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{Portrait] Ray Allen, le sniper fou de la grande ligue

Portrait

Aujourd’hui, Basket Retro a donc choisi de revenir sur la carrière de l’ancien shooteur fou notamment des Supersonics de Seattle et d’un des meilleurs tireurs à trois points de l’histoire de la NBA : Ray Allen qui fête ses 42 ans auourd’hui. Portrait.

Walter Ray Allen est né le 20 janvier 1975 dans la petite bourgade de Merced en Californie. Il vit avec ses parents dans la base militaire de l’Air Force. Troisième d’une fratrie de cinq enfants, « Ray » a déménagé très jeune puisque son père, militaire, est à l’époque muté au Royaume-Uni. Allen Junior développe un don hors du commun pour le basketball lors de ses années passées en Angleterre. Celui qui fut surnommé « Jesus » plus tard dans sa carrière, a été l’une des icônes des années 1990-2000. Allen était connu avant tout pour sa capacité à tirer plus vite que son ombre et était aussi un excellent athlète, qui détenait une intelligence de jeu rare pour un arrière scoreur de son profil.

UNE ENTRÉE EN MATIÈRE FRACASSANTE Á CONNECTICUT

Dans son enfance, Ray Allen n’était pas reconnu pour sa grande taille, mais surtout pour son physique hors du commun, chose exceptionnelle pour son âge. Il se murmurait qu’il parvenait déjà à courir 10 kilomètres sans s’essouffler ! Information à prendre bien évidemment avec des pincettes… Après moult années passées en Angleterre, il est de retour sur le sol américain. Allen Jr poursuit son évolution, il est par ailleurs inscrit à la Hillcrest High School en Caroline du Sud. Il y affiche une moyenne de 18 points par matchs sous la houlette de James Smith, son entraineur de l’époque.

Extrêmement convoité par les plus grands programmes du pays, Ray Allen décide de rejoindre Connecticut. D’abord annoncé partant pour Kentucky, Allen est finalement convaincu par les arguments de Howie Dickenman, assistant principal de Jim Calhoun. Grâce à ce dernier, l’été 1994 est marqué par l’arrivée de Ray sur le campus d’UConn. Connecticut affiche une équipe prometteuse avec notamment Donyell Marshall, Doron Scheffer et l’Israëlien Galil Elyon pour entourer sa nouvelle perle.

Le début de saison régulière (SR) est tonitruant. Connecticut remporte huit victoires d’affilée dans le sillage d’un Ray Allen de feu. À noter que sept des équipes vaincues par les Huskies faisaient parti de la Big East, la conférence la plus dense de la ligue de basketball universitaire. Le jeune rookie prend sa place rapidement et s’incorpore parfaitement au roster dirigé par coach Calhoun.

Une fois aux portes de la Sweet Sixteen, UConn affronte Florida au premier tour lors des 8e de finale régionale en 1994-1995. Malheureusement, Ray Allen et les siens s’inclinent, une cruelle désillusion en somme. Pourtant Allen avait élevé son niveau de jeu de manière significative et n’avait pas démérité.

Ray Allen UConn

Ray Allen avec une mécanique de tir parfaite (c) Simone Smith Santos-Pinterest

L’année suivante, (1995-1996) Donyell Marshall décide de s’envoler vers la grande ligue. Rayray, tout juste sophomore, reprend le leadership de la fac. Il est de manière unanime le nouveau go-to-guy attitré des Huskies et réalise une grande saison, avant d’échouer à nouveau lors du tournoi éliminatoire. Le bourreau se nomme Villanova, les Wildcats étaient en cette période menés par Kerry Kittles, l’ennemi de toujours d’Allen. Cette équipe demeurait l’une des deux seules à avoir battu les Huskies en saison régulière.

Ensuite a lieu une énorme surprise, Connecticut s’incline aussi lors du tournoi des conférences contre la formation de Los Angeles : UCLA (University California Los-Angeles). Ray était formidable mais trop seul pour espérer remporter la victoire face au joueur de l’année (et l’un des plus gros bides de l’histoire accessoirement) : Ed O’Bannon. Allen marque 36 points mais s’épuise contre le trio d’arrières californien, qui était composé de joueurs intéressants comme Tyus Edney, Dollar Cameron et Toby Bailey. Bien que prometteurs, ils n’ont jamais percé pour autant au niveau supérieur, contrairement au leader de Connecticut.

Dès que cette saison fut terminée, la décision de Ray Allen est sans appel : il décide de s’inscrire à la draft, dans le but de rejoindre Donyell Marshall et la NBA. Pouvant prétendre à une place dans le Top 10, Allen possédait une mécanique de tir effroyablement efficace, une excellente intelligence du jeu et des capacités athlétiques bien au dessus de la moyenne, ce qui faisait fantasmer la plupart des scouts US.

Pour finir avec Connecticut, Allen y bat le record de tirs primés avec 115 tirs à trois points inscrits en 1995-1996. Et surtout, il met la bagatelle de 1992 points en 3 ans. Aujourd’hui, il est le troisième meilleur marqueur de tous les temps de l’université. De plus, sa flamboyante saison junior (joueur de 3ème année) au sein de la Big East est récompensée par une sélection dans l’All-America First Team grâce à ses 23.4 points, 6.5 rebonds et 3.3 passes décisives par matchs. Jim Calhoun essaie de convaincre son poulain de faire une saison de plus sur le campus du Connecticut, en vain.

UNE PREMIERE ANNEE PROMETTEUSE

Cet été-là, Allen effectue des workouts pour deux équipes NBA : les Toronto Raptors, où il fera sa meilleure session, et enfin, les Milwaukee Bucks où sa performance est pour finir en deçà des attentes placées en lui. Le shooting-guard est sélectionné en 5ème position par les Minnesota Timberwolves.

À noter que cette draft figure parmi les plus homogènes et complètes de l’histoire de la ligue, avec de nombreux All-Stars et surtout trois futurs MVP : Allen Iverson (1er choix, Sixers), Kobe Bryant (13ème, Hornets puis Lakers) et Steve Nash (15ème, Phoenix Suns). Mais aussi de bons joueurs tels que Marcus Camby (2ème, Raptors), Predrag « Peja » Stojakovic (14ème, Kings) et Shareef Abdur-Rahim (3ème, V.Grizzlies).

Pour en revenir à Ray Allen, il est dans la soirée, contre toute attente transféré aux Milwaukee Bucks, qui décident finalement de lui faire confiance en dépit de son mauvais workout dans le Wisconsin. Allen est donc échangé contre l’illustre Stephon Marbury (4ème choix) et un futur tour de draft qui s’envolent pour la région des grands lacs.

Les Bucks affichent alors un trio talentueux sur le papier avec Vin Baker, Glenn Robinson et Sherman Douglas aux commandes. Ray savait qu’il pourrait rapidement s’intégrer dans l’effectif des Daims. Toutefois, hormis les trois joueurs cités au-dessus en plus d’Allen, le roster apparait comme l’un des plus faibles de la NBA, ce qui permet au rookie d’engranger rapidement du temps de jeu. Son premier match de saison régulière se déroule face à son ennemi Allen Iverson, sur le parquet des Sixers de Philadelphie. Présent dans le cinq majeur, son début de match est tonitruant, Ray inscrit la bagatelle de 5 points en l’espace d’une minute seulement. Au buzzer final, le jeune blanc-bec a marqué un total de 13 points, avec un trois points décisif pour porter le score de son équipe à 113 tandis que les Sixers restent bloqués à 103 points.

Milwaukee, sous l’impulsion de son 5ème choix remporte cinq de ses six premiers matchs de saison régulière. Allen atteint, de manière récurrente, la barre des 10 points marqués. Cette série de victoires continue jusqu’en janvier, cependant, la tendance s’inverse très rapidement en février. Ray commence à connaitre la défaite. Les Bucks s’enlisent inexorablement dans les tréfonds de la conférence Est. Entre Février et Mars, les Bucks connaissent un gros trou noir avec 4 victoires pour 14 défaites.

Lors du week-end encadrant le All-Star Game (ASG), Ray Allen participe au concours de dunks, il est le premier joueur des Bucks depuis Paul Pressey en 1986 à être convié à l’évènement.

Après la fin de la période des transferts, aucun move n’est mis en place par le General Manager de la franchise pour espérer retrouver les playoffs. Avec de nombreux matchs serrés, le bilan de l’équipe est légèrement faussé, une lueur d’espoir est néanmoins visible. Le rookie Ray Allen commence à davantage montrer ses crocs. Au final, les Daims terminent la saison régulière avec 33 victoires et 49 défaites au compteur. Une surprise tellement leur parcours en milieu de saison était catastrophique.

Allen finit donc l’exercice 1996-1997, avec 13.4 points, 4 rebonds et 2.7 passes de moyenne. 3ème meilleur marqueur de son équipe, sa rookie season est couronnée par un record en carrière : 32 pts contre les Phoenix Suns. Nommé dans l’All NBA Rookie Second Team tout comme Kobe Bryant, Allen ne compte pas s’arrêter là pour autant.

L’AFFIRMATION D’UNE ÉTOILE

Ray Allen Bucks 300-600

Allen remontant la balle (c) Hector Nunez-Pinterest

Débutant seulement sa saison sophomore, Allen fait savoir à la galaxie NBA qu’il est devenu un tout autre joueur. Pendant la pause estivale, les Bucks se sont renforcés de manière significative. Un All-Star (Terrell Brandon), un pivot besogneux (Ervin Johnson), un ailier-fort explosif (Tyrone Hill) viennent renforcer l’effectif médiocre des Bucks. Allen commence son exercice une nouvelle fois contre les Philadelphie Sixers, avec 29 points marqués cette fois. Sa saison semble lancée. Le cinq majeur de l’équipe devient enfin respectable avec Brandon, Robinson et Allen qui composent un joli Big-Three.

Tout était mis en place pour effectuer une saison des plus correctes. Les protégés de Chris Ford ont fait belle figure jusqu’à la mi-saison. Après cela, c’était une autre histoire. Allen poursuit son évolution de manière positive et prend du galon. Dès le mois de février, il squatte déjà le tableau des meilleurs marqueurs NBA avec régulièrement plus de 20 points marqués par rencontres. Le 18 avril, le jeune Allen bat son record de points en carrière. Il score la bagatelle de 40 points face aux Minnesota Timberwolves de Kevin Garnett, avec un joli 6/10 derrière l’arc. Le tout agrémenté de 10 rebonds.

Une alchimie se crée, les joueurs commencent à se connaitre, à se trouver, Chris Ford est respecté dans les vestiaires. L’équipe prend ses repères.

Malheureusement Glenn Robinson et Terrell Brandon se blessent coup sur coup, c’est la débandade. Ray Allen est contraint de jouer en tant que meneur, position qu’il n’affectionne pas vraiment. En bon professionnel, Allen serre les dents et essaie aussi d’impliquer ses coéquipiers. Pourtant il est désespérément seul. Ciblé par les défenses adverses, tant pour sa capacité à pénétrer dans la raquette que pour son aptitude à dégainer, tel un sniper derrière la ligne des 7 mètres, Rayray n’en démord pas. Il est par ailleurs devenu, bien malgré lui, la première option offensive des Bucks.

Pour finir cette deuxième année dans la ligue nord-américaine, le sophomore était avec Armen Gilliam l’un des seuls joueurs des Milwaukee Bucks à avoir joué la totalité des 82 matchs, ce qui témoigne de sa forme physique impeccable.

Après avoir tourné dans le célèbre Film « He Got Game » avec Spike Lee, Allen se montre impatient de débuter sa troisième année NBA. D’autant plus que les grandes instances des Bucks ont remercié Ford pour laisser la place au mythique coach George Karl. Une autre nouvelle est aussi à prendre en ligne de compte. Michael Jordan a pris sa retraite, c’est l’éclatement des Chicago Bulls, plus rien ne sera comme avant. Jordan mais aussi Scottie Pippen et Dennis Rodman ont quitté Chi-Town. Bien évidemment, c’est l’ouverture d’un nouveau spot en playoffs pour le jeune Allen et George Karl. Cerise sur le gâteau, Sam Cassell et Dell Curry arrivent en ville.

Echangé contre une bouchée de pain, l’arrivée du double champion NBA avec les Rockets est une aubaine pour Allen qui a besoin d’un meneur ultra gestionnaire pour briller. Ray reverra parallèlement ses gammes avec Dell Curry spécialiste du tir à 3 points. Durant cette année écourtée par le lock-out (1998/1999), Milwaukee affiche un bilan de 28 victoires pour 22 défaites. Ray Allen goûte enfin à l’intensité des playoffs. Cependant, les Bucks se font sweeper par les Indiana Pacers 3 à 0. Encore une nouvelle désillusion pour le jeune leader attitré de l’escouade du Bradley Center. Allen finit la saison avec près de 17.1 points, 4.2 rebonds et 3.6 passes décisives. Seul Glenn Robinson est devant lui au nombre de points marqués (18.4 pts/match). Cela laisse augurer un futur positif pour Ray Allen qui ne cesse d’évoluer positivement.

L’ENTRÉE DANS UNE NOUVELLE DIMENSION

En 1999-2000, Ray Allen explose enfin aux yeux de tous, il réalise une saison parfaite à tous points de vue. Il n’est pas le seul Buck à avoir réalisé une belle année. Glenn Robinson est à l’apogée de sa carrière et signe une de ses saisons les plus abouties, tout comme Sam Cassell qui distribuait le jeu à merveille à l’époque. Allen finit l’exercice 1999-2000 avec 172 « treys » (tirs longue distance) rentrés, soit le deuxième meilleur total derrière Gary Payton le Supersonic. Pour couronner le tout, le sniper est sélectionné pour la première fois de sa jeune carrière au All-Star Game d’Oakland. Dans l’Arena de la baie de San Francisco, Allen marque 14 points en 17 minutes.

Après cet ASG, l’effectif des Bucks connait un nouveau passage à vide ponctué par de nombreuses blessures. Heureusement, les cadres de l’équipe sont épargnés. Allen, Robinson, Cassell et Tim Thomas ont participé à la quasi-totalité de la saison. Au final, les soldats de George Karl terminent avec 42 victoires pour 40 défaites. Mais une nouvelle fois encore, Milwaukee se fait battre au terme d’une série extrêmement intense par les Pacers d’Indianapolis au premier tour des phases finales. A égalité 2-2, le sort de cette série s’est décidé lors du cinquième et dernier match. Allen et ses coéquipiers perdent cette rencontre décisive sur le score de 96-95. C’est un véritable crève cœur, malgré tous les progrès effectués par les Bucks depuis l’arrivée de Ray Allen en NBA. L’avenir se veut optimiste, néanmoins l’arrière shooteur a déjà des envies de voir ailleurs.

Sélectionné par Rudy Tomjanovich, entraineur de Team USA en vue des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, Allen effectue sa préparation en Australie. Avec des joueurs comme Tim Hardaway, Antonio McDyess, Gary Payton, Steve Smith, Alonzo Mourning et Allan Houston, le jeune arrière est dans un environnement propice à une progression rapide.

Au match d’ouverture des Jeux contre la Chine, Allen inscrit 21 points lors de la retentissante victoire des Américains 119 à72. Terminant premiers du groupe A après 5 matchs de poules, les Américains se qualifient pour les quarts de finale. Une fois après avoir vaincu la Russie 85 à 70, Team USA écarte la Lituanie en demi avec une victoire de 2 petits points seulement et rejoint une France au parcours surprenant en finales.

Pour finir, le tournoi se solde par une courte victoire des américains 85 à 75 en finale contre la sélection de Jim Bilba, Yann Bonato, Laurent Foirest, Thierry Gadou et Cyril Julian. Allen est l’un des principaux artisans de la victoire américaine avec 13 points en 16 minutes contre la France qui n’a pas démérité. Celui-ci met en moyenne 10 points par matchs, se fait remarquer pour ses talents de couteau suisse lors de ce tournoi Olympique et impressionne par sa maturité.

De retour aux affaires dans le Wisconsin, Ray Allen, fraîchement médaillé d’or, retrouve une équipe qui repart une nouvelle fois sur de solides bases. Pour combler certaines lacunes sur le banc, George Karl réclamait en fin de saison la venue des vétérans Jason Caffey, Lindsay Hunter et Scott Williams. Il les obtient tous les trois durant la Free Agency. Avec un banc possédant une plus grande profondeur, Milwaukee a pour objectif de confirmer sa bonne saison précédente.

Allen le regard pensif (c) RASLAM61913-Getty Images

Après des débuts timides, Ray Allen et les siens remportent 49 de leurs 70 derniers matchs. Milwaukee remporte son premier titre de division depuis 1986 ! Avec un bilan de 31 victoires pour 10 défaites au BMO Harris-Bradley Center, les Bucks faisaient à nouveau peur. Après avoir remporté d’importantes rencontres contre les Los Angeles Lakers, les Utah Jazz, les Sacramento Kings et les San Antonio Spurs, Milwaukee avait de quoi envisager les playoffs sereinement.

Transformé après son passage à Sidney, Ray Allen devient définitivement le visage des Milwaukee Bucks avec une moyenne de 22 points en plus d’avoir progressé dans les autres catégories statistiques (5.2 rebonds, 4.6 passes, 1.5 steals contre 4.4 rebonds, 3.8 passes, 1.2 steals l’an passé).

À ses côtés, Glenn Robinson, Sam Cassell et Tim Thomas confirment. Le dernier devient même l’un des meilleurs sixièmes hommes de la NBA. Cette campagne 2001 s’annonce pleine d’espoir pour la franchise du Wisconsin.

Une fois arrivés en playoffs, Allen ne fait pas dans le sentimental. Au premier tour, exit le Orlando Magic d’un Tracy McGrady au sommet de son art. C’est ensuite au tour des valeureux Charlotte Hornets de Baron Davis de passer à la trappe en demi-finale de conférence Est, après une série pleine de suspense. Un seul obstacle restait à franchir pour les hommes de Karl. Il s’agissait des Philadelphie Sixers du maestro Allen Iverson. Avec 25 points et 6 passes de moyenne, Allen se transforme en go-to-guy et porte, presque à lui tout seul, les Bucks. Cependant, cela ne suffit pas pour empêcher les Sixers d’accéder aux finales NBA. Au 6ème game de la série, Milwaukee s’incline sur le parquet de Philadelphie 110 à 100. Toutefois, l’essentiel est ailleurs, Ray Allen est persuadé que son équipe est enfin dans le droit chemin et souhaite terminer ce qu’il a commencé.
La saison suivante, les Bucks annoncent l’arrivée d’un rookie très prometteur en la personne de Michael Redd. 2001-2002 commence logiquement avec une entrée en matière tonitruante pour l’escouade Wisconsine. Puis une malédiction s’est abattue sur l’équipe: Allen, Robinson, Thomas, Redd, Cassell se blessent successivement. La saison était d’ores et déjà terminée à Milwaukee. Les espoirs de playoffs s’envolent. Au sein de l’équipe, de fortes têtes commencent à envenimer l’ambiance dans les vestiaires, Anthony Mason en tête.

Les relations entre Ray et son entraîneur sont de plus en plus tendues. Depuis deux saisons déjà, les deux hommes ne peuvent plus se supporter. Ainsi, Allen est lentement mais sûrement poussé vers la sortie. Karl est désireux de laisser sa chance à Michael Redd qui progresse de jour en jour. Ernie Grunfeld, le propriétaire du club ne souhaite pas pour autant le laisser partir, mais il finit par changer d’avis lorsque les Seattle Supersonics lui proposent Gary Payton, Desmond Mason et deux tours de draft en échange de sa star et de Kevin Ollie, véritable journey-man en NBA.

UNE NOUVELLE VIE AUX SONICS

Les Sonics voulaient faire de Ray Allen leur superstar. Le sacrifice Gary Payton était donc nécessaire. De plus ce dernier, en colère contre le club pour diverses raisons, risquait de signer ailleurs pendant la Free Agency. Pour finir la saison, Seattle qui était bien mal en point avec Payton à la mène, redémarre du bon pied et termine fort avec 18 victoires et 12 défaites après avoir débuté par 4 victoires et 12 défaites.

Après avoir franchi un cap en se séparant de Shawn Kemp et Gary Payton, les deux figures de proue de la franchise de l’Etat du Washington, pour acquérir Allen. Les Supersonics jettent leur dévolu sur le talentueux Nick Collison et le précieux Luke Ridnour pendant la période estivale. Avec Allen comme leader, Seattle s’impose comme un potentiel candidat au titre.

Toutefois il faut attendre pour voir la nouvelle superstar à l’œuvre. Blessé, Allen doit recourir à la chirurgie arthroscopique pour soigner ses genoux en piètre état.

Courant 2004, lors du retour tant attendu du sniper, les Sonics fans découvrent un shooteur pur. Ray termine l’exercice avec 23.9 points de moyenne agrémenté d’un joli 40% à trois points, 44% à deux points et 90% aux lancers-francs. L’équipe poursuit sa progression et affiche toutefois un bilan quelques peu décevant (37-45). Seattle n’a pas connu les playoffs depuis 7 ans maintenant.

La saison suivante, une nouvelle étoile montante de l’équipe devient le parfait lieutenant de Ray Allen. Il s’agit du fantasque Rashard Lewis. Celui-ci tourne déjà à 20 points par matchs. Ridnour ne confirme pas son grand talent, néanmoins Ray, contrairement à ses années Bucks, arrive à devenir un bon gestionnaire et à contrôler la gonfle, appeler les systèmes avec brio.

Sous les ordres de Nate McMillan, Allen confirme et sort régulièrement de gros cartons offensifs bien qu’il se blesse de manière récurrente à la cheville. Un autre joueur sort aussi du lot, il se nomme Vladimir Radmanovic et est très porté sur le tir à trois points. Il s’épanouit à merveille dans le système prôné par McMillan. À l’aide ces trois joueurs et du besogneux Collison, les Seattle Supersonics tiennent enfin leur qualification pour la post-season.

Ainsi en playoffs, les Sonics doivent venir à bout des rugueux Sacramento Kings. La série se solde par une victoire en cinq rencontres de Seattle emmené par un Ray Allen en feu. Lors de cette série, il marque en moyenne 32.4 points à 45.2% derrière l’arc. Monstrueux tout simplement. Il totalise 39 points dans le game 4 pour porter les siens vers la victoire. Une fois en demi-finale de conférence, Seattle bute face à l’ogre Texan. Les San Antonio Spurs (futurs champions NBA cette année-là) annihilent Ray Allen et Rashard Lewis. En prime, Radmanovic se blesse. N’oublions pas que cette campagne des Sonics était tout de même brillante. Les protégés de coach McMillan affichaient un bilan de 52 victoires pour 30 défaites.

LA SIGNATURE DU PACTOLE

Allen en couverture de SLAM magasine (c) SLAM-Chet Walker

Ray Allen est dans la dernière année de son contrat avec Seattle. De nombreuses équipes se manifestent. Heureusement, c’est au terme de la série contre San Antonio que les instances des Sonics offrent un pont d’or à Ray Allen : 85 millions de dollars sur cinq ans.

L’avenir semble radieux, mais Nate McMillan démissionne à la surprise générale et rejoint Portland. Il est remplacé par le méconnu Bob Weiss, lui-même remplacé par Bob Hill après 30 matchs joués. Seattle finira sa campagne 2005-2006 avec 35 victoires et 47 défaites. Ray Allen en profite tout de même pour battre son record de tirs à trois points en une saison (269).

2006-2007 s’annonce comme une saison sans grandes ambitions pour Allen. Ce dernier commence à trouver la situation frustrante mais ne le fait pas savoir. Le bilan pour les Sonics régresse d’années en années avec seulement 31 petites victoires. Ray finit avec sa meilleure moyenne en termes de points marqués avec 26,4 points par matchs. Etincelant mais trop seul, voilà comment nous pourrions définir le leader des Supersonics. Le 12 janvier 2007, Allen bat son record de points marqués lors de la victoire des Sonics face au Jazz après prolongation : 54 points à 17 sur 32 aux tirs, 12 sur 12 aux lancers-francs, 10 rebonds et 5 passes décisives.

Seattle régresse encore avec 31 victoires et 51 défaites au compteur en fin de saison. Allen n’en peut plus, il réclame son transfert. Parallèlement, Seattle décroche un choix haut placé lors de la draft 2007. Les yeux se tournent d’abord vers le géant d’Ohio State qui dévaste tout sur son passage : Greg Oden. Tout est mis en œuvre pour l’avoir, mais les Trailblazers le draftent avec leur 1er choix. En deuxième position, Seattle choisit donc un ailier tout droit sorti de Texas University : Kevin Durant, tout aussi prometteur.

Clay Bennett, le propriétaire de la franchise décide de laisser place à la jeunesse et de casser l’effectif. Ray Allen est échangé aux Boston Celtics contre le talentueux Jeff Green fraichement sorti de l’université de Georgetown, en compagnie de Wally Szczerbiak et Delonte West.

LA FORMATION DU BIG-THREE DE BOSTON

Après 11 ans de carrière déjà, Allen débarque enfin dans la franchise qui le voulait à tout prix lors de sa draft : Boston. Ray a pour ambition de remporter le titre NBA. Cependant, l’équipe paraît au premier abord un peu faiblarde avec Paul Pierce comme seul star. C’était sans compter sur le pur génie de Danny Ainge, general manager des Celtics qui met la main sur le mythique Kevin Garnett des Wolves de Minneapolis ! Voilà comment Ainge rassemble méticuleusement toutes les pièces d’un « big » Big- Three à l’image des tres amigos qui se sont réunis sous le soleil de South-Beach à Miami l’été 2010 (James, Wade, Bosh). Pierce, Allen, Garnett, tous étaient à l’apogée de leurs carrières respectives, et surtout, tous avaient la même ambition : remporter le Larry O’Brien Trophy.

En cette période, Ray Allen est l’homme le plus heureux de la terre. Beantown met aussi la main sur 9 joueurs dont Garnett et les précieux James Posey, PJ Brown, Scott Pollard et Eddie House. Avec Tony Allen en sixième homme de luxe et donc Brown plus Pollard en solides vétérans. Boston a de quoi voir venir.

Titulaire et parfait complément de PP34 et KG5, Allen réalise une saison pleine sur la côte Est des Etats-Unis. Certes ses statistiques sont en baisse par rapport à ses années Sonics (17.4 points, 3.7 rebonds et 3.1 passes), mais l’essentiel est ailleurs. Les joueurs dirigés par Doc Rivers débutent les playoffs avec 66 victoires pour 16 défaites. Soit 42 victoires de plus que la saison passée.

Au premier tour, les Celtics gagnent une série contre des Atlanta Hawks extrêmement accrocheurs : 4 matchs à 3. Ces mêmes Hawks avaient 37 maigres petites victoires à leur actif lors de la SR. Boston a remporté ces 4 games à domicile. A l’extérieur, c’est une autre histoire avec 3 défaites à la Phillips Arena d’Atlanta. Allen se montre tranchant derrière l’arc et contribue à la courte victoire des siens.

En demi-finales, Allen commence de la pire des manières avec aucun point inscrit en 38 minutes de temps de jeu face aux Cleveland Cavaliers lors du Game 1. Cela ne laissait rien prédire de bon pour la suite des débats. Nous aurions pu pronostiquer une victoire écrasante des Cavs d’un LeBron James en pleine écriture de son histoire avec des performances inouïes, pourtant Beantown tient son premier match. Cette victoire est en majeure partie due au duo Garnett-Pierce qui domine outrageusement le jeu et masque la mauvaise passe d’Allen, qui se montre cependant agressif en défense et impliqué dans le collectif.

Avec son record de wins en saison régulière, les Celtics jouent leur dernière carte à domicile dans un game 7 décisif. Rayray est toujours en délicatesse avec son shoot mais se bat en défense, il alterne notamment avec Pierce, au poste 3, pour tenter de freiner un maximum l’ogre LeBron. Au TD-Banknorth Garden, The Truth sort son costard de superman : 41 pts et une présence clutchissime dans le money-time. Boston sort vainqueur de la partie (97-92) et de cette série étouffante, qui remet totalement en cause la place d’Allen dans le 5 majeur et le travail effectué par Doc Rivers pendant l’année écoulée. Notons que Boston se qualifie tout de même.

Au tour suivant, les Pistons de Detroit attendent de pied ferme la machine du Massachussetts. Ray Allen permet aux Bostoniens de venir à bout de Pistons accrocheurs (4-2). Avec 29 pts dans le game 5, Jesus donne enfin le droit aux Celt’s de gagner à l’extérieur. Rendez vous en finales NBA contre les Los Angeles Lakers, auteurs d’un parcours incroyable en playoffs dans la conférence Ouest.

LES PREMIERES FINALES NBA DE RAY ALLEN ET LE SACRE TANT ATTENDU

Fraîchement élu MVP de l’exercice 2007-2008, Kobe Bryant et les Lakers sont les favoris après leurs playoffs aboutis à l’Ouest. Pour que Boston l’emporte, il faut espérer que la crise cesse. Vainqueur de deux des trois confrontations contre les Angelinos en SR, Boston garde néanmoins un petit avantage psychologique. Il s’agit de la 11ème confrontation entre Celtics et Lakers en finales NBA. Lors du 1er game de la série, c’est l’hécatombe, Kendrick Perkins le pivot titulaire des Celtics se blesse. Par la même occasion, il retombe sur le genou de Paul Pierce et le blesse aussi. Le leader des Celtics sort à l’aide d’un fauteuil roulant sous les yeux exorbités du Garden.

Ray Allen, Paul Pierce et Kevin Garnett entrain de fêter leur 1er titre (c) Bleacherreport

Avant ce coup du sort, Boston était mené 58 à 62 au TD-Banknorth. C’est ce moment que choisit Ray Allen pour poster quelques missiles derrière l’arc. Avec 2 tirs à trois-pts de suite, il permet aux siens de conserver une petite longueur d’avance sur de solides Lakers, qui ne se laissent pas perturber par le coup du sort que semble subir Boston. Au milieu du 3ème quart-temps, c’est un véritable coup de théâtre qui se passe. Paul Pierce revient depuis les vestiaires en courant sur le parquet et reprend sa place comme si de rien n’était.

Ray Allen toujours présent, Pierce revenu, Boston enclenche la vitesse supérieure et étouffe les Lakers du Black Mamba pour finalement remporter la rencontre 98 à 88.

Après la rencontre Allen témoigne :

« C’est un miracle, quand Paul est sorti des parquets j’ai cru que tout était foutu, tout laissait penser que les Lakers allaient gagner. J’ai haussé mon niveau de jeu ce qui nous a permis de tenir jusqu’à son retour miraculeux ! Mais je suis quand même déçu pour Perk’, il va beaucoup nous manquer.»

Pour la suite des débats, après un enchainement de victoires/défaites, de coup de théâtre ahurissants dans les deux camps. Ray Allen tombe de haut en apprenant que son fils, Walker est diabétique. Affecté par cette révélation, Allen ne réussit que 4 de ses 13 tirs dans le game 5. Dans la foulée, après moult coups d’éclat et malgré l’apport d’un Pierce monstrueux avec 38 pts, Boston s’incline 97-91 face à un Kobe rageur.

3-2 donc pour les Celtics. De retour à la maison, Boston écrase tout sur son passage, le Big Three Celte réalise sa meilleure partition de l’année, Garnett inscrit 26 pts et totalise 14 rbs, Allen score aussi 26 pts avec un énorme 7/9 à trois points, Pierce marque 17 pts et distribue 10 pds dans le match 6.

Au final Boston gagne 131 à 92, remporte par la même occasion la finale NBA, la première pour les trois larrons du Big-Three. C’est la consécration ultime. Ray Allen, malgré des problèmes familiaux est un homme comblé sportivement, Garnett et Pierce le sont aussi. Après 22 ans sans titre NBA, Boston rafle le 17ème de son histoire. Pierce est élu MVP des finales, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… ou presque.

Après ce dernier succès, Allen déclare à la presse US :

« C’est merveilleux pour nous trois, aucun n’avais goûté à cette victoire suprême. C’est désormais chose faite. Un an seulement après mon transfert, notre réunification. Nous avons fait face à de nombreuses critiques, mais aujourd’hui, nous sommes champions. C’est juste unique ! D’un autre côté, j’ai une pensée pour mon fils qui est quand même dans un état stable, ma femme et moi allons continuer d’en prendre soin et l’aider à surmonter ses prochaines épreuves. »

ON NE CHANGE PAS UNE ÉQUIPE QUI GAGNE

La saison suivante démarre sur les chapeaux de roue. Les Celtics terminent deuxièmes de la conférence Est derrière les Cleveland Cavaliers du King James. Ray Allen augmente ses statistiques et termine finalement avec 18.2 points, 3.5 rebonds et 2.5 passes. Le Big-Three est au sommet de son art, Rondo progresse de plus en plus. Allen est une fois de plus sélectionné au All Star Game de Phoenix en Arizona. Il y marque 28 pts avec 5 tirs à trois pts pour enflammer les foules.

Lors des guerres de tranchées 2009, Boston affronte Chicago au premier tour. Joakim Noah et Derrick Rose causent beaucoup de torts aux Celtics, mais c’est sans compter sur Jesus Shuttlesworth qui sort une partition digne de ce nom. Par exemple, lors du game 6, Allen explose et marque 51 pts malgré la défaite en triple prolongations de son équipe (128-127). Les Bulls égalisent donc à 3 partout dans la série. Boston est une nouvelle fois dans l’impasse. Le game 7 se solde finalement par une victoire de 10 points des Celtics (109-99), avec 23 unités de Ray Allen qui a revêtu pour l’occasion son costume de sniper.

Images Article Ray Allen

Allen dégainant à trois points (c) Flickr

Au tour suivant, Boston est écrasé par le Magic. Les protégés de Doc Rivers n’ont rien pu faire face à l’armada de Stan Van Gundy. Menés par Dwight Howard, Orlando gagne, à la surprise de tous, contre le Boston d’un Ray irréprochable, mais aussi contre les Cavaliers de LeBron James, pour finalement connaitre un coup d’arrêt contre les Lakers en finales NBA.

Les saisons suivantes suivent et se ressemblent toutes. Après une nouvelle apparition de la Green Army en finales, et une défaite face aux mêmes Lakers de Bryant et Gasol, qui en sont déjà à leur deuxième titre consécutif, c’est le clash entre Allen et Boston. Pendant la saison régulière Danny Ainge cherchait à transférer son joueur. Ce qui n’a pas plu au shooting-guard. Après avoir été annoncé aux Kings contre le jeune Kevin Martin, Jesus était tout de même resté à Boston Town. Cependant, lors de cet été, son contrat prenait fin. Etant annoncé du côté de Miami comme Chris Bosh et LeBron James, Allen resigne aux Celtics pour 20 millions sur deux ans au grand dam de Pat Riley et au plus grand soulagement des fans Bostoniens.

Le 11 février 2011, Allen entre dans l’histoire de la NBA après avoir battu le record de 3 points marqués, détenu jusque là par Reggie Miller. Contre les Lakers une nouvelle fois, Allen marque 3 paniers à trois points sur 8 tentés. Suffisant pour battre ce record historique. Il met à peine un quart-temps pour rentrer les deux shoots qui lui manquaient. Sur une passe de Rajon Rondo qui ressortait le cuir de la peinture après pénétration, Allen dégaine et rentre donc ce 2561ème trey.

Suite à une minute de célébration, Miller prend Allen dans ses bras et le félicite. Le Garden de Boston lui fait une ovation magistrale. L’émotion frappe de plein fouet Allen qui prend conscience de son exploit. Il est désormais le meilleur marqueur all-time NBA de tirs rentrés derrière les 7 mètres 25. À 35 ans, nous prenons la mesure du chemin parcouru, depuis ses jeunes années aux Bucks, de Ray Allen.

Doc Rivers lui rend hommage par la même occasion :

« C’est une machine. Un jeune joueur qui débute et qui veut faire une longue carrière doit suivre le modèle de Ray Allen. Je n’ai pas vu plus professionnel que lui. Il mérite ce qui lui arrive. »

UN DERNIER TOUR ET PUIS S’EN VA

Depuis, Boston a tout bonnement assisté à l’éclosion de Rajon Rondo, devenu la méga-star de l’équipe. Les tensions entre le même Rondo et Ray Allen éclatent au grand jour. Les années passent, pour couronner le tout, les critiques s’abattent inexorablement sur des Celtics en bout de parcours.

Kevin Garnett et Paul Pierce veulent absolument finir leur carrière avec Allen, mais ce dernier décide qu’il est temps de quitter ce navire complètement à la dérive. Après la saison 2011-2012, Allen s’est sans doute lancé dans le dernier défi sportif de sa carrière, il signe au Miami Heat. Avec Shane Battier, Mike Miller et dans une moindre mesure, James Jones, Jesus devient un remplaçant de luxe. Il n’a plus qu’une idée en tête, remporter une seconde bague de champion et goûter pleinement à ses bienfaits. Courant 2012-2013, Allen révise ses gammes et se montre quelques fois en saison régulière. Toutefois, le Heat ne compte pas utiliser son arme de manière intensive jusqu’aux playoffs.

En Novembre 2012, il franchit le cap des 23 000 points en carrière. En quittant Boston pour Miami, Ray a apporté une nouvelle dimension à l’attaque Floridienne. Ainsi il s’est appliqué à se fondre dans l’effectif du nouveau champion en titre.

Erik Spoelstra résumait d’ailleurs à merveille la situation de son joueur dans la presse :

« Ray s’est fait une place chez un champion NBA, une équipe déjà victorieuse. C’est la preuve que son désir et sa capacité à se sacrifier pour l’équipe sont plus fortes que tout le reste. »

À 37 ans passés, il désire simplement remporter le titre une seconde fois, avant de tirer sa révérence. Miami termine la saison avec 66 victoires pour 16 défaites. Les playoffs se déroulent sans encombre. Les Bucks sont sweepés, les Bulls n’arrivent pas à contrarier plus que cela les « Heatles », Indiana se bat et force un game 7, mais ne peut strictement rien face à un LeBron James à l’apogée de sa carrière. Le Heat se fraye donc un chemin tranquillement jusqu’en finales NBA, avec 12 victoires et 5 défaites.

LE DEUXIÈME TITRE ET UNE FIN QUI SE RAPPROCHE INEXORABLEMENT

En finales NBA, se dressent devant eux les San Antonio Spurs. Il s’agit d’une totale opposition de styles et d’un combat tactique d’une importance capitale entre Erik Spoelstra et le légendaire Gregg Popovich. La finale est très disputée, le format des finales est de 2-3-2 (2 matchs à domicile, 3 à l’extérieur et 2 autres à domicile pour l’équipe la mieux classée (à noter que le nouveau format est 2-2-1-1-1)). Miami perd le premier match à l’American Airlines Arena. James et les siens vont ensuite égaliser dans la série en remportant une victoire de prestige à domicile. Au fur et à mesure que la finale avance, Miami tient le rythme (2-2 dans la série). Cependant, après un énième revers et une rencontre mal maitrisée le Heat n’a plus droit à l’erreur ils doivent impérativement arracher un game 7.

Dans les dernières secondes du Game 6, San Antonio caracole en tête et est sur le point de remporter le titre NBA. L’American Airlines se vidait déjà. Mais c’est ce moment là, après une bombe à trois points de James, que choisit Ray Allen pour arracher l’égalisation d’un buzzer-beater hautement improbable, sur un rebond offensif… de Chris Bosh. Pendant les prolongations, James finit le boulot. 3 partout, Miami doit désormais, et ce grâce à son sniper attitré, évincer les Spurs dans le match 7 de la série.

Avec un LeBron James une nouvelle fois au sommet de son art et en mission, plus le restant de l’effectif assurant l’essentiel et surtout Ray Allen, héros du 6ème match, le Miami Heat réalise le doublé. Grâce à son tir « From Downtown », Ray Allen a, en l’espace de 7 centièmes de secondes, enflammé la planète entière du basketball et détruit le moral des Spurs pour un bon moment.

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Le tir « From Downtown » de Ray Allen avec Miami (c) USA Today

La saison suivante, dans la dernière année de son contrat, Allen songe sérieusement à se retirer des parquets Nord-Américains. Avec Miami, il découvre une nouvelle fois les finales NBA. Mais il ne remporte pas à nouveau le titre car le Heat est étrillé 4-1 durant les finales 2014. L’impact d’Allen était moindre contre ces Spurs plus que jamais revanchards.

Durant toute sa carrière, Ray Allen a marqué ainsi les esprits en NBA. Toujours capable de se remettre en question, défenseur émérite et surtout, sniper au sang froid suprême, Jesus mérite, au même titre, que ses compatriotes toujours présents au sein de la National Basketball Association, de figurer un jour parmi les Hall Of Famers de Springfield. Après une carrière débutée en 1996, Allen choisit, en 2014, de faire un break après une fessée en finales. Il ne reviendra pas courant 2014-2015. Un retour de sa part sera-t-il envisageable en Octobre 2015 ? Et avec quelles couleurs ? Réponse au début de la saison 2015-2016 pour le savoir.

SES STATS NBA

  • Points: 24505 soit 18.9 par match
  • Passes: 4361 soit 3.4 par match
  • Rebonds: 5272 soit 4.1 par match
  • Interceptions: 1451 soit 1.1 par match
  • Matchs: 1300 matchs NBA disputés, 1149 titularisations, 171 matchs de playoffs NBA disputés

SA CARRIÈRE NBA

  • 1996-2003 : Milwaukee Bucks
  • 2003-2007 : Seattle Supersonics
  • 2008-2012 : Boston Celtics
  • 2012-2014 : Miami Heat

PALMARÈS 

  • All-America First Team 1995-1996
  • Champion Olympique en 2000 avec Team USA
  • Champion NBA en 2008 (Boston Celtics) et 2013 (Miami Heat)
  • Finaliste NBA en 2010 (Boston Celtics) et 2014 (Miami Heat)
  • 10 fois All-Star
  • Meilleur marqueur à trois points de l’histoire de la NBA (2973 réussis pour 7429 tentés, 40 % de réussite).

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About Nicolas Marsoudet (31 Articles)
Élevé aux cross d'Allen Iverson, au scoring de Kobe, à la puissance et à la domination de LeBron James, je suis un jeune rédacteur et fan absolu de la NBA de nos jours... mais aussi de la NBA d'antan. J'aimerais un jour réaliser mon rêve: devenir journaliste sportif !

1 Comment on {Portrait] Ray Allen, le sniper fou de la grande ligue

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