pologne. Demi-finale contre un des favoris qui compte dans ses rangs Dražen Petrović, Toni Kukoč, Dino Radja, Žarko Paspalj ou encore Vlade Divac et le jeune (20 ans) Sasha Djordjevic. Bref, une équipe complète dans tous les compartiments de jeu et qui prend celui-ci à son compte lors de la première mi-temps (45-35). Pourtant, poussé par un public bouillant, avec un Fasoulas maladroit au tir mais féroce sous le cercle (il finit la partie avec 11 points tout de même), le miracle se produit. Grâce à son trio magique aidé cette fois par un Christodoulou bonifié (18 points), le pays hôte surprend encore l’Europe du basket et se qualifie pour sa finale (81-77).

Moins de 24 heures plus tard, le 14 juin 1987, la Grèce est devant son Olympe. Face à elle, une dernière marche qui se nomme Union soviétique. Une bataille de tous les instants tel un combat de boxe durant lequel les adversaires se rendent coup pour coup. Mais, grâce à un Gális (40 points) en mission commandée et aidé par un Fasoulas deuxième meilleur marqueur de la finale côté grec (12 points et 10 points chacun pour Giannakis et Kambouris), le miracle se produit une nouvelle fois. Victoire après prolongation 103-101 et le début du bonheur pour tout un peuple sur le toit de l’Europe. Dans cette équipe grecque dans laquelle Gális (29 ans) a inscrit 296 points en huit parties (soit une moyenne de 37 points par match !!), Giannakis (28 ans et 101 points inscrits) et Fasoulas (98 points et 12,3 de moyenne par match) ont été de précieux soutiens pour le natif du New Jersey. A 24 ans, c’est donc le premier trophée majeur de sa jeune carrière. Un bel avenir également en sélection nationale dont il va devenir un pilier dans tous les sens du terme. Deux ans plus tard, en 1989 lors de l’Euro yougoslave qui déroule à Zagreb, Fasoulas et les siens perdront en finale face au pays hôte après avoir de nouveau battu l’Union soviétique en demi-finale (81-80). Avant de s’incliner lourdement face à la Yougoslavie de Petrović (28 points) sur le score de 98-77. Insuffisant malgré les 22 points de « Panos », bien en jambes.

SUCCES EUROPEEN AVEC LE PAOK, DEPART VERS L’OLYMPIACOS, EQUIPE GRECQUE SURPUISSANTE

Deux médailles, une en or et une autre en argent, à la fin des années 80, c’est également le début des victoires en championnat et en Coupe d’Europe pour le pivot grec. Tout d’abord, après une excellente saison 1989/1990 dans la lignée des Eurobasket, le PAOK finit deuxième du championnat derrière l’intouchable Aris. Malgré la perte en finale de la Coupe de Grèce, toujours face aux rivaux en jaune de Salonique (75-62), le PAOK va voir cependant enfin le bout du tunnel. Eux qui ont également été éliminés en demi-finale de la Saporta Cup face aux futurs vainqueurs, les Italiens du Knorr Bologna cette même saison. La saison 1990/1991 donc leur permet enfin de remporter un trophée majeur et à Fasoulas de garnir un peu plus son armoire à médailles. Si le championnat est de nouveau remporté par… Aris et la Coupe par… Panionios, les blancs et noirs de Thessalonique raflent la Coupe Saporta. En battant 76-72 les Espagnols de Zaragoza dans une équipe coachée par le serbo-grec Dragan Šakota qui comporte, outre Fasoulas, notamment Níkos Stavropoulos, toujours au club depuis bientôt 10 ans. Mais aussi le serbo-grec Branislav Prelević, arrière de son état qui effectuera l’essentiel de sa carrière au PAOK ainsi que le pivot US Ken Barlow, vainqueur de l’Euroleague (ou son ancêtre plutôt, la « FIBA European Champions Cup »)  avec Milan. Et enfin, le gréco-américain John Korfas, meneur et qui restera neuf saisons au… PAOK. C’est donc une bande de joueurs fidèles au PAOK qui rafle la Coupe d’Europe et qui échoue une saison plus tard, en 1991/1992, à faire un « back-to-back ». En effet, c’est le Real Madrid du plus russe des Espagnols (José Biriukov, Espagnol né en Moscou) remporte à Nantes la Saporta d’un cheveu face au PAOK de Fasoulas et compagnie (65-63).

Mais peu importe au fond pour le PAOK puisque cette même saison 91/92, l’essentiel est ailleurs. Le championnat grec, après sept saisons consécutives de domination de l’Aris, connaît un coup de tonnerre. Le PAOK remporte enfin un titre national et met fin à l’hégémonie de l’Aris ! 33 ans (lors de la saison 1958/1959) après son dernier championnat, le PAOK gagne enfin le titre. Si Fasoulas, Prelević, Korfas et consorts sont naturellement à féliciter, un homme est également pour beaucoup dans ce succès. Le coach qui n’est autre que le vieux renard serbe, le regretté Dušan Ivković (décédé en 2021), arrivé sur le banc grec lors de la saison 1991/1992. Après une dernière saison au PAOK pour boucler la boucle avec notamment une belle troisième place au Final Four du Pirée qui verra le CSP Limoges remporter le titre européen face au Benetton Treviso en 1993, l’heure du départ sonne pour le pivot grec. Direction, la même année, vers Le Pirée pour rejoindre l’Olympiacos, championne de Grèce en 1993.

Si, pour Fasoulas, il a fallu attendre presque dix ans pour glaner des trophées avec le PAOK, au Pirée, la donne est inversée. Dans une équipe surpuissante et armée pour tout remporter localement, Panagiotis Fasoulas est très bien entouré. Déjà, au niveau coaching avec la présence sur le banc de l’ancien meneur de l’Aris, Giannis Ioannidis, également coach à succès au sein du même club puisqu’il remportera avec Gális, huit titres avec les jaunes et noirs dans les années 80. Pour un total personnel de douze au final, ce qui en dit long sur la domination au coaching d’un des entraîneurs les plus titrés, sinon le plus titré, de Grèce. Avec Ioannidis donc sur le banc, Fasoulas évolue notamment, excusez du peu, avec la fine fleur du basket européen de l’époque. Pêle-mêle : Dragan Tarlać, Roy Tarpley, Alexander Volkov, Eddie Johnson, Giorgos Sigalas, Žarko Paspalj et le génial meneur US, David Rivers, doit-on énumérer le CV de tous ces joueurs marquants ?  Toujours est-il que dans ces conditions, le pivot remporte sans coup férir avec « l’Oly », trois titres de champion de Grèce entre 1993 et 1996. Ainsi qu’une Coupe de Grèce face à Iraklis en 1994. Surtout, le club rouge et blanc arrive en finale de la « European League Champions » deux années de suite en 1993/1994 et 1994/1995, en perdant respectivement face à deux clubs espagnols, la Joventut Badalona de Jordi Villacampa. Puis contre le Real Madrid de Joe Arlauckas et Arvydas Sabonis la saison suivante. Clin d’œil du destin, c’est à chaque fois le coach Serbe, Željko Obradović, qui officie sur les bancs espagnols.

SAISON 1996/1997, ENTRE EUROLEAGUE ET MICHAEL JORDAN. IKOVIC A LA BARRE ET RETRAITE PROGRAMMEE POUR FASOULAS

Dès lors, dominer en Grèce, c’est bien mais gagner en Europe, c’est mieux et la saison 1996/1997 arrive à point nommé pour l’Olympiacos. Une vieille connaissance du pivot grec qui va vers ses 34 ans arrive sur le banc du Pirée. Dušan Ivković, c’est lui, retrouve Fasoulas auquel il adjoint du muscle dans la peinture pour varier les plaisirs. Le Russe Aleksey Savrasenko (2m18) et l’Allemand Christian Welp (2m13 et décédé en 2015) arrivent dans la raquette pour épauler et soulager « Panos ». Surtout, David Rivers récupère les clés du camion grec qui va tout détruire sur son passage cette saison-là. Sur le plan national, un doublé championnat-Coupe de Grèce glanée face à l’Apollon Patras. Du classique qui permet à l’Olympiacos de se concentrer sur l’objectif numéro 1 de la saison, l’Euroleague. Pour autant, la campagne européenne est tout sauf une sinécure. Dès la première phase de groupe, en dix matchs, cinq victoires et cinq défaites pour l’Olympiacos qui termine cinquième sur six équipes. Une infamie pour un tel club qui fait à peine mieux lors de la seconde phase croisée. Neuf victoires, sept défaites, une troisième place derrière l’Alba Berlin… Mais l’expérience d’Ivković commence à se mettre en place tout comme la relation Fasoulas-Rivers. Après un 16ème de finale expédiée dans la douleur avec deux victoires à une sur le Partizan Belgrade, les Grecs affrontent en quarts leurs meilleurs ennemis, le Panathinaïkos. Deux manches à zéro plus tard se dessine le Final Four de Rome 1997. Les Grecs affrontent le Smelt Olimpija Ljubljana du bondissant Marko Milič, qui provoquait la « hype » à l’époque avec ses dunks et sa coupe militaire. Cependant, grâce à un David Rivers de feu, avec 28 points, 4 passes et 2 rebonds et un Fasoulas efficace (6 points et 6 rebonds pour 28 minutes jouées), l’Olympiacos se qualifie en finale, 74-65. Une finale face à un FC Barcelone revanchard. Des Catalans qui disposent de la belle résistance de l’ASVEL (77-70) du merveilleux Delaney Rudd (20 points). Un Barcelone surtout qui affronte, après la finale à Paris en 1996, un club grec, eux qui n’ont pas digéré la manière dont ils avaient perdu celle-ci un an auparavant. A travers un contre discutable de Stojko Vranković au buzzer final qui leur laisseront un goût amer en bouche. Dans ces conditions, si la première période est équilibrée avec un 31-29 pour les Grecs, la seconde est une formalité pour ces derniers. Avec un Rivers de génie (26 points, 6 rebonds et 5 passes ainsi que 3 ballons volés) et un Panagiotis Fasoulas dans ses standards (6 points et 4 rebonds), l’Olympiacos rafle la Coupe d’Europe sans contestation possible : 73-58. Un beau triplé et le droit de participer à une rencontre de prestige pour finir l’année 1997 à Paris-Bercy face aux Chicago Bulls de Michael Jordan, Steve Kerr, Toni Kukoč et Phil Jackson (défaite 104-78) mais sans Fasoulas, blessé. Une année de rêve pour Le Pirée.

Une saison idyllique certes pour le club grec mais qui sonne alors le glas de la carrière d’un Fasoulas qui commence à sentir le poids des années sur ses chevilles. Deux dernières saisons avec l’Olympiacos avec une troisième place (en 1997/1998) obtenue ainsi qu’une finale perdue face au « Pana » (1998/1999) pour finir. Agrémentée cette même dernière saison d’une troisième place en Euroleague perdue face à Teamsystem Bologna (avec 7 points et 3 rebonds pour le pivot grec). Fasoulas tire finalement sa révérence à l’issue de la saison 1998/1999.

Au total, 18 ans de carrière, des titres collectifs et individuels à la pelle, un jeu « old school » mais diablement efficace pour ce joueur à l’allure dégingandée mais diablement précis. Surtout, un pivot qui a fait partie de la première génération de joueurs Grecs à aider au développement du basket de son pays. Il n’est qu’à voir aujourd’hui l’équipe nationale composée de joueurs dominants à tous les postes pour se faire une idée que le trio magique Giannakis, Fasoulas et Gális et les deux clubs de Thessalonique, l’Aris et le PAOK, sont pour beaucoup dans le développement du basket au pays « blanc et bleu ». Pour autant, ce bon vieux « Panos » n’est pas du genre à prendre une retraite bien méritée, bien au contraire. En effet, outre ses activités de basketteur professionnel, le pivot a également connu ensuite une belle carrière de politicien. Conseiller municipal durant sa période de joueur puis membre du « PASOK », parti de gauche dont le fondateur, Andreas Papandreou, a été premier ministre du pays. Et même maire du Pirée durant quatre ans, entre 2006 et 2010. Avant sa fonction d’édile, il avait, par son aura d’ancien joueur, grandement contribué à préparer la ville d’Athènes pour l’organisation des Jeux Olympiques en 2004. Dès lors, pas étonnant que la FIBA ait décidé d’honorer le personnage en l’intégrant en 2016 au « Hall of Fame » en compagnie de l’ancien pivot et double champion NBA (1994 et 1995) Hakeem Olajuwon, de la légende du Barca Juan Antonio San Epifanio (18 ans au club) et de l’arrière mexicain Manuel Raga, triple vainqueur de l’Euroleague avec Varese (1970, 1972 et 1973). Les Grecs n’ont pas été en reste puisque Fasoulas, en compagnie de plusieurs autres anciens joueurs, a été honoré dans le « Hall of Fame » local. Côté succession, la fille de Fasoulas, 60 ans en mai prochain, Mariélla Fasoúla, est également basketteuse du côté de Perfumerías Avenida et avec la sélection grecque. Preuve en est qu’on n’a pas peut-être pas fini d’entendre parler de la famille Fasoulas en Grèce…

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About Volkan Ozkanal (27 Articles)
Fan de basket européen, d'Anadolu Efes, de Fenerbahçe du KK Partizan Belgrade et du CSKA Moscou, je voue un culte à l'immense Željko Obradović ainsi qu'à Petar Naumoski, grâce à qui j'ai appris à aimer la balle orange. Passionné également d'histoire, j'essaye de transmettre ma passion à travers Basket Retro.

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