[Mini-Movie] NBA at 75 Legacy
Clip vidéo
La 75ème saison de la NBA va bientôt livrer son épilogue. L’histoire est désormais tellement riche de joueurs de légende, de clubs mythiques et d’épopées fantastiques. Alors, comment pourrait-on contribuer à célébrer l’anniversaire des 75 ans de la NBA ? L’idée de réaliser un « mini movie » et de l’offrir aux passionnés de l’histoire du basket que sont les lecteurs de Basket Retro nous a séduit. Alors, avant de vous laisser visionner LEGACY, voici, en quelques lignes.
Ma volonté en réalisant ce clip vidéo est de laisser transparaître l’héritage de l’histoire NBA. Comment les dynasties ont nourri les suivantes, comment les joueurs ont transcendé le jeu pour l’emmener sur des sommets, jusque-là, jamais atteints et comment des individualités ont réussi à générer des collectifs inoubliables ayant à jamais une place dans l’histoire du basketball. Un fil se déroule dans ma tête, pas besoin de consulter du basketball référence ou basket retro pour éviter d’oublier tel joueur ou telle équipe. Il doit s’agir de ma vision, celle que j’ai vu de mes propres yeux, en direct, mais aussi celle que j’ai appris au travers des livres puis vus à posteriori et qui ont forgé ma culture de la grande ligue.
Alors, dès le commencement, évidemment je pense aux grands Celtics de Bill Russell et à leur hégémonie s’étalant du milieu des années 50 à la fin des 60’s. Immédiatement, je pense à l’antithèse et rival de Bill Russell, l’incroyable Wilt Chamberlain qui régna statistiquement (à défaut de le faire collectivement) sur la ligue réalisant des performances qui semblent aujourd’hui inatteignables.
Une séquence doit également figurer dans ce clip, celle, immortelle où Jerry West impose, par un shoot venu du confins de la galaxie, une prolongation aux Knicks (futurs vainqueurs du match et du titre) le 29 Avril 1970 lors du game 3 des Finals. Impossible de ne pas avoir un focus sur John Havlicek, qui symbolise à mes yeux plus que quiquonque, ce qu’est être un Celtic. Abnégation, sens du collectif, fougue, énergie, talent…Havlicek y a toute sa place.
Et puis, les Knicks évidemment… when the garden was Eden… Walt Frazier, Willis Reed et la bande de Red Holzman ont réussi là où toutes les autres générations de Knicks par la suite ont échoué à savoir offrir le graal au public New Yorkais.
Un immense pivot va aussi débarquer au début des 70’s et marcher dans les pas des plus grandes légendes puis peu à peu les dépasser. Karreem Abdul-Jabbar, d’abord aux Bucks puis à Los Angeles a repoussé un peu plus loin les limites du jeu au poste de pivot. KAJ, c’est tout d’abord son SkyHook légendaire mais surtout une technique et un footstep jamais vu auparavant.
Comment ne pas inclure l’un des joueurs les plus élégants de l’histoire, Julius Erving. Parce qu’il est une icône du jeu ayant marqué de manière indélébile tant de joueurs. Il a ouvert la voie à une génération qui allait transfigurer l’image de la ligue. Autre image immortelle, celle de l’entre-deux du game 6 des finals 1980. Ce rookie au sourire magique qui comble le vide laissé par un Jabbar blessé et qui réalise l’une des plus incroyables performances de l’histoire des finals (42pts, 15 rebs, 7 ass, 3 sts) pour en devenir le MVP.
Earvin « Magic » Johnson, Jabbar, Worthy vont transformer un club en perdition en une machine à gagner, le tout arrosé de spectacle. Mais comme les plus belles légendes se construisent dans l’adversité, la NBA ne pouvait rêver mieux que de voir s’opposer l’opulence et le showtime à la rigeur et au collectif de Boston dont le maître à jouer se nomme Larry Bird. Il me faut aussi avoir Dennis Johnson dans un visuel parce que DJ est un joueur d’une influence rare dans l’un des meilleurs collectifs de l’histoire. Bref, lakers et Boston sont indissociables et ce duel a changé la face de la ligue dans les 80’s.
Alors évidemment on arrive chronologiquement sur celui qui va révolutionner le jeu. Celui qui va fracasser les frontières du game au sens propre comme au figuré. L’arrivée du jeune Michael Jordan électrise les foules et ce sont d’abord ses prouesses aériennes lors des concours de dunks qui voyagent à travers la planète. Il ne domine pas encore collectivement mais ça ne va plus beaucoup tarder.
Il y a d’abord les Detroit Pistons, les bad boys méritent un respect absolu ainsi que leur place dans LEGACY. Ils ont redéfini les règles de la défense, poussé au paroxysme ce qu’il était possible de faire sur un terrain (parfois au-delà de l’entendement) en portant des valeurs fortes comme le sens du sacrifice, servi par un coaching proche de l’orfèvrerie le tout, porté par le talent immense de gars comme Isiah Thomas et Joe Dumars. En 2 titres et 3 finales, Detroit se taille une place dans les dynasties les plus marquantes de l’histoire.
1991, Jordan et les Bulls sont sur le toit du monde et je retiens deux images (s’il ne faut en retenir que deux), ce move où Michael semble suspendu indéfiniment dans les airs commençant main droite et finissant main gauche alors que tout le monde est redescendu sur terre ne pouvant qu’admirer l’artiste. L’autre, c’est cette star redevenue gamin, serrant le trophée nba de toutes ses forces aux côtés de son père, son héros. Puis s’installe la dynastie des Bulls, le shred game, véritable Apex dès le 1er match des finals 92’ et voilà que Mike commence à s’imposer comme le meilleur joueur n’ayant jamais foulé un terrain de basket.
Mais au milieu du règne des Bulls, une équipe émerge, le temps que Jordan aille retrouver sa motivation et fasse le deuil de son père. Cette équipe c’est les Houston Rockets. ils m’ont marqué et auront une place dans LEGACY. En 1994 et 1995, ils vont dominer les Knicks et le Magic grâce à l’un des meilleurs pivots de tous le temps Hakeem Olajuwon. Un joueur exceptionnel, dominant des 2 côtés du parquet éclaboussant de sa classe la moindre comparaison avec les autres colosses de son époque. Il les domina tous, du vieux Jabbar à Pat Ewing, de David Robinson au jeune Shaq, Olajuwon les a tous dominé. Un focus sur Hakeem est donc primordial.
Puis rebelote, du Bulls, du bulls, du bulls, de l’effondrement de Jordan en pleurs dans les vestiaires après son retour victorieux le jour de la fête des pères en 96’ au tir de la victoire face aux Jazz en 98’, Jordan transcende le basket pour se hisser parmi les plus grands sportifs de tous les temps. Ces images n’ont pas simplement marqué la planète basket mais tout simplement l’histoire du sport en général.
Le 21ème siècle s’ouvre sur la domination du Shaq, des Lakers et du jeune Kobe Bryant. En quelques images, il faut montrer à quel point le shaq a écrasé la concurrence. Et comment ne pas évoquer la baffe monumentale du concours de dunks mythique de l’an 2000 ? Vince Carter nous éclate la rétine en associant détente phénoménale, puissance et virtuosité, il a droit à sa séquence.
On passe à la dynastie Spurs, l’équipe la plus régulière au plus haut niveau de l’histoire. Duncan, Parker, Ginobili ont assurément une place unique et il ne faut pas oublier Boris Diaw, parce que Boris c’est aussi une vision du basket qui me parle bien plus que certaines pseudos stars n’ayant jamais rien construit collectivement donc il faut du Boris sur LEGACY.
Une nouvelle génération de joueur débarque, D-Wade produit l’une des plus belles productions offensives en finales en 2006, il y figure. Mais en cette fin de décennie 2000, c’est Kobe Bryant qui s’installe tout en haut de la pyramide. Les Lakers retrouvent les sommets autour du duo Kobe/Gasol. Le Mamba a inondé d’images cultes la planète basket. Il a, comme Julius et Michael avant lui, marqué au fer blanc toutes les générations suivantes.
Dans un tout autre registre, Nowitzki a changé la norme. Il y a un avant et un après Dirk. Il prouve que faire plus de 2.10m ne vous cantonne désormais plus qu’à un unique rôle dans la raquette. Il est le dépositaire d’un nouveau poste, un ailier fort fuyant capable de shooter de n’importe où et dans un style inimitable. Regarder Dirk, c’est assister à l’excellence du shoot avec un supplément d’âme, un truc particulier qui se dégage de sa personne, un bon pote avec qui on a envie de partir au combat. Nowitzki 2011 c’est forcément dans LEGACY.
Enfin, nous entrons dans l’ère ultra moderne, celle où Lebron James écrase pas mal de standards. Des accomplissements assez gargantuesques ! Je mets volontairement de côté la période Miami pour me concentrer sur la partie la plus intéressante dans la carrière de James ( pour moi en tous cas). Son retour à Cleveland et ce titre en 2016 qui changent énormément de choses pour sa légende.
On arrive à la conclusion de ces 75 ans avec la révolution Curry et la dynastie des Warriors qui fait entrer le jeu dans une autre dimension. Comme Chamberlain, Jabbar, Magic, Jordan, Kobe… Steph Curry change le paradigme du basketball. On ne parle pas du nombre de bagues, de statistiques mais bel et bien de joueurs qui emmènent le jeu plus loin. J’en profite pour faire un focus sur Kevin Durant. Un joueur assez unique en son genre, l’un des plus grands scoreurs ayant jamais foulé un parquet NBA et qui mérite sa place dans l’histoire.
Enfin, j’ai eu envie de finir sur deux séquences, d’abord le buzzer beater invraisemblable de Kawhi Leonard lors du game 7 des demi-finales de conférence EST 2019 avec les Raptors pour finir sur un titre quelques semaines plus tard. Et enfin, l’avènement d’une future légende : Giannis Antetokoumpo. Il a marqué les esprits en dominant la ligue ces dernières années. Je trouve qu’il porte fièrement l’esprit des 75 ans de ligue, de ces champions sans compromis, qui ont tout donné, jusqu’au bout pour la gagne.
Et maintenant place à LEGACY…
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