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ITW Arsène Ade-Mensah : « Je connaissais mes forces et je pouvais jouer avec n’importe qui »

Interview

Arsène Ade-Mensah, joueur énergique, défenseur d’élite et coéquipier apprécié de tous pose un regard sur sa carrière. Un regard rempli d’humilité avec lequel il évoque ses succès, les personnes qui ont comptées mais aussi certains choix de carrière singuliers comme ses rapports avec l’Equipe de France.

Basket Rétro : Comment avez-vous commencé le basket ?

Arsène Ade-Mensah : J’étais très sportif étant jeune. A 15 ans je vivais chez ma sœur. Mon beau-frère, Moussa Touré, jouait au basket à haut niveau. Nous étions à Vichy et c’est là que j’ai commencé. D’abord par le foot mais le froid m’a poussé très vite vers le sport en salle et le basket. Mon beau-frère m’a inscrit en minime et un dirigeant de la Fédération, qui passait par Vichy a donné mon nom à Jacques Monclar , alors entraîneur d’Antibes. Je ne jouais pas vraiment.

BR : Vous partez donc à Antibes, pour un climat plus clément?

Un jour, j’étais à l’école et un surveillant est venu me chercher en me disant que quelqu’un souhaitait me parler au téléphone. C’était le manager général d’Antibes. Il m’a demandé si je pouvais venir à Antibes.

BR : Quelles étaient vos qualités premières?

AAM : Un bonne dextérité et surtout une très bonne détente.

BR : Vous êtes parti à Antibes pour un essai?

AAM : J’arrive à Antibes en 1988, pour un essai oui. Je rencontre Jacques Monclar, l’entraîneur, et son adjoint. Au bout de 15 à 20 min d’entrainement, ils sont tout de suite d’accord ainsi que les dirigeants et je signe un premier contrat dans la foulée.

BR : Vous entrez chez les pros en 1989. Tout s’accélère, équipe de France de moins de 22 ans. Vous êtes recruté à Antibes par une personne qui jouait meneur et il a vu des qualités chez vous pour jouer arrière. Cela a dû être fantastique pour vous.

AAM : Avec le recul, il y a eu du bon. Il m’a fallu transformer mon jeu. On perd de sa folie quand on devient pro. On rejoint alors un basket plus structuré, plus exigeant. Mes premiers pas m’ont amené à comprendre le basket, le haut niveau, savoir gagner. On essayait d’imiter Jordan, on commençait à comprendre l’importance des détails. Ça m’a fait comprendre ce qu’est le haut niveau.

BR : En quoi a consisté votre nouveau rôle?

AAM : J’étais très attiré par le cercle. Je marquais beaucoup de points mais dans cette équipe il ne fallait pas prendre ce type de risques. Pour jouer, j’ai dû apporter quelque chose que l’équipe n’avait pas. J’ai développé ce côté défense en laissant de coté ce côté coureur et le cercle. Il me fallait avant tout gagner du temps de jeu.

BR : A cette époque, le scoring était beaucoup centré sur les joueurs intérieurs. C’était le temps des pivots dominants.

AAM : Jacques Monclar a été intelligent et subtil. Le scoring à Antibes était porté par Daniel Haquet, international français, avec environ 20 points par match. Jacques nous a emmené à ce que chacun apporte un plus à l’équipe, pas seulement du scoring et c’est à partir de ce moment-là que j’ai développé le côté défensif. Il m’est resté toute ma carrière.

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©D. Pohu

BR : Antibes était très bien servi du côté scoring et surtout à l’extérieur : de Robert Smith après David Rivers, Franklin Johnson, Zoran Stretenovic… Impressionnant.

AAM :  Jacques était porté sur des meneurs étrangers et donc j’ai passé beaucoup de temps avec eux. Avec le recul, je pense que j’aurais pu partir un peu plus tôt pour prendre un peu plus de bouteille et apprendre à gérer une équipe. J’aurais pu avoir une carrière différente mais je ne regrette rien, j’ai fait ce que j’avais à faire et je n’ai pas à rougir de ma carrière.

BR : Non, je vous confirme, et vous avez été deux fois champion. Comment vous jugez votre évolution pendant ces années à Antibes. Vous jouiez meneur ? Swingman ?

AAM : Je pense que j’ai progressé en terme de gestion mais j’ai une sorte de frustration. J’ai toujours pensé que je pouvais donner plus au scoring et j’ai été considéré pendant très longtemps comme un second arrière et ça m’a suivi tout le long de ma carrière. L’avantage que j’ai eu est que j’ai été dans des équipes qui gagnent ; j’ai joué à Antibes, Paris, à l’Olympiakos puis à Villeurbanne. Partout où je suis passé je voulais gagner. Et j’ai gagné.

BR : Justement, toutes les équipes professionnelles veulent gagner, non ?

AAM : Dans le sport professionnel, il y a des équipes qui gagnent et des équipes qui jouent. Dans une équipe qui joue, il n’y a pas la même rigueur qu’un effectif qui est façonné pour gagner le championnat. Aujourd’hui avec le recul, je préfèrerais être remplaçant dans une équipe qui gagne plutôt qu’être titulaire et simplement participer. Quand je regarde ma carrière, j’ai gagné dans tous les clubs. Si j’avais gagné à Evreux, à Montpellier, bien sûr il me serait resté des amis mais là quand on se voit avec Richard Dacoury ou avec des personnes avec lesquelles j’ai gagné des championnats, il reste toujours des choses à se raconter, un degré supplémentaire dans la relation.

BR : Je souhaiterais évoquer une étape dans votre carrière, celle de votre incursion dans le football, c’était pendant votre période antiboise ?

AAM : Effectivement. J’étais arrivé à saturation au bout de ces 5 saisons. J’avais l’impression d’avoir fait le tour et je voulais un autre challenge, hors basket. Le haut niveau c’était, à l’époque, Pau, Limoges ou Antibes. Deux choix s’offraient à moi : rester dans le championnat français ou prendre un risque en dehors du basket. Je n’ai jamais coupé avec le foot, je jouais le dimanche à Nice. J’avais des relations dans le milieu du foot. Je me suis dit pourquoi pas et donc j’ai décidé de tenter ma chance.

BR : En préparant l’interview cela m’a rappelé un joueur de foot américain qui jouait simultanément au baseball, Bo Jackson. Pensez-vous que cela aurait été possible pour vous basket et football en même temps?

AAM : C’est compliqué mais j’avais cette envie d’aller vers un autre sport. J’en avais les capacité.

BR : Peut-être maintenant que le foot est un peu moins technique et plus physique, cela aurait plus de sens aujourd’hui avec les qualités que vous aviez à l’époque.

AAM : C‘était aussi un problème culturel. En France ce n’est pas possible, on est catalogué. Je l’étais comme basketteur, point. C’était mal perçu de se fixer ce type de challenge. J’ai effectué les camps de Nice et Toulouse. Je suis devenu une curiosité pour les médias.

BR : Je ne vois pas quel autre joueur aurait pu le faire, Cyril Julian en rugby peut-être. Vous retournez donc dans le monde du basket professionnel. Vous quittez Antibes pour le PSG Racing avec Charles Biétry. Pour quelles raisons déménager à Paris ? 

AAM : C’était un projet séduisant. J’ai été appelé par Charles Biétry et par Richard Dacoury ; que je ne connaissais pas personnellement. Je n’ai pas mis longtemps à prendre ma décision, avec l’équipe impressionnante et l’investissement de Richard Dacoury, cela a été facile d’être convaincu. Je voulais participer à cette aventure. Je considère aujourd’hui Charles Biétry comme un petit père.

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©LNB

 

BR : CV impressionnant, il a lancé BeIn Sport, le sport à Canal+, entre autres. Il a beaucoup apporté au sport en général et au basket en particulier.

AAM : Humainement c’est quelqu’un de bien. Au-delà de l’équipe, il regardait aussi le joueur. Je me souviens qu’à Barcelone, les coachs me font rentrer et l’on perd. Je sors en pleurs et Charles m’a beaucoup soutenu. C’est cela qui m’a permis de tenir et nous avons gagné le titre.

BR : Au PSG il y avait grands joueurs. Quel basketteur étiez-vous devenu?

AAM : J’arrive vraiment à maturité intellectuelle. J’avais compris ce qu’était l’exigence du haut niveau. Je connaissais mes forces et je pouvais jouer avec n’importe qui. Je n’avais plus ce besoin d’être dans la lumière. Je savais que gagner c’était en équipe et qu’il fallait un top player qui soit le leader et bâtir autour de lui. Božidar Maljković est arrivé la deuxième saison. Nous avons fait un beau parcours. Pour gagner il faut un grand coach, une star et des joueurs peuvent combler certains manques. C’est ce que nous avons réalisé. J’ai eu trois des plus grands coachs, trois philosophies différentes : Monclar, Maljkovic et Tanjevic. Bozidar Maljkovic marquait des points du bord du terrain grâce à son coaching. Si on l’écoutait, on marquait.

BR : Vous avez joué avec de gros pedigrées à Paris, JR Reid en particulier.

AAM : Paris avait fait une grande équipe. JR Reid est toujours un ami.

BR : Quelques faits marquant lors de votre passage à Paris avec une belle victoire contre le Barça, et l’Open Mac Donald’s contre les champions NBA, les Chicago Bulls. Netflix diffuse un documentaire sur la dernière saison de Jordan, The Last Dance, vous apparaissez rapidement.

AAM : Oui, j’ai réussi à attraper le wrist band (poignet pour essuyer la sueur) de Michael Jordan. Je l’ai toujours.

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©PSG Basket

BR : Vous décidez de partir dans une équipe étrangère, c’est votre choix ?

AAM : L’Olympiakos vient me voir en mai pour intégrer leur effectif. Je possède encore un contrat à Paris, avec une clause libératoire. La Grèce, à l’époque, n’avait pas une belle image, sur le respect des engagements en particulier. Je vais voir Charles Biétry pour lui dire que j’ai cette opportunité, qu’elle me plait.. Charles me dit : « pas de problème, s’ils paient la clause libératoire, tu pars ». Ils ont payé, je suis parti.

BR : J’ai fait des recherches et finalement peu de choses sont disponibles sur ta période Olympiakos.

AAM : Le championnat grec n’était pas médiatisé en France à cette époque. Après plusieurs années passées à Athènes, je peux dire qu’il s’agit de deux cultures basket différentes. J’ai appris à jouer au basket en France et j’ai appris à gagner en Grèce. C’est fondamental. Le discours des entraineurs en France ne nous rassurait pas quand on jouait à l’étranger. On n’allait pas pour gagner mais pour participer en coupe d’Europe. Nous n’avons pas de culture de la gagne. A Athènes quand on jouait, on jouait pour gagner, pas de place pour la défaite. Nous étions un groupe de 15 joueurs pro, j’étais le 14ème homme. Je n’étais pas connu, pas de statut en arrivant. A l’entrainement 18 personnes, 7 coachs, c’était extrêmement professionnel. Il y avait 3 meneurs de jeu de haut niveau comme Anthony Goldwire ou James Robinson, Il y avait 3 ou 4 américains dont les anciens joueurs NBA Blue Edwards et Chris Morris, c’était un niveau digne de la NBA. A chaque match nous partions en mise au vert. Tout était fait et réuni pour que nous ne soyons concentrés que sur notre jeu. Le peuple grec a une forte ferveur pour ce sport. Par exemple, il y a beaucoup de quotidiens sportifs en Grèce, alors qu’en France il en existe peu.

BR : Après Athènes vous restez en Grèce?

AAM : Quand je finis à Athènes, je pars jouer pour le Club AC Near East. Je suis resté deux, trois mois. En quittant le club j’étais prêt à arrêter ma carrière. Je suis parti car ils n’ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis de moi. J’ai eu des propositions pour revenir en France mais pas d’équipe de haut niveau. Mais, c’est à ce moment-là que Villeurbanne m’appelle et je signe avec eux. C’était mon dernier challenge dans un club de standing, avec une histoire et un grand futur en préparation.

BR : Avec L’ASVEL, vous finissez votre carrière sur un titre de champion de France. Quels joueurs de cet effectif vous ont particulièrement marqués ?

AAM : il y avait des espoirs comme Ali Traoré, ils avaient un vrai potentiel pour devenir pro. Mais surtout Amara Sy. Ils étaient jeunes, avec tout ce que cela comporte, ils ont bien évolué quand on voit leur carrière. Ils étaient les leaders en devenir. A l’époque Amara Sy dribblait bien, un bon maniement de balle, il était positionné arrière/ailier. Bogdan Tanjevic, notre entraîneur, lui a fait passé un palier  l’a repositionné en ailier fort. Il l’a façonné, en quelque sorte lancé sa carrière.

BR : Depuis le début de l’interview vous mettez en avant les grands coachs. Vous terminez votre carrière à l’ASVEL. Ensuite vous décidez de passer à quoi, le coaching ? Vous aviez des idées ?

AAM : Je finis ma carrière à 32 ans. Je me suis rendu compte que j’étais plus sportif en général que basketteur en particulier. J‘adorais regarder les matchs de football. Je n’ai jamais eu l’idée d’être entraineur, mais plutôt entreprendre. Je n’étais pas mordu à ce point là, être coach, ce n’était pas moi. J’étais arrivé à saturation du basket. Mes parents vivaient en Côte d’Ivoire. Je voulais me rapprocher de ma famille. J’avais acquis un savoir dans le milieu du basket et je voulais donner du temps au basket local et à mon deuxième pays. Mais la vision n’était pas la même. Je me suis rendu compte que les échanges étaient différents et mes projets à ce moment-là n’ont pas abouti.

BR : Nous n’avons pas encore évoqué votre parcours en Equipe de France. c’est étonnant de vous voir avec si peu de sélections, de mon point de vue.

AAM : Je n’ai pas aimé l’ambiance de l’Équipe de France. Je vais le dire très honnêtement, je me suis toujours dérobé. je n’adhérais pas à cette mentalité de rivalité constante entre coéquipiers. Rivalité à tous les niveaux, que ce soit sur le terrain, sur le modèle de voiture ou sur les salaires. J’ai trouvé des excuses pour ne pas y aller. Même dans les catégories jeunes. J‘ai été appelé et j’ai eu quelques sélections. Me battre pour mon pays la France et la Côte d’Ivoire, ça oui. Quand on va en sélection c’est aussi une équipe aussi et là je n’ai jamais retrouvé l’esprit club, encore une fois, trop de concurrence, trop de « m’as-tu vu ». Quand on prépare un championnat, cela demande beaucoup de sacrifices pendant trois semaines. Il faut de la joie sinon ça devient lourd.

BR : Auriez-vous pu faire partie de l’aventure des JO en 2000 ?

AAM : C’est un groupe, un entraineur vient et fait ses choix, par affinités. Ce n’est pas forcément les meilleurs qui sont choisis mais les plus complémentaires, ou les plus en accord avec l’esprit que veut insuffler le sélectionneur. Ça va au-delà du sport en quelque sorte. Je faisais partie d’un groupe de joueurs qui pouvait prétendre à la sélection. Mais je n’ai pas fait partie de cette aventure.

BR : En Côte d’Ivoire, vous avez été président d’un club, candidat à la présidence de la fédération. J’imagine que basket en Afrique se structure un peu plus pour une raison que la NBA investit en Afrique et aujourd’hui avez-vous des contacts ?

AAM : Non j’ai pris beaucoup de recul. J’ai un œil critique sur le basket en Afrique. Au début je n’ai joué que dans des équipes qui gagnent avec beaucoup de rigueur. En Afrique ça devient compliqué, la rigueur est moindre, en tout cas pas au niveau requis. Il faut travailler, on ne peut pas tricher en sport. C’est une école de vie. On ne peut pas tricher. Je peux aider, j’ai eu une carrière. Je peux apporter de l’expérience mais si seulement les personnes en face en ont envie. Et financièrement c’est très compliqué aussi avec un manque de moyens important. Un autre point aussi, le sport y est politique, ce sont eux qui financent. La fédération est financée à 100 % par l’Etat, donc, en un sens, dépendante.

BR :  Que faites-vous aujourd’hui ?

AAM : J’ai créé plusieurs sociétés. J’ai fait des coups. J’ai revendu. J’ai de bonnes relations avec mon ancien président en Grèce. Et je travaille avec lui et nous sommes en train de créer une structure qui va représenter son groupe en Afrique de l’Ouest. C’est dans les loteries et l’informatique. C’est un projet qui a pris et qui prend beaucoup de temps.

BR : Je vous souhaite le meilleur pour ce projet. Revenons au basket, vous aviez un surnom ?

AAM : C’est Jacques Monclar qui me surnommait le python, c’était uniquement lié au basket, par rapport à la défense. Il ne m’a pas quitté.

BR : Si vous deviez qualifier votre carrière par un terme ou une expression ?

AAM : Energizer, avec la capacité en très peu de temps de changer le cours d’un match. On m’appelait aussi le feu follet. Cela partait de ma défense.

BR : Effectivement, vous avoir comme défenseur en tant qu’attaquant adverse, je doute que c’était un bon moment. Pour conclure on a pour coutume de laisser la phrase de la fin à l’interviewé.

AAM : Ce que je peux dire en termes de rencontres je voulais insister là-dessus. Deux rencontres très importantes Charles Biétry et président de l’Olympiakos, M. Sokratis Kokkalis. Mes coéquipiers, coach et staff des clubs ont toujours loué mon côté bonne humeur, respectueux des gens, toujours égal à moi-même, je n’ai jamais pris quelqu’un de haut . Les gens m’ont pris en sympathie. Après ma carrière, chaque fois que j’ai pris mon téléphone pour appeler mon réseau rencontré dans mes années professionnelles j’ai toujours eu des réponses et cela ce n’est pas évident dans le monde du sport. Il me reste avant tout les rencontres que j’ai pu faire.

BR : Bravo pour cette carrière, d’avoir su garder ces contacts. Super interview, merci.

AAM : Je ne suis pas nostalgique. Je n’ai pas revu de matchs. C’était un plaisir d’échanger. J’ai dit ce que j’avais à dire ; cependant, je souhaiterais évoquer un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la fin de carrière et la reconversion des joueurs. Nous commençons très très jeunes et nous ne sommes pas conscients de la vraie vie, de ses exigences et de sa complexité. Nous la découvrons après notre carrière sportive et il y a vraiment un choc.

BR : C’est un sujet qui revient très souvent, en effet. Il y a un moment où l’on arrête de vivre cette adrénaline générée par la compétition. Que vais-je faire après ? Il y a ceux qui ont eu une carrière très lucrative, ceux qui ont besoin de travailler. Dans mes différentes rencontres avec d’anciens sportifs, le dénominateur commun est « on ne nous a pas trop aidé » quand ils évoquent leur reconversion.

AAM : il faut un mouvement qui puisse pousser ou un système de cotisations qui puisse permettre aux joueurs d’avoir une petite retraite. On commence une carrière, j’étais mineur. A Antibes, j’avais 17 ans. On se lance à corps perdu dans le sport sans réfléchir à autre chose, entrainements quotidiens, déplacements… Si l’on n’a pas quelqu’un derrière pour continuer les études, on sort de là on n’a pas de bagages pour reconstruire. On peut toucher des salaires convenables mais il faut travailler encore après. A une carrière normale, les salaires ne sont pas mirobolants. Si vous n’êtes pas suffisamment armé, il faut quand même continuer à travailler et se reconstruire. De mon côté, pour ma reconversion, je me suis dit pourquoi ne pas aller proposer à M. Kokkalis d’étendre le marché ivoirien et l’Afrique de l’Ouest. Cela demandait une démarche poussée. J’ai été épaulé par mes parents, sinon on peut sombrer.

BR : Merci d’avoir pris du temps pour les lecteurs de Basket-rétro.

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" Il est nécessaire de connaître le passé pour comprendre le présent...", contribuer à BasketRetro me permet de transmettre ma passion.

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