Euro 2011, le phénomène Joakim Noah en Bleu
Eurobasket
Après une décennie 2000 de transition, où l’équipe de France masculine ne parvient pas à faire mieux qu’une médaille de bronze en 2005 (et ne se qualifie plus pour les Jeux Olympiques), un facteur X relance les Bleus à l’orée de la campagne 2011 : Joakim Noah. Une première campagne flamboyante en EDF pour Jooks qui, le pense-t-on alors, en appellera beaucoup d’autre. Las…
6ème en 2001 (défaite en quart de finale contre l’Allemagne), 4ème en 2003 (défaite en demi-finale contre la Lituanie), 3ème en 2005 (défaite en demi-finale contre la Grèce), 8ème en 2007 (défaite en quart de finale contre la Russie) ou encore 5ème en 2009 (défaite en quart de finale contre l’Espagne), la frustration est présente pour la France qui compte bien renouer avec le succès et ainsi conquérir ce statut de grande nation du basket Européen. A l’entame de l’édition 2011 en Lituanie, c’est l’occasion de voir l’évolution de Nicolas Batum et de Nando De Colo (arrivé en bleu moins de deux ans auparavant) dans le sillage d’un duo Parker-Diaw toujours aussi compétitif ; mais surtout de contempler un phénomène capable de faire basculer une rencontre par son énergie et sa défense. Joakim Noah, c’est le second souffle de cette équipe de France pour une ascension vers son âge d’or.
UN DÉBUT DE CARRIÈRE PROMETTEUR

Contrairement aux autres joueurs qui ont (pour la plupart) fait leur cursus en France en passant par les centres de formations de la Pro A s’ils ne faisaient pas déjà parler d’eux sur les bancs de l’INSEP, Joakim Noah affiche un cursus basket singulier. En effet, le natif de New-York (et fils du tennisman Yannick Noah) a effectué l’entièreté de ses études aux États-Unis, passant sous les radars des médias Français alors qu’il martyrisait les raquettes du championnat lycéen du New Jersey. Il fait finalement parler de lui par ses performances sous les couleurs des Gators de Florida dans une équipe restée dans la légende remportant un back-to-back à la March Madness avec Al Horford, Corey Brewer, Mareese Speight, Taurean Green ou encore Chris Richard. Il se voit même élu MOP du Final Four en 2006. Sa draft en 9ème position en 2007 vient révéler son nom au grand public (surtout dans l’hexagone où une potentielle naturalisation n’est pas à exclure). Cependant, le jeune pivot des Chicago Bulls est partagé entre toutes les cultures qui font son identité (pour le moins atypique). Né d’un père Franco-Camerounais, d’une mère Suédoise et sur le sol Américain, il a la possibilité de jouer pour ces 4 nations qui toutes le courtisent (y compris Team USA dans laquelle il aurait pu avoir sa place au début de la décennie 2010 où le poste de pivot n’était pas le point fort). Dans la foulée, il obtient la nationalité Française.
Quid de ses performances sur les parquets de la Grande Ligue… ? D’abord utilisé en tant que joueur de rotation sur ses deux premières saisons, tantôt titulaire, d’autres fois remplaçant, sa faim crève l’écran : Jooks a une énergie débordante. Sa première série de playoffs contre les Boston Celtics champions en titre (alors qu’il n’est que sophomore) confirme les attentes, John Paxson et les Bulls tiennent alors leur duo du futur en Derrick Rose et Joakim Noah. Dès sa troisième saison (2009-2010), il est titulaire indiscutable et réalise sa première saison en double-double de moyenne (10.7 points et 11 rebonds). C’est en 2009 qu’il annonce son souhait d’intégrer l’équipe de France. Vincent Collet et le staff tricolore se frottent les mains : ils ont trouvé leur pivot pour les années à venir (devant Ronny Turiaf). Malheureusement, il décline sa sélection pour la Coupe du Monde en 2010 en Turquie (suite à sa grosse saison et la négociation de son contrat). Un an plus tard, c’est officiel, il est de la partie. Cette fois, la France se classe parmi les favoris du tournoi.
L’EQUIPE DE FRANCE 2011, UN EFFECTIF DE RÊVE
Après un quart de finale perdu contre l’Espagne en 2009 et surtout la débâcle à la Coupe du Monde 2010 (battu dès les 8èmes de finale par la Turquie à domicile), la France se devait de se ressaisir, d’autant plus qu’elle a l’effectif pour. Cette coalition de joueurs pour la plupart dans la meilleure forme de leur carrière (ou à l’aube de leurs meilleures années) en fait presque oublier les quelques absents non retenus dans les 12 nominés parmi la meilleure pré-sélection que l’EDF ait connu. Parmi eux se trouvent Ronny Turiaf, Antoine Diot, Rodrigue Beaubois ou encore Mickaël Pietrus, Ian Mahinmi et le jeune Evan Fournier. Toujours est-il que l’effectif à de quoi enthousiasmer avec un 5 majeur composé de Tony Parker (22.1 points 3.5 rebonds 4.4 passes), Mickaël Gelabale (7.3 points 1.8 rebonds 1 passe), Nicolas Batum (13.8 points 3.2 rebonds 1.4 passes), Boris Diaw (8 points 4.7 rebonds 2.5 passes) et Joakim Noah (9 points 8 rebonds 1.2 passes) ; et d’un banc de qualité autour de Nando De Colo, Andrew Albicy, Steed Tchicambou, Charles Kahudi, Florent Pietrus, Kevin Seraphin et Ali Traoré.
Les attentes sont grandes pour ce groupe expérimenté mêlant des joueurs NBA ainsi que des cadors du championnats de France (dont certains ont joués en Euroleague). ils montre de bonnes choses en préparation malgré les nombreux changements au sein de l’effectif (Joakim Noah reparti aux Etats-Unis soigner une blessure à la cheville, puis Ali Traoré remplace Ronny Turiaf blessé à la main et au tour de Steed Tchicamboud de prendre la place d’Antoine Diot blessé au dos). Résultats : deux victoires face au Canada (106-44 puis 86-69), une lourde défaite face à l’Espagne (53-77) avant d’aligner 6 succès consécutifs en tournoi de préparation d’abord contre la Grande-Bretagne (82-60), puis l’Australie (71-67), la Chine (76-59), la Croatie (83-60), la Serbie (80-77) et enfin la Bosnie-Herzégovine (85-60). Une dernière victoire contre la Belgique (74-44) vient boucler une préparation prometteuse.
Tony Parker est alors dans la forme de sa vie et affiche son meilleur niveau en Équipe de France, dans une équipe qui n’a jamais été aussi forte. Il ne mâche pas ses mots :
« La meilleure équipe de France avec laquelle j’ai joué, c’est celle de 2011. Franchement, on était vraiment forts cette année-là. On ne perd que contre l’Espagne en finale- deux fois en fait, mais la défaite en phase de poule était sans enjeu-, alors que c’était sans doute le championnat d’Europe le plus relevé. Toutes les stars étaient là, à leur sommet en plus. Et puis, Joakim Noah était avec nous, et ça changeait beaucoup de choses. Il a apporté une énergie incroyable, c’est vraiment un joueur spécial, unique. » (Tony Parker, Au-delà de tous mes rêves)
JOAKIM NOAH, LE PIVOT TANT ATTENDU

(Crédit: Panoramic)
Succédant à Alain Koffi ou Ronny Turiaf, il est évident que la présence de Sticks a changé drastiquement les choses. Auteur de sa première saison référence (11.7 points 10.4 rebonds 2.2 passes, 1 interception et 1.5 contre, élu dans la all defensive 2nd team en bras droit d’un Derrick Rose MVP), il commence petit à petit à rentrer dans son prime dans un quatuor Derrick Rose Joakim Noah Carlos Boozer Luol Deng portant la Windy City vers le meilleur bilan de la Ligue (62 victoires 20 défaites). On remarque une épopée en playoffs prometteuse (défait en finale de conférence par le Miami Heat 1-4). Lorsqu’il enfile le maillot bleu, c’est avec le même apport et la même énergie que sous la tunique des Bulls. Du haut de ses 2m11, il est le plus grand de l’équipe protégeant la raquette française par son gabarit imposant. Sans être un pur marqueur, il fait parler sa défense mais aussi sa polyvalence et son intelligence avec une vision de jeu rarement vue pour un pivot. Pour sa première campagne en bleu, il tourne à 9 points, 8 rebonds, 1.2 passes, 0.9 interception 0.4 contres, des chiffres qui le place dans les 4 meilleurs de l’équipe sur chacune des cinq catégories statistiques (3ème marqueur, meilleur rebondeur, 4ème passeur, 4ème intercepteur et 2ème contreur). S’ajoute à cela un jeu très propre (43.2% au tir et 81.3% aux lancers-francs) et 13 d’évaluation en moyenne (3ème de l’équipe encore une fois). Dès les phases de poules, il fait preuve d’une grande régularité : 10 points 7 rebonds 1 passe, 2 interceptions et 14 d’évaluation contre la Lettonie (victoire 98-78), puis contre Israël avec 9 points 9 rebonds 1 passe et 13 d’évaluation (victoire 85-68). Vient le tour de l’Allemagne ; 8 points 7 rebonds 2 interceptions et 7 d’évaluation (victoire 76-65), l’Italie ; 10 points 7 rebonds 1 passe et 13 d’évaluation (victoire 91-84) avant de réaliser l’un de ses meilleurs matchs contre la Serbie avec son record de points et de passes : 14 points 9 rebonds 3 passes 1 interception et 24 d’évaluation (victoire 97-96 après prolongation). Il assume son statut et la France termine en tête du groupe B. Lors de la deuxième phase de groupe, il est mis en difficulté avec 7 points 4 rebonds 1 interception 1 contre et 5 d’évaluation face à la Turquie (victoire 68-64) avant de se reprendre contre la Lituanie avec sa meilleure performance aux rebonds : 9 points 13 rebonds 2 passes 1 interception 1 contre et 18 d’évaluation (victoire 73-68). Pour cette dernière rencontre face à l’Espagne, le résultat importe peu : les Bleus sont assurés d’être qualifiés. Ainsi, Vincent Collet décide de le ménager tout comme Tony Parker et Mickaël Gelabale afin de les garder en forme pour les phases finales mais aussi d’éviter un adversaire comme la Lituanie en quart de finale. Ils terminent dauphin des Espagnols suite à cette défaite logique contre la Roja (69-96).
En quart de finale, ils sont opposés à la Grèce. Jooks est plutôt erratique en attaque (1/8 au tir). Cependant, il tire son épingle du jeu aux rebonds malgré ses problèmes de fautes: 5 points 8 rebonds 6 d’évaluation et surtout une interception cruciale en fin de rencontre pour la gagne. Victoire 64-56, ils retrouvent les demi-finales d’une compétition FIBA pour la première fois depuis 2005. Pour la demi-finale, c’est la Russie qui se dresse sur leur chemin, moment choisi par Noah pour faire ce qu’il sait faire de mieux : batailler sous le cercle et dominer Timofey Mozgov de la tête des épaules avec 7 points 8 rebonds 2 passes 1 interception et 13 d’évaluation (limitant tous les joueurs adversaires sous la barre des 4 rebonds). 79-71, les Russes passent à la trappe et les tricolores atteigne la finale, ce qui n’est pas arrivé depuis les JO de Sydney en 2000 (et une première finale d’Euro depuis 1949).
17 septembre 2011, c’est le grand jour. Le coq veut sa revanche sur le taureau pour décrocher l’or face à une Espagne en quête de doublé. La France se voit portée par son quatuor au rendez-vous : Tony Parker (26 points 5 rebonds 5 passes et 20 d’évaluation), Boris Diaw (12 points 4 rebonds 7 passes et 18 d’évaluation), Joakim Noah (11 points 8 rebonds 2 passes1 contre et 17 d’évaluation) et Nicolas Batum (10 points 4 rebonds 1 passe et 8 d’évaluation). Derrière un duel de meneur de haut niveau contre Juan Carlos Navarro (27 points 1 rebonds 5 passes et 22 d’évaluation), la paire Diaw-Noah se livre une bataille sans merci face aux frères Gasol (17 points 10 rebonds 4 passes 1 interception 3 contres et 28 d’évaluation pour Pau et 11 points 6 rebonds 2 passes 2 contres 16 d’évaluation pour Marc). Malgré le fait que l’on retienne cette faute impardonnable de Rudy Fernandez sur Tony Parker (qui lui aurait mérité une disqualifiante), le tournant du match reste surtout l’expulsion de Noah sur 5 fautes qui laisse une certaine amertume sur cette défaite 98-85. Ne pouvant contenir ses larmes, l’argent autour du cou sur le podium de la Zalgirio Arena de Kaunas, le phénomène Noah a galvanisé les Bleus, ayant tout donné pour ce maillot. Suite à cette finale, la France est qualifiée pour les prochains Jeux Olympiques sans avoir à passer par le TQO (tournoi de qualification olympique). L’avenir s’annonce radieux avec un rêve en tête, les JO de Londres pour le pivot des Bulls.
L’ESPOIR D’UN RETOUR EN BLEU
Malheureusement, toutes ces promesses tombent à l’eau suite à un premier tour des play-offs qui vire au cauchemar pour Chicago. D’abord avec la blessure de Derrick Rose (rupture du ligament croisé antérieur) puis celle de Noah (entorse de la cheville). Philadelphia (8ème) en profitent pour passer au tour suivant en éliminant les Bulls (1er) 4-2, coupant net les espoirs de titre dans l’Illinois. Dans la foulée, Joakim Noah fait une croix sur les JO de Londres, il reçoit alors de nombreuses critiques de la part des médias (pour une phase de rééducation jugée douteuse et son refus de voir les médecins du staff médical de l’Équipe de France). Manque de patriotisme (justifiable par ses nombreuses racines compliquant son attache à un seul et même pays) ? Manque de volonté de jouer les compétitions internationales (préférant se concentrer sur la prochaine saison en NBA) ? Où simplement des blessures à répétitions refroidissant les dirigeants de son équipe à le laisser poursuivre ses efforts chaque été pendant l’intersaison… ? Raison personnelles ou pression du front office des Bulls, toujours est-il que les critiques des médias ont terni la réputation de Jo aux yeux de la sphère basket en France, passant de héros à un joueur détesté pour ses no show en sélection nationale. Qu’en est-il de 2013 ? Rebelote, des problèmes de blessures qui le privent d’euro (mais qui n’empêcheront pas l’Équipe de France de repartir avec la médaille d’or). En 2014, au terme de la meilleure saison de sa carrière, il refuse sa sélection préférant rester au repos pour l’exercice suivant. 2015, alors que l’Euro est en France, son énième désistement est vu comme celui de trop ; ce dernier estimant que « ses soucis actuels ne lui permettent pas de se protéger et de prendre une décision définitive afin de se rendre totalement disponible pour la sélection » (l’Équipe). Il annonce cette fois être déterminé à jouer les Jeux Olympiques de Rio en 2016… sans succès puisqu’il y renoncera pour la dernière fois avant de prendre sa retraite internationale. Ses nombreuses absences poussant même Vincent Collet à le considérer comme « plus indispensable » au groupe pour rester compétitif. Cependant, Tony Parker reste tout de même compréhensif malgré les regrets que représentent son absentéisme annuel:
« Dommage qu’il n’ait pas fait plus de compètes avec nous. Aux JO en 2012, si Joakim est avec nous, je pense qu’on bat l’Espagne en quart de finale. J’ai essayé de le convaincre de revenir, bien-sûr. Mais je peux comprendre sa position par rapport à l’équipe de France. Je connais les enjeux, les risques, les contrats signés en NBA. Si le gars veut se reposer, reposer son corps, je ne peux que le respecter. » (Tony Parker, Au-delà de tous mes rêves)

(crédits: Chicago Tribune)
Difficile de donner tort à Gar Forman (General Manager) et à Tom Thibodeau qui souhaitaient préserver leur joueur star, ce qui est compréhensible au vu du niveau affiché entre 2011 et 2015, une période durant laquelle il se hisse parmi les meilleurs joueurs du monde à son poste avec deux sélections au All Star Game (2013 et 2014) mais surtout cette saison 2014, une année référence où tout lui réussit en tant leader de Chicago. All Star, mais surtout DPOY (trophée de meilleur défenseur) et une sélection dans la All NBA 1st Team dans une course au trophée de MVP où il termine 4ème grâce à des statistiques de 12.6 points 11.3 rebonds 5.4 passes 1.2 interceptions et 1.5 contres (des moyennes que seuls Kareem Abdul-Jabbar et Bill Walton ont réalisés. Aujourd’hui encore, il est le seul joueur français à être élu dans la All NBA 1st Team. Des performances remarquées par ses homologues français en NBA, qui constatent le niveau malgré cette frustration de ne pas jouer avec lui en sélection nationale.
Nicolas Batum revient également avec beaucoup de nostalgie sur l’unique campagne en bleu de Noah (lors d’un entretien avec la First Team) :
Quel est le meilleur pivot avec lequel tu ais joué dans ta carrière ?
« Sur une campagne en Equipe de France, une seule campagne, c’était Jooks (Joakim Noah). L’impact qu’il a eu sur cette campagne (Euro 2011) c’était incroyable, tout ce qu’il a fait. Tous les joueurs le disent. Toute la campagne du début à la fin c’était incroyable. Il a tout changé. Tous ces entraînements là (en Équipe de France), c’était que des vis-à-vis. Tu avais Ronny Turiaf, Kevin Seraphin et Joakim Noah qui rentraient en bugne à bugne c’était incroyable. On avait des arbitres pour nos entraînements. Au bout de deux jours, ça ne servait plus à rien. Il se rentrait tellement dedans, ça a eu un impact mental sur le groupe c’est pour ça qu’on était aussi bons. Il y avait Ali Traoré aussi, les quatre, dans leur registre c’était un truc de fou. La seule équipe qui nous battait, c’était l’Espagne. Si on avait pu avoir Joakim Noah en même temps qu’Alexis Ajinça ou Rudy Gobert pour faire face aux frères Gasol, ça aurait pu être différent. Après je vais pas refaire la monde parce que c’était sans doute la meilleure équipe de l’histoire du basket Européen (avec la Yougoslavie) mais on aurait pu apporter une tout autre résistance sur un ou deux matchs. »
Finalement, en dépit des absences joueurs NBA tels que Mickaël Pietrus, Ian Mahinmi ou encore Kevin Seraphin pour ne citer qu’eux, c’est bel et bien Joakim Noah qui récolte la foudre, sans doute en raison de son niveau de jeu et à son statut de joueur All Star.
Lorsque l’on évoque la carrière de Joakim Noah, difficile de ne pas parler de lui comme l’un des meilleurs joueurs Français ayant foulé les parquets en NBA. Un palmarès rempli malgré cette bague de champion qui lui manque tant. Certes, son aventure en Bleu fût courte, très courte même ; toujours est-il que son passage reste marquant puisque jamais un pivot en Équipe de France n’avait eu une meilleure moyenne de rebonds (8). C’est simple, il faut attendre 2016 pour voir Rudy Gobert faire mieux (puis 2024 et Victor Wembanyama). C’est ça l’effet Noah, un joueur prêt à mourir sur un parquet et qui se donner à 200% au détriment parfois d’une condition physique fragile. Une mentalité qui lui a valu les louange de son coéquipier Derrick Rose, qui le voit comme un exemple à suivre :
« Il est né avec une cuillère en argent dans la bouche, d’un père qui est une méga star, riche et célèbre, mais Jo, il ne voulait rien de tout ça, genre : « Non, c’est cool, je veux faire mon propre truc. Il aurait pu vivre tranquille aux frais de la princesse mais non, il s’est battu pour mériter plusieurs contrats en NBA. Son père aurait pu l’aider à décrocher n’importe quel job. Mais non, il ne voulait pas ça. Il voulait devenir lui-même. C’est ça que j’adore chez Jo. Il a créé sa propre vie. Je veux que mon fils grandisse avec le même état d’esprit. » (I’ll show you)


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