[NBA playoffs] Finale de conférence Est 2000, Pacers-Knicks
NBA Playoffs
La finale de conférence Est de l’an 2000 vient clôturer une vraie rivalité inscrite tout au long des années 1990 entre les Indiana Pacers et les New York Knicks. De chaque côté de la défense, du physique, de la rudesse et farouche volonté de l’emporter… Les ingrédients sont réunis. Les combats peuvent commencer.
Après cinq séries en playoffs depuis 1993, les deux équipes se rencontrent une nouvelle fois, la troisième en trois ans, pour une seconde finale de conférence de suite. L’année précédente, les Knicks, équipe au 8ème bilan à l’est, avaient battu en six manches des Pacers alors au sommet de la conférence avant de s’incliner en finale contre les Spurs. On se retrouve donc pour cette confrontation, avec des effectifs assez stables lors des trois dernières saisons. Les Pacers de Larry Bird ont terminé avec le meilleur bilan à l’est (56-26), quand les Knicks de Jeff Van Gundy ont eux terminé 3ème en 50-32. Avantage du terrain pour les Pacers, emmené par leur leader Reggie Miller, entouré de Mark Jackson, Rick Smits et Dale Davis. Jalen Rose s’est affirmé cette saison en prenant la place dans le cinq de départ du vétéran Chris Mullin, glanant au passage le trophée de meilleur progression de l’année. Côté Knicks, nous vivons sans le savoir la dernière saison de Patrick Ewing. Diminué par les blessures, il répond toujours présent dans un rôle moindre, entouré des arrières Latrell Sprewell et Allan Houston, et secondé par Larry Johnson à l’intérieur. Un Johnson lui aussi diminué par des problèmes chroniques de dos. Le jeune Marcus Camby s’affirme de plus en plus comme intérieur explosif.
GAME 1 : INDIANA DONNE LE TON
La série débute donc au tout nouveau Conseco Fieldhouse d’Indianapolis, le 23 Mai. Et ce match commence fort, le score est de 35 à 17 en faveur des Pacers à la fin du 1er quart-temps ! Rik Smits et Dale Davis scorent 10 et 8 points, et les Knicks peinent à répondre. Le second quart-temps est la copie inverse du premier avec 31 points des Knicks emmenés par Patrick Ewing et ses 11 points, quand les Pacers se verront limités à 17 points. Avantage 52 à 48 pour Indiana. Le reste du match voit des Knicks en poursuite constante et des Pacers solides, qui gèrent leur avance avec maîtrise. Une victoire 102-88 pour prendre la tête de la série. Le banc des Knicks aura été transparent avec seulement 10 points. Larry Johnson a eu toutes les peines du monde à imposer son jeu et termine la partie avec 3 points à 1 sur 5 au shoot. Côté Pacers, chaque titulaire est à plus de 10 points et en dessous de 20, quand le meilleur scoreur est … Austin Croshere avec 22 points en sortie de banc, et un très joli 4 sur 5 à 3 points.
GAME 2 : UNE BLESSURE ET UNE REACTION NEW-YORKAISE
Mêmes joueurs même endroit pour le match 2. Jalen Rose reçoit son trophée lors de l’avant match. Patrick Ewing se blesse après six minutes sur le parquet dans le premier quart-temps. Marcus Camby et Kurt Thomas vont se relayer pour tenter de compenser son absence. Les 2 équipes sont au coude à coude en première mi-temps. Jalen Rose ne quitte pas le terrain, l’ancien knicks Mark Jackson fait parler son talent poste bas et son sens de la passe pour les Pacers. Larry Johnson se révèle bien plus efficace qu’au match 1, et terminera d’ailleurs la partie avec 25 points. Les seconds couteaux jouent leur rôle. Travis Best et Sam Perkins pour les Pacers, Chris Childs et Kurt Thomas pour les Knicks. 43-42 pour les Knicks à la mi-temps. La seconde mi-temps est aussi accrochée, puisque le troisième quart temps se solde par une avance de 5 points pour New York. C’est là que Rik Smits, maladroit jusqu’ici, entre en scène en passant 10 points, soit le même total que Jalen Rose dans ce quart-temps décisif. Les Knicks sont encore devant 82-80 à deux minutes de la fin. Malheureusement pour eux, ils envoient Reggie Miller sur la ligne des lancers dans les trentes dernières secondes. Mauvaise idée. Les Pacers s’imposent 88-84, mais New York a montré qu’il faudrait compter sur lui.

GAME 3 : LA MECQUE DU BASKETBALL
Direction le Madison Square Garden pour l’acte III. En l’absence de Patrick Ewing, le jeu de New York passe par ses arrières, Latrell Sprewell et Allan Houston. A l’inverse, Indiana alimente Rik Smits à l’intérieur où il fait face à Chris Dudley. Smits apportera 12 points dans ce quart-temps, gagné 24-19 par les Knicks. L’ambiance est électrique, Jeff Van Gundy est survolté. Indiana continue de jouer sur Smits dans le second quart-temps et recolle au score. Les Knicks sont maladroits et seul Chris Childs marque un panier en dehors du duo d’arrières Spree / Houston. 42-41 dans ce match défensif. Reggie Miller apporte 12 points dans le troisième quart-temps dont deux 3 points, mais les Knicks répartissent largement la marque, avec un très propre 11 sur 20 aux shoots. New York accélère pour le dernier quart-temps, et distance Indiana porté par les 22 points de Jalen Rose uniquement dans ce quart-temps. Kurt Thomas éteint Rik Smits, et Sam Perkins tente de le suppléer. Les Knicks gardent à distance Indiana et s’impose au Garden 98 à 95. Les Pacers auront tout tenté avec 26 points de Jalen Rose, 25 points de Rik Smits et 19 points de Reggie Miller, aidés par les 16 rebonds de Dale Davis. Pour New York, Sprewell apporte 32 points en 46 minutes et Houston 28.
GAME 4 : HE GOT GAME
Les Knicks reviennent avec le plein de confiance pour le quatrième match, toujours à domicile. Et New York part fort dans ce premier quart temps, où Kurt Thomas vient rapidement prendre la place d’un Chris Dudey ennuyé par les fautes, et apporte 6 points. Les Knicks déroulent, Reggie Miller tente de répondre avec 10 points, mais New York est devant avec 33 points à 14 sur 18 aux shoots ! Les Pacers tentent de stopper leurs adversaires en second quart-temps, mais les Knicks arrivent à la pause avec 17 points d’avance, 57 à 40. Larry Johnson et Kurt Thomas sont à 12 points chacun. Les Pacers resserrent la défense en seconde période Les Knicks peinent à marquer, avec un vilain 6 sur 21 au global. Travis Best, Reggie Miller et Jalen Rose poursuivent la révolte dans le quatrième quart-temps, et recollent à 1 point 76 à 77 à six minutes de la fin sur un 3 points de Reggie Miller, qui lâchera quelques mots à son meilleur ennemi, le réalisateur Spike Lee. Il n’y a pas de doute, on est bien dans une finale Pacers / Knicks au Garden ! mais Larry Johnson vient doucher les espoirs des Pacers et Miller termine ce quart-temps à 1 sur 5 à 3 points. Le Garden est en feu et les Knicks résistent. Charlie Ward termine le travail à 3 points et les Knicks s’imposent finalement 91 à 89. La série est relancée.
GAME 5 : UN RETOUR VAIN
Spike Lee a fait le déplacement dans l’Indiana pour ce match 5. Ewing a réintégré l’équipe. Les New-Yorkais savent qu’ils doivent prendre un match à l’extérieur. Malgré le bon bilan des deux équipes, les matchs à l’extérieur n’auront pas été leur fort durant la saison. Les Knicks commencent le match en mettant beaucoup d’intensité. Ewing a des fourmis dans les jambes. Il score, défend sur Rik Smits, obtient des fautes. 9 points et 4 rebonds. Son opposant direct loupera ses 5 shoots et prendra 2 fautes. Les Knicks débutent avec un 12 sur 19 aux shoots contre 7 sur 26 pour Indiana qui déjoue totalement. 32 points à 17. Ils corrigent totalement le tir pour le second quart-temps en poussant New York à un difficile 2 sur 16 aux shoots ! Les deux équipes se tiennent à 2 points à la mi-temps en faveur des Pacers. Indiana garde la maîtrise en seconde mi-temps, appuyé par les 24 points de Travis Best en sortie de banc. Reggie Miller apporte 16 points et Jalen Rose 18 et les Pacers s’imposent 88-79. Côté New York, Allan Houston aura surnagé avec 25 points à 10 sur 20 aux shoots. Sprewell aura été particulièrement maladroit et Larry Johnson transparent avec 4 points.

GAME 6 : THE LAST DANCE
C’est donc au Madison Square Garden que se retrouvent les deux équipes. Les Pacers sont à un match des finales NBA. Reggie Miller l’envisage sérieusement, lui qui espère enfin atteindre sa première finale à 34 ans. Ce match 6 est voué à marquer la série, à renforcer cette forte rivalité. Il en sera le point de bascule quoiqu’il arrive. Dans une ambiance électrique, le match commence avec une réelle intensité. Les équipe sont tendues et le rythme de jeu est soutenu. Le jeu physique conduit à des fautes des deux côtés, six pour les Knicks et cinq pour les Pacers. Le score est alors de 30 à 25 pour Indiana. Les Pacers n’ont pas perdu durant ces playoffs lorsqu’ils ont remporté le premier quart-temps. Miller est déjà à 11 points, Sprewell à 6 points. Lors du second quart-temps, les Knicks vont avoir toutes les peines du monde à scorer, et les lancers francs vont leur permettre de survivre dans une ambiance irrespirable. Travis Best mène le jeu, Sam Perkins, Austin Croshere et Derrick Mckey passent la moitié du quart temps sur le parquet. Miller rajoute 6 points à son compteur, même total que Chris Childs. A la mi-temps, les Pacers sont devants de 9 points, 50 à 41. Sprewell et Houston mènent New York au scoring avec respectivement 14 et 8 points. Côté Indiana, Dale Davis fait un chantier à l’intérieur avec (déjà) 10 rebonds, et 9 points.

Retour au jeu en seconde mi-temps, et New York va prendre les choses en main, en se lançant à la poursuite du score, et recolle Indiana à la moitié du quart-temps, 52 à 52. Ewing semble rajeunir et claque 10 points et 5 rebonds, quand côté Indiana seul Miller surnage avec 8 points. Le reste de l’effectif se contente de … 4 points, soit 12 au total, le pire total pour un quart-temps en playoffs dans l’histoire des Pacers! On attaque donc ces douze dernières minutes sur le score de 62 à 62. Tout reste à faire pour les deux équipes, afin d’accéder à une finale NBA contre les Lakers. La suite nous réserve, comme il est de coutume maintenant, un acte qui reste dans l’histoire. Reggie Miller, aux portes de son rêve, prend feu dans ce quart-temps, aidé par le meneur hyper actif Travis Best et ses 8 points. Reggie score 17 points dont 3 shoots à 3 points. Le trash talking d’un Patrick Ewing inefficace (0 sur 4 aux aux shoots et 2 sur 4 aux lancers francs) n’y change rien, Miller veut accéder à la couronne et a fait du MSG son royaume. Les Knicks vont lâcher le score petit à petit et Indiana compte 8 points d’avance à trois minutes de la fin. Avec 18 sur 18 aux lancers francs, les Pacers ne laissent rien à leur adversaire et à moins d’une minute du terme le public du Madison a compris. Sportivement, les acteurs du soir sont applaudis, le public est debout pour remercier son équipe et saluer la performance de leur meilleur ennemi Reggie Miller. 93 à 80, les Pacers sont en finale NBA.
Après six confrontations en huit saisons, les Pacers accèdent enfin à une finale NBA, en sortant des Knicks de New-York combatifs. On assiste symboliquement à la clôture de cette rivalité en cette dernière année du second millénaire. Ewing quittera la scène New-Yorkaise, Bird refermera son passage sur le banc d’Indiana après la finale, et Miller aura achevé son œuvre dans ce duel si symbolique des années 90.
RESULTATS :
Indiana Pacers – New York Knicks 4-2
- Indiana @ New-York 102-88
- Indiana @ New-York 88-84
- New-York @ Indiana 98-95
- New-York @ Indiana 91-89
- Indiana @ New-York 88-79
- New-York @ Indiana 93-80
HIGHLIGHTS REGGIE MILLER GAME 6 :


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