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L’histoire des séries : New York Knicks vs Atlanta Hawks

NBA Playoffs

Montage Une : Anthony Jeffrey pour Basket Rétro

D’ici quelques jours, les playoffs 2021 font leur entrée. Pour bien vous préparer, Basket Rétro vous a concocté un menu complet avec un retour dans l’histoire de la NBA en se basant sur les affiches actuelles et leurs confrontations passées. Place à New York – Atlanta.

1971 : OBJECTIF FINALE

Fin mars 1971, les Knicks entament les playoffs. La quête pour le doublé semble utopique à cause des Bucks et de leur saison All-Time (66V-16D). Mais dans une conférence Est faiblarde, il y a au moins la place pour aller aux Finals et tenter sa chance pour le Back to back.

Pour débuter cette marche vers la gloire, New York tombe sur Atlanta et son bilan négatif (36V-46D). Les hommes de Richie Guerin ont terminé la régulière en boulet de canon afin d’accrocher la postseason. Dans cette équipe, Lou Hudson, indéniable All-Star et cinquième scoreur de la Ligue, fait office de leader. À ses côtés, la doublette Walt BellamyBill Bridges apporte expérience et rebonds. Beaucoup de rebonds (près de 28 par match). À l’arrière, on retrouve Walt Hazzard qui fut All-Star avec les Sonics en 1967-68. Mais la véritable attraction des Hawks n’est autre que Pete Maravich, le jeune rookie. Spectaculaire comme peu, il va avoir la chance de se frotter aux Knicks et son roster historique (Reed, Frazier, DeBusschere, Barnett, Bradley et consort).

Pete Maravich @ Getty Images

La tâche s’annonce compliquée mais la surprise a lieu : après avoir logiquement perdu le Game 1 suite à un dernier quart-temps de fou furieux des locaux, les Hawks l’emportent au MSG grâce à un Hudson chaud bouillant (35 pts) et un Bridges ahurissant sous les panneaux avec… 36 prises !!! Une marque incroyable, et pour cause : dans l’histoire, seul trois joueurs ont fait mieux en playoffs (Wilt Chamberlain, Bill Russell et Willis Reed). Ce succès est d’autant plus savoureux qu’il est obtenu après un comeback de 15 points. Propre.

Seulement, le lendemain, les Knicks réagissent en patron et font redescendre tout le monde de leur nuage : victoire en Géorgie en verrouillant l’accès au panier en seconde mi-temps (41 points accordés).

Place au Game 4, qui ressemble à la dernière chance pour Atlanta. Les Faucons sont dans le match mais à trois minutes de la fin, Hudson rate son tir, Bridges sa claquette avant que Barnett puis Reed ne classent l’affaire. Reste plus qu’à ranger le dossier dans l’armoire en reportant le Game 5, mais les Hawks mettent le pied sur la porte. Enfin, un homme surtout, Pete Maravich. Le gamin plante 17 de ses 31 points dans le QT3 pour donner de l’air aux siens avant le money-time. Frazier est cloué sur le banc à cause de ses 4 fautes, mais regarde attentivement le petit phénomène : « J’ai eu de la chance de me reposer et j’ai également eu de la chance de voir ce que Maravich faisait. Du coup, quand je suis revenu, j’en savais plus sur lui pour l’affronter. » Et tout le monde connaît la règle du MSG : un dernier quart-temps qui se profile, un retard au score et va pour un run des familles. DeBusschere est le grand homme de cette rencontre avec un double-double labellisé Big D (29 pts – 22 rbds) et l’action du match : interception sur Bridges et panier dans la foulée à 1’38 de la fin afin de donner +4 au tableau d’affichage ! Philosophe, coach Red Holzman explique que « cela a beaucoup soulagé mon esprit ».

New York a vaincu, Maravich a appris :

« Cela a été une longue saison pour moi. Si vous avez environ trois jours, je vous dirai tout. Je ne pensais vraiment pas que cette série se terminerait si vite. Je pensais que ça irait en sept matchs. »

Pour autant, les Knicks ne réalisent par leur objectif et tombent de haut en s’inclinant en finale de conférence face aux Bullets de Baltimore. Au Game 7. À domicile.

1999 : LA GIFLE

Les deux franchises se retrouvent en demi-finale de conférence. Atlanta a l’avantage du terrain mais est-ce vraiment important quand on sait que les Knicks viennent de sortir le numéro 1 de la conférence au 1er Tour quand les Hawks ont galéré pour sortir de faibles Pistons. Les playoffs sont avant tout une question de momentum et ces Knicks 1999 ne sont pas les plus forts, mais ils sont hargneux, veulent créer l’exploit et poursuivre leur épopée. Pour cela, ils vont pouvoir miser sur leur tandem de feu à l’extérieur (Latrell SprewellAllan Houston) ainsi que sur un secteur intérieur bien fourni (Patrick Ewing, Marcus Camby, Larry Johnson, Kurt Thomas ou encore Chris Dudley). Un boulot monstre à venir pour Dikembe Mutombo, roi de la meilleure défense de la Ligue.

Et comme prévu, les problèmes ont lieu dès le Game 1 pour les hommes de Lenny Wilkens, incapables de contenir les assauts de Houston (34 pts à 13/20 aux tirs) et du sixième homme de luxe, Mr. Sprewell (31 pts). Steve Smith, meilleur marqueur des Hawks (25 pts), résume :

« En règle générale, vous avez souvent en face un joueur qui est dans un bon soir. Malheureusement, ils étaient deux et peu importe qui défendait dessus. »

Atlanta n’a plus le choix et doit absolument remporter le Game 2. Et ça sera une fois de plus sans l’aide du public : dans l’immense Georgia Dome, les supporters des Knicks sont venus en masse et le reste des sièges est à moitié vide. Alors on va sortir le physique et jouer défensif. Et ça marche : 13-2, avec des Knicks à 1/15 aux tirs. Serait-ce le réveil des Faucons ? Non, car New York aussi connaît l’importance de la défense comme l’expliqua avant le match Jeff Van Gundy : « La défense est la clé : si on encaisse encore plus de 90 points ce soir, on ne gagnera pas. » Et va pour un succès 77-70, marqué par un dunk tout en douceur de Marcus Camby.

Sprewell (31 points) a de nouveau été un casse-tête insoluble pour les Hawks et les Bockers’ repartent au MSG avec une grande confiance.

Latrell Sprewell et Marcus Camby @ Slam Nation

Game 3, et un chiffre : 18, comme le nombre de seconde où Atlanta a mené au score. Et que tout le monde se rassure, il ne s’agit pas d’un braquage : c’était à 2-0, suite à un panier de Grant Long. Cette rencontre, New York l’a géré, sans paniquer (seulement 8 ballons perdus). En face, Smith et sa clique ont répondu par un lancer de briques (27/87 aux tirs dont 2/11 longue distance). Cette série est définitivement pliée, reste à savoir si le sweep aura lieu.

Avec un backcourt à la ramasse (3/15 pour Mookie Blaylock et 5/20 pour Steve Smith), Atlanta part en vacances après une bouillie de basketball (79-66). Jamais dans l’histoire une équipe n’avait été aussi maladroite sur une série de quatre matchs (31.6%) : on rentre dans le livre des records comme on peut quand on joue pour les Hawks…

Fin d’une triste demi-finale de conférence, durant laquelle Atlanta a déçu de bout en bout. Au final, cette série a eu pour principal effet de donner encore plus de confiance à des Knicks qui iront jusqu’aux Finals.

BILAN ALL TIME DE LA SERIE

Source @ Land Of Basketball

LE POSTER DE MARCUS CAMBY SUR MUTOMBO

Ecrit par Julien Mùller

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