Cela peut paraître impensable, mais en 1987, un sportif de haut niveau ne peut pas obtenir toutes les garanties pour se préparer normalement à une grande compétition s’il suit des études. En France, Richard Dacoury en a fait les frais, lorsque le limogeaud a du quitter Athènes, en plein Championnat d’Europe, pour se présenter à un oral d’un examen, puis revenir pour disputer le dernier match de la compéition. Explications. 

3 juin 1987. L’équipe de France débute les 25ème Championnats d’Europe. Aux côtés de la Roumanie, de la Grèce, de l’Espagne, de la Yougoslavie et de l’URSS dans la poule A, les hommes de Jean Galle vont devoir batailler pour accèder aux quarts de2 finale. Il est certain que la poule B aurait été plus favorable à nos Bleus. Résutat : La France termine 5ème de la Poule A,  et doit donc passer par les matchs de classement pour jouer la 9ème place à la 12ème place.

LA FRANCE PRIVEE DES QUARTS DE FINALE

Les tricolores privés de Richard Dacoury, remportent la leur premier match contre l’Israèl sur le score de 96-93, malgré un Lavon Mercer, un Noir-Américain naturalisé, très rapide, stoppé par un certain Hervé Dubuisson (36 poibts). L’irrégularité des français a fait basculer la rencontre pendant un moment en faveur des Israèliens (50-44 à la pause). La paire Valery Demory – Freddy Hufnagel, a soudain réveillé les français, rapidement rejointe par Stéphane Ostoswski et Georges Vestris dominants au rebond (24 prises à eux deux). Alignant les points, Dubuisson permet aux Bleus de réaliser une remontée spectaculaire. Le score est ainsi passé de 80-68 à 82-80, pour ensuite mener la partie de huit unités et assurer la victoire.

L’ASBENCE DE RICHARD DACOURY

L’affaire Dacoury a fait sourire l’Europe entière et surtout notre adversaire : l’Israèl, lorsque le limogeaud a du quitter Athènes e plein championnat d’Europe, un dimanche de Pentecôte, pour se présenter à un oral d’un examen. Saluons tout de même la réussite de Richard ! Obtenir un examen de kinesithérapeute, en menant des études et une compétition de haut niveau est véritablement un exploit. Autre victime de cette affaire, Jean Galle, le sélectionneur de l’équipe de France, regrette encore que la Fédération n’est pas pris ses responsabilités en temps et en heure, comme il nous l’a confié il y a quelques jours.

« La FFBB aurait pu trouver une solution pour que Richard Dacoury soit complètement disponible pour l’équipe de France pour le championnat d’Europe de 1987. Apprendre le départ de son joueur en plein championnat d’Europe est difficile à gèrer. Je trouve regrettable et fort dommage que le DTN de l’époque et les hauts dirigeants de la Fédération n’est pas tout fait pour que l’équipe de France soit au complet. » Jean Galle au micro de Basket Rétro, il y a quelques jours.

Cela peut paraître inimaginable que la Fédération ne puisse se réveiller seulement trois jours avant pour réclamer une dispense en plein coeur de l’Eurobasket 87. Pierre Dao, le DTN de l’équipe de France de l’époque, était alors chargé de cette mission, et a vraisemblablement oublié ce petit détail.. Toujours est-il que la presse internationale s’en est bien amusée.

LE RETOUR DE DACOURY FACE AUX PAYS-BAS

Quatre jours plus tard, de retour avec les Bleus, Richard Dacoury et les siens ont obtenu la 9ème place du championnat d’Europe en disposant des Néerlandais sur le score de 94-80. Georges Vestris et Richard Dacoury (qui fêtait son diplôme de Kiné) terminaient très fort cet Eurobasket. Contrairement à de nombreux joueurs de l’équipe de France, nos deux titulaires accomplirent des prouesses face aux modestes Néerlandais. Georges Vestris terminait la rencontre avec 12 rebonds et 9 contres, alors que notre Richard national, cumulait quant à lui, 21 points à 2 sur 4 à 3-points et 6 rebonds.