Suite aujourd’hui de notre interview avec Hervé Dubuisson. Dans cette deuxième partie, la légende du basket français revient pour nous sur sa carrière d’entraîneur et sur l’actualité du basket notamment. Lecteurs à votre clics et souris.

Basket Rétro : Suite à votre carrière, vous avez effectué une autre au poste d’entraîneur.

Hervé Dubuisson : J’étais entraîneur en effet. Mais cela s’est arrêté car j’ai eu un grave accident en 2001. Cette année là, on était qualifié en Coupe d’Europe avec Nancy. J’avais bâti l’équipe avec mon président. Mais il y a eu cet accident. J’ai été arrêté. Et j’ai plus le droit d’entrainer maintenant. C’était ma meilleure année de coaching à Nancy. Et l’année d’après, ils ont gagné la Coupe Korac. C’était mon assistant Sylvain Lautié qui avait repris l’équipe.

BR : Vous saviez tout de suite après votre carrière que vous souhaitiez coacher ?

HD : C’était dans la continuité après être devenu joueur.

BR : Quel type de coach étiez-vous ? Quelqu’un davantage tourné vers la défense, l’attaque ?

HD : Je connaissais bien ce qui se passait sur le terrain car j’ai été joueur pendant longtemps. Je voulais que mes joueurs aient beaucoup de confiance en eux, jouent bien ensemble. Pour moi, c’est dur d’expliquer comment j’étais en tant qu’entraineur, de dire ce que j’ai fait de bien et de moins bien. Il faudrait poser la question à un joueur qui a joué pour moi.

« Devenir coach ? C’était ainsi dans la continuité après être devenu joueur »

BR : Consultant télé, on vous l’a proposé après votre carrière ?

HD : J’ai été souvent invité pour commenter sur la 2 les matchs de championnat de France. La chaine diffusait les matchs le samedi après-midi. Quand on a été joueur de basket, c’était différent bien sur de le faire, de vivre les matchs autrement.

BR : Envisager d’investir dans un club pro, devenir dirigeant comme on peut le voir avec certains joueurs vous est-il venu à l’esprit après votre carrière ?

HD : A l’époque non.

BR : Gardez-vous toujours un œil sur le championnat de France de Pro A ?

HD : Oui je suis toujours l’équipe d’Antibes, qui a été relégué en Pro B. Je suis aussi l’équipe de Monaco qui est censé jouer en Pro B cette année mais elle rencontre des difficultés administratives. Je suis troublé par toutes ces histoires là. (ndlr : La LNB a refusé l’accession en Pro B du club du Rocher, alors que ce dernier l’avait obtenue sportivement, en raison de l’absence de siège social sur le territoire français)

BR : Que pensez-vous du niveau du championnat de France actuellement par rapport aux années où vous avez joué ?

HD : C’est beaucoup plus difficile maintenant. Toutes les équipes se sont bien renforcées maintenant. Ce n’était pas comme certaines années où il y avait que Limoges, Orthez qui dominaient le championnat. Maintenant, ce championnat est de plus en plus ouvert. Il y a de plus en plus de compétitions.

BR : Avez-vous un favori pour le championnat de France de Pro A ?

HD : Pour la saison qui arrive, ca va être ouvert. Pour moi, Limoges sera toujours là.

BR : Quelle différence faites-vous dans l’évolution du basket masculin au niveau du jeu entre votre époque à aujourd’hui ?

HD : Ca s’est beaucoup développé au niveau physique. Maintenant, de nos jours, les joueurs sont de vrais athlètes. C’est grâce à la formation du basket universitaire que c’est devenu ainsi. En France aussi, c’est beaucoup plus physique, athlétique. Ca va plus vite, plus haut par rapport aux années 80. Il y a une progression énorme.

« L’évolution du basket ? Il s’est beaucoup développé au niveau physique. Maintenant, les joueurs sont de vrais athlètes. C’est grâce à la formation du basket universitaire. En France aussi, c’est beaucoup plus physique, athlétique. Ca va plus vite, plus haut par rapport aux années 80. Il y a une progression énorme ».

BR : Quel regard portez-vous sur les récentes performances des équipes de France : les champions d’Europe 2013 avec Tony Parker et les vice-championnes olympique 2012 avec Céline Dumerc ?

HD : Je suis content de ces performances. Ca place le basket français en bonne position. C’est super ces résultats. Ca fait découvrir ces équipes au grand public. L’équipe de France est très importante.

BR : Pensez-vous que cela puisse booster l’image du basket français ?   

HD : Oui ca va booster l’image du basket. L’équipe de France de basket est championne d’Europe. Ce n’est pas rien. On parle beaucoup dans les médias du basket. Avant c’était juste par à-coups.

BR : Quels conseils donneriez-vous aux garçons et filles qui veulent effectuer une carrière comme la votre ?

HD : Il faut beaucoup s’entraîner et travailler. Avoir toujours une attitude positive quand on joue au basket.

BR : Quelles sont vos activités en ce moment ?

HD : Je travaille pour la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports et de la Cohésion Sociale. C’est rattaché au ministère de la Jeunesse et des Sports. Je suis dans les bureaux et je m’occupe des grands événements sportifs qui se déroulent dans la région PACA. Je reçois beaucoup de dossiers pour les candidatures. Je les fais passer au préfet pour voir si tout colle pour l’organisation. Ce sont des manifestations sportives de la région comme le Grand Prix de Monaco.

Un grand merci à Hervé Dubuisson pour sa disponibilité.

Propos recueillis par Richard Sengmany

La première partie de l’interview d’Hervé Dubuisson (cliquer dessus)

Pour découvrir quel joueur était Hervé Dubuisson, voici des images de son duel face à Drazen Petrovic lors de France -Yougoslavie en 1986 sur le site de notre partenaire Bball Channel : France – Yougoslavie 

La Fédération Française de Basket a aussi consacré un reportage sur cette immense joueur. A découvrir ci-dessous :