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NBA Finals 2000 – La rétrospective! Enfin une bagouze pour le Shaq!

NBA Finals

En 1988, les Lakers remportaient leur dernier titre sous l’ère de Magic Johnson, Kareem Abdul Jabbar et Pat Riley. Douze ans après, la cité des anges est de retour au plus haut niveau et peut glaner une douzième bannière au plafond du Staples Center, salle flambante neuve. Les pourpres et or partent favoris, mais il serait dangereux de sous-estimer les Pacers tous unis derrière leur star, Reggie Miller.

Mieux vaut tard que jamais. Un dicton qui a pu résonner dans les oreilles de Reggie Miller qui dispute sa première et seule finale NBA (Chris Mullin et ses 36 piges) en carrière à 34 ans! Les occasions furent nombreuses, mais la plupart du temps, les Pacers sont tombés sur plus fort qu’eux. Quatre finales de conférence pour autant de revers. 1994, Patrick Ewing anéantit les espoirs d’Indiana dans les dernières secondes du Game 7 avec une claquette dunk victorieuse. 1995, une rouste monumentale à Orlando pour le match 7 décisif (-24). 1998, pas de chance, c’est Michael Jordan et les Bulls qui passent en sept manches. 1999, la plus belle occasion de titre s’envole contre des Knicks possédés. Après avoir terminé numéro 1 à l’est, Indiana est entré en mode diesel en souffrant le martyr contre les jeunes impétueux Bucks en se qualifiant en demi-finale sur un shoot décisif de Travis Best. Au tour suivant, Allen Iverson et les 76ers ne sont pas suffisamment armés pour contrer la bande à Reggie. New York est l’ultime rempart avant la dernière marche et les Pacers ne tremblent pas. Mieux, ils s’imposent avec la manière au Madison Square Garden pour glaner leur bannière de champion de la conférence Est. Le plus dur reste pourtant à faire avec un adversaire qui a déjà le titre suprême en poche par les médias sans même avoir joué le moindre match dans cette finale.

Les Lakers 1999-2000, c’est l’arrivée de Phil Jackson (coach de l’année) et son staff, la saison ultime de Shaquille O’Neal (MVP), dans la meilleure forme de sa carrière, un Kobe Bryant plus intelligent et un entourage de vétérans adéquats (Ron Harper, AC Green). 67 victoires en saison régulière, la franchise n’avait pas fait mieux depuis 1972 avec Wilt Chamberlain et Jerry West, et ils avaient remporté la bague. Si Indiana a su mettre la machine en route après un premier tour capricieux face à Milwaukee, il en fut autrement pour les Angelinos. Derby californien tumultueux contre les Kings (3-2), un second tour parfaitement négocié sur les Suns (4-1) et enfin, la finale avant l’heure, Portland et son effectif de maboul. Un début de série au top où Los Angeles mène 3-1 avant de s’écrouler au G5, perdre chez les Trail Blazers au suivant et s’en sortir in-extremis sur un comeback historique dans le 4ème QT sur le Game 7. Sur le papier, les californiens sont largement au dessus des Pacers. Qui peut défendre sur O’Neal? Personne et les matchs vont vite confirmer cette crainte.

GAME 1 – LOS ANGELES 104 – INDIANA 87

43 points et 19 rebonds à 67%, le genre de performance qui vous classe un joueur. La raquette des Pacers a été détruite. Rik Smits a la taille, mais se fait envoler comme un fétu de paille. Dale Davis a les muscles, mais ne peut palier son déficit en centimètres. Sam Perkins est trop vieux, trop lent. Bref, il n’y a personne pour contenir le Shaq. Toute la soirée, il a été servi sur un plateau avec une impuissance totale de ses adversaires. Dunks en pagaille, hooks à proximité du cercle, proprement injouable surtout lorsqu’on laisse faire sans faire de prises à deux. Larry Bird a fait de ce premier match, une expérience douloureuse et que dire de Reggie Miller? Le natif de l’état a vécu un cauchemar innommable en ne convertissant qu’une seule de ses 16 tentatives! Il était même à 0/7 et zéro point à la pause! C’était d’ailleurs globalement une sale soirée pour les shooteurs où Glen Rice a lui aussi sombré dans l’inutilité (1/8). Indiana n’a pu compter réellement que sur Mark Jackson et Dale Davis ainsi qu’Austin Croshere, l’une des révélations de la saison. Une démonstration de force tant la défense des Lakers fut exemplaire alors que l’attaque ne s’est reposée que sur les larges épaules du géant, l’arme fatale. O’Neal était déjà à quinze points et cinq rebonds sur le premier QT! Pourtant, tout n’a pas si rose dans cette victoire. Au 3ème QT, Indiana est même passé devant au score! Un ajustement tactique des Lakers derrière et c’est un 33-18 violent qui conclut la partie.

« C’est notre big fella! Il nous a porté tout le long de l’année. Ils ont opté pour une défense individuelle et lorsqu’ils ont essayé les prises à deux, Shaq était déjà à trente points! » R.Fox

« Ca n’arrivera pas deux soirs de suite. Je sais qu’il sera prêt pour le prochain match. » Shaq à propos de Reggie Miller

GAME 2 – LOS ANGELES 111 – INDIANA 104

La réaction ne s’est en effet pas fait attendre et par le biais du tandem Reggie Miller/Jalen Rose. Game 1, ça donnait 19 points en cumulé sur toute la rencontre. 1er QT de cette deuxième manche: 18 points. Ca change beaucoup de choses, bien que ça n’ait pas duré. Reggie a disparu de la circulation et son jeune coéquipier a tenu bon (30 pts – 9 rebs pour Rose). Croshere a connu du déchet, mais son abnégation et son adresse aux lancers a été primordiale. Bird a opté cette fois pour les prises à deux et se lancer dans la tactique ultra ennuyeuse du tristement célèbre Hack-A-Shaq. 39 lancers francs tentés pour O’Neal, un record toujours d’actualité saison et playoffs confondus. Dwight Howard le rejoindra en 2012 et encore en 2013, mais seulement en saison régulière. Il est d’ailleurs amusant de constater que le classement bénéficie aussi des noms d’Andre Drummond et DeAndre Jordan dans cette catégorie, que des « spécialistes » du genre. L’ancien détenteur du record en finale était Bob Pettit où il s’était retrouvé à 24 reprises sur la ligne des lancers en 1958. Pour aller encore plus loin dans le détail, Shaq a été sur la ligne douze fois sur les deux dernières minutes du match! Un véritable fléau pour la qualité du jeu, mais Larry Bird s’en fout royalement.

« Tout est bon pour gagner un match, peu importe la manière. Si le match dure quatre heures, je m’en fiche si la victoire est au bout. On n’était pas loin ce soir, et on doit trouver une solution chez nous. »L.Bird

« Je ne suis pas fan du Hack A Shaq. Je préfère jouer au basket de manière classique, mais il faut avouer que cette tactique a plutôt bien fonctionner ce soir. » R.Miller

Pourtant ça n’a pas suffit. O’Neal n’a même rentré la moitié de ses lancers (18/39) et il trouve le moyen de finir avec 40 points et 24 rebonds pour la forme. Cette fois-ci, il n’était pas esseulé en attaque. Glen Rice est sorti de son sommeil cryogénique avec cinq paniers primés et Ron Harper a réalisé sa meilleure performance offensive, 21 points pour pépère. Robert Horry et Rick Fox ont aussi apporté leur écho avec un panier + la faute chacun dans le money-time. Et quid de Kobe? On touche le point sensible de cette rencontre. Nous sommes sur la fin du premier QT (3 minutes restantes) et l’arrière des Lakers convertit un jump-shot face à la défense de Jalen Rose. Sauf qu’en retombant, il se tord la cheville sur le pied de Rose placé malicieusement. Il ne reviendra pas et le match a donc eu une autre tournure en plus du Hack A Shaq. En 2012, Jalen révèle que cette action était intentionnelle! Un aveu qui a fait couler beaucoup d’encre, surtout avec des propos d’un joueur qui stipulait avant cela qu’il était inconcevable dans l’esprit de mettre son pied en dessous d’un autre pour éviter ce genre d’incident. Quoi qu’il en soit, les Lakers mènent 2-0 avant de se rendre sur les terres d’Indiana.

GAME 3 – INDIANA 100 – LOS ANGELES 91

Kobe n’est pas en tenue pour ce G3. Une occasion en or pour les Pacers d’inverser la tendance. Reggie Miller fait taire ses détracteurs en réalisant un match de leader, 33 points et sans presque se reposer, passant 46 minutes sur le parquet. Il a pu bénéficier de l’aide précieuse de Jalen Rose (21 pts) et d’un peu de scoring en provenance du banc, Austin Croshere et Travis Best (26 pts cumulés). Indiana a compter jusqu’à 17 points d’avance, avant de subir à chaque fois, une « remontada » des Lakers. Avec l’absence de Kobe, Phil Jackson a du composer un cinq de vieux briscards autour de son pivot. Brian Shaw est titulaire, Ron Harper prend plus de shoots sans le numéro 8, Glen Rice retombe dans ses travers. Heureusement que Robert Horry et Derek Fisher étaient en forme, on a eu un minimum de suspense. Shaw n’a pas eu peur de shooter puisqu’il a tenté sa chance à cinq reprises sur les douze premiers tirs de son équipe, plutôt inhabituel. Relativement tranquille jusqu’ici, Shaq s’est vite retrouvé sur la ligne des lancers au cours du dernier QT pour un résultat désastreux, 1/7! Harper réussit un tir primé à quinze secondes du terme pour revenir à -3, ça sera les derniers points des Lakers. Reggie Miller s’occupe de classer l’affaire aux LF juste derrière. Une victoire quelque peu étriquée car les Lakers jouaient sans Kobe et aussi sans génie. De quoi avoir des regrets pour les pourpres et or.

« On savait qu’ils allaient être diminués et à court de solution offensive sans Kobe. Ce n’était pas la vraie équipe des Lakers ce soir. » R.Miller

« On a commis beaucoup d’erreurs, ils ont joué plus durs et voulaient la victoire plus que nous. On s’est tiré une balle dans le pied. » S.O’Neal

« Je ne sais pas jouer silencieusement, j’ai besoin de m’exprimer. L’excitation et l’émotion font parti intégrante de moi-même et c’est toujours comme ça. » R.Miller

GAME 4 – INDIANA 118 – LOS ANGELES 120

Un classique, le match de cette finale. Du suspense, du clutch, une ambiance dingue, une fin héroïque. Le sport est cruel parfois, on n’y peut rien. La seule fois où Rik Smits trouve la mire, Indiana perd. 24 points pour la perche hollandaise, le réveil fut tardif. Jalen Rose choisit mal son moment pour foirer sa soirée (5/16), bien que sa défense sur Glen Rice fut efficace. Un banc de bonne facture, Austin Croshere anime toujours la foule avec son énergie, Travis Best fait valoir sa rapidité d’exécution et… un tir casse croûte horrible pour la gagne (airball). Sam Perkins fête ses 39 ans avec un shoot primé fantastique pour arracher la prolongation. Reggie Miller a allumé la mèche (6/9 à 3 points), et pourtant…Un premier QT énorme des Pacers, un retour des Lakers dans le deuxième puis un chassé-croisé sans la moindre retenue. Kobe Bryant est de nouveau sur le parquet, un manque de rythme évident sur les premières minutes pour un finish légendaire. Oui la carrière de Kobe a pris un sérieux ascendant ce 14 juin 2000.

Shaquille O’Neal sort pour six fautes en prolongation, on sent que le momentum est du côté des Pacers, une chance pour eux d’égaliser dans cette série. Bryant prend les choses en main à 21 ans en scorant six points (sur 28) entre deux tirs à mi-distance culottés où on sent la confiance et un lay-up renversé après avoir pris le rebond offensif sur un raté de Brian Shaw, à moins de six secondes du coup de sifflet final. Reggie Miller a l’occasion de faire gagner les siens, mais son shoot ricoche contre le cercle, game over. Dur dur pour Reggie qui réussissait un 4ème QT digne de sa réputation, 19 points à cheval avec la prolongation. Oui car curieusement, le killer d’Indiana était à 0/7 dans les 4ème QT de cette finale jusqu’à ce soir! Pas de bol puisque jusqu’ici, dès qu’il cartonnait dans le dernier QT, son équipe l’emportait, c’est arrivé à quatre reprises dans ces playoffs, deux fois contre les 76ers, la délivrance sur le match décisif au premier tour face aux Bucks et évidemment, son défouloir à New York au G6 pour qualifier les Pacers en finale. Il était également à 25/25 aux lancers francs avant de rater son premier de la finale. Autre série positive qui s’arrête, le 7-0 quand Indiana mène après le 1er QT. La performance de Kobe a illuminé le monde entier, toujours avec une comparaison sur un certain n°23. Les médias mettaient en gros titre: « Une star est devenue une superstar, un enfant s’est transformé en homme. »

« C’est le match rêvé. J’étais bien relaxé, aucune pression comme si je jouais dans une cour. »K.Bryant

« Quand je suis sorti, Kobe m’a regardé en disant: ne t’inquiètes pas, je prends les choses en main. » S.O’Neal

« Il a joué comme un vétéran ce soir. C’est certainement la plus grosse performance que j’ai vu de sa part depuis que je joue avec lui. Cela montre à quel point il joue avec une grande maturité. » G.Rice

GAME 5 – INDIANA 120 – LOS ANGELES 87

« On a entendu qu’ils planifiaient la parade, mais ça n’arrivera pas chez nous. » Déclaration de Jalen Rose, la veille du match. Non seulement les Lakers n’y sont pas arrivés, mais ils ont été rhabillés pour la saison, -33! Un blowout magistral où les Pacers ont menés dés le début sans jamais être rattrapés. Shaq est irréprochable sur le parquet du Conseco Fieldhouse, encore un double-double (35 pts -11 rebs), mais alors l’entourage… Kobe Bryant a remis le masque des mauvais jours en artillant sans somation, 4/20! L’opposé total de la rencontre précédente, des shoots forcés, des coéquipiers oubliés. Peut-être est-ce la faute de Phil Jackson qui a dit à son jeune poulain avant le match: « tu es meilleur que Michael Jordan au même âge ». Pour l’égo, c’est flatteur et à la fois destructeur. Le quatuor Horry-Fisher-Shaw-Fox cumule un désastreux 3/20. Difficile d’envisager une victoire avec autant de maladresse. Le match était terminé dès la fin du premier QT et pour cause: 39 points inscrits par les Pacers (record de leur saison), 15/20 aux tirs, 6/6 à 3 points. Un déluge mené par le tandem Miller-Rose: 100% de réussite, 5/5 chacun. La plus grosse déconvenue des Lakers sur la saison devant le -29 à domicile face à Portland au tour précédent. On peut même rajouter que c’est l’une des plus grosses défaites dans l’histoire de la franchise en finale. Il faut remonter à 1982 et le -33 à Philadelphia au G6 et surtout, le massacre au Boston Garden du G1 en 1985: -34! Le garbage time a pu nous faire profiter des premiers et seuls points de Chris Mullin, Zan Tabak, John Salley et Devean George. Sous les applaudissements du public, Mullin jouait son dernier match sous le maillot des Pacers.

« On est meilleurs lorsqu’on est dos au mur et être menés 3-1 est un sacré mur! » J.Rose

« On avait absolument rien à perdre et tout à gagner, il reste encore du chemin à parcourir. » R.Miller

« Si c’est notre dernier match, il faut donner tout ce qu’on a ». A.Croshere

« On savait que ça allait être difficile. On shoote à 45% à la mi-temps, eux à 61%! En seconde période, on est battus sous les panneaux et ils ont attirés les fautes en pagaille. » P.Jackson

GAME 6 – LOS ANGELES 116 – INDIANA 111

Retour à la cité des anges. Les Pacers continuent sur leur lancée sans peur, sans pression. Dale Davis fait d’ailleurs des dégâts dans la raquette en chopant tout ce qui tombe pour scorer derrière. Une première mi-temps serrée où aucune équipe ne lâche le morceau. Mark Jackson calme la foule avec une bombe du milieu du terrain avant de partir dans les vestiaires. Tout le long de la soirée, ce fut un chassé-croisé. Tantôt Indiana prenait le large, et les Lakers recollaient au score. Le dernier acte est un modèle du genre. Sans aller jusqu’au G6 de Bull-Blazers en 1992 ou le G7 Blazers-Lakers de la finale de conférence 2000, on a revu un schéma un peu similaire où on sent que les adversaires à l’extérieur sont sur la bonne voie pour l’emporter avant que l’équipe locale créé un tournant. Dans une version « light », ce match est une copie conforme de ce scénario. Robert Horry est à 1/12 à trois points avant cette rencontre, il en rentre deux dans le 4ème QT. Shaq réalise à plusieurs reprises un 2+1, bien que le LF soit raté. Kobe Bryant est d’une maladresse désastreuse (8/27), des airballs et autres actions forcés qu’on connaît bien dans le style du bonhomme. Cependant, son énergie est contagieuse et il se démène entre les passes bien ajustés pour Shaq et une présence au rebond (10). 91-90 pour les Lakers, Rick Fox ignore les appels de Kobe et décide de dégainer à huit mètres devant Reggie Miller, ficelle.

Los Angeles tient le bon bout avant qu’Indiana ne revienne encore sur un panier primé de Jalen Rose dans le corner, 103 partout! Des possessions mal gérées et les Pacers entament alors une nouvelle fois le Hack A Shaq. A deux reprises, O’Neal est ceinturé dès la remise en jeu et ça marche (1/4 sur la ligne). Phil Jackson décide alors de stopper la comédie et met son pivot sur le banc! Indiana est toujours dans la course, ne comptant que trois points de retard à moins de 40 secondes du final. Reggie Miller prend la lourde décision de balancer un missile à neuf mètres en première intention, une brique… Un choix discutable et osé. On sait que Miller a réussi ce type de shoot par le passé, qu’il en est capable, sauf qu’ici, ce n’était pas forcément judicieux. Kobe se charge de clore cette finale aux lancers, le Staples Center explose. L’arrière des Lakers saute dans les bras immenses de Shaq qui est en larmes, le poids de l’émotion après une succession d’échecs depuis 1995. Un premier titre pour le géant et Kobe. Le 4ème pour Ron Harper, le 7ème pour Phil Jackson et la 12ème bannière pour la franchise. John Salley peut partir définitivement à la retraite, il devient le premier joueur de l’histoire à remporter un titre dans trois équipes différentes (Detroit 89 et 90, Bulls 96 et donc Lakers 2000). O’Neal prend en route un incontestable titre de MVP des finales après celui de la saison et du All-Star Game comme Michael Jordan en 1998. Un rouleau compresseur qui a encore passé la barre des 40 points dans cette finale (3 fois!).

« C’est sûrement mon match le plus moche à 40 points. » S.O’Neal

« Je voudrais remercier Phil Jackson, le véritable coach de l’année et vous tous également pour avoir cru en nous. Et nous allons remettre ça l’an prochain! » S.O’Neal

« Je suis tout engourdi, ankylosé. Pour être franc, je ne savais pas que le champagne brûlait autant les yeux. » K.Bryant

« J’ai dit à Larry à quel point j’ai trouvé cette victoire savoureuse et de le voir au plus mal comme cela. » Magic

« Shaq est le joueur le plus dominant de la ligue, il a été phénoménal sur toute la série. Cette équipe a l’opportunité de bâtir quelque chose de spécial pour les prochaines années. » L.Bird

Larry ne croit pas si bien dire. Les Lakers vont subir quelques changements à l’intersaison. Bye Bye Glen Rice qui a été relativement décevant sous le maillot des Lakers, mais important tout de même pour le titre. AC Green qui était déjà là lors du titre des Lakers en 1988 s’en va aussi, ainsi que Travis Knight. Par contre, c’est une fin de cycle chez les Pacers. Le noyau dur Reggie Miller – Rik Smits – Mark Jackson – Dale Davis se sépare après sept années ensemble et quatre finales de conférence + cette finale. Le pivot néerlandais quitte les parquets à force de souffrir des pieds et d’un déclin évident. Le meneur « pasteur » prend un vol pour Toronto et s’occuper d’alimenter le jeune Vince Carter. Le musculeux Davis est transféré à Portland contre le prometteur Jermaine O’Neal. Retour à Oakland pour un adieu de Chris Mullin et après trois années de succès, Larry Bird raccroche aussi au poste de coach. Indiana prône la construction pour le futur autour de Jalen Rose et Austin Croshere. Difficile de croire qu’au sein de l’effectif d’Indiana, il n’y avait qu’un seul joueur ayant remporté le championnat, Zan Tabak en 1995 avec Houston!

STATS

  • Shaquille O’Neal: 38,0 pts – 61,1 % aux tirs – 38,7 % aux LF – 16,7 rebs – 2,3 asts – 2,7 blks et 1,0 stl en 45 minutes
  • Kobe Bryant: 15,6 pts – 36,7 % aux tirs – 20 % à 3pts – 90,9 % aux LF – 4,6 rebs – 4,2 asts – 1,4 blk et 1,0 stls en 35 minutes
  • Glen Rice: 11,5 pts – 40 % aux tirs – 63,2 % à 3pts – 65 % aux LF – 2,5 rebs – 1,7 asts et 0,8 stl en 32 minutes
  • Reggie Miller: 24,3 pts – 41,3 % aux tirs – 37,5 % à 3pts – 97,8 % aux LF – 2,7 rebs – 3,7 asts et 0,8 stl en 42 minutes
  • Jalen Rose: 23,0 pts – 46,7 % aux tirs – 50 % à 3pts – 83,3 % aux LF – 4,5 rebs – 3,0 asts et 0,8 stl en 43 minutes
  • Mark Jackson: 9,7 pts – 41,3 % aux tirs – 40 % à 3pts – 80 % aux LF – 5,3 rebs – 7,7 asts et 0,8 stl en 31 minutes
  • Austin Croshere: 15,2 pts – 54,5 % aux tirs – 40 % à 3pts – 86,7 % aux LF et 6,0 rebs en 24 minutes
  • Rik Smits: 10,0 pts – 46,6 % aux tirs – 100 % aux LF (6/6) – 4,0 rebs et 1,2 blk en 19 minutes
  • Dale Davis: 8,7 pts – 57,5% aux tirs – 54,5 % aux LF – 10,0 rebs – 1,0 ast et 1,0 blk en 29 minutes

RÉSULTATS

Los Angeles Lakers – Indiana Pacers 4-2

  • 7 juin : Indiana @ Los Angeles 87-104
  • 9 juin : Indiana @ Los Angeles 104-111
  • 11 juin : Los Angeles @ Indiana 91-100
  • 14 juin : Los Angeles @ Indiana 120-118
  • 16 juin : Los Angeles @ Indiana 87-120
  • 19 juin : Indiana @ Los Angeles 111-116

LES HIGHLIGHTS DE SHAQ AU GAME 1

LE TOP 10 NBA FINALS 2000

LES HIGHLIGHTS DU FANTASTIQUE GAME 4

Crédits photo : NBAE/Getty Images

About Anthony "Pred" Saliou (532 Articles)
Fan de MJ, d'Hakeem, Bird et Sir Charles notamment, déteste les Sonics et le Thunder, peu d'amour pour les Lakers, mais adore par-dessus tout le basket "tough". A passé plus de 20 ans sur la toile basket à débattre et râler comme tout vieux qui se respecte.

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