[Jeux vidéos] NBA JAM : la licence qui met le feu !!
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Filez dans votre grenier, passez un coup de plumeau sur votre Megadrive de Sega, branchez là sur le téléviseur à tube cathodique le plus proche, et replongez vous dans une époque bénie où le fluo était synonyme de bon goût et où la NBA voulait conquérir le monde.
Nous sommes en 1993, Jordan et les Bulls règnent en maître sur la NBA et David Stern le président de la ligue tente par tout les moyens de séduire de nouveaux marchés et d’installer durablement son produit sur tout les continents. C’est certainement dans un soucis de développement que le commissioner cède les droits de la ligue à la société MIDWAY qui est sur le point de sortir un jeu vidéo qui laissera son empreinte dans l’histoire vidéo-ludique : NBA JAM !!
Le principe du jeu est simple car destiné au marché de l’arcade (les jeux qu’on retrouve principalement dans les bistrots), pas question de perdre de temps en fioriture inutile, la prise en main, l’amusement et la convivialité se doivent d’être immédiats. C’est d’ailleurs dans ce soucis de fun instantané que la borne propose un mode 4 joueurs. Nous voilà donc devant un jeu de basket au concept un peu particulier. Le gameplay s’articule autour du basket, tout en prenant un peu (beaucoup) de libertés. Tout d’abord, les matchs se déroulent en 2 vs 2 . Vous choisissez votre franchise qui se voit représentée dans le jeu par ses deux meilleurs joueurs de l’époque. La suite du jeu « NBA JAM Tournament Edition » proposera pour sa part des rosters de 3 joueurs (plus d’autres débloquables en réalisant certains défis), et vous devrez donc choisir vos 2 joueurs de départ en fonction de leur capacités, John Starks étant par exemple meilleur à 3 pts que Patrick Ewing qui lui sera meilleur au rebond. Passez le fatidique moment du choix de la franchise que vous allez défendre, vous voilà dans l’arène. Le jeu est vu de côté, vous êtes sur un véritable parquet de la ligue. Tous les détails sont bien présents; la raquette, le rond central, la table de marque, la ligne à 3 points. Jusqu’ici, rien de spécial à signaler donc.
C’est au moment de l’entre deux que les choses « sérieuses » commencent. Bon déjà, on se dit que quelque chose de bizarre se prépare quand les deux joueurs montent se disputer le ballon à 5m de haut. Les esprits les plus sains imagineront peut-être qu’il s’agit d’un seul bug de programmation. Les autres eux commenceront à sentir poindre un degré d’excitation rarement ressenti devant un jeu de basket. Car, oui, NBA JAM est excitant. Forcément, en prenant énormément de libertés avec les règles de base, les gens de chez Midway ont tapé dans le mille. Le match démarre et vous allez avoir vite fait de comprendre comment jouer. Comme signalé plus haut, quelques libertés sont prises avec le règlement, ce qui implique l’absence de retour en zone notamment. Autre point jouissif, la bataille au rebond n’aura jamais été aussi intense puisqu’il est possible de balancer son adversaire afin de prendre la position préférentielle tel un Dennis Rodman face à Franck Brickowski lors des finals 96. So Cool !!
Tout ces aspects du jeu ne seraient rien sans l’essence même qui ont fait de NBA JAM la légende qu’il est devenu, les dunks !! Si il est possible de marquer sur des lay-up, par des petits shoots mi-distance, ou encore à 3 points (« from downtown »), la spécialité du jeu de Midway c’est le dunk. Mais attention, quand on parle de dunks, on vous parle ici de choses hors du commun. Dans NBA JAM, c’est bien simple, quand le joueur monte au dunk, c’est pour sortir de l’écran et redescendre vers le panier le ballon au dessus de la tête, les jambes écartés et en tournoyant tel un hélico de l’US Army. Et encore, il existe multitudes de dunks, tous plus barrés les uns que les autres.. Le tout est accompagné de voix digitalisés qui hurlent a chacune de vos actions, ce qui termine de vous plonger dans l’ambiance. Quel délice de claquer un 4670° dans la face de son adversaire, le tout en explosant le plexi’ (ne vous inquiètez pas, Carglass interviendra rapidement, et la partie reprendra immédiatement), sous les désormais mythiques : « BOOMSHAKALAKA » du commentateur. En dehors des voix digit’ et des fameux dunks, l’autre détail qui marquera les joueurs proviendra du mode « On Fire ». Si vous parvenez à enchaîner 3 paniers consécutifs, votre joueur devient alors chaud bouillant et cela se traduit à l’écran par la transformation du cuir en boule de feu. Vous pouvez alors abuser du turbo à outrance et votre adresse se voit décuplée. A chaque tir primé, le Georges Eddy local vous gratifiera d’un » He’s on fire » passé depuis à la postérité.
Plus de 20 piges après sa sortie, il est évident que NBA JAM aura fait mieux que marquer son époque. En plus d’avoir connu de nombreux portages sur toutes les bécanes des années 90 (Game Boy, Super Nintendo, Saturn, Nintendo 64 ou encore PS One, la liste n’étant pas exhaustive), la licence connaîtra un revival sur les nouvelles générations de consoles au début des années 2000 sous la houlette de EA Sports. Nous citerons comme dernière preuve de l’influence de NBA JAM sur la culture populaire en général et sur la culture basket en particulier, cette vidéo de Gerald Green l’explosif ailier des Suns de Phoenix qui tourne depuis quelques jours, le mettant en scène à la manière du jeu vidéo de MIDWAY. Décidément, même 20 ans après, NBA JAM continue de faire parler de lui, et ce n’est certainement pas les gamers ni les fans de la NBA qui vont s’en plaindre.
On vous offre en Bonus le roster complet du jeu lors de sa première édition en 1993 dans les salles d’arcade ainsi qu’une publicité et quelques anecdotes :
- ATLANTA HAWKS : Stacey Augmon et Do’ Wilkins
- BOSTON CELTICS : Kevin Mc Hale et Reggie Lewis
- CHARLOTTE HORNETS : Larry Johnson et Kendall Gill
- CHICAGO BULLS : Horace Grant et Scottie Pippen
- CLEVELAND CAVALIERS : Mark Price et Brad Daugherty
- DETROIT PISTONS : Isiah Thomas et Bill Laimbeer
- INDIANA PACERS : Reggie Miller et Detlef Schrempf
- MILWAUKEE BUCKS : Brad Lohaus et Blue Edwards
- MIAMI HEAT : Rony Seiklay et Glen Rice
- NEW JERSEY NETS : Derrick Coleman et Drazen Petrovic
- NEW YORK KNICKS : Pat Ewing et Charles Oakley
- ORLANDO MAGIC : Shaquille O’Neal et Scott Skiles
- PHILADELPHIA SIXERS : Hersey Hawkins et Jeff Hornacek
- WASHINGTON BULLETS : Tom Gugliotta et Harvey Grant
- DALLAS MAVERICKS : Derek Harper et Mike Luzzolino
- DENVER NUGGETS : Dikembe Mutombo et Laphonso Ellis
- GOLDEN STATE WARRIORS : Chris Mullin et Tim Hardaway
- HOUSTON ROCKETS : Hakeem Olajuwon et Kenny Smith
- LOS ANGELES CLIPPERS : Danny Manning et Ron Harper
- LOS ANGELES LAKERS : Vlade Divac et James Worthy
- MINNESOTA TIMBERWOLVES : Christian Laettner et Chuck Person
- PHOENIX SUNS : Charles Barlkey et Kevin Johnson
- PORTLAND TRAILBLAZERS : Clyde Drexler et Terry Porter
- SACRAMENTO KINGS : Spud Webb et Wayman Tisdale
- SAN ANTONIO SPURS : David Robinson et Sean Elliot
- SEATTLE SUPERSONICS : Shawn Kemp et Benoit Benjamin
- UTAH JAZZ : Karl Malone et John Stockton
Il est à noter également que ce roster évoluera dans le temps, selon les trades ou les contrats publicitaires de chaque joueur (par exemple Barkley présent ici disparaîtra du line-up de certaines versions consoles car il signera un contrat chez un autre éditeur pour devenir la vedette d’un autre jeu, » Barkley Shut up and jam »). Drazen Petrovic et Reggie Lewis bien entendu ne seront pas présents dans les versions suivantes en raison de leurs tristes disparitions. Les départs à la retraite ou la baisse de notoriété des joueurs peut aussi parfois expliquer leur retrait des versions suivantes du jeu.
Les anecdotes au sujet de l’évolution des rosters sont nombreuses. D’abord, vous aurez tous remarqué l’absence notable de Michael Jordan. Cette absence s’explique simplement par le fait que Jordan possédait les droits sur sa propre image et sur son nom. Midway ayant acheté uniquement les droits des joueurs via la NBA ne pouvait utiliser « Sa Majesté » dans son jeu. Cependant en 2008, Mark Turmell, le principal programmateur du jeu aurait laissé entendre que des versions du jeu incluant Michael Jordan existaient, et qu’elles avaient vu le jour uniquement pour l’usage personnel de « His Airness ». Turmell en bon fan de la belle époque des Bad Boys de Detroit, confirma également lors de cet entretien pour le blog de ESPN que lors des rencontres au couteau entre les Bulls et les Pistons, le jeu était programmé pour que les derniers shoots des joueurs de la franchise du Michigan fassent mouche à chaque tentative pour éviter toute déconvenue contre les Bulls. Bad Boys un jour, Bad Boys toujours !!
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LA VIDEO HOMMAGE DE GERALD GREEN
L’article est excellent… Comme la vidéo de Green :p
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Merci 😉 et pour la vidéo de Green on est d’accord ^^
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Ma MD est morte depuis longtemps, faut dire que la version 2 de cette machine était vraiment en carton pâte. Je me souviens bien en arcade et puis cet achat compulsif à 450 francs pour le donner à manger à la console pendant des heures. Par contre, j’ai pas souvenir de quelques joueurs nommés ici. Sur Mégadrive, c’était LJ et Zo, Dee Brown pour Boston, je crois, Jim Jackson à Dallas, Kemp était bien avec Payton, Richmond y était, enfin c’est vague tout ça, mais je pense bien qu’ils avaient changé quelques têtes entre l’arcade et les version consoles.
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En effet, le line-up des équipes varie en fonction des portages. Sur la Megadrive on retrouve effectivement Jim Jackson qui fait équipe avec Derek Harper pour les MAVS, ainsi que Dee Brown (en compagnie de Robert Parish) pour les Celtics.
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Waka, t’as testé la version « moderne » sorti sur la génération Xbox 360? Possibilité de débloquer des joueurs « classics » après les avoir battus. Par exemple Detroit pourra avoir Laimbeer et Thomas, New York Ewing et Starks etc…
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