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Mondial 2010 : Team USA titré, Kevin Durant MVP brillantissime

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Basket Rétro continue de faire un détour par les championnats du monde. Arrêt cette fois-ci en Turquie en 2010 qui a vu la victoire de Team USA deux ans après son sacre olympique à Pékin. Pendant ces 15 jours de compétition, un joueur va briller devant le public et les médias internationaux : Kevin Durant. Précisions.

Après une médaille de bronze raflé au Mondial 2006 au Japon, les Etats-Unis ont retrouvé des couleurs deux ans après puisqu’ils ont remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Pékin. Pour participer aux championnats du monde en 2010 en Turquie, USA Basketball ne pouvait compter sur aucun des 12 joueurs médaillés olympiques et va alors s’appuyer sur un contingent d’autres excellents joueurs NBA. Point donc de Carmelo Anthony, Carlos Boozer, Kobe Bryant, Chris Bosh, Dwight Howard, LeBron James, Jason Kidd, Chris Paul, Tayshaun Prince, Michael Redd, Deron Williams et Dwyane Wade. Le coach Mike Krzyzewski, choisit 12 nouveaux hommes pour représenter le pays. L’équipe américaine est alors composée de Chauncey Billups, Kevin Durant, Derrick Rose, Russell Westbrook, Rudy Gay, Andre Iguodala, Danny Granger, Stephen Curry, Eric Gordon, Kevin Love, Lamar Odom et Tyson Chandler. Ils vont s’envoler pour découvrir la Turquie, terre de basket dans laquelle l’ambiance s’annonce bouillante.

Kevin Durant MVP du Mondial 2010 (c) FIBA - Elio Castoria

Kevin Durant MVP du Mondial 2010 (c) FIBA – Elio Castoria

KEVIN DURANT, JOYAU DE TEAM USA

Placé dans le groupe B, les Etats-Unis battent sans soucis leurs adversaires : 106-78 la Croatie, 99-77 la Slovénie, 88-51 l’Iran, 92-57 la Tunisie. Lors de ces matchs de poule, elle connaîtra des difficultés pour venir à bout du Brésil s’imposant que de deux points d’écart, 70-68 grâce à un Kevin Durant exceptionnel  (27 points à 5/12 à deux points, 4/6 à trois points, et 5/6 aux lancers-francs).

L’ailier du Thunder d’Oklahoma City affichera un niveau de jeu d’anthologie pendant ces 15 jours de compétition. C’est lui qui porte son équipe au top pendant cette campagne internationale. Il est l’option numéro 1 en attaque. La preuve lors des matchs des phases finales. Après ce premier tour passé avec aisance hormis ce match face au Brésil, les hommes de Coach K affrontent en huitième de finale l’Angola. Victoire écrasante des américains face à la formation américaine qui s’impose 121-66. Prochaine étape : jouer la Russie en quart de finale. Face aux russes Kevin Durant prend ses responsabilités et va tirer son équipe vers le haut lors de cette rencontre. La star montante d’OKC brille de mille feux et termine la rencontre en inscrivant 33 unités sur le parquet de la Sinam Erdem Dome à Istanbul. Malgré une horrible adresse à 3 points (3/8), KD assure à deux points (8/11) et aux lancers-francs (8/9).

Deux jours plus tard, Durant va encore faire mieux. Grâce à ses 38 points, il permet aux Etats-Unis de disposer de la Lituanie avec 89-74 en demi-finale du tournoi. Il signe le record de points inscrit par un joueur dans cette compétition : 38. Au terme de cette rencontre, sur les 30 tirs pris, il en rentre 19 : 9/13 à deux points, 5/12 à trois points, 5/5 aux lancers-francs. Il est dans la « Twilight Zone » (= la quatrième dimension pour reprendre l’expression du journaliste de Canal Plus : David Cozette) ou encore « stratosphérique » comme dirait George Eddy.

16 ANS D’ATTENTE

En finale face à la Turquie et ses 15 500 supporters, il sera sans surprise le leader d’attaque mais finit le match en dessous de la barre des 30 points. Il inscrit 28 points (dont 20 en première mi-temps) avec plus de 50 % de réussite aux tirs derrière l’arc : 7/13 à 3 points. A cela s’ajoute un 3/4 à deux points ; et 1/2 au lancer franc. Il aura fait oublier les grands absents de la sélection tout au long de la compétition. Lors de cette finale, avec un KD en grande forme, Team USA prend les rênes du match : 22-17 après le premier quart-temps ; 42-32 à la mi-temps. Solide, les américains déroulent et ne se feront pas rejoindre au score. Vainqueur 81-64 face au pays organisateur, les Etats-Unis sont sacrés champions du monde 16 ans après le dernier, soit leur quatrième titre mondial de leur histoire. Cette équipe américaine est en voie de guérison après plusieurs échecs au mondial et la victoire aux JO de Pékin. Coté turque, ils empochent leur première médaille internationale. A noter, pendant cette finale, les bonnes aides au coté de Durant : Odom finit avec 15 et 11 rebonds, Westbrook, 13 points et 6 rebonds. En face, Turkoglu (16 points), blessé à la cuisse pendant la rencontre et Ilyasova (7 points, 11 rebonds) ont fait ce qu’ils ont pu face aux américains. La Turquie a été en panne d’adresse : 13/ 37 à 2 points avec 37 %.

Kevin Durant face à la Turquie en finale (c) imagesslides.com

Kevin Durant face à la Turquie en finale (c) imagesslides.com

Avec 22,8 points marqués par rencontre, KD est logiquement élu MVP de ce mondial suite à ses remarquables performances « durant » ce mondial. Seul l’argentin Luis Scola, bien connu de la NBA et l’Australien Kirk Penney feront mieux que lui au niveau scoring avec respectivement 27,1 points (en 9 matchs) et 24,8 points (en 6 matchs). Hormis cette performance individuelle de Kevin Durant, Team USA aura dominé collectivement dans toutes les catégories statistiques : meilleure attaque (92,8 points par match) ; meilleur défense (65,9 points encaissés), meilleur gobeuse de rebonds (41,7 prises) ; meilleure distributrice de passes (à égalité avec l’Espagne 18,2 ballons décisives donnés), meilleure voleuse de ballons ( 10,4 interceptions par match) et meilleur contreuse (4,9 contres par match). Cette Team USA aura retrouvé de la solidité en défense, un jeu collectif et une entente parfaite entre chaque joueur. Elle termine invaincue de ce tournoi : neuf victoires en autant de rencontres.

A l’issue du titre mondial, les Etats-Unis étaient forcément enthousiastes du travail accompli pendant ce tournoi et de retrouver les sommets du monde :

Mike Krzyzewski : « Je veux vraiment féliciter l’équipe turque qui a réalisé un parfait tournoi. Ils ont incarné ce qu’une équipe devrait être et nous devions être à notre meilleur niveau pour les battre. C’était un énorme tournoi et Istanbul est vraiment une merveilleuse ville. Je n’ai jamais vu un pays célébrer son équipe mieux que la Turquie. Elle a mis une superbe ambiance pour ce tournoi.

(Le titre olympique en 2008 ou le titre mondial ce soir. Lequel a le plus de signification ?) « Ce titre de champion  représente beaucoup parce que nous avons une très jeune équipe. Cela signifie beaucoup à nous tous. C’était très spécial. Nous n’avions pas gagné le Championnat du monde depuis 1994 et nous, en tant que pays, essayons de montrer un grand respect aux Championnats du monde. C’est une chose dont je ne suis pas sûr que nous avons fait il y a une décennie. Je veux aussi dire que ce tournoi est deux fois plus grand en termes du nombre d’équipes qui y participe par rapport aux Jeux Olympiques. Mais la victoire aux Jeux olympiques signifie beaucoup aussi ».

(Sur la reconstruction de Team USA ces dernières années) : « Je ne suis pas sûr que nous avons été si dominants. Regardez notre match  contre le Brésil. Et nous n’avons pas dominé ce soir. Nous avons joué un peu mieux que la Turquie. Ce que Jerry Colangelo a fait, c’est de construire une culture où nous respectons le jeu international et de développer une équipe qui peut jouer des matchs pour tels événements. J’aime le jeu international. Il y a tant de grands entraîneurs et équipes et cela fait de moi un meilleur entraîneur. Notre but est de gagner une médaille d’or, mais aussi de gagner le respect des autres dans la façon que nous jouons et que nous portons à nous-mêmes ».

(Sur la performance incroyable de Kevin Durant) : « Il a été grandissime. La beauté de Kevin, c’est qu’il soit pur. Il n’essaye pas de faire n’importe quoi sauf jouer au basket et à s’améliorer. J’aime l’entraîner et il a appris à vraiment être un grand joueur international ces cinq dernières semaines, ce qui l’aidera à être encore un meilleur joueur NBA. Il est très sincère. C’est un type spécial et certainement un joueur spécial ».

Kevin Durant : « J’ai passé un bon moment à Istanbul, une belle ville. Jouer pour coach Kryzewski était une superbe expérience et j’ai passé un bon moment avec mes coéquipiers. J’attends avec impatience l’édition 2014. (Est-ce qu’il s’est rendu compte que ce qu’il a réalisé en match pendant ce tournoi a eu des répercussions sur sa gloire et sa célébrité ?) : « J’ai juste voulu venir ici et gagner. C’était ma mentalité depuis le premier jour. Aucun de ces trucs, ou le marketing global est venu entraver mon esprit. J’ai juste voulu gagner pour tout le monde. Ceci est un sentiment fantastique et c’est tout ce qui me préoccupait. J’ai été mis dans de bonnes  dispositions pour venir ici et débuter la compétition. Mes coéquipiers s’assuraient toujours que j’étais venu pour travailler tous les jours et ils m’ont poussé ».

(Au sujet de l’absence des joueurs américains médaillés à Pékin et que son équipe soit étiqueté comme étant une équipe B) : « C’était de la motivation pour nous tous. Nous avons beaucoup travaillé et durement pour faire démentir les gens. Tout le monde, les entraîneurs, les gars dans les coulisses, tous nous ont poussés et assurer qu’on pouvait jouer en équipe. Les mots ne peuvent pas décrire mes sentiments maintenant. Seize ans sans gagner ce tournoi. J’ai été quatre ans dans ce programme (ndlr : ce camp USA Basketball) et j’ai l’impression d’être déjà un vétéran maintenant. Il y a seulement un joueur américain actuel en NBA qui a gagné ce tournoi, c’est Shaquille O’Neal donc c’est assez spécial.

Chauncey Billups : « C’était une grande victoire pour nous. Nous avons voulu venir ici et prouver que nous étions les meilleurs joueurs dans le monde, la meilleure équipe du monde et nous l’avons fait. C’est très important. Nous n’avions pas gagné ce tournoi depuis 16 ans. Maintenant nous sommes qualifies pour les Jeux Olympiques de 2012 à Londres et nous irons là-bas pour essayer d’obtenir l’or. »

Lamar Odom : « Nous avons essayé de jouer notre style de basket, notre jeu qui était agressif et nous l’avons fait tout de suite. Nous avons gardé cela pendant tout le match et entièrement. Nous avons joué durement et contre le public ce match. Pour gagner ce tournoi, nous avons besoin d’être la meilleure équipe défensive et je pense que nous avons réussi. »

USA champion national anthem (c) AP

Malgré la défaite, côté turc, on se félicite du bon parcours réalisé dans ce mondial à domicile.

Bogdan Tanjevic (sélectionneur de la Turquie): « Félicitations à mon équipe, aux fans et la ville d’Istanbul. C’était une atmosphère fantastique. Les USA étaient géniaux. Nous avions beaucoup de nervosités la nuit dernière contre la Serbie en demi et c’était un match fatigant. Les Américains avaient trois heures de plus de repos que nous pour le match d’aujourd’hui mais ils ont joué de façon spectaculaire. Je suis si fier de mon équipe. »

Hedo Turkoglu :
« Félicitations aux USA. Personne ne s’attendait à ce qu’on arrive à ce niveau dans ce tournoi. En tant que capitaine de l’équipe, je suis vraiment fier de mes coéquipiers. Je dois accorder du  crédit au coach Tanjevic pour ce qu’il a fait. (Sur ce qu’il pense du brillant parcours de son équipe lors de ce tournoi) : « je pense qu’il y avait une bonne alchimie entre les joueurs et le staff. Nous étions une grande famille. Nous étions ensemble pendant deux mois et nous avons apprécié les moments passer tous ensemble. Personne ne s’est soucié de qui devait prendre le plus de tirs. Nous avons agi comme une équipe, pensé en équipe et cela nous mènera à devenir une super équipe ».
                                                                                                         

LES HIGHLIGHTS DE USA – TURQUIE

Source citation : fiba.com

About Richard Sengmany (354 Articles)
Découvrant le basket dans les années 90 grâce à la diffusion des matchs NBA sur Canal+, je rédige depuis plus de dix ans des articles sur la balle orange, sur d'autres disciplines sportives et la culture.

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