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Juin 1944 – In The Navy !

Histoire

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

On sait le basket universel, on ignore plus qu'il est tout terrain. Si le bitume ou le parquet est un classique, le basket s'est parfois aventuré dans l'exercice de jouer sur les océans. Quand le stade se fait bateau, quand la houle remplace les claquements des mains le basket n'en ressort que sublimé. Histoires d'une idée folle, jouer sur l'eau ! 

Alors que le fameux débarquement en Normandie commence, de l’autre côté du monde, dans l’immense pacifique, un instant décalé va être à l’origine d’un événement incongru comme les périodes de guerre sont capables d’en créer. Quelques soldats, perdus dans l’immensité du pacifique décident de joueur au basket.

Un match de basketball en pleine guerre mondiale peut surprendre. Si les moments de répits sont rares, ils sont aussi nécessaires pour le moral des troupes. Ce qui rend ce match encore plus intriguant c’est son lieu et ses participants.

DU BASKETWATER AU WATERGATE

Tout d’abord, le lieu, pas moins que l’USS Monterey, magnifique porte-avions de l’US Marine dont ces quelques chiffres permettent de mieux comprendre le gabarit de ce navire. En effet, il fait plus de 189 mètres de long avec un équipage de pas moins de 1500 hommes et 45 avions, un géant de fer et d’aciers, arène d’un jour.

Ensuite, l’un des joueurs de ce match de juin 1944 n’est pas n’importe qui. Pour être plus précis, il ne le sera plus quelques années plus tard. Il s’agit de l’officier Gerald Ford, jeune soldat et futur 38ème président des Etats-Unis, à la suite de la démission de Richard Nixon en 1974.

De ce match, il ne reste que quelques clichés rares, un moment de joie et de fraternité entre deux alertes. Ces clichés nous rappellent aussi que ce sport détient dans son ADN quelque chose de fort et d’universel: sa faculté de s’improviser. Pas de maillot, pas de chichi, torses-nus contre t-shirts, plus de grades, plus de différences, juste des camarades de rangs qui deviennent le temps d’un match adversaires respectueux mais acharnés.

Ces hommes vont offrir un spectacle, des instants d’insouciances dans une période sombre. Une pause inédite heureusement conservée par quelques rares clichés incroyables.

DES CHIENS JAUNES AU BALLON ORANGE

En des temps plus paisibles, les porte-avions et le basket renouent l’expérimentation.

En effet, dans la baie de San Diego, en 2011, une rencontre officielle s’organise. Plus précisément, un match de NCAA entre les équipes de North Carolina et Michigan State, à bord du porte-avion USS Carl Vinson.

L’idée est même de créer un événement annuel nommé Carrier Classic Game. La date est toute trouvée, le 11 novembre (du moins pour l’édition 2011), jour où l’Amérique honore ses vétérans.

Comme un clin d’œil à l’histoire, un président des Etats-Unis se trouve sur les lieux, cette fois-ci non pas sur le parquet mais dans les tribunes, Barack Obama dont la passion pour le basket n’est plus à prouver.

North Carolina s’impose face à Michigan State (67-55, meilleur marqueur Harrison Barnes avec 17 points) mais pour une fois le résultat est secondaire, la symbolique est là. Les Etats-Unis rendent hommage comme ils savent si bien le faire à leurs soldats. Et pour tout amateur de basket ou de belles photos, ces quelques clichés ne peuvent laisser indifférent.

Pour l’anecdote, c’est sur ce même colosse d’acier que le corps de Ben Laden a été hélitreuillé puis jeté à la mer.

Un an après, en 2012, le 9 novembre, une seconde édition est prévue sur un autre porte-avion, le USS Yorktown. Cette affiche voit grand car il y aura trois matchs dans deux villes différentes. Un match féminin entre Notre Dame et deux rencontres masculines. Le premier se déroule sans problème devant une foule de 8 000 spectateurs, et voit s’imposer d’une courte tête Notre-Dame (57-51). Le deuxième match oppose Marquette contre Ohio State et connaît quelques turpitudes. L’air marin et les caractéristiques des parquets posés pour de tels événements posent quelques problèmes de condensation. Ainsi, ces problèmes de condensation rendent les conditions beaucoup trop dangereuses. En effet, le parquet devient vite glissant et les appuis trop fragiles. Le match est purement et simplement annulé.

Le troisième match se termine également par un échec, bien que celui-ci se déroule sur un autre navire, le USS Bataan, aux abords de Jacksonville, entre les deux équipes de Georgetown et Florida. Malheureusement, et toujours pour des conditions de sécurité liées au revêtement, le match s’interrompt à la mi-temps sur le score de 27 à 23 en faveur de Georgetown.

Malgré un dernier match organisé le 11 novembre 2012 sur l’USS Midway opposant Syracuse et San Diego qui se conclue sur une nette victoire de Syracuse (62-49), plus aucun match n’est organisé depuis.

Une façon de rappeler aux hommes et surtout aux marins que la nature reste maître de toute chose.

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