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[Performance] 1977 ; Bill Walton MVP des Finals

Les plus belles perfs

Au cours de sa carrière, Bill Walton a collectionné les distinctions individuelles et collectives. Une liste de récompenses impressionnante qui ne trouve son équivalent que dans la liste de blessures du pivot à frisettes. Des blessures qui vont le laisser tranquille au cours de la finale de 1977. Pour le plus grand malheur des Sixers de Philadephie.

Il est membre du Hall of fame, MVP de la saison 1978, il figure dans la liste des 50 meilleurs joueurs de l’histoire, son maillot est retiré par les Trail Blazers de Portland. Il décroche également les titres de meilleur rebondeur et de meilleur contreur en 1977 ainsi que le trophée de meilleur sixième homme en 1986. Une liste ronflante, qui n’est même pas complète. Et qui aurait surement été rallongée de quelques lignes si les pépins physiques n’avaient pas décidé de coller aux baskets de « Big Red Head »

Tout ça vous l’avez déjà lu. Sur Basket Rétro par exemple. Et si ce n’est pas le cas, profitez-en pour vous rafraîchir la mémoire avec son excellent portrait. Mais aujourd’hui nous allons nous attarder sur l’une des plus belles pages de sa carrière. On file en 1977. Au terme de la saison régulière, les Blazers s’adjugent la seconde place de la division Pacifique avec un bilan de 49 victoires pour 33 défaites. Sous la houlette du coach Jack Ramsay, les joueurs de Portland se mettent au diapason du trio (on ne dit pas encore Big Three) Bill Walton/Lionel Hollins/ Maurice Lucas et foncent en finale NBA. Ils retrouvent sur leur route les Sixers de Julius Erving.

La série démarre très mal pour les hommes de la « RIP City ». Ils s’inclinent lors des deux premiers matchs à l’extérieur. Mais Bill Walton, lui, commence tranquillement à chauffer. En guise de présent pour ses hôtes d’un soir, le pivot n’a pas amené un panier de cupcakes. Non. Il se contente de prendre 20 rebonds et de scorer 28 unités. Il valide également un double-double lors du game 2, avec 17 points et 16 rebonds. Le meilleur reste à venir.

De retour à Portland, Bill Walton va faire plus qu’aider les siens à s’imposer. Les Blazers peuvent compter sur leur barbu pour revenir dans la série. Walton est partout et termine avec 18 rebonds, 20 points, 9 assists et 4 blocks. Le quatrième match est une formalité pour Portland qui s’impose facilement 130-98. L’occasion de faire souffler Bill Walton qui ne passe que 26 minutes sur le parquet. Idéal pour préparer le match 5 qui s’annonce déjà décisif.

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Dans un Spectrum de Philly chauffé à blanc, les Blazers décrochent une victoire essentielle. Bill Walton laisse Bob Gross et Maurice Lucas gérer le scoring (respectivement 25 et 20 points), pendant qu’il verrouille la peinture. Il aimante les rebonds défensifs, et gobe tout ce qui se présente. 20 rebonds défensifs, pour un total final de 24 prises. Victoire 110-104, Portland n’a jamais été aussi proche du titre.

Nous voici le 5 Juin 1977. Auteur pour le moment d’une finale XXL, Bill Walton va parachever son chef d’oeuvre avec une prestation de mammouth. Philadephie se bat et refuse de rendre les armes. « Docteur J » en tête qui termine avec 42 unités. Mais en face Bill Walton démontre qu’il fait partie de la crème. Au four et au moulin, il valide une série qu’il aura éclabousser de sa science du basket. Il finit pour la seconde fois en 20/20, avec 20 points et 23 rebonds. Il ajoute à la partition 7 passes décisives ainsi que 8 contres. Un « clinic » mémorable qui laisse en extase les 12 951 spectateurs du Memorial Coliseum et toute la planète basket. Au terme d’un final haletant, c’est avec un seul point d’avance que Portland décroche le titre. Walton, alors âgé de 24 ans s’empare de celui de MVP des finales.

Les statistiques de Bill Walton au cours de cette finale démontrent tout l’impact du pivot sur le jeu des Blazers. En plus d’être présent au scoring et aux rebonds, « Big Red Head » ajoute les passes et les contres à son récital. Un récital qui malheureusement ne trouvera pas écho. Du moins pas de façon régulière. La faute à ses foutues blessures (Walton est passé au moins 36 fois sur le billard selon ses propres aveux). Qu’à cela ne tienne, lorsqu’il a fallu fêter les 40 piges du titres, Walton était aux premières loges des festivités organisées au MODA Center. L’occasion pour lui et ses coéquipiers de se souvenir des bases ce cette épopée :

« Je savais que ce serait spécial dès l’arrivée de Maurice Lucas en ville. C’était en Août 1976. Parce que Maurice m’a appelé quand il est arrivé et a dit: ‘Rassemblons-nous.’ À la fin du dîner, nous nous tenions devant le restaurant au coin de la rue et Maurice me prit la main et il me la serra comme s’il allait la casser. Il a déclaré: ‘Nous allons remporter le championnat cette année’. Je l’ai regardé et j’ai dit: ‘Maurice, tu rigoles? Cette équipe n’a jamais participé aux séries. Cette équipe n’a jamais gagné plus de 38 matchs dans l’histoire de la franchise.  Il me regarda alors qu’il me serrait la main de plus en plus fort et il dit: ‘Nous allons remporter le championnat. Cette année !' » 

Allez savoir, Maurice Lucas a peut être eu une vision mettant en scène la future domination outrageuse de Bill Walton. Ce qui peut expliquer les certitudes de Lucas à l’orée de la saison 1976-1977. En tout cas, vision ou pas, avec un MVP des finals dans le roster, tout devient plus  facile. Maurice Lucas ne nous contredira pas.

LES STATS DE BILL WALTON

  • 6 Matchs disputés
  • 278 minutes jouées/37,7 minutes par match
  • 54,5% de réussite aux shoots
  • 78,9% de réussite aux lancers
  • 18,5 points par match
  • 19 rebonds par match
  • 5,2 passes décisives par match
  • 3,7 contres par match

LES HIGHLIGHTS DE SA FINALE-

 

Crédits photos : nba.com/gettyimages.com

Les propos de Bill Walton sont issus du site Oregon Live.

 

About Waka Bayashi (94 Articles)
Enfant des eighties, c'est au début des années 90 que je découvre la NBA. En 1993 j'obtiens mon brevet des collèges grâce à l'épreuve de Géographie au cours de laquelle je localise les plus grandes villes sur la carte des Etats-Unis, en ajoutant entre parenthèses le nom des franchises de la ligue, en espérant secrètement quelques points bonus. Fan des joueurs avec un taux de trash-talking élevé (coucou Reggie Miller), j'ai intégré l'équipe de Basket Rétro afin que mes parents soient fiers de moi.

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