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L’histoire des séries : Brooklyn Nets vs Boston Celtics

NBA Playoffs

Montage Une : Anthony Jeffrey pour Basket Rétro

Depuis quelques jours, les playoffs 2021 ont fait leur entrée. Pour bien vous préparer, Basket Rétro vous a concocté un menu complet avec un retour dans l’histoire de la NBA en se basant sur les affiches actuelles et leurs confrontations passées. Place à Brooklyn vs Boston. 

Quand Jason Kidd débarque dans le New Jersey en juillet 2001, personne n’imagine que les Nets vont finir premiers de la conférence Est. Les Sixers d’Iverson, les Raptors de Carter, le Magic de McGrady ou les Bucks du trident Allen-Cassell-Robinson, sans oublier les Knicks et le Heat ont la faveur des pronostics. Neuf mois plus tard, Kidd a fait un enfant dans le dos à tout le monde : les Nets sont efficaces, s’appuient sur une grosse défense et le playmaking de l’ancien meneur des Suns. Certes, les vraies choses se passent à l’Ouest mais la performance est réelle… et se confirme en playoffs : après avoir lutté face aux Pacers (3-2), les hommes de Byron Scott maîtrisent les Hornets pour retrouver les Celtics en finale de conférence.

2002 : PRISE DE POUVOIR

Boston revient enfin sur le devant de la scène grâce notamment à son tandem Paul PierceAntoine Walker. En saison, les C’s ont remporté trois des quatre affrontements, avec un P-Double en grande forme au scoring (36, 48, 32, 32). Seulement, la postseason est un autre univers où le collectif a son importance.

Game 1, victoire de New Jersey, avec sept joueurs en double-chiffre à la marque dont un Kidd qui valide son triple-double (18/13/11). Une fiche statistique très représentative des Nets 2001-02 selon le meneur de jeu :

« Il y a plus d’un gars qui peut mettre le ballon dans le panier, être altruiste et jouer de la bonne manière. Cela a été notre devise toute la saison. » Boston a fait preuve d’une grande passivité en offrant des paniers gratuits. Il va falloir resserrer tout ça, et les Celtics s’y collent dès le match suivant.

Ce match 2 est resté dans les mémoires pour son orgie de tirs ratés. Accrochez-vous bien : 32/93 aux shoots et 23/36 sur la ligne pour Boston. Mention très bien pour Pierce (3/20) et bravo à Walker pour sa gloutonnerie (11/32). Comment gagner un match dans ces conditions ? Eh bien, en dominant le rebond et en espérant que l’adversaire fasse pire. C’est chose faite avec des Nets qui balancent un horrible 28/84 dont 4/23 longue distance. Si Kidd explique que les deux équipes ont construit une maison durant le match, Toine s’essaye à la philosophie :

« Quand tu joues à ce niveau en défense, tu peux te permettre de shooter à 14 sur 52. »

Moche ou pas, cette victoire permet aux Verts de récupérer l’avantage du terrain. Direction le Massachusetts pour tenter de le conserver.

@ Getty Images

25 mai 2002, Fleet Center. Fin du QT3, New Jersey mène 74-53. Le basket des Celtics est toujours aussi laid et l’affaire semble entendue. Sauf que Boston ne baisse pas les bras et entame ce qui va s’avérer être le plus gros comeback de l’histoire des playoffs : 41-16, avec un Pierce en pleine démence (19 pts à 6/7 aux tirs) et dans une salle en fusion. Jim O’Brien résume parfaitement cette folle soirée : « C’était le plus proche de l’enfer durant trois quart-temps, mais le dernier c’était l’Eden. Putain, c’était super. » L’ensemble des Nets s’est écroulés au fil du temps, Kidd (0/5) et Kerry Kittles (1/7) en tête. Après une telle rencontre, difficile de voir New Jersey se qualifier. Le momentum a clairement changé de camp, le coup de bambou du Game 3 semble bien trop violent… et pourtant.

Et pourtant, ce sont bien les Nets qui vont aux Finals. En alignant trois victoires de suite, à la surprise générale.

Au match 4, ça passe ric-rac grâce à un Pierce qui tremble sur la ligne à quelques secondes de la fin pour égaliser. Game 5, New Jersey retrouve son basket à la marque répartie en profitant de la soirée parpaings de Walker (5/20 aux tirs) : le tournant a lieu en QT4, quand les Nets plantent un mythique 20-1 en moins de cinq minutes avec notamment un Keith Van Horn en feu !!! Game 6, le duo Pierce-Walker ne règle pas la mire (12/36) pendant que Kidd coche les cases (15 pts, 13 rbds, 13 pds). Mieux encore, les voisins des Knicks font preuve de caractère en sortant une incroyable deuxième mi-temps (52-34).

« Si vous croyez en vous et vos coéquipiers, de bonnes choses vont arriver. Les Nets seront un modèle pour toute équipe qui a un bon groupe de gars qui croient les uns en les autres, qui veulent que tout le monde réussisse, le tout sans être égoïste. »

Si Jason Kidd encense l’esprit de son roster, la claque est violente pour Boston.

Bien embarqués dans la série, les Celtics se sont plombés eux-mêmes, en misant trop sur leur duo de scoreurs. Un choix qui peut paraître logique au vue de la saison régulière, mais qui s’est avéré suicidaire face à une équipe soudée. Pas rancunier, Pierce félicite le boss : « Vous ne pouvez rien enlever à Jason Kidd. C’est un joueur formidable. Il a fait tellement pour cette franchise. Que pouvez-vous dire de plus ? Ils le méritent. » C’est officiel : la conférence appartient aux Nets de J-Kidd. Au coup de sifflet final, Kenyon Martin laisse éclater sa joie : l’ancien numéro 1 de draft n’a pas été excellent, mais à l’image de ses partenaires, il a su se battre et y croire.

2003 : REVANCHE PERDANTE

Les deux franchises se retrouvent pour un rematch et en demi-finale de conférence, cette fois-ci. Toujours les mêmes grosses individualités au casting et toujours le même défaut pour Antoine Walker : 6/20 aux tirs pour débuter la série, un lundi comme les autres pour l’ancien de Kentucky. Pierce a fait le taff (34 pts), mais en perdant aussi 8 ballons et en ratant le trey pour égaliser. Plus gênant, la bataille du rebond a tourné à la correction pour Boston mais O’Brien n’est pas inquiet :

« C’est une défaite difficile pour nous dans un match durement disputé. Je sentais que nous étions en mesure de l’emporter et ne nous l’avons pas fait en fin de rencontre. »

@ NBAE

Deux jours plus tard, on prend les mêmes et on recommence : Pierce est excellent (32 pts, 11 pds, 10 rbds) et essaye de rattraper les bêtises de Toine (3/15 aux tirs, 5 to) pendant que le cinq de départ de New Jersey se régale (entre 10 et 25 points chacun). Les Celtics se sont battus, avec notamment un 14-0 pour recoller au score en début du QT4 grâce à l’énergie des deux Tony, Battie et Delk. En vain. Richard Jefferson s’est montré sous son meilleur jour dans le money time et voilà Boston déjà face à un must win.

Ce Game 3 peut être celui de la rédemption pour les C’s. Il va être celui de la claque. Défaite 94-76 à domicile, sans jamais avoir mené au tableau d’affichage. Pas de miracle cette fois-ci, pas de retour historique en QT4. Le banc de Jim O’Brien est bien trop juste, sans oublier que Walter McCarty ne réussit pas à rééditer sa bonne série face aux Pacers (12 points de moyenne à 51%). New Jersey a tout simplement mieux joué au basket (25 pds, 49.3% aux tirs, 9 ballons perdus seulement). Reste à éviter le sweep, et comptez sur Paul Pierce pour rappeler à tous que rien n’est terminé :

« Me connaissant, connaissant mes coéquipiers, nous ne sommes pas un groupe qui allons nous coucher. »

Le rendez-vous est fixé au 12 mai, pour un Game 4 âpre et passionnant. Premier changement, Walker est adroit en première mi-temps (6/11) et bien soutenu par Delk (16 pts). Mieux encore, Boston fait preuve d’autorité aux rebonds et ne se laisse pas marcher dessus. Ça promet une belle seconde période, et ça va aboutir à une grande seconde période. Pas forcément par la qualité de jeu mais par le suspense.

Après un panier de Kerry Kittles, Eric Williams a l’occasion d’offrir la victoire aux siens avec deux lancers-francs : il n’en convertit qu’un seul et direction la prolongation. Derrière, c’est Pierce qui se troue à deux reprises pour la victoire, bien imité de l’autre côté par Kidd et Martin.

Nouvelle prolongation et cette fois-ci, New Jersey envoie Boston en vacances. Et sans pitié : alors que le match est plié, le point guard des Nets inscrit un trois-points au buzzer sous les huées du public (110-101). Une action qui ne provoque aucune rancune Celte, comme le prouve la déclaration de Jim O’Brien :

« Jason Kidd est un formidable joueur. C’est le meilleur passeur que j’ai vu de ma vie. » Compliment toujours, avec Eric Williams : « C’est probablement le meilleur joueur actuellement. Il prend ses 12 gars avec lui et en fait des superstars. »

Oui, Kidd sublime tout. De Martin à Kittles, en passant par Jefferson et Byron Scott ; tous lui doivent leur apex. Sa maladresse chronique (37.1% sur la série) est oubliée par sa polyvalence (9 pds, 9 rbds, grosse défense). Direction la finale de conférence.

BILAN ALL TIME DE LA SERIE

Source : Land Of Basketball

Ecrit par Julien Muller

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