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1984, Paoline Ekambi ou la première française à jouer en NCAA !

NCAA

Montage Une : Anthony Jeffrey pour Basket Rétro @ Marist College

Seule et délaissée alors que tombent les feuilles, Pao râle. En cet automne 1984, Paoline Ekambi fait en effet sa rentrée dans l’indifférence totale à l’Université de Marist aux Etats Unis. Basket Retro vous propose de découvrir l’environnement singulier de l’enfant terrible du basket féminin français de l’époque. Récit.

Le Marist College, une faculté de petite taille, se trouve à Poughkeepsie dans l’Etat de New York. Située le long de la rivière Hudson, la ville est la deuxième plus importante de la région après New York alors qu’éclate la révolution américaine à la fin du XVIIIe siècle. Peuplée principalement de Néerlandais protestants, Pough fleurit alors avec le commerce mais cède son hégémonie locale à Albany soutenue par des Anglais devenus entreprenants au XIXe siècle. Parallèlement, en France, à deux pas de Saint-Etienne dans le Massif du Pilat se développe un congrégation fondée par un saint local au nom de fromage : Saint Marcellin et qui a pour but de fonder des écoles en faveur des plus démunis. C’est ainsi, en 1905, qu’est fondée le Marist College (MC) dans la ville de Ploughkeepsie, au milieu d’un vaste espace verdoyant bordé par une rivière.

Le MC, école sélective dédiée à Marie, possède encore aujourd’hui une très forte tradition internationale et catholique. Le sport y a une place importante certes mais secondaire et les femmes n’y seront accueillis qu’à partir de 1966…. Alors pour cette rentrée de septembre 1984, The Circle (le journal de la faculté) qui en est à sa trentième année de parution, nous apprend que les freshmen (nouveaux arrivants) seront nombreux, très nombreux. C’est une excellente nouvelle mais le problème réside dans la capacité d’accueil de Marist. Les bâtiments de 1962 sont en effet dans un état déplorable et les 678 nouvelles têtes à loger, toutes matières confondues, risquent de poser de gros problèmes. Des aménagements ont bien évidemment été entrepris pour accueillir tout ce nouveau petit monde, nous dit The Circle et notamment un bâtiment tout neuf : le Gartland Commons, bâtiment style Cité U. Et puis la société IBM vient de « lâcher » 2 millions de dollars à l’école alors tout va bien !

Les Reds Foxes. Source : Wikipédia

Il n’y a pas beaucoup de différence entre le rock’n’ roll et l’enseignement… vous divertissez les délinquants !

Le duo Reagan / Bush fait lui remonter l’économie du pays et Paul Allen le propriétaire d’HBO à Atlanta s’apprête à acquérir ESPN chaine 100% sport pour ce qui sera l’avenir du sport à la télévision nous déclare Christian Morrisson. C’est dans ce contexte qu’une jeune française de 22 ans fait sa rentrée universitaire sur le site de Poughkeepsie. C’est un moment assez extraordinaire, car pour la première fois de l’histoire, une basketteuse hexagonale va en effet intégrer une équipe universitaire américaine de basket. Déjà double championne de France avec son club du Stade Français, Paoline Ekambi ne se doute pas qu’en plus de vivre une expérience unique, elle va ouvrir un espace inconnu à de nombreuses joueuses françaises. Mais en ce 2 septembre 1984, jour de rentrée, soyons objectif, Paoline passe totalement inaperçue !

ALI BOMAYE

Paôliné Ekambi Kingue nait le 14 mai 1962, à Paris, d’une mère française et d’un père professionnel de football d’origine camerounaise. Ce dernier fait d’abord carrière à Douala pour l’Oryx où joue un certain Zacharie Noah puis en Normandie, à Rouen qui évolue à l’époque dans l’élite du Championnat de France. Son oncle porte lui aussi le maillot Jaune et noir de l’Oryx puis devient pro à Montpellier. Autant vous dire que chez les Ekambi, le foot est une religion et que l’office est quotidien. Logiquement, enfant, lorsqu’elle joue avec ses quatre frères (c’est la seul fille de la fratrie), c’est au ballon rond qu’elle s’adonne.

Le sport marque son enfance parce que chez la jeune Pao, lorsqu’il y a du sport, on le regarde en famille à la télévision. L’affrontement de 1974 entre George Foreman et Mohammed Ali à Kinshasa la marque beaucoup, autant pour l’engagement de l’homme (Ali) que pour le match en lui-même. Dans un stade en furie, plus de 100.000 spectateurs hurlent « Ali bomaye « , en français « Ali tue le », Paoline en restera marquée à vie. A 13 ans, elle grandit beaucoup et atteint 1m75. Souffrant d’une scoliose, son médecin de famille lui conseille alors, la pratique de la natation, du volley ou du basket. Paoline débute ainsi le basket, en suivant une copine qui en faisait déjà. Nous sommes à Sainte Geneviève des Bois en 1976.

Vite, son talent fait des merveilles et c’est ainsi qu’elle intègre l’INSEP créé deux ans plus tôt. Son ascension frôle alors la vitesse de la lumière puisqu’elle fait ses débuts professionnels à 17 ans avec le Stade Français et connait sa première sélection en équipe de France en 1980 face à la Tchécoslovaquie. Deuxième au Championnat d’Europe junior en 1981 avec la France puis Championne de France 1983 et 1984 toujours avec le Stade Français, Paoline souhaite se lancer de nouveaux défis. Sept ans après son arrivée à l’INSEP, elle veut se « challenger » mais sans sortir du basket qui lui apporte tellement. Elle rentre alors en contact, via une partenaire du Stade, (Mary-Ann O’Connor) avec l’université de Long Beach State. L’idée n’est rien de moins qu’intégrer la NCAA ! Pour l’époque, c’est une petite révolution… Les choses sont ficelées. Pao qui se voit déjà sous le soleil de Californie a même son billet d’avion en poche. Nous sommes le 5 août 1985. Mais pour un bac raté, le château de carte s’effondre au dernier moment et notre française se retrouve le bec dans l’eau. C’est là qu’intervient Mike Perry. Il connait le niveau d’Ekambi ainsi que celui de Marist parfaitement. Malgré cela, il convint une Paoline qui n’a guère le choix de franchir le pas pour Marist College dont elle ne sait rien du tout. Elle a en tous les cas deux objectifs en intégrant Marist : concilier sport et études supérieures, ce qui ne pouvait se faire en France à l’époque !

J’étais allée en NCAA pour vivre à la fois le rêve américain sportif, suivre des études supérieures, maîtriser l’anglais, et découvrir une nouvelle culture qu’elle soit sportive ou sociale. Inge Nissen, une joueuse danoise qui évoluait à Asnières et Mary-Ann O’Connor, vice-championne Olympique à Montréal avec Team USA avec laquelle je jouais en club à l’époque m’avaient toutes deux, conseillé de jouer en NCAA. Pour la petite histoire, à la même époque, le club italien de la Fiat de Turin m’avait aussi proposé de jouer en championnat italien qui était le plus relevé et était la référence en Europe à l’époque. Mais j’étais bien trop jeune et j’avais peur de sauter le pas à cet âge-là, je n’avais que 17 ans et demi. En dépit de mon appréhension, Mary-Ann O’Connor, m’avait mise en relation avec Long Beach State University qui était deuxième du championnat NCAA juste après la mythique Université de Tennessee de la légendaire coach Pat Summitt.

Pao obtient une bourse de 4 ans mais n’est éligible que 2 ans pour le basket. Nous l’avons dit, c’est Mike Perry qui termine de la convaincre d’intégrer l’équipe, un Perry qui va connaitre de gros problèmes avec les règlements de la NCAA. Si la situation n’est pas très claire, il aurait violé plusieurs règles déontologiques avant le championnat. C’est ainsi qu’il aurait offert des cadeaux à certains des étudiants. Pour laver l’honneur de Marist, il lui a été demandé de démissionner, ce qu’il fait !

Mise à part la présence de l’antibois Alain Forestier, Paoline se retrouve quasiment sans soutien à la fac. Sa formation, les Red Foxes sont alors entrainées par Patty Torza qui souhaite mettre l’accent sur la défense. L’équipe féminine de Marist est une jeune formation de modeste niveau (NDRL : cette équipe n’existe que depuis 1981). Ursula Winter, Lynne Griffin, Paoline Ekambi, Val Wilmer et Jackie Pharr doivent constituer le starting 5 d’une saison qui débute, dans le Massachussets, le 26 novembre, par une large défaite face à Holy Cross qui écrase Marist 94 à 61. Pour la défense, on repassera… Paoline se distingue au score avec 13 points et prend 9 rebonds, malgré des problèmes de fautes. Pat Torza furieuse contre le 12/ 29 aux lancers de ses joueuses ce jour là leur imposera 15 minutes de lancers francs à tirer le lendemain à l’entrainement. Viennent ensuite une victoire contre Siena College sur un panier de Jackie Pharr puis une autre contre Seton Hall ( 51 à 48). MC bat ensuite CW Post 108 à 60 ce qui constitue un record offensif pour la fac. Paoline tire à chaque fois son épingle du jeu sur le plan offensif (19 points contre CW Post) mais souffre régulièrement de fautes rapides. Dans une victoire contre Dickinson, elle plante même 21 points. Ses performances lui donnent du crédit, beaucoup de crédit car pour une Européenne jouant aux States, à cette époque, le respect ne peut passer que par les statistiques. Avoir une bourse d’etude est rare et cher et c’est enlever (un peu) une place à « une locale » alors il faut montrer son talent deux fois plus pour faire « ses preuves » . Paoline travaille dur aux entrainements qui n’excèdent jamais deux heures mais se réalisent à 200%. Il faut dire que Marist est une équipe physique, forte aux rebonds mais qui manque parfois de génie. La « botte secrète » de l’équipe se trouve dans la press tout terrain que commande Torza pour user physiquement ses adversaires.

Paoline Ekambi à Marist College (Sept 1984)

La fin d’année 1984 arrive et Marist poursuit un parcours hétérogène sur le terrain. Contre Colgate, Paoline score les 8 premiers points des siennes et dans un défaite à Monmouth, elle est en double – double (10 points et 11 rebonds). Après 14 rencontres et 3 mois de compétition, les Red Foxes sont à 7 victoires (dont 6 à domicile) pour 7 défaites. L’équipe est 5ème de la Conférence ECAC. La phase finale approche et Ursula Winter annonce début mars au Circle qu’elle partira à la fin de l’année pour l’Irlande. Avec plus de 1500 points à son actif, elle est une star sur le campus. Aujourd’hui encore, Winter se positionne au second rang des meilleures marqueuses de l’histoire de la fac derrière Rachèle Fitz qui jouera plus tard au Connecticut Sun avec Sandrine Gruda. Pour l’anecdote, Fitz a vu son maillot retiré au Mc Cann Center. Son numéro ? Le 12…. Quant à Ursula Winter, sur le vieux continent, elle alternera entre son activité vers les jeunes délinquants et les parquets.

Pat Forza. Coach à Marist de Paoline Ekambi. Source : The Circle

J’y vais pour prendre de l’expérience, pas pour être payée. Et puis, je ne vois pas du tout naitre pour le moment un championnat pro, ici, aux Etats Unis.(NDRL : la première ligue féminine de basket, l’ABL voit le jour aux USA en 1996)

En attendant, en quart de finale de la Cosmopolitan Conference, à Staten Island (face à Brooklyn) qui abrite l’université de Wagner, les Red Foxes de Marist battent Queens 85 à 67 puis doivent faire face aux Hawks de Monmouth le champion de la saison régulière (64-56). Dans cette rencontre, Monmouth mène vite mais la seconde période est un cauchemar offensif (25% de réussite aux tirs) et Paoline Ekambi (20 points) aidée par Ursula Winter (13) font la différence. Reste à affronter Wagner, chez elle, en finale régionale et qui vient d’étriller Siena 78 à 46. L’équipe qui remportera la rencontre participera au premier tour de la March Madness qui a été créée il y a peu pour les filles (1982). Marist s’incline 78 à 62 dans cette rencontre à sens unique qui clos la première saison universitaire de Paoline Ekambi. Nous sommes le 4 mars 1985. Old Dominion sera sacré par la suite et Cheryl Miller (la soeur de Reggie Miller) de Southern California sera élue MVP NCAA de la saison. Pour Paoline, vient le temps des examens. Sur le campus, elle suit des cours de langues (russe, italien, anglais et français), de mode et de communication. L’intitulé de sa formation se nomme : Interpersonnal communication and fashion design . Dans une interview qu’elle donne en 1985 en plein cœur de Manhattan pour le célèbre mensuel Maxi Basket : Paoline déclare alors à Allan Cosandier :

Plus tard, j’aimerais travailler dans les relations publiques. J’aime la façon de travailler aux États Unis !

THE LAST YEAR

Au Championnat d’Europe 1985 organisée par l’Italie, Paoline termine avec la France à la 8ème place. Dans une victoire contre la Yougoslavie, au premier tour, elle score 31 points devant Mary-Ann Stanley coach de Old Dominion. Stanley propose alors à Pao de rejoindre son équipe. Mais comme elle a déjà effectué une année à Marist cela ne se concrétise pas. Rentrée dans son paname natal, elle rencontre Michael Jordan. c’est elle d’ailleurs qui le raconte le mieux :

J’ai une autre anecdote avec Michael Jordan avec lequel j’avais sympathisé lors de sa toute première fois à Paris, c’était l’année où il venait d’être drafté en NBA. Son équipementier de l’époque  avait organisé une soirée chez Castel ; une boîte de nuit branchée de la capitale. C’était entre mes deux années universitaires. J’étais arrivée avec une amie mannequin. En entrant dans la boîte, nous sommes tombées nez à nez avec MJ, son frère et Luc Leurent un ami très cher qui était le responsable marketing basket chez Nike, et quelques joueurs comme Richard Dacoury, Stéphane Ostrowski, etc. A l’époque MJ n’était pas encore connu du grand public en France sauf par les aficionados du basket. MJ ne voulait pas croire non plus que j’étais joueuse de basket de haut niveau, il pensait que j’étais mannequin. J’avais beau lui prouver le contraire, je lui avais même révélé quelques anecdotes le concernant lors de sa participation aux JO de Los Angeles. En vain. J’ai dû lui montrer mes bras musclés (rires), il ne me croyait toujours pas. Évidemment, à la fin il y a cru. Il avait une image de certaines joueuses de basket plutôt masculines particulièrement aux USA.  Il avait fallu qu’un joueur français présent lors de cette soirée vienne lui confirmer que j’étais bien une joueuse de haut niveau. Nous étions restés proches jusqu’à ce qu’on se perde de vue à cause des aléas de nos carrières sportives respectives. L’année d’après, Mickael revenu à Paris a redemandé à me revoir mais cela n’a vait pas pu se faire car j’avais des obligations avec mon nouveau club : Bordeaux.

A l’automne, à Marist, la vie universitaire va suivre son cours, lente, comme le courant de l’Hudson. Un service de sécurité y est crée après l’agression de deux jeunes femmes (en février) sur le campus. IBM dote la fac en PC, ce qui est extraordinaire pour l’époque et Rocky 4 fait un carton dans les cinémas du campus. L’équipe d’aviron brille (c’est la première activité sportive universitaire à voir le jour à Poughkeepsie) et l’équipe fille de Marist voit 9 joueuses revenir par rapport à la saison passée. Interrogée par The Circle, Torza espère 20 victoires malgré un calendrier plus difficile (29 rencontres entre le 26 novembre et le 26 février !) Un road-trip mènera ses troupes en Floride en janvier. Les joueuses de l’équipe sont d’ailleurs invitées à vendre des tickets de tombola. L’objectif est de récolter 750 dollars pour financer le voyage aux 12 joueuses de l’effectif. Michelle Michel, surnommée « Magic » par ses partenaires et 6ème fille cette saison là est appellé à exploser offensivement. Ekambi et Pharr seront les fers de lance à l’intérieur. Sur les exploits de Paoline à l’Euro, il n’y a rien. Enfin si…. une phrase que nous vous redonnons ici dans le texte en V.O :

Depuis son arrivée, Paoline a beaucoup changé. Niveau basket, elle semble avoir apprivoisé la taille du ballon qui est plus petit en NCAA qu’en Europe. Elle prend conscience que sa progression ne dépend pas de son équipe mais d’elle-même. Alors, Paoline rend les coups à l’entrainement, et décide de souffrir et de jouer dur plutôt que de jouer sur son seul talent. Torza lui demande de shooter extérieur alors qu’elle joue poste 5 pour les Foxes. Elle se fixe également de nouveaux objectif (qu’elle atteindra) comme celui d’être nommé dans la First Team de sa conférence. Côté personnel, sans détour, elle assume avec force ses valeurs et ce qu’elle veut pour elle-même :

Comme je suis une indépendante, je me suis rendue compte que le Stade me tenait. Une rallonge ? Nenni ! Je me suis dit qu’il était tant que j’ai quelque chose par moi-même. Et ici, il n’y a pas de favoritisme. tu peux être une vedette mais quand tu arrives tu pars de zéro. J’ai appris à me battre. Ici, pas d’autographes, pas de félicitations. Et puis, ici, rien ne s’arrête pour toi. On te pousse sur les deux niveaux (scolaire et basket). En France, tu sacrifies tout pour le sport. On te presse. Un maximum. Et puis un beau jour, plus rien. Tu disparais. Seule. Là, l’école ne te laisse jamais tomber tomber. Tu fais partie d’une institution. Elle t’aidera en tout temps.

C’est ainsi que débute sa seconde année universitaire, sa dernière. Le 26 novembre 1985, elle croise Rik Smits qui affronte le même soir qu’elle Northeastern University. Rudy Bourgarel a rejoint les rangs de l’équipe masculine. Pour la première à domicile, le 28, contre Siena, les entrées sont gratuites pour les étudiants de Marist nous dit The Circle… Ekambi et consorts débutent par cinq défaites consécutives. Le premier succès a lieu contre New Hampshire, Paoline Ekambi y inscrit 29 points (son record), avec un 7/8 aux lancers.

Paoline a joué durement que ce soit dans la raquette ou en périphérie, elle a dominé hier soir dira Torza.

Dans une défaite contre Connecticut, Ekambi score encore 19 points et prend 8 rebonds. L’absence de Jackie Pharr pour une blessure à la cheville coûte cher à Marist sur ce début de saison déclare Torza. Marist patine en ce début de saison alors que le campus entier demande la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud. Début février, les Foxes en sont à 5 victoires pour 13 défaites. Contre Monmouth qui domine la Conference Metropolitan, Pao score un petit 7 points. Les choses ne vont pas au mieux, sportivement parlant. Le 5 janvier 1986, elle peut s’envoler pour la Floride où elle joue deux rencontres pour deux défaites (Stetson et Central Florida). La petite histoire ne dit pas si les 750 dollars ont été récoltés…

Marist connait ensuite une bonne passe avec 4 victoires et une défaite. Et globalement, c’est Stempsey qui domine statistiquement avec 15,4 points et 10 rebonds par match, Wilmer est la seconde scoreuse de l’équipe avec 12,3 points. Ekambi, elle, suit avec 11 points et 7 rebonds. Courant février, contre Queen, Paoline Ekambi entame la rencontre sur les chapeaux de roue et score 21 points au final. Marist va mieux avec un record de 11 victoires pour 15 défaites mais la blessure de Pharr handicape encore trop les Red Foxes qui ont joués 17 rencontres sur 29 on the road. La postseason peut commencer. Nous sommes le 2 mars 1985. Et la carrière universitaire de Paoline tourne court avec une défaite à domicile dans le Mc Cann Center contre Dickinson (71-64), la même équipe que les Red Foxes venait de battre pour la dernière journée de la saison régulière, quatre jours plus tôt….

Paoline peut se concentrer sur ses examens… mais elle enrage en compétitrice qu’elle est ! L’université de Marist, elle, dans le cadre de son programme international, regarde avec un œil attentif les relations que la France entretien avec le colonel Kadhafi. JP Anderson appelle même au boycott des produits français dans the Circle. Le 1er septembre 1986, Patty Torza jette l’éponge et laisse vacant son poste de Head coach de l’université. A ce jour, Paoline Ekambi est la 10ème scoreuse de l’histoire (à la moyenne de points) de la fac avec 12,2. Elle est également la 9ème rebondeuse (toujours à la moyenne) avec 6,7 rebonds par rencontre. Aux dernières nouvelles, l’Hudson coule encore. Lentement…

About Guillaume Paquereau (75 Articles)
Amoureux de Gozilla depuis mon plus jeune âge, je suis devenu fan des Suns ! De Sir Charles à Dan Majerle en passant par Nash, via Stoudemire pour aller jusqu'à Devin Booker : PHX a le monopole de mon coeur. Je veux du soleil !

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