Bill Laimbeer, le bad boy par excellence
Portrait
Des bad boys de Detroit, on retient notamment Joe Dumars, Isiah Thomas ou encore Dennis Rodman. Mais il n’y a pas de grande équipe sans grand pivot, et c’est à Bill Laimbeer que revenait ce rôle durant les grands moments des Pistons de la fin des années 80 et du début des années 90.
William Laimbeer Jr est issu d’une riche famille de Chicago. Il a à ce sujet déclaré « Je suis le seul joueur de NBA qui gagne moins d’argent que son père ». Pivot blanc de 2m11, il n’est pas très populaire à l’université à l’approche de la draft 1979. Il est en effet drafté au troisième tour en 65° position par les Cavaliers.
Mais il a rapidement fait regretter aux scouts le manque d’intérêt qu’ils lui portaient. Il n’atterrit à Cleveland qu’en 1980, après une année en Italie. Après une saison et demi passée aux Cavaliers (9,8 pts, 8,6 rbds par match en saison rookie), il devient dès 1983 un excellent pivot aux Pistons. Il inscrit 17.5 points par match durant deux saisons entre 1983 et 1985. Etant un bon shooteur à trois points (33% de réussite en carrière), il possède une force offensive atypique pour un pivot à l’époque. Il atteint également les 13 rbds/match en 1985-1986, soit son meilleur total en carrière et un titre de meilleur rebondeur de la saison à la clé.
Mais la légende de Bill Laimbeer est ailleurs. Ses stats ne reflètent pas vraiment son apport défensif. Il est probablement l’un des joueurs correspondant le mieux à la définition de « jouer dur ». Malgré sa modeste moyenne de contre par match en carrière, il a une moyenne de 3,5 fautes qui paraît bien faible en vue de son énergie défensive. Il est considéré comme le joueur le plus détesté de son temps. Entre coups bas, coups de pression et flopping, il était le parfait « Bad Boy » (du surnom des Pistons de l’époque). Il jouait dur sur tous les ballons adverses, donnait un coup bien placé à son adversaire direct ou se laissait tomber pour simuler un passage en force. Bill Laimbeer désarçonnait constamment l’attaquant qui essayait de le passer. Thomas Neumann le considère comme ainsi comme le plus grand flopper de l’histoire.
Il a été un grand pivot pour les Bad boys, étant une pièce importante des deux titres. 4 fois All-Star, il met fin à sa carrière en 1993 au bout de 11 matchs de saison régulière. Son numéro 40 a été retiré par les Pistons. Il est devenu ensuite commentateur TV suite à sa retraite.
Son jeu de « dirty player » lui a valu une réputation dépassant le simple cadre du basket. Il a eu, en 1991, son propre jeu vidéo sur Super Nintendo, Bill Laimbeer’s Combat Basketball. C’est un jeu futuriste (2030) mêlant basket-ball et bagarres. Ce jeu n’a pas été un grand succès, mais l’initiative vaut la peine d’être notée.
Il a également été entraîneur de WNBA avec beaucoup de réussite. En 2002, il fait passer l’équipe des Shocks de Detroit de 9 victoires et 23 défaites à 25 victoires pour 9 défaites (record d’écart entre 2 saisons WNBA). Il reste à ce poste jusqu’en 2008. Depuis 2012, il entraîne les Liberty de New York.
SES STATS NBA
SON PALMARÈS
- Champion NBA en 1989 et 1990 avec les Pistons
- Champion de conférence 1988 (Finales perdues contre les Lakers)
- 4 sélections au All-Star Game (1983, 1984, 1985, 1987).
- Meilleur rebondeur 1986 avec 13.1 prises
- Maillot retiré par les Pistons
- Champion WNBA en 2003, 2006 et 2008 comme Head Coach
- WNBA Coach of the Year en 2003
LE BAD BOY EN ACTION
Crédits photos : Archer/Getty Images
C’est effectivement un des Bad Boys que je ne connaissais pas ! C’est chose faite désormais 😉
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