Breaking News

[ITW] – Laure Savasta « J’ai vécu de grandes ambiances à Tarbes ! »

Interview

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

Et pourtant, rien ne la prédestinait à une telle carrière. Mais, de Tarbes à la WNBA en passant par les JO avec les Bleues, le parcours de Laure Savasta force le respect. Basket Rétro vous propose de revenir sur sa vie de basket. Interview !

Basket Rétro : Beaucoup de choses ont été écrites sur le Championnat d’Europe 2001 que vous gagnez en France. Est-ce le meilleur souvenir de votre carrière ? 

Laure Savasta : Ce championnat fait partie de mes meilleurs souvenirs, mais il y a aussi un peu de frustration parce que je ne joue pas beaucoup durant cette compétition. J’aurais aimé qu’Alain Jardel me fasse plus confiance, c’est vrai, cependant et très honnêtement, je n’ai pas de problèmes avec cela. A cette époque, je jouais beaucoup sauf en équipe de France. C’est comme cela…C’est la vie d’un coach de s’appuyer plus sur certaines filles et c’est respectable. Je tiens à dire que j’ai énormément échangé avec Alain Jardel et je le respecte beaucoup. Avec Edwige Lawson, nous étions alors à la transition entre un basket plus moderne et la conception basket d’Alain, celle qu’il a toujours vécu et enseigné. Pierre Vincent est arrivé ensuite avec un basket plus moderne et une nouvelle génération a éclos. En tous cas, 2001, c’était fantastique. Il ne pouvait rien arriver à l’équipe ! On a tellement dominé ce Championnat d’Europe sauf peut-être la finale… Ce moment a été fantastique, et mine de rien, nous avons écrit à l’encre indélébile l’histoire du basket français notamment au travers de l’épopée de 2001. 

BR : Où placez-vous les JO de 2000 où il y a de la déception avec cette cinquième place ? 

LS : Les JO… Il n’y a pas mieux quand on est athlète de haut niveau ! C’était à Sydney en plus, à l’autre bout du monde. On a fait une préparation de trois mois, un truc de dingue ! On a battu les Australiennes en préparation d’ailleurs, un exploit. Bref… Personnellement, ces JO me font dire que je touche le graal. Je suis heureuse d’être là où je suis et dans l’équipe, l’ambiance était géniale. Alors même si le résultat n’est pas à la hauteur des espérances parce qu’on perd contre la Corée en quart, ce moment est magique. Et puis, on termine première nation européenne. Ce n’est pas rien !   

Notre photo : Laure Savasta (4) aux JO de Sydney avant la rencontre contre le Sénégal. Source : FFBB

J’ai commencé comme cela à l’US Crest. Pascale Gay a fait ses débuts là-bas aussi, à Crest, à côté de Valence. C’est son papa qui m’a entraîné au départ d’ailleurs….Trop souvent, j’entends dire qu’il faut briller vite tout de suite pour percer. Mon parcours dit tout le contraire.

BR : Quels  moments vous restent de ces JO de l’autre bout du monde ? 

LS : Le matin où David Douillet est champion olympique, on petit-déjeune avec lui. L’équipe lui avait souhaité bonne chance parce que sa compétition avait lieu dans une salle du centre ville de Sydney et nous on avait match le même jour dans un lieu assez éloigné de la compétition de judo. Ce moment m’a marqué. 

BR : Revenons à vos débuts. Vous êtes née à Marseille en 1974. Que pouvez-vous nous dire de votre enfance ? Et le basket…. Cela arrive comment pour vous ? 

LS : J’ai quitté Marseille à l’âge de 6 ans pour arriver dans la Drôme. Et c’est à l’école que je découvre le basket, par l’intermédiaire d’un instituteur, en CM1. Un soir, je me souviens avoir dit à ma mère que c’était ce que je voulais faire. Et j’ai commencé comme cela à l’US Crest. Pascale Gay a fait ses débuts là-bas aussi, à Crest, à côté de Valence. C’est son papa qui m’a entraîné au départ d’ailleurs. Je n’y ai quasiment jamais joué avec les filles et j’ai ensuite signé à Mercurol, à côté de Tain L’Hermitage, en cadette région. Je suis contente de ce parcours parce que pour moi, cela veut dire que “tous les chemins mènent à Rome”.  Trop souvent, j’entends dire qu’il faut briller vite tout de suite pour percer. Mon parcours dit tout le contraire. Je n’ai pas été détectée très vite, je n’ai pas fait de centre de formation très jeune et pourtant j’ai eu une belle carrière, enfin je crois (elle se marre). Si on doit y arriver, il suffit d’y croire fort et d’avoir la chance de croiser le chemin de bonnes personnes. Mon parcours est une chance. Quand les jeunes que j’accompagne me disent qu’ils sont déprimés parce qu’ ils ne sont pas pris à tel pôle ou à l’INSEP par exemple, je leur dit ce n’est pas grave qu’il n’y a pas de la place pour tout le monde et que malgré cela, il est possible d’y arriver ! 

L’INSEP, c’était super ! Il y avait Cathy Melain, Nicole Antibe, Sandra Le Dréan, etc… Parfois, on allait en pyjama à l’école (elle se marre).

BR : En 1990, vous quittez Marseille pour l’INSEP… 

LS : Jacques Vernerey m’accompagne pour cette aventure. J’ai fait un pôle basket à Voiron et je dors chez lui parce que je suis trop jeune pour dormir au pôle. J’avais deux ans d’avance et Jacques est le coach de ce pôle. J’ai eu par la suite Jacques six ans d’affilée parce qu’il est parti à l’INSEP ensuite. L’INSEP, c’était super ! Il y avait Cathy Melain, Nicole Antibe, Sandra Le Dréan, etc… Parfois, on allait en pyjama à l’école (elle se marre). On s’entraînait deux fois par jour tout en gardant un niveau scolaire correct pour avoir le BAC. Jacques a remplacé mon père et a toujours été là.

BR : Que vous reste-t-il de votre saison à Nice au Cavigal ? Nous sommes en 1993. Vous avez 19 ans.

LS : A l’INSEP, on avait régulièrement des sollicitations de club. Avec Jacques Vernerey, on s’était dit alors qu’il fallait que je joue. J’avais de la fougue, de l’énergie et il fallait que je libère tout cela sur le terrain. Donc, je vais à Nice qui montait cette année-là parce que je sais que j’ai de grandes chances de jouer suffisamment pour moi. D’ailleurs, j’ y ai vite tourné à 15 points en quasiment 40 minutes. On a fait le bon choix pour moi ! Je me suis éclaté à Nice.  

Et puis, quand j’intègre le groupe, il y a Corinne Benintendi et Odile Santaniello. Moi, j’ai leur poster dans ma chambre alors je les regarde, je les écoute, je prends de l’expérience avec elles. Je kiffe ! 

BR : C’est à cette période-là, le 10 mai 1994, à Strasbourg, que vous honorez votre première sélection. C’était contre la Pologne. Cela représente quoi pour vous de porter le maillot bleu ? 

LS : J’ai fait mes premiers stages avec le groupe France lorsque j’étais à l’INSEP. Plus tôt, j’avais intégré l’équipe de France Junior. C’est en quelque sorte une continuité en fait, les A. Après, c’était fantastique de porter ce maillot. Et puis, quand j’intègre le groupe, il y a Corinne Benintendi et Odile Santaniello. Moi, j’ai leur poster dans ma chambre alors je les regarde, je les écoute, je prends de l’expérience avec elles. Je kiffe ! 

BR : Toujours en 1994, vous êtes élue MVP espoir du championnat. Pourtant, on va vous retrouver à l’autre bout du monde…. A l’Université de Washington. Expliquez nous tout cela ! 

LS : J’arrive à Seattle oui ! Une de mes potes, c’est Rhonda Smith dont le fils est Paolo Banchero qui vient d’être élu Rookie of the Year en NBA. La vie apporte de ces choses… Des choses fantastiques ! Pendant trois saisons, je suis une Huskies donc dans un basket où je m’éclate. La première année, on termine huitième équipe sur le plan national. Ensuite, les résultats sont moins bons mais j’y ai beaucoup progressé. Mon parcours me permet d’intégrer la WNBA également. Et puis, avec Katia Foucade, la maman de Jaylen Hoard, nous étions les deux frenchies de l’équipe ! 

BR : La saison est courte finalement en NCAA. Et entre Novembre et Mars, vous devez jouer 40 matchs environ. Comment cela s’organise ?  

LS : C’est court en fait c’est vrai, mais c’est très rythmé. Tu commences la préparation physique dès septembre par petit groupe et ensuite il y a la Midnight Madness. A partir de là, les coachs peuvent prendre leur groupe dans leur totalité et vraiment débuter le travail collectif. Le temps de préparation est le même comme cela dans tout le pays parce que certaines universités fonctionnent aux semestres et d’autres aux quarters. Jusqu’en avril / mai tu t’entraines. De juin à septembre, tu te consacres à tes études. Un été, j’ai été convoqué par la fédération parce que je passais mes examens et donc je ne pouvais pas revenir travailler avec l’équipe de France. Alain Jardel m’avait défendu d’ailleurs. Comme j’ai fait un cursus de quatre ans en trois ans, la dernière année, je l’ai consacré à ma scolarité. 

Nous sommes allées à Hawaï par exemple. Quelle atmosphère ! La plage, les colliers de fleurs, etc… Le matin on faisait par exemple de la plongée au réveil et puis deux heures après, on était dans la salle avec notre coach à travailler très très dur. Inoubliable !

BR : Ce qui est formidable avec les Etats-Unis, c’est qu’on retrouve des stats sorties de nulle part. Vous avez joué 3 saisons pour les Huskies. Vous êtes la 5ème joueuse la plus adroite de l’histoire de la fac aux lancers-francs. Vous avez scoré 8 fois plus de 20 points en trois saisons. Au-delà de tout cela, que représente pour vous cette période américaine ? 

LS : J’avais des trophées dans ma chambre oui (elle se marre). De mémoire, des lancers, de la passe et des trois points… Ils font un banquet dans les facs chaque fin d’ année où des récompenses sont données et une année j’ai été Best Athlete of The Year de l’Université : la meilleure joueuse en quelque sorte de la fac.  

BR : Sauf erreur de notre part, vous participez à trois tournois NCAA finaux dont le Sweet 16 en 1995. C’est spécial la March Madness ? 

LS : Je n’ai plus trop de souvenirs de ces matchs. J’en ai joué tellement… Par contre, ce dont je me souviens, ce sont les tournois d’avant saison. Nous sommes allées à Hawaï par exemple. Quelle atmosphère ! La plage, les colliers de fleurs, etc… Le matin on faisait par exemple de la plongée au réveil et puis deux heures après, on était dans la salle avec notre coach à travailler très très dur. Inoubliable ! Je me souviens aussi que quand on perdait notre coach ne mangeait pas. Et nous non plus… (elle se marre). Alors certains assistants coachs nous commandaient des pizzas en “douce”. Cette période est l’une des meilleures de ma vie. J’ai encore des contacts à Seattle et j’ai déjà emmené des groupes de jeunes là-bas. Je suis un peu accueillie comme la “star du pays” à la fac. Certaines personnes me reconnaissent encore dans la rue. J’avais fait faire des T-Shirts aux jeunes sur lesquels il y avait marqué “Savasta Académie”. Des gens avaient demandé à me voir. Ce n’est rien du tout mais cela dénote de l’atmosphère qui existe autour des sportifs aux Etats-Unis et notamment ceux de la fac de Washington à Seattle.  Il y a une culture basket dingue ! Moi, je suis une joueuse modeste et il se passe ce genre de trucs. C’est tellement beau ! Je suis encore en contact avec d’anciennes coéquipières. C’est une grande communauté la fac de Washington. En France, cela ne se passe pas du tout comme cela.

Nos photos : La Savasta Académy à l’Université de Washington – Crédit photo : tarbes-info.com

BR : Et en 1997, vous n’êtes pas drafté mais vous signez en Californie. Aux Sacramento Monarchs. Tout le monde parle d’Isabelle Fijalkowski mais vous aussi vous ouvrez la route et ce même si vous ne jouez que 14 rencontres. 

LS : Cette année-là, pour se qualifier pour le tournoi final NCAA, on bat USC de Tina Thompson. J’ai un peu mal au genou alors. Et je ne suis pas draftée, c’est vrai, parce que le docteur à la fac me fait une arthroscopie pour vérifier que mon genou est en bon état. Il a ouvert puis refermé parce que je n’avais rien mais l’information a circulé à la draft. Mon nom circulait quand même et Sacramento m’appelle. Je m’en souviens encore c’était un mardi et le jeudi j’étais à l’entraînement. Je devais y rester 15 jours et au final j’y ai joué tout juillet et août pour remplacer Ruthie Bolton-Holyfield blessée. Par contre, j’ avais déjà signé à Aix donc cela ne pouvait être qu’une pige. Je suis finalement rentrée en France le 31 août et je m’en souviendrais toute ma vie. C’est le jour où Lady Di a eu son terrible accident.  

BR : Puis vous signez à l’automne 97 à Aix, cher à Guy Boillon. Pour vous, la Marseillaise, Aix c’est l’ idéal non ? Vous avez 23 ans. Vous y perdez deux finales : la Ronchetti et la Coupe de France.

LS : Je vais à Aix pour Jacques Vernerey et j’y rejoins Sandra Le Dréan notamment. Quelle équipe ! Quelle équipe de copines ! Il y avait Sabine Falcoz, Karine Le Deunf, Nathalie Lesdema, Sandra Le Dréan et toutes les autres ! Je n’y suis restée qu’une saison parce que je voulais jouer l’Euroleague. 

BR : Vous passez deux ans à Valenciennes ensuite avec deux finales du championnat de France. Que vous reste-t-il de cette période ? 

LS : Je signe deux saisons à Valenciennes avec Marc Silvert pour tester l’Euroleague qui est une découverte pour moi. C’est une très belle compétition mais je suis une femme du sud et j’avais besoin de soleil. Damien Leyrolles, le coach adjoint de Laurent Buffard a alors cette proposition de Tarbes et je relève le défi. 

BR : C’est dans la foulée des JO. Vous avez 26 ans. 

LS : Oui c’est cela ! On fait finale du championnat de France, finale de la Coupe d’Europe. C’est une très belle période pour moi. Céline Dumerc arrive en 2000 à sa sortie de l’INSEP, il y a Emilie Gomis aussi. L’équipe est très bonne. C’est un régal. 

BR : 2001 – 2003. C’est la période où vous jouez le meilleur basket de votre carrière ? 

LS : Oui, je pense. J’étais au taquet comme on dit (elle se marre). En équipe de France avec Jacky Commères cela marche aussi donc je pense que c’est la meilleure période de ma carrière effectivement. J’ai la chance de ne pas me blesser non plus, chose importante quand on est sportif. A Nice, j’ai bien joué aussi mais on perdait donc ce n’est pas pareil. 

BR : Quels souvenirs vous avez de la Finale de Ronchetti perdue en 2002 contre Schio (deux fois deux défaites de 3 points). Dans votre équipe, il y a Céline Dumerc, Polina Tzekova, Rancika Sarenac ou Boyd pour ne citer qu’elles. Qu’est-ce qu’il manque globalement à Tarbes pour faire mieux ? 

LS : Je n’ai plus vraiment de souvenirs de ces rencontres mais le souci c’est qu’on est 6-7 à jouer à Tarbes et la différence se fait d’abord là dessus. Une saison, c’est très long et on manque de profondeur de banc. Ensuite, moi, j’ai vécu de grandes ambiances à Tarbes qui est une ville ouvrière. J’ai vu qu’ il y avait une ferveur au Quai de l’Adour mais on sentait que cela pouvait s’essouffler vite. C’est le cas d’ailleurs à présent contrairement à ce que vit Basket Landes. A Tarbes, on a pas pris la vague quand il fallait. C’est comme cela… les planètes ne se sont pas alignées. 

J’œuvre à présent pour rendre ce que tout le basket m’a donné. Mon rôle de formatrice est d’ailleurs très important aujourd’hui à mes yeux. Je veux transmettre, perpétuer et enseigner les valeurs qui sont miennes. (Notre photo : Laure Savasta – Source : La Dépêche du midi)

BR : A Tarbes, vous avez une tribune à votre nom…. Qu’est-ce qui fait qu’entre vous et Tarbes cela marche si bien ? 

LS : Oui et je jouais encore… C’était un peu funeste (elle se marre) ! Jean-Pierre Siutat a toujours voulu que je reste au club parce mes valeurs collent à celles du TGB. Je pense qu’il a voulu me faire plaisir, m’aider et en même temps donner au club une marque qui représente ses valeurs. Je me suis construite à Tarbes et j’aurais pu gagner plus d’argent ailleurs mais je trouvais que ce n’était pas le plus important. J’étais en osmose à Tarbes. 

BR: Justement, comment se passe votre arrêt de carrière ? Avez-vous vécu cette étape sereinement ? 

LS : Cela a été horrible. Psychologiquement, c’est compliqué d’arrêter une vie de sportive. En plus de la retraite sportive, qui n’est jamais quelque chose de simple à vivre, l’ambiance n’était pas sereine pour moi au TGB donc ce n’est pas la plus belle des périodes de ma vie. 2008 a même été la pire saison sportive de ma carrière même si je jouais encore pas mal. Le côté humain n’était plus là. C’était dur. Je ne voulais pas faire trop de bruit mais quand on reste huit ans dans le même club et qu’on y est capitaine, ce n’est pas toujours simple. C’est comme cela. J’ai beaucoup souffert mais j’ai construit mon avenir également donc ce n’est pas que négatif. 

Ma vie c’est en quelque sorte une résilience ! Avec Allison Vernerey, ce mot nous ressemble beaucoup. On est comme soeur même si c’est ma filleule.

BR : Avec le recul, quel regard portez-vous sur votre carrière ? 

LS : Je suis très fière de ce que j’ai fait. Je n’étais pas faite pour du sport. Mon père me disait d’ailleurs que le sport n’était pas fait pour les filles et en fait j’ai fait tout l’inverse… Mon gabarit ne m’a pas vraiment aidé non plus mais, au final, j’ai fait tout ce qu’on pouvait faire dans le sport. De cela, j’en suis très fière. Je sais être accessible malgré tout cela et j’œuvre à présent pour rendre ce que tout le basket m’a donné. Mon rôle de formatrice est d’ailleurs très important aujourd’hui à mes yeux. Je veux transmettre, perpétuer et enseigner les valeurs qui sont miennes. 

BR : Vous n’avez pas quitté le basket depuis que vous ne foulez plus les parquets. Vous nous dites tout sur votre reconversion ? 

LS : Avec mon Académie de basket, j’avance encore dans la vie. J’ai aussi un commerce et j’ai le sentiment de grandir encore chaque jour.  Ma vie c’est en quelque sorte une résilience ! Avec Allison Vernerey, ce mot nous ressemble beaucoup. On est comme sœur même si c’est ma filleule. J’ai vendu des matériaux avec Lafforgue, une entreprise de BTP. Je ne souhaitais pas être salariée non plus totalement donc j’ai créé mon entreprise de communication. J’ai fait cela pendant sept ans, une période pendant laquelle j’ai appris beaucoup de choses. J’ai gardé ensuite cette société de sérigraphie et j’ai été sollicité par Laloubère pour faire de la formation. Je suis restée 10 ans dans ce super club pour y coacher. J’entrainais tous les jours. Pour la première génération, j’y ai formé Mathilde Peyregne qui a joué à Bourges notamment ou Elisa Grégoire qui est passée par Anglet. La seconde génération j’ai accompagné Pauline Astier ou Sara Roumy. Le papa de Sara m’a aidé à construire une Académie. Je ne voulais plus de ces “guerres de clochers”. C’est comme cela que Pauline a intégré mon Académie à sa création, il y a sept ans. J’entraîne à présent environ 50 enfants (garçons / filles) quotidiennement. Les jeunes vont de la sixième jusqu’à la terminale. Je suis en soutien des pôles, en soutien de l’INSEP également parce que tout le monde ne peut pas aller dans les pôles ou à l’INSEP. Dans l’Académie, les jeunes y ont une éducation basket conséquente en plus de l’école. Et il y a un côté élite et un côté éducatif. Je me sers du vecteur basket pour poser un cadre avec certains jeunes et on fait aussi du plus haut niveau sportif possible. 

Notre photo : Laure Savasta, Pauline Astier et Jean Charles Roumy – Crédit photo : nrpyrennees.fr

Un grand merci à Laure Savasta pour sa disponibilité. Propos reccueillis pour Basket Rétro par Guillaume Paquereau. Montage Une : Laurent Rullier.

About Guillaume Paquereau (75 Articles)
Amoureux de Gozilla depuis mon plus jeune âge, je suis devenu fan des Suns ! De Sir Charles à Dan Majerle en passant par Nash, via Stoudemire pour aller jusqu'à Devin Booker : PHX a le monopole de mon coeur. Je veux du soleil !

2 Comments on [ITW] – Laure Savasta « J’ai vécu de grandes ambiances à Tarbes ! »

  1. j’ai bcq aimé lire l’ITW de Laure. J’ai appris sur sa carrière. Merci. Jacky Chazalon

    J’aime

  2. Un bien bel article éclairant sur une joueuse trop méconnue mais incontournable du basket français.
    Félicitations aux auteurs

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.