Le billet de Cathy Malfois – Boris Diaw, un petit bonhomme devenu géant
Témoignage
Véritable légende du basket français, Cathy Malfois, notre consultante de luxe, a cotoyé pendant de nombreuses années en club et en Equipe nationale, Elizabeth Riffod, mamam de Boris. A l’occasion de ses 41 ans, Cathy a décidé de nous évoquer aujourd’hui la belle histoire de Boris Diaw, un petit bohnomme devenu géant et digne héritier de sa maman.

Boris et Martin @ Collection personnelle de Cathy Malfois
Il y a quelques années déjà -c’est un doux euphémisme- au gymnase de la rue Poncillon à Clermont-Ferrand, deux petits bonshommes courent partout autour du terrain pendant que les fameuses « Demoiselles de Clermont » suent sang et eau comme chaque jour pour préparer le match de championnat ou de Coupe d’Europe à venir. Ces deux petits bonshommes s’appellent Martin (l’aîné) et Boris, dignes fils d’Elizabeth Riffiod, l’ancienne internationale aux 247 sélections avec laquelle j’ai joué de nombreuses années en particulier en Équipe Nationale.
Boris, je l’ai donc connu haut comme un ballon de basket, 2 ballons, 3 ballons ! Et puis il a grandi comme tout le monde, plus que les autres même pour atteindre sans problème 2,03m (faut dire que sa mère mesure 1,87 m et que son père Issa n’est pas tout petit non plus).
« Le génie, c’est souvent une longue patience de la part des autres.» Boris Vian
Cette maxime pourrait bien s’appliquer à cet autre illustre Boris. Maman Zabeth ne dira pas le contraire, qui l’a prénommé ainsi en hommage à Boris Vian, le jazzman de St-Germain des Prés, l’écrivain entre autres du magnifique « J’irai cracher sur vos tombes », que je conseille à tous les fans !
A l’heure où tant de sportifs sont scotchés sur leur ligne de stats, le génie de Boris, c’est ce jeu atypique pour un joueur de sa taille : excellant à tous les postes mais passeur avant tout, alliant une élégance et une lecture de jeu comparables à celles de Magic Johnson. On lui a si souvent reproché de privilégier la passe au shoot !
Jeune, Bobo trace tranquillement sa route, transitant par l’INSEP entre 1998 et 2000 et contribuant activement au titre de champion d’Europe junior en 2000 sous le coaching de Pierre Vincent avec ses potes Tony Parker et Ronny Turiaf. Il signe ensuite à Pau et sous la direction de Claude Bergeaud, il remporte lors de sa troisième saison professionnelle en 2003 la Coupe de France, la semaine des As et le titre de Champion de France. Il est élu MVP de Pro A et ses stats illustrent la panoplie de ce joueur complet et altruiste.

Boris et ses premiers pas de basketteurs @ Collection personnelle de Cathy Malfois
En 2003, il est choisi au premier tour de la draft NBA et rejoint les Hawks d’Atlanta. Il évoluera dans 2 autres franchises (à Phoenix où son association avec Steve Nash fait des étincelles puis à Charlotte) avant de signer en 2011 aux Spurs de San Antonio où il retrouve son pote…Tony. En 2014, il signe un match d’anthologie à 26 points contre Oklahoma en demi finale et conclut sa saison sur un titre NBA (4 victoires à 1 contre Miami) avec des stats à l’image de son talent et de sa polyvalence: 6,2 points, 8,6 rebonds, 5,8 passes décisives qui lui valent la reconnaissance de…Magic Jonhson himself. Apothéose d’une magnifique saison, petit Boris est devenu un Grand !
Pourtant en 2016, il est transféré au Jazz d’Utah où il retrouve un certain Rudy Gobert.
Fidèle depuis ses plus jeunes années à l’Équipe de France dont il est le capitaine emblématique depuis longtemps, il truste les médailles internationales:
- En or au Championnat d’Europe junior 2000
- En argent au Championnat d’Europe 2011
- En bronze au Championnat d’Europe 2015
- En bronze à la Coupe du Monde 2014
- En bronze au Championnat d’Europe 2005
- En bronze au Championnat d’Europe espoir en 2002

Boris avec sa mère lors de l’inauguration
du gymnase Elizabeth Riffiod à Villenave d’Ornon @ FFBB
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