[Portrait] Blue Edwards, la vie en bleu
Portrait
Sans être une star, Theodore “Blue” Edwards est l’un des joueurs les plus reconnaissable des années 90 notamment grâce à ses exploits aériens. Peu connu aujourd’hui, il suscite cependant beaucoup de nostalgie pour les fans de l’époque.
BLEU SUR LA PEAU

Alors que la plupart des joueurs reçoivent leurs surnoms sur les terrains de basket, Theodore Edwards dit “Blue” porte le sien depuis sa plus tendre enfance. Il n’est encore qu’un nourrisson, quand il s’étouffe dans son berceau après avoir malencontreusement avalé quelque chose. Sa sœur s’écrit alors à l’attention de sa mère, “You’ve got a Blue boy !”. Le surnom Blue ne le quitte plus depuis.
Il grandit à Snow Hill en Caroline du Nord, siège du Comté de Greene. Bien qu’il soit un bon athlète, le jeune Blue ne commence le basketball que tardivement, il sait qu’il a des capacités mais il manque de confiance.
“J’étais effrayé par l’idée de me faire couper.”
C’est sur les recommandations de l’un des meilleurs amis de Blue que le coach de la Greene Central High School s’intéresse à lui.
“Coach Goldwin n’a pas cessé de me parler ainsi qu’à mes parents. Finalement il m’a dit que je pouvais avoir des chances d’obtenir une bourse pour l’université et jouer en NBA. Quand j’ai entendu Coach Goldwin dire cela j’ai eu un déclic, car c’était mon rêve, de jouer en NBA et d’y passer 10 ans et c’est ce qu’il s’est passé. Si j’avais était plus intelligent je me serais dis que je voulais y jouer 15 ans.”
C’est ainsi qu’il intègre l’équipe et bien lui en a pris puisqu’il va récolter tous les honneurs. Il devient le sportif le plus en vue du lycée et même l’équipe de football lui fait les yeux doux. Avec 20 points et 10 rebonds de moyenne il devient le meilleur joueur de sa conférence, le MVP de son équipe, All Region, All State et Athlète de l’année de Greene Central. Suite à cela Blue décide de rejoindre l’Université de Louisburg qui se trouve près de chez lui dans sa Caroline du Nord. Avec l’idée de se développer et de rejoindre un programme plus prestigieux.
Encore un bon choix pour lui puisqu’après avoir fourni deux bonnes saisons il reçoit des offres de plusieurs universités comme Wake Forest, Marquette, North Carolina State ou encore Virginia Tech.
Malgré cela, il se dirigera vers un programme plus modeste.
“J’ai senti qu’East Carolina University m’offrait la meilleure opportunité de jouer.” Plus tard il expliquera aussi :“J’ai rejoins East Carolina car c’est l’université qui a accepté que moi et ma petite amie rejoignons leur programme.”
ERREUR DE BLEU
Alors qu’il progresse à vue d’œil, sa carrière universitaire va connaître un coup d’arrêt. Une erreur de jeunesse stupide va le voir se faire suspendre pour sa première saison sous ses nouvelles couleurs. Inculpé pour effractions en compagnie d’autres jeunes joueurs à la réputation sulfureuse, la sanction tombe et ce sera une saison blanche pour lui. Pourtant rien ne semble indiquer que Blue est une tête brûlée. Au contraire, le jeune homme à une réputation de travailleur et semble avoir la tête sur les épaules. Lui qui a deux frères sujet aux addictions que sont l’alcool et la drogue, tient un discours plein de sagesse sur le sujet.
“J’ai vu ce qu’il arrivait. Et cela ne m’intéressait pas. Je ne voulais pas être comme cela. Mais mes parents m’ont dit d’être qui je voulais et de ne pas laisser les autres me dire ce que je devais faire. Quand vous entrez à l’Université vous devez faire vos propres choix et connaître vos objectifs. Si vous jouez avec la drogue et l’alcool vous n’avez pas de seconde chance.”

Retour sur les parquets des Pirates avec une première saison prometteuse , mais c’est bien l’exercice 1988/89 qui va faire de lui un candidat a une sélection au premier tour de draft qui arrive. Il est le cinquième meilleur scoreur du pays, il passe de 14,4 points à 26,7 points par match. Une explosion qui lui permet de recevoir le titre de meilleur joueur de sa conférence et de devenir All American.
La draft pointe le bout de son nez et Blue Edwards marque des points lors des Training Camp qui précède celle-ci.
Scott Layden General Manager du Jazz d’Utah dit à propos de la prestation de Blue :
Edwards est un bourreau de travail. Il s’inspire de l’entraînement des joueurs de football américain depuis le lycée. Il se passionne pour le Power Clean, discipline qui consiste à décoller une barre du sol pour l’amener sur ses épaules. Grâce à cela Blue Edwards s’est construit un physique hors normes pour son âge. En témoigne un coach rival de son université.
Il s’entraîne dur et avec passion, avec l’envie de sans cesse s’améliorer. Pour lui s’entraîner à la salle de Gym c’est du plaisir.

“J’aime lever des charges et pratiquer le Power Clean. Quand tu sais ce que tu dois faire, tu prends beaucoup de plaisir. Maintenant je ressens les bénéfices d’avoir plus de technique. Quand j’ai pu soulever plus de 130 kilos je me suis senti vraiment bien.”
Il y a sept franchises qui se montrent très intéressées par Edwards et son profil de Guard scoreur au potentiel athlétique au-dessus du lot. Seule ombre au tableau, la suspension de Blue à l’université laisse planer le doute d’un joueur qu’il peut être difficile de gérer. Scott Layden est sous le charme du joueur d’East Carolina et met les choses au point à propos de Blue.
BLUE NOTE
Si l’engouement du Jazz pour Edwards est réel, c’est bien les Hawks d’Atlanta qui se positionnent en premier sur Blue.
“Avant la draft j’ai fait neuf workouts dans neuf villes différentes. Miami, Orlando, Phoenix, Houston, Portland, Chicago, il y avait aussi Seattle qui a été le workout le plus difficile. J’étais si fatigué que je suis retourné chez moi parce que j’avais envie d’être à la maison au cas où je n’étais pas drafté. Je revenais d’Atlanta il m’avait promit de me drafter avec le vingt-troisième choix. Mon agent m’a dit que je n’aurai qu’à retourner à Atlanta le lendemain. Quand Utah à eut à faire son choix, je ne les avais même pas entendus, je dormais sur mon canapé, quand soudain ma copine m’a réveillé en me disant qu’Utah m’avait choisi. J’étais surpris qu’il m’aient pris, nous n’avions même jamais parlé ensemble. »

C’est donc avec le vingt-unième choix que le Jazz labellise Blue Edwards comme un joueur de la NBA. Et si le staff de l’équipe a succombé à son charme , il est cependant prévu de le faire se développer gentiment derrière des joueurs comme Bobby Hansen et Darrell Griffith. Jerry Sloan coach du Jazz de confirmer cela en disant, “Nous n’allons pas le jeter au loup tout de suite.”
Mais comme souvent en NBA les choses vont vite. Darrell Griffith n’a plus le physique pour tenir dans cette ligue depuis sa blessure au pied. Bobby Hansen prend la place de titulaire à l’arrière et Blue est décalé au poste d’ailier. Avec 9 points, 3 rebonds et 2 passes de moyenne il valide une place dans la All Rookie Team de 1989-1990. La saison suivante est du même acabit, une saison ternie par un nez cassé et une entorse à la cheville. Il monte en puissance la saison suivante en marquant désormais 12,6 points par rencontre et un beau 38% derrière la ligne à 3 point. Grâce à ses aptitudes physiques, il se retrouve souvent sur le chemin du meilleur arrière ou ailier adverse. Ce qui signifie dans les années 90 de devoir garder un joueur comme Michael Jordan.
“Un soir je devais garder Mike qui est pour moi le meilleur joueur de l’histoire. C’était la dernière possession, je dois faire une press tout terrain, il m’embarque à droite mais je ne lâche rien. Il tente un shoot que je conteste, il doit lâcher le ballon. Je le dévie vers Stockton et dans la continuité de l’action je marque le lay up pour gagner le match. Dans le vestiaire tout le monde m’entoure c’était génial. Mais Phil Johnson l’assistant coach me dit de faire attention à ce que j’allais dire à la presse, car Michael Jordan lit aussi les journaux. Je l’ai écouté car MJ était si fort qu’on avait peur d’être ridiculisé par lui. Il ne fallait pas l’énerver. Il était terrifiant, je pense qu’aucun joueur n’a répandu autant de peur que Michael.”
BLEU ELECTRIQUE
Si Blue Edwards n’égalera jamais le talent de Darrell Griffith, il apporte néanmoins une touche funky dans la partition du Jazz grâce à son jeu spectaculaire. Son physique et sa détente font de lui un des plus gros fournisseurs de highlights de la ligue. Le temps passé toutes ces années à la salle de gym à faire du power clean et du squat lui ont permis de développer des capacités de jump extraordinaire. Au lycée il s’est aussi essayé au triple saut, franchissant les 14 mètres, et au saut en hauteur dépassant les 2 mètres. Lors d’un concours de dunk au lycée, Blue va surprendre tout le public en brisant un cercle.
“Je venais d’en rater un alors que mon concurrent faisait des dunks incroyables. Michael Jordan venait de faire son fameux “Kiss The Rim Dunk”. J’ai essayé de faire ma meilleure imitation de Michael possible et j’ai brisé le panier! C’était incroyable de réussir cela devant mes camarades et de célébrer cela avec eux !”
Son move signature, une passe lobée pour lui-même qu’il conclut avec un dunk arrière, un must-see dans les 90’s que tous les fans de l’époque voient tourner dans les clips vidéo de la NBA.
C’est donc logiquement qu’il se voit invité au Slam Dunk Contest du All Star Game 1991. Peut-être pas le meilleur moment pour lui qui sort de blessure. Un dunk arrière et un autre mordu de la ligne des lancers francs ne lui permettent pas de passer le premier round du concours. Mais Blue Edwards est un dunkeur qui en match est capable de grimper sur tous ses adversaires sans regard pour la condition humaine. Un joueur électrisant qui détonne à côté du duo académique Stockton et Malone.
COL BLEU
Mais le Jazz d’Utah décide de se séparer de Blue. En juin 1992 il est échangé en compagnie du jeune meneur Erick Murdock, direction Milwaukee. Le Jazz reçoit en contrepartie le meneur Jay Humphries et Larry Krystkowiak.

Dans une équipe qui manque cruellement de talent et qui ne gagne que 28 rencontres sur l’ensemble de la saison, Edwards va sortir son épingle du jeu et devenir le meilleur scoreur de l’équipe avec 16,9 points de moyenne. La saison suivante avec le développement des jeunes et l’arrivée de l’ailier fort Vin Baker il rentre dans le rang et revient à des standards qui lui sont plus habituels, avec une moyenne de 11,6 points. Mais comme lors de son passage dans l’Utah, Blue va marquer les esprits avec son jeu et ses dunks. Il devient même la vedette d’un spot publicitaire pour vendre des tickets devenus cultes, un clip nommé “Dear Bucks”.
Malgré ses prouesses et ses arabesques, il est convenu que Blue Edwards ne sera jamais une star de la ligue. Mais certaines équipes continuent d’espérer le voir performer. Une nouvelle fois il se retrouve dans un échange qui va l’envoyer du côté de Boston en compagnie de Derek Strong. Depuis le décès de Reggie Lewis, les fans des Celtics ont l’espoir de voir un joueur prendre son relais. Après 31 rencontres ils abandonnent l’idée, et Blue est renvoyé dans l’Utah avec en monnaie d’échange Jay Humphries, encore lui.
De retour dans la ville qui l’a drafté on peut penser qu’il va reprendre des couleurs, mais sans être ridicule il n’est pas impactant. Le temps des promesses semble bien passé pour Edwards. A l’aube de l’extension de la ligue, et l’intégration des franchises des Vancouver Grizzlies et des Toronto Raptors, Blue est placé sur la liste des joueurs que ces deux clubs peuvent choisir dans le processus de draft d’expansion.
C’est ainsi qu’il quitte l’Utah, mais à force de se faire transférer il prend les choses avec philosophie et recul.
“Parfois, si vous êtes très béni, vous pouvez être dans une ville et y faire toute votre carrière. Sinon, c’est un business. Il faut aller là où se trouve le travail.
MAUX BLEUS

Si vous êtes une équipe d’expansion et que vous avez la possibilité de choisir un des joueurs le plus spectaculaire de la ligue vous foncez.
C’est ce que font les Grizzlies de Vancouver avec Blue Edwards. L’équipe est calamiteuse, seulement 15 victoires, le franchise player s’appelle Greg Anthony et le rookie Bryant Reeves bien que massif est encore bien trop tendre.
Dans ce marasme, on trouve tout de même quelques motifs de satisfaction pour Blue. Il réalise le premier triple double de l’histoire des Grizzlies avec 15 points, 13 rebonds et 11 passes lors d’une défaite face aux Dallas Mavericks. Il va aussi réussir le tir décisif qui permet à son équipe de ne pas égaler la pire série de défaite de l’histoire. En battant sur le fil les Minnesota Timberwolves, Blue met fin à une série de 23 défaites. Il remet ça plus tard dans la saison en inscrivant le panier de la gagne face au Philadelphie Sixers.
Il passe trois ans dans le froid canadien sans jamais gagner plus de 15 matchs sur une saison. Il y rencontre Kimberly Van de Perre, elle est alors chargée de faire découvrir la ville aux joueurs et à leurs familles. Blue et Kimberly entretiennent une relation de laquelle naît Elijah au mois de juin 1997. Kimberly fera reconnaître Blue Edwards comme le père de l’enfant.
De 1996 à 2001, Kimberly Van de Perre traverse un long chemin de croix judiciaire. Blue Edwards veut la garde exclusive de l’enfant. L’affaire fait grand bruit quand le juge décide de lui donner la garde de l’enfant avec un motif des plus controversé. Le motif de ce choix ? Kimberly est blanche, le juge a donc estimé qu’il était préférable pour l’enfant de vivre au sein d’une famille Afro-Américaine.
Cette histoire se termine en 2001 devant la cour suprême du Canada. Elle décide finalement de donner la garde exclusive à Kimberly Van de Perre estimant que des motifs raciaux ne peuvent pas suffire pour déterminer la garde d’un enfant. L’affaire sera portée à l’écran en 2009 dans le Téléfilm canadien “Playing for Keeps”, en français “Seule face à l’injustice”.
Sa carrière NBA s’achève sans bruit en 1999 après 24 matchs au bout du banc du Heat de Miami, il n’a que 33 ans.
CASQUE BLEU

Commence ensuite une carrière en Europe. Il signe un contrat de 500 000 dollars avec l’Olympiakos d’Athènes au début de l’année 2000. Il arrive pour remplacer Chris Morris, un autre vétéran de la NBA connu pour son passage aux New Jersey Nets.
Son arrivée sonne comme un gros coup, mais le staff grec déchante quand il découvre que le joueur souffre d’une lésion au ménisque. Après négociations il signe finalement un contrat qui couvre entièrement l’équipe en cas de blessure.
Il réalise de grosses performances face aux rivaux du Panathinaïkos et de l’AEK Athénes mais l’équipe déçoit en ne se qualifiant pas pour la finale du championnat. Il ne passe qu’une seule saison au Pirée, le club désirant tout changer après cette année décevante.
Il termine définitivement sa carrière après avoir joué 12 matchs l’année suivante avec le club de Dafni, équipe de la banlieue Athénienne.
Quand on l’interroge sur son passage en Europe.
“C’était une expérience différente, mais vraiment bonne pour moi.”
FLEUR BLEUE
Une fois sa carrière terminée, il retourne vivre en Caroline du Nord. Il est tout d’abord intronisé au Hall of Fame de l’université d’East Carolina. Puis en juin 2018, alors qu’il est âgé de 55 ans, il prend les commandes de l’équipe de Greene Central, là où tout a commencé.
“Un jour Mike Steele mon coach à E.C.U me dit que le lendemain j’allais jouer avec les quatre plus mauvais joueurs de l’équipe et voir si j’étais capable de gagner. Ce qu’il voulait c’était qu’à chacune de leurs actions je leurs fasse sentir que c’était le meilleur shoot, le meilleur rebond, ou la meilleure passe. C’est ce que j’ai fait et j’ai pu voir la fierté de ces gars. Ils flottaient sur le parquet. Il m’a aidé à devenir un meilleur leader grâce à cela. Aujourd’hui j’essaie de transmettre ses enseignements à mes joueurs”
“J’essaie de leur enseigner de jouer autant du côté défensif du jeu que du côté offensif du jeu. Quand j’ai pris mon poste je voyais tous ces jeunes avec leur rack de ballon shooter dans tous les sens, avec des ballons partout sur le terrain. Le shoot est le mouvement final. Je veux leur enseigner tout ce qu’il faut faire avant d’avoir ce dernier mouvement. C’est gamin veulent jouer, ils sont à la salle mais il faut leur ouvrir l’esprit pour faire d’eux des meilleurs joueurs et pas que des shooteurs.”
“Mes filles sont grandes maintenant, la maison est vide. J’adore le projet de reconstruire un programme compétitif ici à Greene Central. J’adore rencontrer les familles et aider ces jeunes à devenir de meilleurs hommes et de meilleurs joueurs. »

Aujourd’hui il regarde ses années passées dans la franchise mormone avec nostalgie et déclare.
“La partie préférée de ma carrière NBA était d’être drafté par le Jazz au premier tour. J’ai beaucoup aimé y jouer et être associé avec le trio de Hall of Famer de l’Utah composé de John Stockton, Karl Malone et Jerry Sloan. Jouer avec des joueurs de ce calibre, voir la manière dont ils absorbent toute cette pression sur et en dehors du terrain. Ce sont des joueurs incroyables.”.
Il a également de bons souvenirs avec Darrell Griffith, un joueur qu’il admirait en grandissant, mais aussi Thurl Bailey, Mark Eaton, Mike Brown, Corey Crowder et Delaney Rudd. Ce dernier, connu comme la Légende de l’Astroballe de Villeurbanne, est toujours très ami avec Edwards qu’il rencontre régulièrement en été sur les parquets de l’ AAU en tant que coach. C’est avec le sourire qu’il raconte une conversation avec l’ancien meneur du Jazz.
Rudd lui dit :
“Je sais que tu es en train de faire tous ces systèmes du Jazz, je vois bien ce que tu essaies de faire !” Edwards de lui répondre : “Tu sais sûrement ce que je fais, mais tu vas devoir tenter de l’arrêter !”
Aujourd’hui il est toujours en couple avec Valérie qui est sa compagne depuis l’université et le père aimant et heureux de ses deux jumelles Britny et Whitny.
“Ma famille est ce que j’ai de plus important au monde, pour eux je me dois d’agir intelligemment et de ne pas être stupide.”
Magnifique cet article sur blue Edwards, j’ai adoré. Bravo à l’auteur on en veut en encore. Très beau site, un vrai régal..Juste bravo!!!!
J’aimeJ’aime