[A lire] – Michel Léger Président fondateur de Cholet Basket
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C’est un livre magnifique que nous offre Laurent Biteau ! En effet, l’histoire de Cholet Basket n’avait jamais été raconté par le prisme de son président fondateur : Michel Léger. C’est à présent réparé ! Préfacé par Antoine Rigaudeau, ce livre nous propose 37 chapitres originaux avec des anecdotes drôles et émouvantes. Bluffant !
Le président Michel Léger générait la démesure. En effet, capable de monter sur les tables les soirs de victoire ou de prendre le bâton du chef de la fanfare à la Meilleraie pendant les matchs, le président Léger n’a jamais laissé indifférent. Certains élus pouvaient d’ailleurs se trouver gênés par ces situations. Mais Léger n’en avait cure parce qu’il est un « authentique », pour plagier Marcel Pagnol. Né en en 1939 à la Tourlandry, un village au cœur des Mauges à quelques encablures de Saint Georges des Gardes, siège de la fabrique des biscuits St Georges et de Trémentines, lieu du siège de l’entreprise Bodet, Léger est un rural. Les Mauges (NDRL : contractions des « mauvaises gens » en référence aux guerres de Vendée) ont beaucoup donné au basket puisque des personnalités comme Laurent Buffard, Valérie Garnier, les sœurs Huchon de Jallais, Thierry Chevrier, Eric Girard ou Antoine Rigaudeau ou y ont vu le jour. Bref… Michel Léger est le président de la Jeune France depuis 1972. En 1975, il est réélu avec 90% des suffrages, un 18 juin, comme un appel. Toutefois, la section omnisport refuse de valider son élection car l’ambitieux président veut faire rentrer son club en professionnalisme. Qu’importe, Léger va créer à l’ « Hôtel Hervé » près de la gare de Cholet une nouvelle association. Son nom : Cholet Basket. Léger lance alors le défi totalement fou de monter un club pro à Cholet sous dix ans. Laurent Biteau nous montre alors comment Michel Léger prend son bâton de pèlerin à ce moment là, tel Don Camillo. Maurice Ligot, le maire de Cholet qui trouve le projet intéressant, offre la salle de Joachim du Bellay à la disposition du club. Les concours de belote et de pêche font gonfler la trésorerie du club. Et les anecdotes pleuvent… L’auteur nous raconte ainsi que Thierry Chevrier est signé dans la cave de son père vigneron et que les parents de Michel Léger se ravitaillaient dans la ferme des parents de Thierry Chevrier pendant la Guerre 39-45. Incroyable coïncidence ! Un homme novateur puisqu’il demande également aux joueurs de l’équipe fanion d’entrainer et/ou d’encadrer les équipes de jeunes.
« Si tu entraînes les jeunes, tu auras une paire de chaussures de basket et je t’inscrirai au camp d’été de Jacky Chazalon. » Michel Léger à Thierry Chevrier
C’est ainsi que Chevrier entrainera un certain Antoine Rigaudeau ! Michel Léger a été le président de tout le club. C’est ainsi que l’on découvre l’histoire de CB par le prisme de l’action de femmes comme Monique Bodet, fondatrice de la section féminine de Cholet Basket en 1977. C’est très agréable et chez Basket Rétro, on aime beaucoup cette démarche. Il est également question de Maryse Coutolleau, secrétaire du club, d’Anne-Marie son épouse décédée ou de ses enfants Anne, Isabelle et Jean.
Il y a aussi d’autres incroyables histoires. Michel Léger envoie ainsi en 1979 un jeune joueur : Benoit Morillon en NCAA, à Temple. Le logeur de Morillon n’est autre que Don Casey, qui sera assistant pour les Bulls de Jordan puis Head coach aux Clippers et aux Nets. Biteau raconte ensuite comment Léger noue contact en Guyane pour recruter Thierry Zaïre et Eric John. Il y a enfin ce coup de fil de Xavier Popelier alors président du CSP Limoges pour des conseils en 1978. On parle d’un club qui quand même a envoyé Rigaudeau, Bilba, Gelabale, De Colo, Beaubois, Gobert et Hayes en NBA… Autant vous dire qu’un article comme le nôtre, au final, ne suffit pas à rendre compte de ce livre. Vous n’avez ce faisant qu’une alternative : le lire ! Le mot de la fin, nous le laissons à l’auteur :
La proximité que j’ai avec lui ne peut pas s’expliquer. C’est un personnage incontournable de ma vie. Il m’a aidé à me construire et à devenir l’homme que je suis. Je lui en suis profondément reconnaissant.
Vous pouvez obtenir l’ouvrage directement auprès de laurent.biteau@gmail.com au prix de 24 euros + 4,5 euros de frais d’envoi.
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