La revanche du Mailman sur The Worm en 1999
Performance
Les campagnes de playoffs de Karl Malone sont en général très solides. Mais sur la dernière marche, la réussite n’a pas du tout été au rendez-vous. Les finales 1997 et 1998 restent un échec assez conséquent dans la carrière du facteur, non pas pour le résultat, mais sur ses prestations individuelles. Focus sur un match parfait en 1999.
« Malone n’est pas assez fort mentalement, Rodman est son pire cauchemar ». Voilà des déclarations qui ont beaucoup pesé dans la riche carrière du Mailman. On en oublie hélas ses deux grosses performances au G5 et G6 de la finale 1998. 39 points pour sauver la saison de son équipe et gâcher la fête de Chicago puis une première mi-temps de gala à Salt Lake City afin de donner une opportunité d’accrocher un Game 7 à la maison. Tout ça avec Dennis Rodman sur le dos. Au cours de l’été, les deux tourtereaux ont pu faire quelques « accolades » dans un spectacle de catch grotesque. Avec les Bulls démantelés, il semblait peu probable que nous retrouvions un duel entre les deux hommes, Rodman étant proche de la retraite.

Malone et Rodman pour leurs retrouvailles @Photo par George Frey/AFP via Getty Images)
Coup de théâtre en fin février 1999, les Lakers signent pour une bouchée de pain, le trublion tatoué. Un double effet kiss-cool dans la tête de Karl Malone, habitué à dézinguer les Angelinos depuis quelques saisons et la possibilité de faire taire les mauvaises langues en prenant une revanche sur Rodman. Si leur première rencontre s’est soldée par une victoire des Californiens sur le parquet du Delta Center dans une ambiance de folie, un niveau digne des playoffs et quelques gestes taquins entre les deux hommes, la seconde à Inglewood fut totalement différente.
Rodman doit déjà avoir la tête ailleurs suite au divorce prononcé quelques heures auparavant avec Carmen Electra. Un moment gênant et farfelu après leur mariage à Las Vegas en novembre 1998. Neuf jours après cet évènement, « The Worm » voulait annuler en plaidant qu’il n’était pas dans son état normal le jour J. C’était l’instant people.

Dure soirée pour Dennis. @Credit photo: Todd Warshaw /Allsport
Le match s’avère serré jusqu’au début du quatrième QT où le Jazz prend son envol, malgré l’éjection de Jerry Sloan. Shandon Anderson est le « go-to-guy » en inscrivant dix de ses douze points au cours de cette période. Quand à Malone, il sort une fiche parfaite à la sortie. 30 points, 12/12 aux tirs et 10 rebonds. Dennis la malice a eu beau se démener en défense, le futur MVP de la saison a sorti quelques pièces de sa panoplie offensive en s’appuyant surtout sur son adresse à mi-distance. Quelques coups et tirages de maillots étaient aussi inévitables. 100% de réussite avec au moins 10 tentatives, ce n’est guère fréquent. Récemment, Nikola Jokic (11/11), Domantas Sabonis (12/12) et Thomas Bryant (14/14) ont réussi cet exploit. Wilt Chamberlain l’a réalisé à cinq reprises, dont deux fois face à Baltimore en l’espace d’un mois. Vous voulez ses lignes de stats? 42 pts – 18/18 – 30 rebonds et 10 passes suivi d’un 37/30/4 à 16/16…
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