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[Hommage] Clifford Robinson: 1966 – 2020

Portrait

Montage Une - Aurel Shd

Né le 16 décembre 1966, Cliff Robinson, Oncle Cliff pour les intimes, nous a quittés il y a 2 ans. Le bandeau le plus connu de la NBA, auteur de pas mal de cauchemars pour ses adversaires, et auteur d’une des reconversions les plus insolites, il était tout ça à la fois, et surtout un bon basketteur.

Tout commença à Buffalo, sa ville natale, où il joua en High School, et en toute logique il choisit ensuite de s’inscrire sur les bancs de l’université des Huskies au Connecticut. En quatre ans là-bas, il est parvenu à marquer les esprits de telles sortes que son maillot « 00 » est retiré aux côtés de Ray Allen ou Rudy Gay.

L’AMOUR DURE 8 ANS

En 1989, à l’âge de 23 ans,  Clifford Ralph «  Cliff » Robinson fut choisi en 36ème position au second tour de la draft 1989 par Portland. Sous les ordres de Rick Adelman, il fit son entrée dans la cour des grands. Même si cet ailier fort devait surtout jouer la doublure de Jerome Kersey, titulaire indéboulonnable à ce même poste. Il apprit donc aux côtés de Clyde Drexler, Terry Porter, Rod Strickland, Kevin Duckworth, Buck Williams, Mark Bryant ou le regretté Drazen Petrovic. Pas mal.

Bon défenseur, joueur polyvalent, et capable de sortir du périmètre malgré ses 2m08 (rare à l’époque pour un big man), Cliff s’imposa comme rôle player dans la rotation de l’équipe. Ses minutes, et ses statistiques ne cessèrent peu à peu de gonfler.

DU BANC A LA LUMIERE

Joueur de devoir, présent pour ses stars, il était au basket ce que serait un porte-bidon au cyclisme, indispensable mais dans l’ombre.

Toutefois, son talent ne pouvait passer inaperçu et il fut élu meilleur 6ème homme lors de la saison 1992-1993. La raison de son trophée ? 19,2 points, en 31 minutes par match, 12 matchs seulement dans le 5 majeur, sur la totalité des 82 matchs de la saison, tous joués, (47,3 % aux tirs), 6,6 rebonds, 2,2 passes et 2 contres par match. Il succéda à l’allemand Detlef Schrempf, double lauréat (Indiana Pacers).  

Cliff Robinson – Portland Blazers (c) Brad Mangin/NBAE

15 DOUBLE-DOUBLE, 19591 POINTS ET 1380 MATCHS

Cliff Robinson était un peu polyvalent…Avec 15 double-double qui ne dévoilent pas forcément ses talents de défenseurs où le tir à 3 points, Cliff Robinson était entre autre capable de ça :

  • 20 points à 9/21 aux tirs, 5/6 aux lancers-francs, 13 rebonds, 3 contres face à Sacramento le 29 novembre 1992, victoire 107-99
  • 24 points à 10/17 aux tirs, 4/9 aux lancers-francs, 10 rebonds, 6 passes et 6 contres face à Milwaukee le 8 décembre 1992, victoire 126-97
  • 32 points à 16/21 aux tirs, 11 rebonds face à Washington le 13 décembre 1992, victoire 117-98
  • 28 points à 11/22 aux tirs, 5/6 aux lancers-francs et 16 rebonds face à Seattle le 22 décembre 1992, défaite 107-96
  • 13 points à 5/18 aux tirs, 3/7 aux lancers-francs, 10 rebonds, 3 passes et 3 contres face à Utah le 2 janvier 1993, défaite 110-102
  • 15 points à 6/21 aux tirs, 5/6 aux lancers-francs, 13 rebonds, 2 passes et 3 contres face à Sacramento le 3 janvier 1993, victoire 103-101
  • 22 points à 9/23 aux tirs, 14 rebonds, 8 passes, 4 contres face à Minnesota le 20 janvier 1993, victoire 110-94
  • 19 points à 8/20 aux tirs, 2/4 aux lancers-francs, 10 rebonds, 2 passes face à Chicago le 7 février 1993, défaite 101-91
  • 22 points à 7/17 aux tirs, 8/10 aux lancers-francs, 10 rebonds, 3 passes et 3 contres face à Phoenix le 2 mars 1993, victoire 102-97
  • 12 points à 5/15 aux tirs, 2/3 aux lancers-francs, 10 rebonds face à Denver le 4 mars 1993, défaite 103-88
  • 29 points à 14/29 aux tirs, 13 rebonds et 4 contres face à Charlotte le 5 mars 1993, défaite 94-92
  • 28 points à 12/24 aux tirs, 4/4 aux lancers-francs, 10 rebonds, 3 contres face à San Antonio le 13 mars 1993, victoire 108-99
  • 26 points à 10/17 aux tirs, 5/8 aux lancers-francs, 10 rebonds, 6 passes et 2 contres face à Sacramento le 25 mars 1993, victoire 113-111
  • 24 points à 10/22 aux tirs, 4/5 aux lancers-francs, 10 rebonds, 2 contres face à Washington le 3 avril 1993, défaite 114-102
  • 20 points à 9/21 aux tirs, 5/6 aux lancers-francs, 12 rebonds, 4 contres face au LA Clippers le 13 avril 1993, victoire 101-99

Source WarriorsWire

Avec ses 1 380 matchs en 18 ans de carrière dont une a plus de 40 ans, il fait partie du top 13 des joueurs avec le plus de matchs joués.

Autre fait d’armes, et non des moindres, il totalisa plus de 1 000 unités dans trois catégories, les trois points inscrits, les contres et les interceptions. Seuls deux autres joueurs y sont, Dirk Nowitzki et Rasheed Wallace.

Lors de la saison 93/94, il participa même au ASG (10 points), une consécration pour le désormais homme du 5 majeur des TrailBlazers.

Rick Adelman, coach de Portland de 1988 à 1994, a participé à la progression de Clifford Robinson:

« Dès le premier entraînement après la draft puis au-delà, je ne pouvais pas imaginer qu’il était aussi polyvalent. Il pouvait jouer ailier-fort, ailier-shooteur, pivot. Et sa polyvalence sur la façon dont il pouvait défendre est vraiment ce qui a permis à notre équipe de s’en sortir à l’époque ».

(Source : blog.oregonlive.com)

LA SEPARATION EST MOINS DURE AU SOLEIL

Robinson a passé huit saisons aux Blazers (1988-1997). Free agent, le 25 août 1997, la fin d’une très belle aventure à Portland se termina pour signer aux Suns de Phoenix, où il passa 4 saisons avec une moyenne de 16,4 points, 4,6 rebonds. Sous ce maillot, il atteint la barre symbolique des 50 points sur un match. Le 16 juin 200 face aux Nuggets, Cliff Robinson artilla et pulvérisera Denver sans sourciller.

DE LA LUMIERE A LA PENOMBRE

Le 18 juillet 2001, il fit l’objet d’un trade avec les Pistons en échange de Jud Buechler et John Wallace.

Toujours dans le devoir et la défense, malgré les années (il est nommé dans la Second All Défensive Team pour la seconde fois en 2001 à l’âge de 35 ans !), il joua deux saisons avec les Pistons. Il enchaîna ensuite avec les Golden State Warriors de 2003 à 2005. Plus précisément, jusqu’au 14 février 2005, où il fut à nouveau transféré cette fois-ci aux Nets. Sa cinquième et dernière franchise aux côtés de Vince Carter et Jason Kidd avec qui il savoura une dernière fois les playoffs.

Credits: BILL KOSTROUN

Ces dernières saisons furent forcément moins brillantes au niveau des stats, mais Cliff resta un coéquipier apprécié pour son expérience, sa bonne humeur et son énergie toujours présente sur le parquet. Il fut néanmoins coupé par les Nets le 13 juillet 2007.

Il était un exemple dans ce domaine et tous ses pairs l’ont toujours reconnu.

« He was a great teammate. I can’t say nothing but good things about Cliff » – Clyde Drexler

FUMISTE NON ! FUMEUR…

En 2001, alors qu’il était sous le maillot des Suns de Phoenix, il fut arrêté pour conduite sous l’influence de substances illicites, à savoir la Marijuana avec à la clé une suspension d’un match en NBA. En 2005 et 2006, il est suspendu 5 matchs pour violation des accords avec la ligue sur la politique sur la drogue pour la seconde fois en deux saisons.

Robinson était un consommateur de Marijuana, et il l’assumait complètement. Plus même, il était ouvertement un porte-parole pour sa légalisation. Il a toujours assumé le fait de fumer lorsqu’il était joueur afin de réguler son anxiété et pour lui, ses 18ans de carrière, et avoir marqué plus de points en carrière que Scottie Pippen ou Magic Johnson, c’était entre autre grâce à la Marijuana.

Cliff Robinson aimait l’Oregon parce qu’il y joué 8 saisons, et c’est pourquoi il y passa son après-carrière de joueur. De plus, c’est un Etat où la législation sur la question de la Marijuana est plus souple que dans le reste des Etats-Unis. Il se lança même dans la production (chez Uncle Cliffy – 736 NE Martin Luther King Jr Blvd, à Portland).

Photo de Sean Meagher/Staff LC- Oregonian

Pour le reste de son temps libre, il aimait le golf, le bowling, le Karaoké et entretenir son esprit de compétition. La preuve ? Il participa à Survivor, la version américaine de Koh Lanta, il y resta 14 jours et fit preuve d’efficacité sur la vie au camp, et forcément dans les épreuves sportives.

Malheureusement, un lymphome l’emporta à l’âge de 53 ans. Son bandeau peut se transformer en auréole. Repose en Paix Oncle Cliff, et merci.

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