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NBA Christmas Games, la trilogie Cavs-Warriors

NBA Christmas Day

Montage Une Aurélien Sohard pour Basket Rétro

Durant trois années consécutives de 2015 à 2017, la NBA a mis en avant le duel entre Cavs et Warriors en programmant cette rencontre comme affiche principale de ses matchs de Noël. Une volonté claire de la ligue de poursuivre et d’exacerber cette rivalité, le soir de Noël étant devenu l’une des dates marquantes du calendrier.

ACTE I – LA MISE AU POINT DES WARRIORS (2015)

Pour faire une belle rencontre de boxe, il vous faut un champion et un challenger de bon, voir très bon niveau, sans cela difficile de s’exalter et de se passionner pour quelque affiche que ce soit. Dans les bureaux de la NBA, on l’a bien compris. Dès la début août 2015, il se murmure que le « marquee matchup » comprenez l’affiche principale des matchs de Noël sera le remake de la dernière finale NBA entre Cavs et Warriors. Confirmation le 6 août, ESPN nous révèle que les Cleveland Cavaliers de LeBron James rendront bien visite aux Golden State Warriors de Stephen Curry le 25 décembre. Un beau cadeau pour tous les fans NBA.

NBA: Cleveland Cavaliers at Golden State Warriors
Draymond Green exulte devant Lebron James. Crédit photo: Kyle Terada-USA TODAY Sports

En effet, la finale NBA précédente a laissé comme un goût d’inachevé chez les observateurs puisque Kevin Love ne l’a pas disputé (blessé au premier tour face aux Celtics) alors que Kyrie Irving s’était blessé lui aussi dès la fin du premier match de cette finale. Lebron James et ses coéquipiers avaient tout de même trouvé le moyen de mener la finale deux manches à une avant de perdre les trois suivantes. Pour certains, les Warriors ont bénéficié à plein de ces absences pour remporter leur première couronne depuis 1975 et ce match de Noël apparaît comme une sorte de mise au point.

Le début de saison des deux équipes est très bon, il est même parfait pour les Warriors qui enchaînent une série exceptionnelle de 24 victoires consécutives avant de finalement tomber à Milwaukee le 12 décembre. Depuis le début de l’exercice, les fans ont suivi de près les aventures de Stephen Curry et de sa bande et c’est sans surprise que les six matchs les plus regardés sur le NBA League Pass sont des rencontres de la franchise californienne. Au nombre de « Team Pass » vendus les Warriors apparaissent alors en tête, devant… Les Cavs. De quoi promettre une belle audience.

Chose assez étonnante, JR Smith encourage les Warriors à arriver invaincus pour pouvoir les battre à Noël !

« J’étais déçu, je ne vais pas mentir. Quand ils ont traversé un match compliqué face à Boston, j’étais à la maison en train de regarder le match et je me disais qu’il fallait qu’ils s’en sortent. Je voulais qu’ils soient invaincus jusqu’à ce qu’on les joue [à Noël, ndlr]. Mais bon, ça devait arriver tôt ou tard. Ils ont réussi une série incroyable. »

Les Warriors abordent donc ce match avec confiance, ils ont l’avantage de jouer à la maison où ils affichent un bilan immaculé de 13 victoires pour 0 défaite. Seule ombre au tableau, l’absence d’Harrison Barnes, l’ailier des Warriors se remet d’une grosse entorse à la cheville et ne peut prendre part à cette rencontre. A noter que pour ce match de gala, c’est Luke Walton qui a la charge de l’équipe, Steve Kerr se remettant d’une hernie discale.

Les Cavs, quant à eux, ont un bilan de 19 victoires pour 7 défaites avant ce match et restent sur 6 victoires de suite. Malgré tout, ils connaissent quelques difficultés à l’extérieur avec un bilan de 6 victoires et 6 défaites.

Le décor est planté. Une nouvelle preuve que ce match est très attendu avec le prix moyen exorbitant des places qui s’élève à 964 dollars ce qui en fait le match de saison régulière le plus chère de l’année.

Si LeBron James a bien tenté de minimiser l’affiche XXL offerte par la NBA en la réduisant à un simple match de saison régulière, l’atmosphère qui règne à l’Oracle Arena pour ces retrouvailles est loin de s’apparenter à une soirée quelconque. Pour preuve, la crispation qui a pris les deux superstars de la soirée (James-Curry) au début de la rencontre.

Les Warriors démarrent cette partie tambour battant avec un 15-3 infligé aux Cavs. Draymond Green et Shaun Livingston sont déjà là pour donner l’impulsion (29-18 après 12 minutes). Retour de Curry après un petit passage aux vestiaires pour soigner son mollet, les Warriors sont à la peine et c’est LeBron James qui retrouve la mire ramenant les siens dans la partie (37-37). Malgré les onze balles perdues des hommes de Walton, les Cavs n’en profitent pas et manquent 8 tirs consécutifs, laissant Golden State devant à la mi-temps (45-40). Le match monte en intensité après la pause, à l’image de Draymond Green, plein d’intensité, qui dunk en transition. Les Cavaliers sont au bord de la rupture et il faut un LeBron James plein de sang froid pour stopper une série de 14 paniers à 3 points manqués afin de rester au contact. Avec 9 points dans le troisième acte, King James résiste et les Cavs restent dans le coup à 12 minutes du terme (64-59). Les Warriors finissent par s’imposer dans ce match très défensif 89-83 malgré un retour des Cavs à seulement 3 points dans la dernière minute. A noter l’importance de Shaun Livingston qui aura mené la « second unit » de main de maître au scoring. (16 point à 8/9 aux tirs).

Alors que l’on pensait qu’ils apporteraient un vrai plus, Kevin Love n’inscrit que 10 points à 5/16 alors qu’Irving rate 11 de ses 15 tirs pour seulement 13 points. Les lieutenants du King n’auront pas été au niveau de l’événement. Si Curry et Thompson n’auront pas connu leur réussite habituelle (12/31 aux tirs) les Warriors auront envoyé un message clair aux Cavs : l’obtention du titre de 2015 était tout sauf une erreur. Les deux équipes trouvent cependant des motifs de satisfaction après ce match autour d’une défense solide pour mieux se donner rendez-vous lors des finales 2016…

Les chiffres d’audience sont excellents avec 6,7% de part de marché et une hausse de 22% par rapport au match de Noël précédent entre le Heat de Lebron James et les Cavs de Kyrie Irving en 2014. Cette rencontre obtient les meilleurs chiffres d’audience pour un match de Noël depuis 2010 et la troisième meilleure audience pour n’importe quel match de saison régulière depuis 1999 !

Statistiques des joueurs principaux :

Warriors

  • Draymond Green (22 points à 8/17 aux tirs, 15 rebonds, 7 passes)
  • Stephen Curry (19 points à 6/15 aux tirs, 7 rebonds, 7 passes)
  • Klay Thompson (18 points à 6/16 aux tirs, 6 rebonds, 1 passe)
  • Shaun Livingston (16pts à 8/9 aux tirs, 3 rebonds, 2 passes)

Cavs

  • Lebron James (25 points à 10/26, 9 rebonds, 2 passes)
  • Kyrie Irving (13 points à 4/15, 2 rebonds, 2 passes)
  • Kevin Love (10 points à 5/16, 18 rebonds, 4 passes)
  • J.R Smith (14 points à 4/9, 1 rebond, 1 interception)

 

 


ACTE II–  LA REVANCHE DES CAVS ET LE CHEF D’ŒUVRE DE NOEL (2016)

En parlant de ce match, comment ne pas évoquer même succinctement le dénouement des finales NBA 2016. Vous savez sans doute que les Cavs étaient menés trois victoires à une avant de remporter les trois derniers matchs de la série faisant d’eux la première équipe de l’histoire à remonter un tel déficit à ce niveau de compétition. Pour « se renforcer », les Warriors, Draymond Green en tête ont convaincu Kevin Durant de rejoindre l’équipe au meilleur bilan de la saison régulière de l’histoire (73-9) pour récupérer leur couronne. Exit dans le même temps Harrison Barnes et Andrew Bogut à l’intersaison pour faire de la place au niveau salarial.

Cavs-Warriors matches highest overnight rating for Christmas afternoon game  in 12 years
Kyrie Irving déborde Klay Thompson. Crédit Photo: Jason Miller/ Getty Images

Autre élément de contexte, la petite fête organisée chez Lebron James à l’occasion d’Halloween. On pouvait y voir des décorations lugubres faisant référence à la défaite des Warriors après avoir mené 3-1 en finale. Notamment des tombes à l’effigie de Stephen Curry et Klay Thompson… Décorations du plus mauvais goût et de quoi mettre de l’huile sur le feu concernant la rivalité entre les deux équipes.

Ce remake des deux dernières finales qui sent la poudre est très attendu par les fans et les observateurs. Au moment de Noël pour ne rien gâcher, les deux équipes sont en tête de leur conférence et viennent de remporter 9 de leurs 10 derniers matchs !

N’ayons pas peur des mots, nous allons assister à l’un des meilleurs matchs de Noël jamais vu. Cette fois-ci pas d’Oracle, c’est bien la Quicken Loans Arena des Cavs qui sera le terrain de jeu des acteurs de cette rencontre. Une nouvelle fois le public local est chaud bouillant pour soutenir les hommes de Tyronn Lue.

Interrogé lors de l’avant match Lebron James ne tarit pas d’éloges sur les Warriors et Kevin Durant en particulier : « Avec les Spurs, c’est déjà l’équipe la plus difficile à défendre contre laquelle j’ai joué. Comment la rendre plus dure encore ? En ajoutant Durant, un des plus grands scoreurs de tous les temps. » Le King en rajoute une petite louche sur la satisfaction de jouer le 25 décembre : « C’est génial. Noël est un jour pour les fans, et pour nous c’est le plus grand soir de la saison, à l’exception du All-Star Game et des finales. »

Pour cette partie, les Cavs devront faire sans l’adresse extérieure et le grain de folie de J.R Smith blessé.  Une absence qui aura des conséquences d’une certaine manière. La tension est palpable dès le début du match, troisième minute de jeu Draymond Green écope déjà d’une faute technique pour une contestation de faute sur DeAndre Liggins (le remplaçant de Smith dans le cinq majeur). Le ton de ce début de match est donné. Durant est le plus en vue de ces premières minutes. Maladroit derrière l’arc, l’ailier va chercher ses points sur la ligne des lancers-francs. En face, Cleveland peut compter sur la vista de Kyrie Irving. Ses dribbles mettent le feu à la défense des Warriors. Arrive alors une séquence folle entre Lebron James et Kevin Durant, après un lay-up du King, Durant lui répond trois secondes plus tard, avec un dunk en transition sur la tête de Kevin Love. Deux secondes après, LeBron, qui joue la carotte, dunk à son tour (14-14) avec une intensité de tous les instants. Les Cavs restent au contact grâce aux rebonds offensifs (18 au total dans cette partie). Stephen Curry peu entreprenant et gêné par Liggins, c’est Klay Thompson qui assure l’intérim derrière la ligne à trois points. Curry convertit enfin son premier shoot, tard dans le second quart-temps (38-49). Après 24 minutes de jeu serrées et intenses, les Dubs font la course en tête (52-55).

Malgré la réussite de Lebron James à 3 points dans le troisième quart-temps, Cleveland est mené (80-87) après une période un cran en dessous : moins de rythme, moins de circulation de balle, moins d’adresse. Début du quatrième quart-temps, Kevin Durant active le mode injouable et colle un 7-0 aux Cavs pour faire enfler l’écart à +14. Kyrie Irving prend alors les choses en main en relais de Lebron James et ramène les siens à coup de cross-over et de tirs difficiles pour nous offrir une fin de match palpitante (94-97). La fin de partie touche au sublime, Richard Jefferson, 36 ans, fait un bon dans le temps à l’époque où il jouait aux Nets, en claquant son second dunk du quart-temps. Cleveland prend l’avantage quasiment pour la première fois du match (105-103). La Quicken Loans Arena est au bord de l’explosion, avant que Green puis finalement Curry à trois points ne climatisent l’ambiance (105-108), à un peu plus d’une minute du terme. Le money time appartient alors à Kyrie Irving. Treize secondes à jouer, ballon dans les mains du meneur qui enchaîne son spin move sur Thompson puis un shoot impossible à quatre mètres : bingo ! Toute dernière possibilité pour les Warriors, à trois secondes de la fin. Mais Durant se fait marcher sur le pied par Jefferson, trébuche, et ne peut tirer à temps. Les arbitres ne sifflent pas… Victoire des Cavs 109-108.

Une petite polémique va éclater sur ce « no-call » des arbitres. Durant déclare « Je tombe. Mais je ne tombe pas tout seul. » KD n’est pas le seul à être frustré par ce match, Klay Thompson parle de cadeau offert aux Cavs, ça tombe bien c’est la période… Stephen Curry jamais vraiment rentré dans sa partie est frustré de ne pas avoir été sur le terrain en fin de rencontre. Steve Kerr s’explique : « Nous voulions plus de taille. Shaun nous permet de l’avoir, il a cette capacité à prendre un rebond si le tir a été manqué. Et si nous avons besoin de switcher en défense, nous pouvons le faire. Il n’y a pas besoin d’en parler, tous les joueurs veulent être sur le parquet tout le temps, mais nous allons prendre la meilleure décision à l’instant T. Stephen Curry est un grand garçon, c’est un double MVP en titre. Il est incroyablement mature. Je suis sûr qu’il était énervé par son match, comme je l’étais après cette partie. Mais au final, nous sommes tous ensemble, dans la victoire ou la défaite, pour avancer. »

Ce match que certains considèrent (à tort) comme le Game 8 des finales de 2016 a livré un sacré affrontement avec un final époustouflant. Une nouvelle fois les Cavs sont revenus pour faire un come-back de légende, une nouvelle fois la décision a été faite par Kyrie Irving dans les derniers instants. Nous retiendrons aussi le choc des titans entre Lebron James et Kevin Durant, les deux joueurs se livrant une bataille de tous les instants. Cette rencontre laisse pourtant l’arrière goût en bouche que les Warriors sont meilleurs que les Cavs en possédant une marge que les coéquipiers de Lebron n’ont pas. Une intuition qui sera confirmée quelques mois plus tard lors des finales NBA 2017 remportées par les Warriors quatre victoires à une.

Encore une fois ce match est un carton d’audience, 5,9% de part de marché , une hausse de 44% par rapport au match de la saison précédente sur le même créneau horaire (Bulls-Thunder). Ce match de Noël est aussi celui le plus streamé de l’histoire avec 14,8 millions de minutes vues au total et plus de 10 millions de téléspectateurs !

Statistiques des joueurs principaux :

Warriors

  • Kevin Durant (36 points à 11/23 aux tirs, 15 rebonds, 3 passes)
  • Draymond Green (16 points à 7/9 aux tirs, 4 rebonds, 4 passes)
  • Stephen Curry (15 points à 4/11 aux tirs, 3 rebonds, 3 passes, 3 interceptions)
  • Klay Thompson (24 points à 9/16 aux tirs, 2 rebonds, 1 passe)

Cavs

  • Lebron James (31 points à 12/22, 13 rebonds, 4 passes)
  • Kyrie Irving (25 points à 11/27, 6 rebonds, 10 passes, 7 interceptions)
  • Kevin Love (20 points à 5/13, 6 rebonds, 3 passes)
  • Channing Frye (10 points à 4/7, 2 rebonds)

 

 

 

ACTE III- LA BELLE POUR LES WARRIORS (2017)

Ce match constitue la vingt-cinquième affiche entre les deux équipes depuis que Lebron James est revenu chez les Cavs. Pour le moment, avantage 15 victoires à 9 en faveur des homme de la baie. On avait pas vu deux équipes s’affronter trois fois de suite depuis le duel Lakers-Heat entre les deux ex-coéquipiers Kobe Bryant et Shaquille O’Neal entre 2004 et 2006.

Kevin Durant Cavs Warriors Christmas 2017
Kevin Durant peut se taper sur le cœur, il a dominé Lebron James dans ce match. Crédit photo: USA Today Sports/Kyle Terada

Des trois matchs de Noël, il est celui qui est le moins attendu. La faute à un contexte bien différent. En effet, Kyrie Irving a souhaité quitter le navire en filant chez les Celtics en échange d’Isaiah Thomas et de Jae Crowder. Ce même Thomas ne participera pas à ce match pour cause de blessure à la hanche, tout comme Steph Curry lui aussi absent pour une blessure à la cheville depuis 9 matchs. Avouez qu’un match de Noël sans certains de ses acteurs majeurs n’a pas la même saveur même si ce sera un premier test pour Dwyane Wade qui aura l’occasion de goûter à la rivalité lui qui est nouvellement arrivé chez les Cavs. L’ancien Heat déclare alors : « J’aimerais certainement voir ce que c’est et j’espère pouvoir le voir en juin. »

Pour J.R Smith et Tristan Thompson ce n’est plus pareil, on sent pointer la lassitude de jouer à Noël : «le premier match de Noël, à venir c’était comme, ‘Oh, essayons de gagner le match,’ mais après en avoir joué c’est juste, ‘Ah, ça va juste être un bon match de basket à Noël’.»

Les deux équipes affichent des bilans séduisants. Les Cavs après un départ poussif de 7 victoires et 7 défaites viennent de remporter 17 de leurs 19 derniers matchs (bilan de 24-9). Côté Warriors on sort d’une vilaine défaite à Denver mais le bilan global est très bon avec 26 victoires pour 7 petites défaites. Les deux équipes sont encore au top sportivement parlant. A noter que cette troisième manche se déroule à l’Oracle Arena qui n’attend rien d’autre que de vibrer pour ses Dubs.

C’est ainsi que s’engage cette troisième manche entre les deux équipes et un peu comme en 2015 on va assister à un match plutôt défensif et accroché. Auteurs de quatre pertes de balles rapides, les Warriors font preuve de nervosité en ce début de match et voient les Cavs, à l’image d’un dunk de LBJ, lancer les hostilités. Comme lors du match de Noël précédent, les arbitres dégainent rapidement, Kevin Durant et Draymond Green récoltent chacun une faute technique pour protestation intempestive. Très vite, Kevin Durant et LeBron James se répondent coup pour coup. Ils finissent le quart-temps avec neuf points chacun mais c’est bien Cleveland qui fait la course en tête (24-28). Lors du deuxième quart-temps, les hommes de Tyronn Lue terminent la période sur un horrible 3 sur 24 aux tirs. Moins gaspilleurs en attaque, les Warriors en profitent alors pour prendre les devants pour la première fois de la rencontre sur un 3 points de Kevin Durant, et rentrer au vestiaire avec deux longueurs d’avance (46-44). Sur le quart-temps, les Cavaliers ont shooté à 12.5% !

Auteur d’un double double en première mi-temps, Kevin Love démarre le troisième quart-temps en marquant les sept premiers points de son équipe. Avec 15 points dans cet intervalle, il redonne brièvement l’avantage aux siens mais un 8-1 des Dubs, provoqué par le réveil d’Andre Iguodala, repousse les Cavs à -4 (71-67). Place au quatrième quart-temps, malgré un 3 points de Kevin Durant pour donner neuf points d’avance à Golden State, les Cavs ne paniquent pas. LeBron James décale Love à 3 points puis Jae Crowder sur l’action suivante, avant de terminer lui-même un 11-2 qui remet les deux équipes à égalité avec deux minutes à jouer (92-92). Dans le money time, c’est finalement Klay Thompson qui va arracher la décision de ce match avec un tir à 3 points qui fait basculer la rencontre à 90 secondes du terme. À une minute du buzzer et à -3, LeBron James défie alors Kevin Durant en un-contre-un, mais par deux fois le King perd la balle face à la défense très agressive de KD. Fin du match Warriors 99-Cavs 92. On regrettera la prestation très moyenne de Lebron James, le moins bon de ses matchs dans cette trilogie.

Au final, c’est la défense de Golden State qui aura fait la différence, limitant les Cavs à 32% aux tirs dont un piètre 13/52 à deux points. Au passage Draymond Green (12 points, 12 rebonds, 11 passes) devient le sixième joueur de l’histoire à enregistrer un triple double le soir de Noël.

En ce qui concerne l’audience de ce match, elle est logiquement un peu moins bonne que celle de la saison passée avec 5,5% de part de marché (contre 5,9%).

Statistiques des joueurs principaux :

Warriors

  • Kevin Durant (25 points à 8/19 aux tirs, 7 rebonds, 3 passes, 5 contres)
  • Draymond Green (12points à 5/11 aux tirs, 12 rebonds, 11 passes)
  • Klay Thompson (24 points à 8/15 aux tirs, 7 rebonds, 2 passes)
  • Andre Iguodala (9 points à 4/8 aux tirs, 6 rebonds, 1 passe)

Cavs

  • Lebron James (20 points à 7/18, 6 rebonds, 6 passes)
  • Dwayne Wade (13 points à 4/11, 5 rebonds, 4 passes, 3 interceptions)
  • Kevin Love (31 points à 9/25, 18 rebonds,  2 interceptions)
  • Jae Crowder (15 points à 5/10 aux tirs, 6 rebonds, 1 interception)

 

 

Ainsi s’achève la trilogie des matchs de Noël entre Cavs et Warriors, Golden State s’étant imposé deux fois sur trois. C’est cependant le match de 2016 remporté par les Cavs qui reste comme le plus prégnant dans les mémoires. Nous pouvons également souligner que les Warriors ont prouvé sur ces trois matchs de Noël qu’ils étaient capable de gagner sans forcément être bon offensivement (pourtant leur marque de fabrique) mais en s’appuyant sur une défense de grande qualité. La défense qui a d’ailleurs fait le sel et le piment de ces trois rencontres, loin, très loin même d’un fade All-Star Game avec portes ouvertes pour aller scorer.

Malgré de nouvelles retrouvailles à l’occasion des finales en juin 2018, la NBA ne programme pas de quatrième match entre les deux équipes à Noël. La raison est toute trouvée avec le départ de Lebron James aux Lakers à l’été 2018, la rivalité déjà bien entamée avec le départ d’Irving s’éteint alors complétement. La grande ligue s’adaptera et décidera alors de reprogrammer un affrontement de Lebron James contre les Warriors le 25 décembre mais cette fois sous la tunique pourpre et or. La suite est une autre histoire… 

About Franck Yaylarian (2 Articles)
Grand fan de NBA depuis 95, admirateur de son altesse, c'est pourtant Allen Iverson qui m'a fait vibrer. Amoureux du jeu collectif des Warriors et des "Splash Brothers", je garde toujours un œil sur les Sixers. Observateur du basket féminin et de la LFB en particulier. Podcasteur sur NBA Storytelling.

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