Créé en 1929, la section basket du patronage « Cercle Saint-Pierre » de Limoges écume durant de longues années les championnats locaux avant l’arrivée à sa tête de Xavier Popelier à l’aube des années 60. En 30 ans, celui-ci amènera les Verts et Blanc au sommet du basket Européen.

Suite à une saison 72 /73 sans défaite en Excellence Régionale, la fusée CSP décolle en Nationale 4 grâce au booster Radoliub « Rocky » Radenkovic, champion du monde junior avec la Yougoslavie en 1971. Quatre ans suffisent à escalader les trois marches qui séparent le CSP de l’élite qu’il atteint en 1978 avec en besace le projet d’une nouvelle salle qui ouvre ses portes en 1981 sur le site Beaublanc.

Sous les ordres d’André Buffière, Pierre Dao et Michel Gomez, les supporters limougeauds voient les trophées nationaux et européens s’entasser sur les étagères du club tout au long de la décennie 80. Âge d’or où les Apollo Faye, Richard Dacoury, Ed Murphy, Clarence Kea, Stéphane Ostrowsky triomphent sur les parquets de France et d’Europe.

Le 15 avril 1993, le team du sorcier Božidar Maljković s’empare d’un Graal inespéré en devenant le premier club français de sport collectif à remporter une coupe d’Europe des clubs champions, toutes disciplines confondues, avant d’être rejoint, au mois plus tard, par l’Olympique de Marseille en football.

Mais l’échec de la saison suivante sonne comme un avertissement. Le triplé qui conclut la saison 99 / 2000 ne peut faire oublier des années de gouvernance instable et de gestion aléatoire. S’en suit une décennie de crise ponctuée de deux descentes, une administrative et une sportive. Sous la direction de Frédéric Forté et avec le soutien du « peuple limougeaud » qui n’a jamais abandonné son club, (plus de 6 000 spectateurs pour un match de N1), le CSP retrouve l’élite deux ans avant un titre qui, comme le précédent, est un avertissement, mais adressé à l’ensemble du basket Français celui-là : Limoges is back !

Montage Une : Laurent Rullier