[A lire] Sport et Cinéma de Gérard Camy et Julien Camy

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Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

Très grand succès en 2016, le livre Sport et Cinéma revient en cette fin d’année, actualisé et enrichi, pour les passionnés des deux univers. 1500 fims sont présentés dans 70 sports différents. Le basket-ball n’est pas en reste avec 49 films à l’affiche !

Si le sport n’est pas classé dans les arts, le 7e art lui rend en tout cas un magnifique hommage dans l’encyclopédie Sport et Cinéma. Les Camy, père et fils, réactualisent la première édition, succès rapidement en rupture de stock à l’époque et couronné du prix du meilleur album de cinéma par le syndicat de la critique. C’est cette fois-ci aux Editions Amphora que le livre fleuve accueille les lecteurs avec un quatuor Sylvester Stallone/Michael Caine/Pelé/John Huston (À nous la Victoire – 1981) qui met tout de suite dans l’ambiance. C’est une célébration du sport, de tous les sports.

Si l’on se penche sur le chapitre consacré au basket-ball, force est de constater que c’est le cinéma américain qui a le plus produit de bobines ! Le premier film recensé est The Basketball Fix de Felix Feist en 1951 et le dernier est bien sûr Space Jam: A New Legacy de Malcolm D. Lee avec LeBron en successeur de Michael Jordan, vingt-cinq ans plus tard. Bien sûr on retrouve des feel good movies qui n’auraient pas été sélectionnés à Cannes mais qui ont ravi leur public. Mentions spéciales à Semi-pro de Kent Alterman, parodie de la défunte ligue ABA dans laquelle Will Ferrell s’en donne à cœur joie avec Woody Harrelson. Ce dernier est aussi présent dans le cultissime Les Blancs ne savent pas sauter. Des films plus profonds, sociétaux, très souvent consacrés à l’histoire de la communauté afro-américaine à travers les décennies, sont un fil rouge dans le thème du basketball sur grand écran. L’intégration autour du ballon orange est un sujet récurent dans le cinéma et les auteurs l’analysent avec précision. Les parquets universitaires ou les playgrounds servent fréquemment de décor à ces films. Colère Noire (Halls of Anger), Le Grand Défi (Hoosiers) ou encore Above the Rim sont ainsi des bijoux à retrouver, témoins de leurs époques.

Dans chaque chapitre, après une présentation détaillée et un focus sur les œuvres incontournables, tous les films, classés par ordre chronologique, sont résumés et commentés. Les auteurs donnent aussi la parole aux sportifs (Hervé Dubuisson et Boris Diaw pour le basket-ball, deux joueurs aux charismes d’acteurs !) ainsi qu’aux comédiens et aux réalisateurs. Le regretté Jean-Paul Belmondo témoigne lui de sa passion pour la boxe. D’autres grands noms du sport participent à la fête.

Sport et Cinéma est une véritable bible, riche d’une iconographie de plus de 600 photos, qui, au delà de la lecture, donne envie de découvrir ou redécouvrir les films consacrés aux sports dans l’histoire du cinéma. Un monument à posséder dans sa bibliothèque.