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[Happy Birthday] Allan Houston, le taiseux !

Portrait

Illustration : AdrienPMMP pour Basket Rétro

Allan Houston, qui fête ses 52 ans aujourd’hui, est un de ces joueurs capable d’achever votre équipe en deux coups de cuillère à pots. Que ce soit à 3-points, en contre attaque, en sortie de dribble ou au contact, ce compétiteur silencieux n’a pas son pareil pour fondre sur vous.

Grâce notamment à un tir extérieur techniquement parfait, Houston reste une des figures les plus populaires des Knicks. En menant d’abord les siens  jusqu’aux NBA Finals 1999, une osmose s’opère. Puis, multipliant les tirs décisifs et les actions caritatives vers les plus démunis, Allan s’installe définitivement dans le cœur des New-yorkais. Très influencé par ses proches, humble, guidé par le travail plus que par les mots, ce grand timide incarne pourtant le contraire de ce qu’est Big Apple. Mais en amour, l’attirance des contraires est très naturelle… Drafté par les Pistons en 1993 à sa sortie de Tennessee, il n’en est pas moins déterminé. Rookie, à la question « Quel est ton but ? » il répond : « Devenir le meilleur arrière de la Ligue ! ». Aussi, Basket Retro vous propose de partir à la découverte d’un joueur timide et attachant qui fête ce mercredi ses 45 printemps. Alors laissez vous porter. Voici Allan Houston : le taiseux !

DES DÉBUTS DIFFICILES

houston_11414A ses débuts en NBA en 1993, Allan traverse des périodes difficiles. En effet, choisi par les Pistons au rang 11, notre homme débarque dans une franchise qui compte encore dans ses rangs un joueur majeur à son poste, Joe Dumars, en plus d’une méga star, Isiah Thomas. A 30 ans, Joe tourne encore à plus de 20 points de moyenne, ne laissant des miettes à notre oiseau tout frais tombé du nid. Houston ne pipe mot mais joue tout de même 79 rencontres sous les ordres Dan Chaney. La saison est cependant une catastrophe pour les Bad Boys. En effet, l’équipe ne remporte que 20 rencontres et termine avant dernière de la Ligue ! Detroit y cumule des séries de défaites incroyables pour une franchise si prestigieuse.

Ainsi, entre le 20 décembre 1993 et le 28 janvier 1994, les Pistons présentent un bilan de 20 défaites pour 1 victoire. L’équipe achève même sa saison sur 13 défaites consécutives. Infâme ! Avec 8,5 points de moyenne, mais auteur de deux cartons remarqués face à Charlotte (31 points) puis Milwaukee (28 points) en fin d’année, Allan Houston avance caché. Sans bruits. Il n’est pas retenu dans la All Rookie Team. Et ce, malgré une cuvée passable en qualité avec des joueurs comme Chris Webber, Penny Hardaway, Jamal Masburn, Vin Baker, Sam Cassell ou Nick Van Excel.

La roue ne tourne pas totalement lors de la saison sophomore d’Allan. Mais, libéré de Dumars, il s’éclate (25 points de moyenne en avril 1994) et passe 36 points à Denver le 10 mars puis 35 à Phoenix 4 jours plus tard. La machine est lancée ! Devenu  plus régulier, aidée par la présence de Grant Hill à ses côtés, adoptant un équilibre parfait lors de ses shoots longue distance, notre homme explose. Certes collectivement, l’euphorie n’est pas de mise (28 victoires – 54 défaites) mais Allan progresse. En 1996, Detroit retrouve même les playoffs mais Orlando scalpe les jeunes Pistons. Allan, auteur de 19,7 points de moyenne par rencontre, décide alors de quitter la ville à la fin de son contrat rookie pour la mégalopole où le bruit n’a de cesse : New York ! Lui, le silencieux…

UNE VIE DE BASKET !

allan1Allan Houston naît dans le Kentucky (Louisville), où son père (Wade Houston) est coach assistant de l’équipe NCAA. Pas besoin de vous précisez que, bambin, il vit une existence faite de balles oranges ! Ainsi, Denny Crum, Head Coach des Cardinals de 1971 à 2001 raconte voir régulièrement le jeune Allan jouer sous les panneaux  du Freedom Hall. « Il était toujours là aux entraînements. Il était comme un membre de notre famille déclare d’ailleurs Crum ». Adolescent, il choisit le Ballard High School comme lycée à Louisville où, déjà, il fait un malheur en remportant le relevé championnat de l’état du Kentucky en 1988. Mais son mentor de papa, nommé à Tennessee chez les Volunteers, amène la fratrie Houston loin de Louisville. Là-bas, le foot est roi et les joueurs y occupent un stade de 105.000 places, le Neyland Stadium.

Les princesses sont les filles du basket avec 8 titres sous le coaching de Sue Head entre 1974 et 2012 ! Les garçons peinent mais notre héro devient un souverain discret. Allan est si fier de jouer pour son père qu’il choisit de réaliser un cursus complet de 4 années. C’est ainsi qu’ il reste à ce jour le meilleur scoreur de l’histoire de la fac en tournant chaque saison à plus de 20 points de moyenne ! Nommé dans le meilleur 5 de la SEC (Conférence de Tennessee) de 1990 à 1993, son équipe tâtonne et ne connait pas de succès prestigieux. Sur le plan individuel, on peut parler de contraire ! Son maillot est ainsi retiré le 6 mars 2011 avant une rencontre opposant dans un symbole fort Tennessee à Kentucky ! A cette occasion, les louanges pleuvent : « Allan représente à la perfection ce que doit être un athlète / étudiant. Très bon à l’école, il n’en est pas moins un leader sur le terrain. Nous sommes fiers de ce qu’il est devenu comme sportif mais aussi comme homme ! dit ainsi  Mike Hamilton, responsable des étudiants sportifs du campus ». Malgré des joueurs de la trempe de Tobbias Harris, Dale Ellis ou Bernard King, Tennessee c’est Houston.

GO NEW YORK, GO NEW YORK GO !

ny_knicksbestmoments_02Free Agent à l’été 1996, Houston signe nous l’avons vu plus tôt avec les Knicks. Ces derniers ont besoin d’un joueur fiable au shoot capable de débloquer les situations lorsque les adversaires défendent dur à l’intérieur sur les stars de l’équipe : Pat Ewing et Larry Johnson. Il y rejoint John Starks, Charles Oakley ou Latrell Sprewell. Cela fonctionne mal au départ. Il faut dire que devoir remplacer le joueur préféré des fans (Starks) donne une pression que notre taiseux semble avoir du mal à assumer. En outre, Starks est un passionné, l’inverse d’Allan et le public ne s’y retrouve pas. Sur le plan individuel, AH débute doucement donc sa première saison mais termine en boulet de canon.

En playoffs, face à Miami, Ewing et Johnson se font suspendre deux matchs pour être sortis du banc suite à une rixe. Cela scelle le sort de l’équipe qui chute face au Heat. NY et Miami  jouent un basket identique avec un pivot dominant (Alonzo Mourning et Ewing). NY et Miami ont un coach (Pat Riley et Jeff Van Gundy) qui inculque à l’équipe la même philosophie : défense – jeu intérieur – shoot extérieur. NY et Miami n’ont de cesse de se croiser en post-season à la fin des années 90. NY et Miami… En 1998, Ewing blessé empêche tout succès des Knicks. Mais l’année du lock-out (en 1999), la situation s’équilibre ! Et, c’est Allan Houston qui rentre le panier de la gagne dans le match à la vie à la mort.

Lancé à fond de cale, Allan hurle enfin ! Ce shoot, c’est une explosion. Il change la vision des gens envers Allan. A présent, il n’est plus un bon joueur mais une star du basket. Au tour suivant, et deux semaines après « The shot », dans le Game 6 face à Indiana, il mange Reggie Miller. New York ne chute cette année là que face au San Antonio de Tim Duncan, David Robinson ou Sean Elliot. Mais peu importe, New York la bruyante et Houston l’introverti ne font qu’un à présent. Notre taiseux participe ensuite à deux All Star Game (2000 et 2001) puis fait parti de Team USA qui devient Championne Olympique à Sydney. Plus important que cela, à présent, le 20 des Knickersbockers est le nouveau Franchise Player : le successeur du grand Pat ! Il est silencieux mais respecté.

LA RÈGLE ALLAN HOUSTON

Mais, comme beaucoup trop d’ histoires d’amour, cela se termine mal. En juillet 2010, les Knicks renégocient le contrat du joueur. Et, Scott Layden, le General Manager des Knicks de l’époque le fait re-signer pour 6 ans. Le problème ? La somme pharaonique de 100 millions de dollars !  Houston, lui, n’a rien demandé et ce qui l’importe reste le jeu. D’ailleurs, il est meilleur que jamais (22,5 points de moyenne en 2002-2003). Allan joue bien les deux premières années de son contrat puis malheureusement, se blesse au genou. Il passe ainsi 53 points aux Lakers (record en carrière) tout en tournant à 90% de réussite aux lancers francs sur la saison. Cependant son équipe est incapable de rééditer les performances des playoffs de 1999.

Opéré, mais incapable de trouver l’équilibre sur ses shoots, incapable d’accélérer, il jette l’éponge. Houston ne joue même pas une seule rencontre lors des deux dernières années de son contrat. Mais comme ce dernier est garanti, il reste le second joueur le mieux payé de la League tout en marquant autant de points que moi… C’est ainsi qu’est née la « Allan Houston rule ». En 2005, la NBA approuve de nouveaux accords. La principale innovation est, du côté des propriétaires, de pouvoir couper un joueur et ne pas voir son salaire rentrer en compte dans le salaire global de l’équipe. Cela permettait aux franchises à la limite de la « luxury tax » de ne pas franchir la ligne rouge et donc de faire de précieuses économies. Ironie de l’histoire : les Knicks couperont Jérôme Williams ! On ne touche pas aux icônes…

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Malgré cela, Allan reste très concerné et multiplie les actions vers les autres à New York sa ville d’adoption. Très attaché aux siens, il y œuvre très souvent accompagné de sa femme Tamara et de ses enfants et possède sa propre fondation. Comme son père Wade, Allan accompagne les autres. A présent, il vit dans le Connecticut  officie comme Assistant GM pour la franchise NDBL des Wechester Knicks. Nulle doute que jusqu’à son dernier souffle, ses leitmotivs resteront intégrité et humilité. A ce propos, celui qui le résume le mieux reste son père quand il déclare à son propos : « Plus que son shoot face au Heat, plus que sa médaille d’or à Sidney, ce qui importe à Allan, c’est d’être lui. ».

SES STATS NBA

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SON PALMARÈS

  • Meilleur scoreur de l’histoire de la fac de Tennesse avec 2801 points.
  • Finaliste NBA 1999 avec les Knicks.
  • Champion Olympique 2000 avec Team USA.
  • All Star en 2000 et 2001.

SES HIGLIGHTS EN CARRIÈRE

Crédits photos : ESPN / AllanHouston.com

About Guillaume Paquereau (75 Articles)
Amoureux de Gozilla depuis mon plus jeune âge, je suis devenu fan des Suns ! De Sir Charles à Dan Majerle en passant par Nash, via Stoudemire pour aller jusqu'à Devin Booker : PHX a le monopole de mon coeur. Je veux du soleil !

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