Le match rétro de la semaine : Sacramento Kings @ Los Angeles Lakers 1994

Match Retro

Un duel entre deux clubs californiens qui prendra de l’ampleur et de la valeur au début des années 2000. Mais au milieu des nineties, ça rigolait pas du tout chez les Kings, toujours dans la loose et les Lakers qui plongent après une fin de cycle de la génération Magic Johnson. Et pourtant, ce 6 avril 1994, on a un match et un bon!

On sentait que c’était le bout du chemin pour les vétérans des Lakers. Magic Johnson parti en 1991 après avoir annoncé publiquement sa séropositivité, AC Green et Byron Scott ont suivi derrière au cours de l’intersaison 1993, le premier rejoignant Charles Barkley à Phoenix et le second dans l’Indiana. Il ne reste plus que Vlade Divac, Elden Campbell et l’éternel James Worthy qui joue là, sa dernière campagne. Si on excepte sa saison rookie, Big James a toujours été le titulaire indiscutable sur l’aile, l’un des meilleurs à son poste de l’histoire assurément. Pour son année « jubilé », il sort du banc en laissant sa place au jeune George Lynch. Logiquement sur le déclin, vous allez pourtant savourer son meilleur match de la saison. Grand match de Vlade Divac et Sedale Threatt également, et voir le visage juvénile de Nick Van Exel, alors rookie! Pas de playoffs pour les Lakers, une première depuis 1976, mais un futur prometteur avec la future draft d’Eddie Jones et le transfert pour Cedric Ceballos.

Les Kings, ça squatte les abysses du classement. Des joueurs vaillants, mais pas de talents hormis bien sûr, Mitch Richmond qui surnage dans ce marasme. Pas de banc non plus et les titulaires sont obligés de passer du temps sur le parquet, du besogneux Olden Polynice au regretté « jazzy » Wayman Tisdale à l’intérieur, le spectaculaire Trevor Wilson, le vétéran Spud Webb qui va casser la baraque dans cette rencontre et une énorme performance du rock, Mitch Richmond. C’est serré, c’est bientôt les vacances pour ces deux franchises, mais pas question pour autant de lâcher la bride, on soigne son bilan comme une maigre consolation.