20 avril 1986, les 63 points de Michael Jordan devenu Dieu
Performance
Durant toute sa carrière, Sa Majesté Jordan a marqué la NBA de son talent et de son charisme légendaire. Il a tout réalisé afin d’arriver à ses fins. Individuellement parlant, c’est actuellement l’un des meilleurs joueurs de l’histoire. Aujourd’hui, l’une de ses plus folles performances est à l’honneur. C’était il y a 37 ans, jour pour jour.
Cela s’est passé le 20 Avril 1986. Les Bulls de Chicago affrontent les légendaires Celtics de Boston. Cette série s’annonce d’ores et déjà bouillante pour les deux camps. D’un côté des bostoniens emmenés par les mythiques Larry Bird, Kevin McHale, Robert Parish et Bill Walton qui sortent d’une saison flamboyante (67 victoires pour 15 défaites), et de l’autre, Michael Jordan avec ses coéquipiers de l’ombre tels que John Paxson, Orlando Wooldridge ou encore Dave Corzine.
Ce jour même, c’est Dieu qui était présent. Larry Bird peut en témoigner. Lors du premier tour des playoffs, les Chicagoans emmenés par Stan Albeck se retrouvent en bien mauvaise posture face à l’armada des Celtics, quasi invaincus durant la saison régulière. Autrement dit, c’était le bon moment pour Jordan afin d’impressionner le microcosme NBA. Seulement les blancs et verts sont bien décidés à marcher littéralement parlant sur leurs adversaires du jour.
Ce sont Larry Bird, MVP de la saison et Bill Walton en tête de file qui sont prêts à en découdre contre une équipe minée par la blessure de sa Majesté et de nombreuses revers (30 victoires pour 52 défaites) pendant la saison 86/87. Possédant ainsi l’avantage du terrain, les Celtics sont confiants. Or après un premier match, maitrisé par les Celt’s (123-104), Michael Jordan inscrit 49 points. Dennis Johnson, son adversaire du jour, est dépassé devant le talent et la puissance de ce dernier. D’un commun accord, les hommes verts décident sur le champ de ne plus laisser MJ faire sa vista dans la raquette de Boston à la prochaine rencontre.
Kevin McHale confiait :
« Cela ne se reproduira plus… »

Crédits photo : NBAE/Getty Images
Néanmoins, après avoir perdu le premier match de la série, les Chicago Bulls sont toujours déterminés à gagner celle-ci à l’image de leur leader. Jordan sait dorénavant qu’un seul et unique homme ne peut gagner contre un collectif soudé tel que celui des bostoniens. Pourtant, durant cette mythique rencontre, Michael prendra les choses en main. Il devient tout bonnement inarrêtable en pénétration et à mi-distance en première mi-temps, en provoquant notamment de nombreuses fautes. Mike continue son show en deuxième mi-temps. 40 points marqués, cependant, il ne s’arrête pas là. Après avoir dépassé la barre des 50 points. Boston est toujours leader au scoring, mais, Jordan ne veut pas perdre et inscrit deux lancers francs capitaux dans un Garden de feu. Ce qui est synonyme de prolongation.
En overtime, auteur de 5 points d’affilée et de 59 points au total, MJ se rapproche à pas de loups du record d’Elgin Baylor qui avait marqué 61 points en playoffs contre ces mêmes Celtics. Un peu plus tard, Bird loupe le shoot de la gagne, ce qui aurait pu permettre à Boston de gagner et d’en finir avec cette partie très disputée. 2ème prolongation donc. Sur l’action qui suit, Jordan marque son 61ème point. Il égale ainsi la performance du small-forward des Lakers, Elgin Baylor, puis la dépasse avec un nouveau panier marqué. Le score est désormais de 131 partout, la tension est à son comble. Finalement, ce fut l’hécatombe totale pour Jordan et son équipe qui ne parvient plus à marquer et laisse logiquement les Celtics remporter la victoire. Bien malheureusement pour les Bulls, ils s’inclinent 135 à 131, après un match historique de Jordan…
Au final ce sophomore de 23 ans a marqué 63 points avec un total de 22/41 aux tirs, 19/21 aux lancer-francs agrémenté de 6 passes décisives, 5 rebonds, 3 interceptions et 2 contres. Mais, les Bulls ont échoué face aux Celtics sur le score de 131-135. En conclusion, un seul homme ne peut donc vaincre à lui tout seul un collectif rôdé.
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