Quand Tony Parker marquait ses premiers points en Nationale…
France
Nous sommes au début de la saison 1998-1999 quand le jeune William Anthony Parker fait ses grands débuts en Nationale 1… Petit retour en arrière !
Sa première année à l’INSEP est déjà très remarquée. TP débute la saison 1997-1998 à seulement 15 ans (rappelons qu’il est né le 17 mai 1982 à Bruges). Son coéquipier David Gautier – qui est alors en troisième et dernière année à l’INSEP – se souvient:
« Il était trop rapide. Il se faufilait, et puis, de toute façon, il partait souvent en coast to coast!
Ce qui était le plus fort avec lui, c’était son mental. Il est arrivé avec une assurance et une faculté d’adaptation impressionnantes. Plus la saison avançait, plus il prenait les rênes de l’équipe. »

@ Le Parisien
Au fil des matchs, TP gagne en confiance jusqu’au match contre Bondy, premier du championnat, qui marque un tournant dans sa carrière :
« C’est le match contre Bondy lors de ma première année à l’INSEP qui m’a fait penser que je pouvais aller en NBA. J’ai 15 ans, Bondy est premier du Championnat et je mets 28 points en dominant des pros. A la fin, je me dis : « Bon, c’est pas mal je pense que je peux aller loin. »
TP termine cette première saison à l’INSEP avec de très très belles statistiques: 14.7 points de moyenne à 50 % de réussite, 37 sur 108 à 3 points, 5.6 passes décisives (10ème au classement des meilleurs passeurs) et 2.7 rebonds par match. Il est le 2ème meilleur marqueur de l’équipe (derrière David Gautier). Le Centre Fédéral termine la saison 6ème de sa poule avec un bilan positif (16 victoires et 14 défaites) et accède à la Nationale 1.
Et pour son 1er match en Nationale 1, TP va frapper encore plus fort!

@ Gérard Baude
Habitué à être surclassé, c’est au sein d’une équipe qui présente « un baby starting five », 16 ans de moyenne d’âge, qu’il va battre un record de précocité en passant 35 points contre Andrézieux ! 1ère journée, premier match, et déjà TP devance les américains de N1. Ses statistiques pour cette entrée remarquée : 35 points à 12/19 (avec un joli 4/7 à trois points), 7/7 aux lancers-francs, 6 rebonds, 4 interceptions, 3 passes décisives. Seulement deux petites ombres à son tableau de chasse : 5 balles perdues et une première défaite à domicile concédée par le Centre Fédéral (77-82).
Ce match marque aussi les débuts de la relation particulière que TP va nouer avec Lucien Legrand, nommé entraîneur à l’INSEP pour cette saison 1998-1999.

@ FFBB
Dans le joli portrait que lui dresse le journaliste David Loriot (l’Equipe Magazine, 14 décembre 2013), TP confie:
« Il fallait s’adapter à mon jeu. Je n’étais pas un meneur classique et Lucien m’a donné carte blanche. »
Lucien Legrand s’explique :
« Tony n’est pas un meneur comme les autres […] Dès les premiers matches, c’est un patron qui veut aller shooter sur la tronche des mecs ! »
L’accord passé entre « Lulu » et TP est simple: s’il shoote à plus de 50%, il fait ce qu’il veut ! Lors de la 2ème journée, la marque est mieux répartie pour le Centre fédéral. TP score 19 points. Nouvelle défaite, cette fois à l’extérieur, face à Bordeaux, 80 à 61. Boris Diaw, âgé lui aussi de 16 ans, marque ses 2 premiers points pour le Centre Fédéral.
Cette 2ème année à l’INSEP sera énorme. TP termine meilleur marqueur français avec 22.1 points, 4 rebonds, 3.5 interceptions (pour 2 balles perdues) et 10 passes de moyenne. Il ne fera pas de 3ème année de formation. C’est la PRO A, le PSG-Racing et Laurent Sciarra qui l’attendent pour la saison 1999-2000. Mais ça c’est une autre histoire…
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