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ITW Rémi Réverchon – Part 1 : « J’ai assisté à mes premiers matchs NBA pour voir les Nuggets »

Interview

 

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Basket Rétro vous propose de découvrir une nouvelle interview aujourd’hui chers lecteurs. Nous avons assisté à la première émission de la saison 3 de NBA Extra le 27 octobre dernier dans les locaux de BeIn Sports. Après l’émission, Rémi Réverchon, un des journalistes de la Team Basket de la chaîne, nous a accordés de son temps pour répondre à nos questions. Au programme de cette première partie, sa découverte du basket, son parcours, et la NBA.  

Basket Rétro : Tout d’abord, comment as-tu découvert le basket ?

Rémi Réverchon : Je joue au basket depuis que je suis gamin. Pour un basketteur, j’ai commencé sur le tard vers l’âge de 13 ans. Je vivais dans le sud de la France vers Béziers à côté de Montpellier. J’avais un pote qui faisait partie des meilleurs joueurs de notre catégorie d’âge. Il s’appelait Nicolas Cante qui était en championnat de France minimes à Montpellier. C’était un gros prospect en France qui aurait pu être en équipe de France. A force de le voir à ses matchs, ca m’a donné envie et j’ai commencé à jouer au basket. Et je suis tombé amoureux de ce sport.

BR : Tu joues toujours actuellement ?

RR : Oui je joue toujours actuellement à petit niveau en honneur région à Charonne. Depuis que j’ai 13 ans, je joue. J’ai une licence. Quand j’étais plus jeune, j’ai joué cinq saisons en Nationale 2 partagées entre la Rochelle et Charenton.

BR : A quel poste tu joues et quel type de joueur es-tu : plus un scoreur, passeur, rebondeur ?

RR : Au poste d’intérieur. Je suis le plus petit intérieur de toute la Nationale 2 en France (rires). Puis je suis un vieil intérieur à la Yougo (rires) qui fait des moves, qui a de bonnes mains mais qui est incapable de sauter, n’a aucune qualités athlétiques.

BR : J’ai tapé ton nom sur Google. Il est associé à So French Prod. De quoi s’agit-il ?

RR : Avant de commencer à travailler BeIn, je bossais aux Etats-Unis. J’ai commencé à travailler en 2006. J’étais journaliste sur Paris. J’ai commencé à travailler pour plusieurs chaînes de télé à la pige dans tous les domaines. Puis en 2009, j’ai décidé de prendre mon sac à dos. Je suis parti m’installer à Los Angeles. J’ai monté une boîte de prod audiovisuelle qui s’appelle So French Production. Pendant trois ans de 2009 à 2012, j’avais mon matos, ma caméra, mon poste de montage. Basé à Los Angeles, je produisais du contenu pour les chaînes françaises en indépendant. J’ai fait de l’info générale, du basket, du cinéma. La structure So French Prod est fermée maintenant car j’ai plus le temps de faire autre chose vu que je suis à BeIn depuis deux ans. J’ai gardé le gimmick qui est devenu mon pseudo Twitter.

BR : Tu en as parlé. Peux-tu revenir plu en détails sur ton parcours de journaliste sportif ?

RR : Oui en 2006, je sors de la fac du Colorado. J’ai mon diplôme de journalisme. Et j’ai commencé à bosser sur Paris à la télé à la pige pour l’équipe TV, BFM TV, Eurosport, Orange. Comme pleins de journalistes, j’ai fait des piges de gauche à droite pour essayer de se faire une place dans le métier. Trois ans de piges, ca se passe plutôt bien mais j’en avais un peu marre de la routine et avais envie d’autre chose. En 2009, je pars à Los Angeles où j’ouvre donc ma société de prod. J’apprends à tout faire : cadrer, faire le montage, commenter, faire des directs, des plateaux pour BFM TV. Au début de l’année 2012, je reçois un coup de fil de Charles Biétry. BeIn Sports se monte. Il me dit si ca m’intéresse. On en a discuté. Et j’y suis entré.

BR : C’est Biétry qui t’a donc recruté ?

RR : Oui Charles a pensé à une émission qui n’a pas vu le jour et que devait présenter Xavier Vaution. Les connexions se sont faites et c’est comme ça que j’ai atterri à BeIn.

BR : Quels sont tes premiers souvenirs de la NBA ?

RR : Mes premiers souvenirs de la NBA en France à la télé c’est George Eddy. J’ai commencé à m’y intéressé quand j’avais 13 ans. C’était en 1998, année qui correspondait à la deuxième fin de carrière de Jordan. Puis ensuite j’ai fait un an d’études dans une fac du Colorado à côté de Denver dans le cadre de ma troisième année en école de journalisme à Tours et d’un échange. C’est là que j’ai pu assister à mes premiers matchs NBA au Pepsi Center pour voir les Nuggets.

Le Pepsi Center à Denver

Le Pepsi Center à Denver (c) tripadvisor.fr

BR : C’était vraiment un choix de vouloir aller dans l’Etat du Colorado ?

RR : C’était une école qui était lié à l’école de journalisme à Tours. Il y avait des échanges avec quelques facs aux Etats-Unis. J’étais accepté dans celle du Colorado. Moi je voulais vivre mon rêve américain. J’étais ravi. Le Colorado, c’est absolument magnifique. J’en suis tombé amoureux de cet Etat.

BR : Quels sont tes joueurs/équipes /coachs que tu préfères ?

RR : En NBA, j’étais forcément attaché aux Nuggets de Denver. C’est là que j’ai eu mon premier contact avec la NBA. Après professionnellement, j’étais donc amené à travailler trois ans à Los Angeles avec ma société de production juste avant la création de BeIn Sports de 2009 à 2012. J’ai aussi donc des affinités avec les Lakers car j’ai côtoyé cette équipe pendant trois ans. Après je ne suis pas fan d’une équipe NBA en particulier. Je suis fan du jeu. J’adore le basket européen. Etant joueur moi-même, je suis la Pro A. On commente l’Euroligue à Bein. C’est moi qui m’en occupe en plus. Bizarrement dans le basket, en dehors de l’équipe de France qui me fait vibrer tous les étés, je ne suis pas fan d’une équipe.

BR : Aucun club français en particulier ?

RR : Non. Derrière aucun club français ni européen.

« Je suis sur fan de Kobe Bryant » (Rémi Réverchon)

« Je suis sur fan de Kobe Bryant » (Rémi Réverchon)

BR : As-tu des joueurs favoris ?

RR : Oui je peux t’en citer pleins. En NBA, je suis sur fan de Kobe Bryant que j’adore vraiment. Le petit running gag à NBA Extra, c’est Gordon Hayward de Utah. C’est typiquement le joueur blanc qui ne ressemble pas à grand-chose mais qui a du basket plein les mains. Ca nous faisait marrer. En Europe, par le passé, j’ai adoré Antoine Rigaudeau, Dejan Bodiroga. Aujourd’hui, par affinité personnelle, je suis très proche de Nicolas Batum. J’ai un vrai lien avec lui. C’est un mec génial en plus d’être un joueur hors-norme.

BR : Et inversement quels sont les joueurs/équipes/coachs que t’aimes le moins ?

RR : (Rires). Oui il y a toujours des styles de jeu que t’aimes moins. En NBA, la chance que j’aie en trois ans de vie aux Etats-Unis, et 2 ans ici à BeIn Sports, est d’avoir eu l’occasion de faire un millier de reportages NBA, de côtoyer pleins de joueurs dans les vestiaires, en interviews. Tu te rends compte qu’il y en a qui sont moins agréables que d’autres. Ils ne sont pas tous hyper abordables.

BR : Tu peux citer des noms ?

RR : Oui on en blaguait tout à l’heure pendant l’émission. Demarcus Cousins est hyper froid. Il est un peu dur à sortir de son truc. Je me souviens d’une interview catastrophique avec JJ Redick qui est aux Clippers maintenant et qui a joué à Orlando à l’époque. Le contact ne passe pas du tout. Tu sens la gêne de A à Z.

« J’étais forcément attaché aux Nuggets de Denver. C’est là que j’ai eu mon premier contact avec la NBA. Après professionnellement, j’étais donc amené à travailler trois ans à Los Angeles avec ma société de production. J’ai aussi donc des affinités avec les Lakers car j’ai côtoyé cette équipe pendant trois ans. Je suis fan du jeu. J’adore le basket européen. Bizarrement dans le basket, en dehors de l’équipe de France qui me fait vibrer tous les étés, je ne suis pas fan d’une équipe ».

BR : Ya t-il un ou plusieurs matchs de NBA qui t’ont marqué (matchs de playoffs, performances d’un joueur, un All Star Game…) ? J’imagine qu’il y en a pleins.

RR : Quand j’ai commencé à m’intéresser au basket, le All-Star Game en 1998 est le premier match qui m’a marqué. C’est l’année de la dernière saison de Jordan avec les Bulls et les premières saisons de Kobe. A cette époque, on parlait du passage de témoin entre ces deux joueurs. J’avais adoré. C’est le match qui m’a fait adorer la NBA. C’était fou. Ce sont des mecs qui shootaient dans tous les sens. Ca rentrait dedans à chaque fois. C’était incroyable. Ensuite je me souviens de la fameuse série en playoffs entre les Lakers et Sacramento. Il y avait Kobe Bryant, Shaquille O’Neal et Robert Horry. Plus récemment, j’ai eu la chance de couvrir l’équipe de France dont les deux matchs face à l’Espagne : celui gagné en 2013 lors de l’Euro en Slovénie et celui de cet été pour la Coupe du monde en Espagne. C’était des moments forts. Je couvrais ça pour l’émission l’Expresso.

Shooting BeIn sport - studio - 28/08/2013BR : Tu l’as dit tout à l’heure, tu as été à Denver, à Los Angeles. Peux-tu me décrire la différence entre le basket aux Etats-Unis et en France ? Forcément cela se ressent.

RR : (Il souffle). Par où commencer ? J’ai l’impression d’être dans deux univers différents, deux sports différents. Quand tu arrives dans une belle, incroyable et immense salle, le premier truc que tu vois dans cet environnement en termes de show et spectacle, c’est la présence de plein de monde. On te vend partout des t-shirts, des maillots. Tu peux acheter à manger, à boire. Tu rentres dans la salle, il y a de la musique, les cheerleaders. Tu en prends plein la gueule. Il commence à en avoir en Europe avec l’O2 à Berlin, l’O2 à Londres, la Salle d’Istanbul avec le Fenerbahce mais pas en France.  Après en termes de jeu purs et durs, ce sont deux jeux extrêmement différents. En Europe, d’un côté, tu as du basket plus académique, plus caricatural mais c’est vrai. C’est moins athlétique. Ca joue intrinsèquement peut-être mieux au basket comme une ou deux équipes NBA telle que les Spurs. En termes de basket pur, de placement, de tactique, c’est sans doute du meilleur basket en Europe. Mais en NBA, les joueurs ont ce flair. Ils ont des qualités athlétiques très au-dessus. Il y a cette niaque, cette envie de drive et ce côté compétition, compétitivité qu’on retrouve peu en Europe je trouve. Cela fait que le basket américain est très au-dessus des autres. C’est indiscutable quand on voit que Team USA gagne en finale de la Coupe du monde de 37 points face à la Serbie. C’est évident que les Américains sont largement en avance sur la France et l’Europe.

BR : Et en terme de préparation physique, des entraînements entre les Américains et l’Europe ?

RR : C’est très différent. Aux Etats-Unis, pendant la saison, tu t’entraînes très peu. Tu joues 82 matchs, ce qui est énorme. Des fois, les joueurs jouent en back-to-back (ndlr : deux jours d’affilée). En saison régulière, les gars s’entraînent vraiment très peu. Ils font des décrassages souvent le matin. En Europe, tu passes ta semaine à t’entraîner pour jouer ton match du weekend. Tu sacralises ton match du weekend. Tandis qu’aux Etats-Unis, limite, le match en saison régulière fait partie de l’entrainement. Les notions d’entraînements sont très différentes. Ca perturbe beaucoup les joueurs NBA qui vivotent aux Etats-Unis pour aller jouer en Europe et basculer vers l’Euroligue car ils découvrent le fait de s’entraîner deux fois par jour, d’avoir un coach qui te pourrit tout au long de l’année pour préparer ton match du weekend. Ils ne sont pas habitués à cela. Il y a un vrai choc culturel.

BR : J’imagine à travers tous tes voyages aux Etats-Unis que tu dois avoir pleins de produits dérivés NBA.

RR : Oui, si tu as vu les bureaux en te baladant. C’est un musée. Entre Xavier, Samyr Hamoudi qui est sur la NFL, nous qui avons l’occasion de bouger aux Etats-Unis, on ramène des dizaines de goodies : des maillots, des casquettes. Moi mon petit truc en ce moment, ce sont des nains de jardins. J’en ai un des Lakers. C’est absolument génial.

BR : Je vais aborder la saison NBA qui redémarre demain (ndlr : interview réalisée le 27 octobre). Cleveland s’est renforcé avec le retour de Lebron James et l’arrivée de Kevin Love. San Antonio va tenter de conserver son titre sans que l’effectif bouge. Oklahoma City est un prétendant même si Durant est blessé pour deux mois. On note le retour de Kobe avec les Lakers. Chicago peut revenir fort avec l’arrivée de Pau Gasol et le retour de Derrick Rose. Ton pronostic pour cette saison ? Qui sont tes favoris dans les deux conférences ?

RR : C’est hyper homogène cette année. Ce matin, on a fait une émission sur la Conférence Ouest dans NBA Extra. Cette conférence est incroyable et c’est ce qu’on disait à l’antenne, une douzaine d’équipes peuvent aller en playoffs. Et au final, il y en aura que 8. C’est excitant. Si on doit dégager des favoris, ce sont les Spurs, OKC et les Clippers. Avec Xavier Vaution, on est d’accord tous les deux pour dire que c’est l’année des Clippers, qu’ils doivent et qu’ils peuvent y arriver. Dire que San Antonio est favori, c’est une évidence. Après je mettrais une petite piécette sur Dallas. Les autres n’ont pas trop l’air d’y croire. Je crois vraiment en les Mavs cette année avec une grosse saison, passant un tour de playoffs c’est sûr. Et pourquoi ne pas arriver en finale de conférence. Voilà ma grosse cote à l’Ouest. Dans la conférence Est, c’est moins dense. Miami, j’avais tendance à y croire au niveau du roster et sur ce que j’ai vu sur la présaison, même si ca veut pas dire grand-chose, ca m’inquiète un peu.  Cleveland c’est évident qu’ils seront là avec le trio James-Irving-Love. Je serais surpris que le champion NBA sorte de la Conférence Est cette année. Chicago, ça va dépendre de Derrick Rose comme tu l’as bien résumé et s’il revient à son niveau MVP pour aider les Bulls à aller en Finales NBA. Indiana, je n’y crois pas du tout. Je ne les vois pas en playoffs.

RR : Quel serait alors les deux finales de Conférences ?

BR : Si je veux être joueur, je mettrais Clippers-Dallas à l’Ouest. Et de l’autre côté, je vais être moins joueur, je dirais Cleveland-Chicago.

BR : Quel serait ta finale NBA ? Et le champion 2015 ?

RR : Allez Clippers-Cleveland. Clippers champion.

BR : Quel sera le nom du futur MVP de la saison régulière ?

RR : Il y a plusieurs trajectoires possibles. Si je suis ma logique et que les Clippers font une super saison et qu’ils sont champions, je pourrais mettre un Blake Griffin MVP. Kevin Durant, je pense que sa blessure va lui couter cher au début. Le temps qu’il revienne, je n’y crois pas trop au back-to-back. On peut toujours penser à Lebron James aussi.

Rémi annonce Blake Griffin MVP de la saison régulière (c) espn

Rémi annonce Blake Griffin MVP de la saison régulière (c) espn

« Avec Xavier Vaution, on est d’accord tous les deux pour dire que c’est l’année des Clippers, qu’ils doivent et qu’ils peuvent y arriver. Dire que San Antonio est favori, c’est une évidence. Après je mettrais une petite piécette sur Dallas. Les autres n’ont pas trop l’air d’y croire. Je crois vraiment en les Mavs cette année avec une grosse saison, passant un tour de playoffs c’est sûr. Et pourquoi ne pas arriver en finale de conférence. Voilà ma grosse cote à l’Ouest ».

BR : Quel serait ton 5 majeur idéal de toute l’histoire de la NBA (pas forcément un pivot, deux ailiers, deux arrières) ?

RR : C’est dur. C’est le fameux débat sur le Mont Rushmore (ndlr : Les sculptures, hautes de 18 mètres, représentent quatre des présidents les plus marquants de l’histoire américaine). Cinq joueurs de tous les temps de la NBA. (Il réfléchit et cite Wilt Chamberlain, Bill Russell, Magic Johnson, Lebron, Kobe, Oscar Robertson et tranche), Michael Jordan évidemment. Magic Johnson, Wilt Chamberlain, c’est sûr. Ca m’en fait trois. J’ajoute Oscar Robertson. Et Lebron James.

BR : Parmi tous les reportages que tu as réalisés depuis que tu as commencé le métier de journaliste sportif, quel est celui qui ressort du lot, qui t’a le plus frappé : une ville, un club voire des supporters ?

RR : Le côté reportage est la partie la plus sympa du taf je pense. Je vais donc à la rencontre des équipes, des joueurs. Je bouge souvent avec un type qui bosse chez nous : Renan Chedotal qui est journaliste reporter d’images. L’année dernière on est allé à Détroit. C’était une vraie claque car c’est une ville qui est à l’agonie économiquement, en faillite, en banqueroute. C’est le bastion de l’industrie automobile qui a complètement plongé dans la crise. On avait sorti un chiffre : 35-37 % de taux de chômage. La ville entière est désaffectée. Le centre-ville est fantôme. C’est incroyable. On a fait un sujet là-dessus et sur comment les Pistons qui avaient une équipe prometteuse l’an dernier, pouvaient servir de vecteur social, renforcer l’unité de la ville. C’était vraiment frappant. Ce n’était pas le plus glorieux des sujets NBA qu’on ait fait mais c’était humainement fort.

BR : Quel est la plus belle salle NBA que tu aies vue ? Les meilleurs supporters ?

RR : Il y en a des belles. Si tu parles en termes de public, le mieux que j’ai fait c’est à Portland. Je n’ai jamais été à Oklahoma City encore mais tout le monde me dit que c’est l’autre ville en concurrence. Portland, c’est quelque chose. En termes d’infrastructure, le Staples Center est magnifique. Mine de rien, elle a 12 ans cette salle. On avait fait le All-Star Game à Orlando dans la nouvelle salle. Mais c’est un gros bloc, je ne dirais pas qu’elle est si belle que ça. Et évidemment, le Barclays Center à Brooklyn. C’est un bijou d’architecture.

BR : Tu commentes des matchs NBA, d’Euroligue en plus de faire des reportages. Comment se prépare-t-on à commenter un match avant la prise d’antenne ? As-tu une méthode en particulier ?

RR : Les journalistes, les commentateurs, nous sommes tous maniaques. On a chacun nos petits trucs. On fait chacun nos fiches d’une certaine façon, tous de la même manière à chaque match. La routine, je l’ai fait cet été mais à partir d’après-demain, et de manière assidue, une fois que la saison NBA a repris, tous les matins, j’ouvre les yeux, je prends mon Ipad. Je vais sur ESPN et je regarde les images de la nuit en NBA et les news. Comme ça, on est au courant de tout et on ne laisse rien passer. Pour commenter un match après, en général, j’arrive trois heures avant l’antenne à BeIn Sports. Le premier reflex que j’ai est d’aller sur le site des deux équipes. Je prends les rosters des deux teams. Je me les imprime pour avoir les stats. Après pendant deux heures, je fouille sur la presse des deux villes que je commente. Je lis tous les articles de la semaine passée pour être sur de rien laisser passer.

« Le public de Portland c’est quelque chose. Le Staples Center est magnifique. Le Barclays Center est un bijou d’architecture ».

BR : Combien de temps cela te prend t-il ?

RR : Je passe 1h-1h30 là-dessus. Tu passes 45 minutes-une petite heure à éplucher les rosters, les stats. Il y a aussi une discussion avec nos chefs d’édition. Ce sont les types qui nous parlent dans l’oreillette. Ils te préparent tous les éléments qu’ils te diffusent. Pendant les matchs en direct, il faut penser à ce qu’on fait pendant la mi-temps et les temps-mort. On discute avec ces chefs. Pendant la mi-temps. On dit qu’on va mettre tel reportage, faire tels résumés de matchs. Il prépare donc ça.

Dès vendredi, retrouvez la deuxième partie de l’entretien avec Rémi Réverchon dans laquelle il nous a parlé de NBA Extra, l’émission quotidienne sur BeIn Sports, de ses collègues de la Team basket de la chaîne ou encore de la récente actu basket. 

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About Richard Sengmany (354 Articles)
Découvrant le basket dans les années 90 grâce à la diffusion des matchs NBA sur Canal+, je rédige depuis plus de dix ans des articles sur la balle orange, sur d'autres disciplines sportives et la culture.

2 Comments on ITW Rémi Réverchon – Part 1 : « J’ai assisté à mes premiers matchs NBA pour voir les Nuggets »

  1. Grosse ITW ! Et dire que ce n’est que la première partie 😉

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