Basket-Retro possède au sein de son groupe de contributeurs deux drôles de personnages. Bien ancrés dans le présent et immergés professionnellement dans le basket fédéral, ils n’en sont pas moins des dingues de basket à l’ancienne. Collectionneurs compulsifs, le passe-temps favori de nos deux archivistes est de chiner les livres/objets/goodies anciens ayant à trait au basket. Pour eux, plus c’est poussiéreux, mieux c’est ! Dans cette rubrique, Frank Cambus et Vincent Janssen vous ouvrent les portes de leurs cabinets de curiosités dédiés au basketball où ils vous présentent une pièce de leur trésor, rien que pour vous. Ne soyez pas timide, entrez et n’oubliez pas les guides…

Spécialisée dans les jeux et jouets en bois, la société Samud, basée à Montbrison (42), a produit des flippers et autres babyfoots portatifs pour les foyers français après-guerre. Cette société a connu son apogée entre les années 50 et 70.

 

Ce flipper du basket français a été apparemment commercialisé avant les années 50.

 

Parmi les autres détails, des joueurs dessinés avec des numéros de maillot allant de 1 à 5. Précisons également qu’à cette époque, le numéro 3 était encore autorisé, avant d’être retiré pour éviter la confusion avec les 3 secondes. Le 1 et 2 étant déjà retirés pour les équipes, en toute logique, ceci rappelant la valeur du panier.

Enfin, l’un des emplacements se nomme « coup-franc », comme l’on appelait auparavant le lancer-franc.

Le plateau de jeu précise qu’il s’agit d’une fabrication française (de Montbrison donc), « breveté S.D.S.G. ». Cette mention légale, disparue en 1968, dégageait l’Etat de toute responsabilité sur le bon fonctionnement effectif du dispositif breveté.

J’ai trouvé ce jeu sans sa notice, et malheureusement n’en connais donc pas les règles précises. Cependant, comme tout flipper qui se respecte, il y a une gâchette sur le côté pour mettre la balle en jeu, puis une autre face au panier pour tenter un tir. Évidemment, l’adresse n’est pas toujours au rendez-vous !

Des emplacements rouges, bleus ou blancs doivent permettre de remporter des points, ou font probablement perdre son tour (emplacement retour en zone) ?

J’ai trouvé ce jeu par hasard dans un magasin de jeux et jouets en bois à Lucenay l’Evêque, dans le Morvan, lors d’une ballade dominicale. Il était caché sous d’autres jeux du même style, et prenait la poussière. Je m’en suis porté immédiatement acquéreur, ravi de trouver cette pièce de collection par le plus grand des hasards ! Il trône dans ma bibliothèque aux côtés d’autres « tabletops », comme les fameux « Bas-Ket » de Cadaco, que je vous présenterai au cours d’un autre article.