Capitaine de l’équipe de France de basket de 1930 à 1938, Jacques Flouret, aujourd’hui disparu, aurait pu briller dans tous les sports. Champion militaire de rugby, puis champion d’athlétisme dans les années 20, il a choisi de se consacrer au basket pendant toute sa vie. Devenu un dirigeant redouté et écouté, Jacques Flouret a marqué l’histoire du basket français. Un exemple à suivre.

Georges Berretrot voulait en faire un poids lourd en 1927. On comprend le speaker de la boxe, car Jacques Flouret fut un magnifique athlète.

« Tu as 19 ans, disait Berretrot, 1 m 86, 83 kg. Parfait. Tu es un poids lourd… La boxe ne m’interesse pas. Tu as tort… Dans ta catégorie, il y a de grosses bourses. On donne jusqu’à 1.000 francs à un débutant » Flouret répliqua : « le sport est amateur ou ne l’est pas… » 

Il aurait pu briller dans tous les sports, en cela, Berretrot avait vu juste. Il commença par jouer au football, au Racing en 1923, à l’âge de 16 ans. Trois ans plus tard, il découvrait l’athlétisme, émigrait au PUC, et de 1926 à 1929 enlevait 25 titres universitaires. Ce grand garçon qui aimait le mouvement, était prodigue de ses efforts, se plaisait à dépenser son trop-plein d’énergie. Mais qu’allait-il faire l’hhiver ?

Il y avait, au PUC, une bonne équipe de basket. Il y entra et s’imposa comme l’un des meilleurs joueurs en France. Cet athlète du basket demeura le modèle du défenseur impitoyable, au jeu rude, mais terriblement efficace. Avec Robert Cohu, il forma longtemps un tandem défensif qui en imposait par sa puissance et son austérité. .

DE L’ATHLÉTISME AU BASKET

Né le 8 septembre 1907 à Saint-Maur, Jaques Flouret pratiqua le sport dés son plus jeune âge. Dôté de fabuleuses qualités athlétiques, il fut athlète et basketteur au Paris Université Club, dont il dirigea durant de nombreuses années l’équipe première avec laquelle il conquit les titres de Champion de France en 1930 et 1935. Il portera à 29 reprises les couleurs de Paris et à 25 reprises celles de l’équipe de France, avec laquelle il participa aux Jeux Olympiques de Berlin de 1936 et aux Championnat d’Europe de Riga en 1939.

Grand athlète de 1926 à 1931, il brilla dans plusieurs disciplines : le poids, le javelot, le disque ou encore la longueur, où il fut plusieurs fois Champion de Paris et de France, ainsi que recordman de France. International universitaire aux Jeux de Rome en 1920 et de Paris en 1928, il fut également un international de la Fédération Française d’athlétisme et participa aux Jeux Olympiques d’Amsterdam de 1928. Sportif éclectique, Jacques Flouret pratiqua également le rugby où il fut champion militaire en 1931.

UN DIRIGEANT REDOUTÉ

Sa carrière de dirigent fut également bien remplie. De dirigeant du PUC, la Ligue Parisienne puis la Fédération l’acceuillirent en leur sein, avant de les quitter en 1963 pour des raisons purement personnelles. Il en était devenu le Vice-Président. Dirigeant universitaire, c’est là qu’il donna la pleine mesure de ses qualités. Tout d’abord, Secrètaire général de l’Office des Sports scolaire et uniersitaire (O.S.S.U), il en dirigea les destinées jusqu’en 1961. Il fut parmi ceux qui présdèrent la réunification du sport uniersitaire. Après avoir été le premier assesseur de la Fédération internationale du sport uniersitaire (F.I.S.U), il en devint premier vice-président de 1961 à 1963.

Professeur d’éducation physique (major de sa promotion !), puis inspecteur et inspecteur principal de la Jeunesse et des Sports, ses qualités en haut lieu le conduisirent à diriger l’Ecole Nationale d’E.P.J de 1951 à 1954. Promu inspecteur général de la Jeunesse et des Sports, c’est dans cette situation qu’il cessa toute activté pour se retirer dans son petit village natal, avant de nous quitter en octobre 1973.

PORTRAIT DE JACQUES FLOURET