Les 21 points et 20 rebonds d’Arvydas Sabonis vs Michael Jordan
Les plus belles perfs
Arvydas Sabonis est le plus grand pivot européen de l’histoire. Il n’y a même pas de débat à ce sujet. Sabonis, c’est un prototype unique. Un géant de 220 centimètres avec de l’or dans les mains, doté d’une vision du jeu et d’une qualité de passe digne des meilleurs meneurs de jeu, capable de régner physiquement dans la raquette mais aussi d’enquiller les paniers à trois points.
Un tel bagage technique pour un joueur de cette taille, c’est rarissime. Si vous ne l’avez connu que dans ses années NBA, à la trentaine, vous avez sans doute en tête l’image d’un joueur doué, dominateur par séquences, mais à la mobilité pachydermique et à la détente n’excédant pas les 15 centimètres. Mais il faut l’avoir vu évoluer dans ses jeunes années, avant que ses tendons et ses genoux ne le lâchent, pour prendre la pleine mesure de ce qu’était Sabonis.
Lors des Championnats du monde 1986, il avait largement fait jeu égal avec David Robinson, de la même génération que lui, avant de le surclasser deux ans plus tard à Séoul, où il devint champion olympique avec l’URSS. Trahi trop tôt par son physique, il lui restait sa vista, incomparable, et sa technique, parfaite.
A 31 ans, après une dernière saison de feu en Euroligue avec le Real (22 points et 13 rebonds de moyenne), il décide enfin de rejoindre la NBA. Il restera sept ans à Portland, offrant un aperçu de son talent. A 34 ans, il tournait encore à 15 points et 10 rebonds. Mais Sabas est né trop tôt. S’il avait rejoint la NBA à 20 ans, comme Parker et Nowitzki, on lui réserverait une autre place dans l’histoire. Il aurait joué d’égal à égal avec Olajuwon et même O’Neal. Tel était son potentiel.
Mais pour bien se remémorer du talent de Sabonis, rien de mieux que de se revisionner sa rencontre avec Michael Jordan dans le cadre d’une rencontre de saison régulière, le 25 février 1998. Ce soir-là, les Blazers l’emporteront sur Chicago sur le score de 106-101, dans le sillage d’un Arvydas Sabonis stratosphérique avec 21 points et 20 rebonds, alors que son adversaire MJ, auteur de 33 points, aura subi une maladresse désastreuse à 9 sur 26 aux shoots, bien à l’image de la réussite des Bulls.
Crédits photo : NBAE
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