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10 décembre 1998 : Mark Price réchauffe la Floride

NBA

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Retro

Mais en cet hiver 1998, Chicago n’est plus tout à fait invincible. Scottie Pippen est à l’infirmerie, opéré tardivement. Michael Jordan, lui, semble plus en difficulté sans son fidèle acolyte. Après vingt matches, les Bulls, doubles champions en titre, affichent un bilan inhabituel de 12 victoires pour 7 défaites. Un détail qui en dit long.

En face, Orlando tente toujours de panser la plaie laissée par le départ de Shaquille O’Neal. Le projet devait s’écrire autour de Penny Hardaway, mais ce soir-là, la star est absente. Et pourtant, le Magic tient debout. 14 victoires pour 7 défaites, un départ solide. À la baguette, un vétéran de 33 ans au corps usé par les blessures : Mark Price. L’ancien maître à jouer de Cleveland dispute les derniers mois d’une carrière élégante. À ses côtés, Bo Outlaw, Horace Grant, Rony Seikaly et Gerald Wilkins tentent de faire oublier Dennis Scott, parti à Dallas contre Derek Harper.

Face aux Bulls, Price ravive de vieux fantômes. Ceux des duels mythiques Cavaliers–Bulls, lorsque Jordan et lui se livraient des batailles sans merci. Ce soir-là, le meneur joue juste, sans fioritures, avec ce toucher de balle qui a fait sa légende. À la pause, il affiche 6 points et 2 passes décisives, mais Chicago mène encore 52 à 47.

Puis vient le troisième quart-temps. Et avec lui, le récital. Feintes subtiles, pénétrations, tirs à mi-distance, trois points… Mark Price déroule. Quatre tirs, quatre paniers. Le Magic s’accroche. Orlando refuse de plier. En face, Chicago vacille.

Dans le dernier acte, le plus grand shooteur aux lancers francs de l’histoire ajoute simplement deux points de plus sur la ligne. Le reste appartient à Rony Seikaly, qui martyrise la raquette des Bulls. Les secondes s’égrènent, la salle s’enflamme. 108 à 102. Orlando s’offre un succès de prestige. 17 points pour le meneur, futur retraité.

Mais ce soir-là n’est qu’une étincelle. La blessure de Penny Hardaway finira par engloutir les derniers espoirs floridiens. Le Magic manquera les playoffs malgré un bilan équilibré. Mark Price, lui, bouclera sa dernière saison à 9,5 points et 4,7 passes de moyenne, offrant une ultime démonstration de son art. Puis il s’éclipsera, discrètement, comme son jeu.

Crédit : ilovethisgame website

Pendant ce temps, à des centaines de kilomètres de là, Chicago se relèvera. Et quelques mois plus tard, les Bulls écriront la dernière ligne d’un règne légendaire en décrochant un troisième titre consécutif.

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About Valentin Wiktor (15 Articles)
Dream Team 92, puis l'euphorie des années Jordan... . Rien de bien original mais une passion est née, toujours présente et particulièrement mordante !

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