Suite de l’entretien avec Richard Dacoury. Dans cette deuxième partie, nous évoquons l’après carrière du basketteur français avec l’hommage rendu par le club du CSP Limoges et son public en octobre 2010 et sa reconversion notamment dans les médias.

BR : Avant de passer à votre reconversion, le retrait de votre maillot numéro 7 est aussi un des autres grands moments forts en émotion. Cela s’était déroulé avant le début du match de Pro A Limoges-Orléans le 9 octobre 2010. Pouvez-vous nous le raconter ?

RD : C’est un moment auquel je ne m’y attendais pas. Frédéric Forte annonce au micro une surprise qui m’est réservée et je vois le maillot numéro 7 retiré descendre du plafond de la salle du Palais des Sports de Beaublanc. C’est un beau cadeau offert, un très bel hommage. C’est une forme de reconnaissance par rapport à ce que j’avais apporté au CSP Limoges. Il y a beaucoup de respect et c’est une belle histoire d’amour avec ce club qui s’est confirmé par ce geste. Je leur en suis très reconnaissant.

« Mon maillot retiré ? Un moment auquel je ne m’y attendais pas. « 

BR : Certains joueurs professionnels de basket prennent leur retraite et entament par la suite une carrière d’entraîneur. Après la fin de votre carrière, n’aviez-vous pas envie d’entraîner un jour un club ?

RD : J’ai déjà eu l’occasion de coacher en étant entraîneur adjoint de PSG Racing au coté de Didier Dobbels. Mais j’ai vite arrêté. Puis je me suis rendu compte que ce n’était pas vraiment mon truc.

BR : Et revenir à Limoges en tant que dirigeant est-il faisable ?

RD : J’ai occupé aussi le rôle de directeur sportif au PSG Racing. Je n’ai pas ce projet là à nouveau pour être honnête. Cette opportunité n’est pas d’actualité.

BR : Après leur carrière de basketteur, les anciens joueurs deviennent consultant. Cela est votre cas et toujours actuellement. Vous avez notamment commenté les matchs de Pro A sur TPS Star, ceux de NBA sur Orange Sport, les rencontres des Jeux Olympiques pour France Télévisions. Était-ce une vraie volonté de devenir consultant pour votre reconversion ?

RD : Non, c’est une opportunité qui s’est présenté. Ça me permet de rester en contact avec le basket, de voir des grands matchs, de partager ma passion avec le public qui écoute mes commentaires. Avec France Télévisions, j’ai commenté les matchs de basket à l’occasion des Jeux Olympiques à partir de 1996 à Atlanta jusqu’aux derniers en 2012 à Londres. C’est une expérience que j’aime beaucoup qui me permet d’apporter un éclairage sur le jeu avec humilité, sans prétention. J’ai un discours qui ne s’adresse pas seulement qu’aux spécialistes. Si ça plait tant mieux.

« Commenter des matchs est une expérience que j’aime beaucoup »

BR : Consultant est donc un autre métier que vous apprenez. Comment préparez-vous les commentaires de matchs avant la prise d’antenne ?

RD : Pour préparer les matchs, il faut connaitre le nom des joueurs, leurs statistiques individuellement, évoquer des anecdotes pour illustrer les propos. C’est aussi s’approcher des entraîneurs, des joueurs pour connaitre leur état d’esprit, leurs options tactiques et stratégiques qu’ils vont mettre en place. C’est chercher des informations pour intéresser le téléspectateur. J’apporte ce genre de choses. Sur France Télévisions, on n’est pas forcément en face d’un public spécialiste de basket. Il faut donc faire attention à ne pas les perdre en route.

BR : J’ai lu que vous aviez une autre activité. Vous travaillez aussi pour Coca-Cola. Quel est votre poste et que faites-vous au sein de cette marque ?

RD : Je suis consultant en communication import-export pour cette entreprise qui a pris des engagements pour le développement du sport. On a mis en place un programme qui s’appelle « le sport ça me dit » (ndlr : opération qui vise à sensibiliser les jeunes âgés de 12 à 17 ans au besoin de pratiquer une activité physique et propose de découvrir des sports de façon ludique au sein d’une aire de jeu dédiée. www.lesportcamedit.fr) qui fonctionne très bien aujourd’hui et soutenu par le ministère des Sports et le Comité National Olympique du Sport Français (CNOSF). J’occupe une autre fonction aussi plus dans le marketing sportif chez Coca-Cola. On noue des partenariats sportifs pour valoriser la marque : Equipe de France de football, Stade de France, rugby, Jeux Olympiques, Championnats d’Europe de football. Je consacre du temps à conseiller le département communication corporate de Coca-Cola France sur la stratégie liée aux partenariats sportifs. Ça permet de vivre des moments très intense d’une autre manière. (ndlr : Richard Dacoury a obtenu un diplôme de marketing sportif à l’Essec)

Avec Coca-Cola, on a mis en place un programme  » le sport ça me dit »

Samedi, à suivre la troisième et dernière partie de l’interview de Richard Dacoury, il nous parlera notamment de la Pro A, de l’euroleague, de la NBA et de ses rencontres magiques avec MJ et Magic.

A samedi donc !