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L’Euro des Bleues 2023 – L’échec en Bronze

Eurobasket

Montage Une : L. Rullier pour Basket Rétro

On retiendra plus de cet étrange Euro les jours qui ont précédé la compétition que le résultat, décevant, lui-même. En mars, le staff des bleues prend une décision : il faudra choisir, la WNBA ou la tunique bleue. Les deux joueuses principalement concernées, Gabby Williams et Marine Johannès comptent faire les deux compétitions, comme les Belges Julie Allemand et Emma Meesseman. Une commotion cérébrale à trois semaines du premier match met la Franco-Américaine hors-jeu, toute l’attention se porte donc sur Marine Johannès. La Lyonnaise, finaliste d’un championnat de France qui se termine trois jours avant le début de la préparation, n’a pu se rendre quelques jours à New York pour répondre aux demandes contractuelles du Liberty. Céline Dumerc, la General Manager de l’équipe de France, est claire. Aucun retard à la préparation n’est toléré forçant ainsi la joueuse à faire un choix. Marine Johannès choisit la WNBA.

« L’affaire Johannès » divise la France de la balle orange. D’un côté les partisans de la ligne dure tracée par la FFBB, défendue sans nuance ni diplomatie par sa GM, de l’autre ceux qui implorent de la souplesse et rejettent cette décision jugée injuste et suicidaire. Le staff pense que même sans ses deux fers de lances, il est possible d’aller chercher l’or de cet Euro qui s’annonce d’un niveau général assez faible. En effet, on voit mal comment le podium pourrait échapper à trois des quatre équipes placées dans le chapeau un : la France, la Belgique, l’Espagne et dans une moindre mesure une Serbie en reconstruction. Les Belges, elles, partent avec toutes leurs forces vives, Rachid Meziane, leur coach français, ne voyant pas d’inconvénient à laisser quelques jours de repos à ses meilleures joueuses.

Janelle Salaün pour sa première compétition internationale avec les Bleues.

La phase de groupe est laborieuse. On peine à voir le jeu mis en place par Jean-Aimé Toupane. Sans imagination, les Bleues buttent sur la défense de zone des Allemandes lors du premier match. Dominées au premier quart-temps, elles ne passent devant qu’au milieu du second et ne parviennent pas à décrocher une équipe d’Allemagne qui retrouve la compétition européenne après six ans d’absence. A six minutes du coup de sifflet final, la France ne compte que trois points d’avance, (48/45), avant de l’emporter 58/50. En panne d’adresse, 33,8%, n’enfilant qu’un tir sur 5 derrière la ligne à 3 points, c’est la défense qui a fait plier l’adversaire comme le constate Romane Bernies : « On gagne ce match grâce à la défense, c’est tout ce qui importe, la manière, on s’en fout un peu. »

Le second match contre la Grande-Bretagne ne rassure pas plus les amateurs de beau jeu. En tête à la mi-temps, (29/23), les Françaises voient pourtant les Britanniques recoller à 35/35 en milieu de troisième quart-temps, mais un run de 9/0 les éloigne aussitôt. Ce sera le plus gros écart du match qui se terminent par un 63/57 qui garantit la qualification aux quarts de finale. Avec 15 pts, Mamignan Touré se distingue particulièrement.

Le match contre la Slovénie, 0V/2D, doit conforter la première place du groupe. La formalité se transforme en calvaire. Les Slovènes mènent à la mi-temps, comptent jusqu’à 9 points d’avance en début de 3è quart-temps avant de flancher. Pour une fois, Sarah Michel Boury sort de l’ombre et finit meilleure scoreuse des Bleues avec 14 pts. 73/68, place aux matchs couperets.

Le quart de finale contre le très faible Monténégro est une formalité conclue par un 89/46 sans appel.

Mais en demie, c’est une toute autre affaire face aux Belges appliquées de Rachid Meziane. Dominées au rebond, incapables de s’opposer à l’adresse extérieure des Cats, les Françaises prennent l’eau en première mi-temps et accusent un retard de 14 points à la pause. Elles retrouvent leur défense au retour sur le parquet, mais Emma Meesseman, (24 pts, 6 rbs et 5 passes) et ses coéquipières parviennent à les maintenir à distance jusqu’au coup de sifflet final, 63/67. Reste à aller chercher le bronze.

Mariene Badiane, Marie Fauthoux et Sandrine Gruda face aux Cats Julie Allemand, Julie Vanloo et Bethy Mununga

Ce qui est fait sans frayeur face à une Hongrie qui subit la foudre dés le premier quart-temps, (26/8). Le bronze est acquis sans suspens, 82/68.

Comme prévu la Belgique, l’Espagne et la France occupent les trois marches du podium au dernier jour de l’Euro. Mais c’est la France qui monte sur la moins haute. Cela fait pourtant le bonheur du staff et de la fédération qui d’une même voix affirment que le podium était l’objectif visé. Ne parlait-on pas d’or avant la compétition ?

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Le premier match de basket que j'ai vu en live était un Alsace de Bagnolet vs ASVEL. Depuis la balle orange n'a pas arrêté de rebondir dans ma p'tite tête.

1 Comment on L’Euro des Bleues 2023 – L’échec en Bronze

  1. Avatar de Inconnu escape42a6a73960d9 // 2 juillet 2025 à 8 08 59 07597 // Réponse

    Monsieur Rullier, les procès à charge contre les entraîneurs sont un peu trop faciles et trop fréquents quand on a une pauvre culture du basket, Meziane qui « fait gagner » la Belgique en 2023 (et est actuellement au fond du trou en WNBA) n’y est pour pas grand chose, tout comme l’ancêtre Thibault, et de la même manière Toupane sur un pied d’estale après les JO et au pilori aujourd’hui, que dire de Maljkovic avec la Serbie…si ce n’est que les joueurs et joueuses font la pluie et parfois le beau temps, au gré d’un 3pts bonifiés ( Strazel) ou d’un LF raté (Rupert) ! Des faits, des informations, les lecteurs se feront leur opinion

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