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Coupe du monde 1994 : la Dream Team 2 en action !

Histoire de la Coupe du monde

Alors que la coupe du monde de basket va son plein en Espagne, Basket Retro vous propose pendant tout l’été de revenir sur l’histoire de cette compétition, depuis sa création en 1950 à nos jours. Pour le douzième volet de cette série, place à la coupe du monde de 1994 qui s’est déroulée au Canada.

Pour la première fois de l’histoire, c’est un pays d’Amérique du Nord qui organise la Coupe du monde. C’est le Canada qui s’en charge. Les canadiens avaient été absents de l’édition précédente, ainsi que les Jeux Olympiques 1992. Leur 10ème place aux Jeux Panaméricains de 1991 ne fait pas d’eux un prétendant sérieux au titre. Ils organisent les phases finales de cette compétition dans l’une des plus grandes arènes du monde, le SkyDome de Toronto et ses 50,000 places.

Autre chose importante à noter dans l’approche de cette édition, les mouvements qu’il y a eu en matière de géopolitique. L’URSS ayant été disloqué, on retrouve pour la première fois une équipe de Russie dans cette compétition. Ils ont été notamment affaiblis par la perte de la Lituanie, de la Lettonie et de l’Estonie. C’est par exemple le cas du lituanien Valdemaras Chomicius, vainqueur des Jeux Olympiques 1988 avec l’URSS, et qui joue pour la Lituanie après 1990.

world cup 94Par ailleurs, la Yougoslavie, championne du monde en titre est absente de cette compétition. Elle n’a pas encore disparu des compétitions, mais les mouvements internes expliquent son absence de l’Eurobasket 1993 et de la Coupe du monde 1994. La Croatie, d’où son notamment originaires Drazen Petrovic et Toni Kukoc, a obtenu son indépendance et présente son équipe. Le premier étant décédé dans les conditions tragiques que l’on connaît, c’est le second qui emmène cette jeune nation de basket-ball, qui fait déjà partie des outsiders. Il y a notamment dans cette sélection Dino Rada, rookie des Celtics de Boston.

Car il y a une nouveauté de taille pour cette édition. Dans la lignée des Jeux Olympiques 1992 qui ont connu la « Dream Team », les joueurs de NBA sont désormais autorisés à prendre part à cette compétition. Alors que les dates pouvaient autrefois être en mai ou en octobre, c’est désormais l’été que cette compétition se joue, afin de permettre leur participation. Ce sont les américains qui connaissent le plus gros changement, étant donné que la plupart des européens préféraient autrefois les compétitions internationales de la FIBA à une carrière NBA.

Cela s’est traduit en 1992 par une domination incroyable des Etats-Unis. Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird, Karl Malone ou encore David Robinson qui avaient remporté la médaille d’or sans que leur coach n’ait à prendre le moindre temps mort ! Cette fois, c’est une équipe totalement renouvelé qui se présente. C’est une équipe B, mais qui reste bien supérieure aux forces en présence des équipes adverses : on peut citer Reggie Miller, Shaquille O’Neal, Dominique Wilkins, Tim Hardaway ou encore Joe Dumars comme grands joueurs de cette « Dream Team 2 ». La question du favori ne se pose donc pas, et c’est pour les places suivantes qu’il demeure un suspense.

La Croatie fait effectivement partie des sérieux outsiders. Ils ont perdu en finale des précédents Jeux Olympiques face à l’ogre américain d’un écart de « seulement » 32 points. Parmi les autres prétendants au podium, on peut citer les champions d’Europe allemands. Ils l’avaient emporté en finale en 1993 face à la Russie, qui restent eux aussi une très bonne équipe malgré la fin de l’URSS. Les Grecs, quatrièmes de cette compétition ont également une équipe solide.

oscarIl y a eu peu de surprises dans le déroulé de cette compétition. En seconde phase de groupe, les américains se retrouvent face à l’Australie, au Porto Rico et à la Russie. Ils battent les deux premiers de plus de 50 points et la Russie de 17 points. De même, en demies finales, la Grèce a perdu de 39 points. Les Etats-Unis remportent sans surprise la finale, à nouveau face aux russes, mais cette fois sur le score prolifique de 137-91. La Croatie arrache la troisième place face aux Grecs sur le score de 78-60.

Avec 18 points (à 71 %!) et 8,5 rebonds, O’Neal est élu meilleur joueur du tournoi.

C’est par ailleurs la quatrième et dernière fois que le brésilien Oscar Schmidt prend part à cette compétition, après 1978, 1986 et 1990. Il n’aura jamais remporté de titre mais a connu une troisième place pour sa première participation. Il se retire avec 916 points marqués en 4 éditions, ce qui fait de lui le meilleur marqueur de l’histoire de la coupe du monde. Il est aussi le meilleur marqueur de l’histoire des jeux Olympiques avec 1093 points en 38 matchs (28,8 points par match, et notamment 42,3 points de moyenne en 1988 !). Il a continué à jouer en club jusque 2003, à l’âge de 45 ans. L’arrière de 2,05m, doté d’une incroyable adresse à trois points, est l’officieux meilleur scoreur de l’histoire du basket avec 49,703 points, loin devant les 38,387 de Kareem Abdul-Jabbar en NBA.

LE CLASSEMENT FINAL DU TOURNOI

Position Equipe Bilan
1  Etats-Unis 8–0
2  Russie 6–2
3  Croatie 7–1
4  Grèce 4–4
5  Australie 5–3
6  Porto Rico 3–5
7  Canada 4–4
8  Chine 2–6
9  Argentine 5–3
10  Espagne 5–3
11  Brésil 2–6
12  Allemagne 5–3
13  Corée du Sud 3–5
14  Egypte 1–7
15  Cuba 3–5
16  Angola 1–7

LE MVP DU TOURNOI

  •  Shaquille O’Neal (Etats-Unis)

LE CINQ MAJEUR DU TOURNOI

  •  Reggie Miller (USA)
  •  Shawn Kemp (USA)
  •  Shaquille O’Neal (USA)
  •  Sergei Bazarevich (Russie)
  •  Dino Rada (Croatie)

LES TOP SCOREURS DU TOURNOI

  •  Andrew Gaze (Australie) 23.8 points
  •  Dino Rada (Croatie) 22.3 points
  •  Oscar Schmidt (Brésil) 19.4 points
  •  Arijan Komazec (Croatie) 19.3 points
  •  Hur Jae (Corée du Sud) 19.3 points
  •  Moon Kyung-Eun (Corée du Sud) 19 points
  •  Richard Matienzo (Cuba) 18.8 points
  •  Shaquille O’Neal (USA) 18 points
  •  Marcelo Nicola (Argentine) 17.7 points
  •  Reggie Miller (USA) 17.1 points

LA DREAM TEAM II SACRÉE CHAMPIONNE DU MONDE

Crédits photo : FIBA/Getty Images

About Antoine Abolivier (85 Articles)
Tombé dans le basket en découvrant Tony Parker et Boris Diaw. Passionné par tout ce qui touche à son histoire que ce soit le jeu, la culture ou les institutions. Présent sur twitter, @AAbolivier

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