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[Long format] Busnel – Buffière, les frères d’armes – Episode 2 : L’avènement

Long Format

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

Robert Busnel a détecté et développé André Buffière (épisode 1). Ensemble, malgré leur caractère et leur tempérament si différents, ils conduisent l’équipe de France vers son premier âge d’or. Les Jeux Olympiques de Londres les révèlent au grand public.

Touche à tout innovant avec le basket en fil rouge, Robert Busnel lance un mensuel, Basket Magazine, en 1947. Une tribune idéale pour ses idées et son image. Dans le numéro 5 de novembre 47, sous le titre « Buffière, un exemple pour les jeunes », Busnel parle de sa pépite en termes choisis : « Certes il n’a pas de dons particuliers. Rien n’est inné chez lui, et en cela, il n’a pas l’extrême facilité d’un Duperray, l’aisance subtile d’un Lesmayoux, les envolées magnifiques d’un Rolland, la vitesse rageuse d’un Perrier. Mais, par contre, sa sobriété même dans le jeu lui donne l’efficacité, la régularité d’un bon ouvrier sur qui on peut compter en toutes circonstances. (…) Bien des espoirs sont venus s’écrouler sur ce roc et bien des avants ont passé devant lui leur examen suprême. »

LA RIVALITE ENTRE DEUX CONCEPTIONS

Le numéro de mai 1948 de Basket Magazine édité par Robert Busnel avec une phase de la finale du championnat gagné par André Buffière, avec l’UA Marseille (à droite) face au Championnet de Henri Lesmayoux (à gauche).

André Buffière a pris son envol, mais perd en finale 1947 avec l’ESSM La Guillotière contre le PUC d’Emile Frézot, le grand rival technique et moral de la méthode Busnel. « la plus grande surprise de tous les temps » selon Basket Ball, la revue de la FFBB.

Sainte Marie de la Guillotière, à l’effectif limité, joue de malchance avec les blessures de Duperray et surtout celle de Buffière, arcade ouverte, poignet touché, l’obligeant à jouer toute la deuxième période avec une seule main, alors que Busnel termine épuisé. Selon les observateurs, la Guillotière a sous-estimé les étudiants particulièrement remontés. La rivalité entre les deux clubs dépasse alors le seul cadre sportif. La finale est, aussi, un choc de culture entre les amateurs purs et durs et les mercenaires d’un nouveau système débridé fait d’avantages.

Buffière a conquis toute sa place en équipe de France, dont ce curieux match contre l’Italie à Bologne où les Bleus disputèrent tout le match à… cinq, comme aux temps historiques, pour le gagner 36-28 avec Busnel, l’homme aux chaussettes hautes, et Buffière aux côtés de Duperray, Perrier et Goeuriot.

Blessé, Buffière manque le championnat d’Europe de Prague marqué par l’antagonisme entre les cinq joueurs du PUC et les trois de Lyon au point de susciter l’incompréhension, puis l’écoeurement et enfin la démission de Michael Ruzgis, le technicien américain aux origines lituaniennes. L’équipe de France termine à la cinquième place, mais dans les travées, les histoires de primes promises, mais non versées à la Guillotière font les choux gras des journalistes. Et minent une équipe lyonnaise au bord de l’explosion.

BUFFIERE AU VELODROME DE MARSEILLE

Durant l’été, Busnel et Buffière répondent favorablement à l’appel de M. Sansac, un homme d’affaires marseillais ambitieux, désireux de monter une grande équipe à L’UA Marseille qui venait d’accéder à l’élite. Porté par le solide René Chocat, Marseille enrôle également le massif pivot hongrois Ferenc Nemeth, révélation du championnat d’Europe.

Moniteur dans un établissement catholique à Lyon, Buffière entraine alors l’AS Villeurbanne (2eme niveau) en début de semaine, avant de filer jouer à Marseille, en plein-air, au stade Vélodrome, souvent à l’issue des matches de l’OM, dans une ambiance garantie. Busnel, lui, ne reste pas longtemps, vexé, semble-t-il par « des engagements non tenus ». Il opte rapidement pour la Croix Rousse Lyon où il retrouve plusieurs anciens coéquipiers de la Guillotière (Goeuriot, Duperray, Chenel).

André Buffière (ASVEL) champion de France 1949 et 1950 avec à ses côtés Ferenc Nemeth.

Par ailleurs, Robert Busnel réussit à convaincre les édiles de la FFBB en se faisant nommer entraineur et sélectionneur unique, pour les hommes et les femmes. Il affirme son ambition et son exigence en multipliant les stages et en rajeunissant l’équipe. Objectif : les Jeux de Londres, douze ans après l’entrée du basket dans le monde olympique. Busnel qui, à 22 ans, avait échoué à être sélectionné pour les JO de Berlin en 1936, veut sa revanche.

Pourtant les choses ne se présentent pas comme prévu.

Alors que l’UA Marseille et Buffière se parent du titre de champion de France face à Championnet (40-29) à Roland-Garros après avoir éliminé l’AS Monaco et sa paire d’origine balte (Ruzgis-Varkala), l’équipe de France est ébranlée par une affaire liée aux avantages supposément perçus des anciens joueurs de La Guillotière et du business monté par Robert Busnel dont des équipements sportifs portent la griffe. Le Comité Olympique gronde. La FFBB enquête. Au final, elle blanchit les joueurs concernés (Busnel, Goeuriot, Duperray), mais décide de ne pas les sélectionner pour les Jeux.

Exit le rêve de Busnel ? Pas tout-à-fait. Car Charles Boizard, le président de la FFBB, fasciné par le personnage, lui propose de lui « renouveler son entière confiance comme sélectionneur-manager. » La double annonce lui est communiquée en plein stage pré-olympique.

LA GLOIRE AUX JEUX DE LONDRES

Busnel se pique au jeu. Avec André Tondeur, son mentor mulhousien, il organise une préparation minutieuse, basée sur l’esprit d’équipe, la discipline, l’adresse et la condition physique qu’il pressent comme un facteur – clé de succès, l’épreuve londonienne s’annonçant comme un véritable marathon.

De plus il importe toute la pression, en affichant, face à la presse, une étonnante modestie dans ses objectifs. « Nous trouverons dans nos défaites probables des raisons de croire et d’espérer. Une place dans les dix premiers serait une grande satisfaction. »

Sur place à Londres, Busnel, 34 ans, se comporte en véritable coach, meneur d’hommes, fédérant les troupes. Il fait tourner ses 14 joueurs pour garder la fraicheur et l’implication de ses hommes. Gérard Du Peloux écrit dans le Figaro : « Busnel sur la touche manageait avec une science consommée, vivait le match plus que les acteurs eux-mêmes et quittait le stade d’Harringay plus fatigué et plus ému que ses poulains. »

La dernière sélection de Robert Busnel …

Et puis, il y a ce nécessaire brin de chance. Comme ce panier égalisateur du bord du terrain marqué in extremis par Jacques Perrier face au Chili, battu en prolongation des quarts de finale. Un succès superbe contre le Brésil et les portes de la finale s’ouvrent.

En face, le 13 août 1948, les Etats-Unis de Bob Kurland (2,13 m), composées de joueurs corpos (Philips 66 Oilers d’Oklahoma) et d’étudiants du Kentucky sont invincibles (65-21), mais la fête est totale.

Robert Busnel est porté en triomphe par les joueurs américains aux côtés de Kurland. André Buffière, capitaine à 25 ans, représente, en blazer et cravate, l’équipe de France sur le podium olympique pour une magnifique médaille d’argent.

Tous deux entrent dans la légende.

Pour Buffière, qui a repéré le jump – shoot des petits Coréens qu’il importe d’emblée à Villeurbanne dont il sera le premier entraineur, cette épopée est restée comme le meilleur souvenir de sa carrière.

Quant à Busnel, il gagne sa légitimité. Et son immunité. « Mon incroyable chance était toujours avec moi. Mon avenir s’ouvrait vers l’infini. Je n’étais plus « l’amateur marron », mais l’entraineur – miracle » déclara-t-il en 1981. Il était aussi fier de son jeune capitaine, qui a totalement justifié son rang. Avec un bémol : « Peut-être manquait-il à ce renard le sourire réconfortant que beaucoup de jeunes attendent à certains moments. Peut-être était-il trop avare de mots d’encouragements, mais ses leçons portaient leurs fruits. »

Le basket français est en liesse. Les 14 médaillés, sont reçus par le président Vincent Auriol à l’Elysée. Robert Busnel et son adjoint, André Tondeur, non : les entraineurs n’ont pas été invités.

PROMESSE TENUE A VILLEURBANNE

Durant l’été, Buffière quitte Marseille pour honorer une promesse : son retour à Villeurbanne en cas d’accession parmi l’élite. C’est chose faite. Le meneur embarque Ferenc Nemeth, l’arme absolue. Ensemble, face à leur ancien club, l’UA Marseille en finale au Vel’d’Hiv, ils signeront le premier titre du club devenu l’ASVEL, suite à la fusion de l’Eveil Lyonnais (ex Sainte Marie de la Guillotière) et l’AS Villeurbanne en décembre 1948. Le premier d’une longue série en cours.

Pour sa part, Robert Busnel, passé au RC France, où il sera champion en 1951 entre les trois premiers titres de l’ASVEL, il se montre fidèle à son personnage iconoclaste et taquin, en provoquant les institutions : il décide de se sélectionner pour le championnat d’Europe 1949.

Sa parade : il met officiellement la marque Busnel associée à la fabrication d’équipements (chaussures, ballons, textiles) au nom de son frère Georges, journaliste au Midi Libre, histoire de blanchir sa vertu d’amateur. Plusieurs encarts publicitaires, y compris dans la revue fédérale, en attestent. Pour autant, personne n’est dupe, surtout pas William Jones, le secrétaire de la FIBA, mais officiellement l’honneur est sauf. Comme Busnel a un tempérament plutôt joueur et revanchard, il prend son risque et fonce. « Le président Boizard, excédé depuis l’affaire des Jeux, prit ma défense, en faisant une entorse à son honnêteté légendaire, certifiant que le nom sur les chaussures concernait mon frère et que celui-ci avait parfaitement le droit de l’utiliser. Jones en fut suffoqué, mais ne put m’empêcher d’être dans l’équipe. »

Il devient le premier sélectionneur-entraineur-manager-joueur pour la sélection nationale. Busnel se réconciliera avec William Jones quelques années plus tard…

Aux côtés de Buffière, il ne reste, neuf mois plus tard, que trois autres rescapés des Jeux de Londres. Cet EuroBasket est étrange. Organisé en …Afrique, à Héliopolis, près du Caire, avec la présence du Liban et de la Syrie, mais sans les pays de l’Est qui déclarent forfait pour des raisons géo-politiques. Au total, sept équipes pour une compétition sous forme de championnat dans la chaleur égyptienne avec des rencontres organisées sur un parquet posé au pied des pyramides.

La France bat tout le monde, sauf l’Egypte qui la submerge dans un environnement hystérique (57-36). « La France a été battue par la dysenterie, la chaleur et les Egyptiens » commentera Charles Bozard, le président de la FFBB. « Incontestablement, le joueur le meilleur de ce tournoi fut Buffière, explique Busnel qui se contente de la médaille d’argent. Il doit cette place de premier à sa régularité, à son rôle de meneur de jeu, à sa puissance en défense, à son sérieux, à son application dans tout ce qu’il fait. »

André Buffière

Robert Busnel décide de ranger – définitivement – son maillot après 28 sélections, dont dix en commun avec André Buffière.

Touché au genou, « Bubu » doit se faire opérer. Il manque le premier championnat du monde à Buenos Aires en 1950 (6eme) et le championnat d’Europe de Paris en mai 1951 (3eme). Il disserte sur son sport : « En France, nous ne jouons plus au basket. On veut marquer tout de suite, sans tactique et on est maladroit par précipitation. Nous négligeons la défense. »

On le retrouve aux Jeux de Helsinki en 1952. La France espère une médaille, mais elle s’effondre, physiquement éreintée pour une modeste 8eme place. A Moscou, au championnat d’Europe 1953, les Tricolores reprennent goût au podium (3eme).

Buffière continue à enchainer les sélections en bras armé de Busnel, se comportant en patron calme et avisé. Ses passes et sa malice permettent notamment à Jean-Paul Beugnot, la nouvelle trouvaille, de se mettre en lumière au poste de « piquet » et d’en moderniser le genre. Les Bleus terminent 4emes au championnat du monde de Rio en 1954, mais, privés de plusieurs éléments, se ratent au championnat d’Europe de Budapest en 1955 (9emes) où Busnel se rendra compte que la technique ne suffit pas si elle n’est pas servie par la dimension physique et athlétique.

96 SELECTIONS

Usé, Buffière en restera là, au soir de sa 96eme sélection. France-Finlande qui clôture le championnat d’Europe de juin 1955 (son cinquième) sera son dernier match en bleu comme joueur. Sa carrière tricolore se termine au demeurant dans des circonstances houleuses puisque le capitaine et le sélectionneur ont failli en venir aux mains en public (voir chapitre 3).

Avec Villeurbanne, il enchaine les titres de champion de France (1949, 1950, 1952, 1955) mais aussi la première coupe de France gagnée en 1953 lors d’une étonnante finale. Le FC Mulhouse a compté jusqu’à 18 points d’avance avant de s’effondrer, de ne marquer … aucun panier en seconde période et se faire coiffer sur le fil par l’ASVEL (43-41).

La gloire et le podium aux Jeux de Londres pour le capitaine André Buffière, au centre.

Buffière est l’entraineur-joueur et capitaine des verts, Georges Darcy le manager. Avec l’ASVEL, où son frère cadet Maurice le rejoint (Jean, le troisième frère fera toute sa carrière à la Fraternelle d’Oullins), il perd également quelques finales comme le championnat et la coupe de France en 1954 et en 1955.

Sa méthode de recrutement est contestée, le basket rhodanien gronde : « A l’époque, il fallait former à tout prix. Donc moi, j’écumais la région à la recherche de gars qui avaient certaines dispositions. On n’appelait pas ça du recrutement, mais du racolage. J’ai même été évincé de la Ligue du Lyonnais, parce que les autres clubs avaient marre que je prenne tous les meilleurs joueurs. C’est pour cela qu’après, si vous reprenez la composition des équipes, on voit arriver des gars qui viennent de la Loire ou de l’Isère. Comme j’avais été condamné dans la région comme racoleur, j’ai été racoler ailleurs. »

FONDATEUR DANS L’AME

La formation est son dada. « Former prend du temps, je dois avoir le joueur longtemps, qu’il soit dans de bonnes conditions pour qu’il intègre la discipline et la technique nécessaire au haut-niveau. Qu’il sache lire son adversaire et intégrer les repères qui nous donneront des signaux d’actions collectives soudaines. »

Quelques années plus tard, les clubs suspecteront Busnel, plutôt proche d’Antibes, et Buffière de profiter de leur situation privilégiée pour exercer des pressions sur les jeunes espoirs nationaux pour qu’ils changent de club. Ils rechigneront à les envoyer en stage ou au centre de perfectionnement de peur de les perdre. Le règlement des mutations s’en trouvera d’ailleurs modifié…

L’équipe de France 1950 avec André Buffière joueur et Robert Busnel sélectionneur.

Si l’ASVEL conserve son titre en 1956, ce sera sans André Buffière, parti chez le rival voisin du Stade Auto Lyonnais, le club du constructeur de camions Berliet qu’il fera grimper parmi l’élite en tant qu’entraineur-joueur.

Pendant ce temps, Busnel, nommé président de l’Amicale Européenne des Entraineurs, fraichement créée, essuie de sévères critiques de la part de ses adjoints, Jacques Personne et Emile Frézot, qui démissionnent quelques jours avant les Jeux de Melbourne. « Il n’est pas possible de travailler avec Robert Busnel, tant ses méthodes sont personnelles, écrivent-ils dans leur courrier de démission. Ses adjoints ne sont pour lui que des paravents et non des collaborateurs. »

« C’est à Melbourne que j’ai pris la résolution de ne plus entrainer l’équipe de France, expliquera Busnel plus tard. J’avais un doute. Pour m’éviter des ennuis et des critiques, j’avais composé avec mes adversaires, en en faisant mes adjoints. En faisant ma sélection, j’avais essayé de les contenter. J’avais donc perdu mon indépendance d’esprit, puisque je n’avais pas su prendre seul ma responsabilité. Dès mon retour, je proposais à la Fédération mon remplaçant : André Buffière. Je n’avais jamais pensé à un autre que lui, car je savais qu’il allait assumer une continuité de conception. »

BUBU SUCCEDE A BUS

La page, glorieuse, se tourne le 2 février 1957.

Ce soir-là, dans un Vélodrome d’hiver comble avec 10 000 spectateurs, le match, retransmis en direct à la télévision, face à la Tchécoslovaquie est palpitant. Il faudra une prolongation pour départager les deux équipes. La France l’emporte (73-71). C’est l’euphorie, mais Robert Busnel a le blues : « La victoire était complète, alors que pour moi, c’était une fin. Depuis 22 ans, je courrais après la gloire, le succès, les lendemains difficiles que mes rêves eux-mêmes ne pouvaient plus suivre. J’aspirais tout à coup à la tranquillité, ou tout au moins au partage des responsabilités. L’évasion était prête. Je redevenais Directeur technique national et André Buffière me succédait à la tête de l’équipe de France. Il l’avait amplement mérité. »

Robert Busnel (à droite) salue Vincent Auriol, le président de la République.

Avant de synthétiser quelques années plus tard. « Après Melbourne, je commençais à me sentir attentif aux remarques, voire aux attaques perfides de quelques personnages qui prenaient ombrage de ma réussite. La routine me guettait, je commençais à douter de mon esprit d’indépendance… La raison, une mauvaise raison, prenait avantage sur le cœur et l’imagination. Je devenais fonctionnaire sans m’en apercevoir. Je comptais sur Buffière pour me délivrer de l’obsession qui me guettait. »

Robert Busnel boucle son mandat à la tête des Bleus sur un bilan flatteur (66,6% de victoires en 156 rencontres entre 1948 et 1957).

Son successeur, André Buffière, dirige l’équipe de France pour la première fois un mois plus tard, le 16 mars 1957 à Paris contre l’Espagne. Il entame son mandat par une victoire après avoir fait ses gammes avec la sélection B à Roanne face à la Suisse. D’emblée il met sa patte en faisant confiance au jeune Christian Baltzer. « Il m’a aligné dans le cinq de départ dès sa prise de fonction alors que depuis trois ans je n’étais pratiquement pas entré en jeu. »

En juin, au championnat d’Europe de Sofia, André Buffière, encore officiellement entraineur-adjoint pilote l’équipe de France sous les yeux de Robert Busnel, officiellement en charge. Absents pour la plupart des JO de Melbourne, les pays de l’Est font la loi dans la chaleur de juin au stade Levski et prennent les sept premières places devant la France qui perd plusieurs matches de peu. Busnel fête son 150eme match comme entraineur des Bleus.

Il en restera là.

André Buffière.

Robert Busnel, le flamboyant, prend du recul, André Buffière, le perpétuel inquiet, prend les rênes, la France fait partie des meilleures nations européennes.

Tous deux vont capitaliser sur leur notoriété, Busnel en multipliant les activités (animation de stages dans des pays méditerranéens (Turquie, Liban), publication de recueils et d’un film axés sur la technique et la tactique), Buffière en étant un des héros d’une bande dessinée « Les champions des champions » dans l’Equipe. Par ailleurs, les deux ballons, synthétiques, officiellement agréés en championnat de France sont celui de la marque SEA dont le conseiller technique est Robert Busnel et celui de la marque Picqball dont le conseiller technique est… André Buffière.

Le paysage semble idyllique. Mais des nuages vont obscurcir la relation entre les deux hommes…

 

                                                           (A suivre)

Sources : Une histoire du Basket Français (Gérard Bosc/Presses du Louvre), Les cahiers de l’Equipe, L’Equipe Basket Magazine, Basket Ball/FFBB, Basket Magazine, le Guide du Basket (Didier Le Corre/Maxi Basket).

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About Dominique WENDLING (57 Articles)
Ancien journaliste, joueur, entraîneur, dirigeant, président de club. Auteur en 2021 de "Basket in France", avec Laurent Rullier (I.D. L'Edition) et en 2018 de "Plus près des étoiles", avec Jean-Claude Frey (I.D. L'Edition).

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