[Portrait] Clyde » The Glide » Drexler, conçu pour planer
Portrait
Tentez de revenir sur la carrière de Clyde « The Glide » Drexler, c’est s’attaquer à un mythe du basket-ball. On parle ici d’un type qui facture au minimum 20 000 points, 6 000 rebonds et 6 000 passes décisives. Attachez vos ceintures, l’équipe de Basket Rétro vous emmène planer avec Clyde Drexler au dessus d’une carrière NBA riche de 15 saisons bien remplies à l’occasion de ses 59 ans.
Clyde Drexler voit le jour le 22 juin 1962 à la Nouvelle-Orléans. De sa Louisiane natale, le jeune garçon ne garde que de lointains souvenirs, puisque c’est à l’âge de 3 ans qu’il s’installe à Houston suite au remariage de sa mère. Au Texas, le jeune Clyde vit une existence plutôt banale, entre une maman aimante et attentionnée et un beau-père travailleur qui malheureusement se saoule le week-end. Un événement dramatique viendra cependant marquer au fer rouge la jeunesse de Drexler. Alors qu’il est âgé de 11 ans, le petit Clyde apprend le décès de son frère aîné, Michael, abattu par la police au cours du braquage d’une pharmacie. Un drame familial qui guidera Clyde Drexler dans la bonne direction. Parmi les directions que choisira Clyde, le sport figure en bonne place. Drexler est un touche à tout dans le domaine, et déjà très tôt il fréquente les playgrounds de sa ville. Là-bas, il croise à l’occasion, d’excellents joueurs, voire même des stars qui n’hésitent pas à venir taquiner le ballon avec leurs concitoyens. Moses Malone fait parti de ceux là :
« Il y avait un playground dans le centre-ville, où j’avais l’habitude d’aller pour jouer avec les meilleurs basketteurs du coin. On y voyait souvent des pros et des bons universitaires. Malone s’est tout de suite montré sympa, et il m’a beaucoup appris, tout comme Robert Reid. Je les ai écoutés surtout ».
» PHI SLAMMA JAMMA » RULES
L’écoute est une vertu qui mènera Drexler chez les Cougars de Houston, université qui l’enrôle sur les recommandations de Michael Young. Car c’est bien au champion d’Europe 1993 avec le CSP Limoges que les scouts de la fac font les yeux doux dans un premier temps. Young parviendra à embarquer son pote avec lui dans l’aventure. Drexler avouera à propos de cette anecdote :
« Sans Michael je ne serais peut-être pas là où je suis aujourd’hui ».
C’est donc par un heureux concours de circonstance que Clyde Drexler intègre l’équipe des Cougars. Une équipe qui deviendra mythique et que l’on va rapidement surnommer « Phi Slamma Jamma ». Ce surnom est un clin d’œil assumé aux différents intitulés que se donnent habituellement les fraternités sur les campus américains et qui se voient généralement affublé d’une consonance grecque. Le jeu des hommes du coach Guy Lewis s’appuie alors sur une philosophie simplissime mais pourtant très claire, résumé par Drexler :
« Marquer un Jump-shoot c’est très bien , mais moi ce que je préfère c’est le dunk ».
Dunk, le mot est lâché ! C’est l’une des grandes spécialités de Clyde Drexler, qui bâtira sa légende autour de ses facultés aériennes. On annonce sa détente sèche à 1m10, et l’on raconte même qu’il serait capable d’aller chercher une pièce posée sur le haut de la planche. Personne ne pourra nous confirmer cette légende urbaine du basket moderne. Mais une chose est certaine, avec le « Phi Slamma Jamma », Clyde décroche le surnom de «The Glide», autrement dit le planeur. Autour de lui, on retrouve donc Michael » Silent assassin » Young, mais également Akeem « The dream » Olajuwon (sans le H, avant sa conversion à l’islam), Larry « Mr Mean » Micheaux ou encore Greg « Cadillac » Anderson. Toute cette petite bande révolutionnera le jeu stéréotypé des universités américaines, à base de contre-attaque foudroyantes et d’actions spectaculaires. Tout le monde se souvient aujourd’hui du « Phi Slamma Jamma », alors que ces joueurs n’ont jamais remporté le tournoi NCAA, une preuve indéniable de leur influence dans l’histoire du basket. Pourtant ils ne seront jamais loin de décrocher le titre avec trois Final Four disputés en trois années d’existence. « The Glide » lui ne participera pas à la finale de 1984 perdue contre Georgetown. En 1983 Il laissera l’équipe entre les mains de Young et d’Olajuwon afin de rejoindre la NBA. Le passage de Drexler à l’université de Houston restera marqué à jamais, il est en effet le premier Cougar à compiler plus de 1000 points, 900 rebonds et 300 passes décisives. En 96 parties disputées, il tournera à 14,4 points, 9,9 rebonds et 3,3 assists de moyenne par match. Clyde Drexler n’était pas forcément prêt à faire ces valises. A l’aube de la draft 1983, il se verrait bien enfiler le jersey des Rockets de Houston et ainsi rester au Texas. D’ailleurs, le front-office de la franchise serait plutôt du même avis. Eux qui bénéficient du 1er et du 3ème choix, envisage de faire une place à Clyde dans leur line-up. Mais à quelques jours de la grande loterie, du changement sur le banc des Rockets fera capoter le plan. Ray Patterson, GM de la franchise texane déclare à « The Glide » :
«Clyde, on t’avait promis de te prendre, mais parfois les choses changent».
Pour l’anecdote Houston repartira de New York avec Ralph Sampson et Rodney McCray dans son escarcelle. Le premier fera une carrière honnête, participant même au All-Star Game durant toute sa période à Houston. Quant au second, il restera toute sa carrière un honnête second couteau.
UN PLANEUR DANS LE CIEL DE L’OREGON
Drexler est légèrement déçu de la tournure des événements et c’est finalement à Portland que le planeur va rebondir. Il est choisi en 14ème position par les Trail Blazers qui sont séduit par cet arrière racé et élégant. Avec le recul, on peut dire que la ville était taillée sur mesure pour Clyde qui est un personnage plutôt discret. Le relatif anonymat de la plus grande cité de l’Oregon collera bien au mode de vie de « The Glide ».
« J’aime ce style de vie et cette ville à visage humain, au milieu de ma femme et de mes enfants. Un vrai bonheur ».
L’entente cordiale durera au total 12 saisons.
Les débuts de Clyde Drexler en NBA furent poussifs dans un premier temps. Deux raisons à cela. Tout d’abord, la présence de Jim Paxson (le frère de John) dans l’effectif des Blazers. Le jeune homme qui évolue au même poste que « The Glide » participe de façon efficace à la rotation de Portland depuis 4 saisons déjà lors de l’arrivée de Drexler le rookie. En plus, Paxson vient de participer à son premier All-Star Game. Voilà un rival de choix pour Clyde. Le second problème pour Drexler au cours de sa rookie-season proviendra de sa mésentente avec son coach Jack Ramsay. Les deux hommes ne se comprennent tout simplement pas. Drexler veut du temps de jeu. Lui qui passait 33 minutes en moyenne sur le parquet à l’université doit se contenter de quelques minutes pour exprimer son talent. Ramsay lui demande d’assimiler le jeu de l’équipe et de s’adapter aux systèmes avant de prétendre à autre chose. Les deux parties se mettent autour d’une table. Drexler menace de quitter l’Oregon après le All-Star break si on le lui offre pas plus de minutes de jeu. Le coach lui rétorque que c’est à lui de montrer de bonnes choses lors de ces apparitions. Si tel est le cas, Ramsay promet de récompenser Clyde. Un accord est trouvé. Suite à cet entretien, Clyde Drexler bénéficiera d’une meilleure exposition. Plus jamais il ne passera moins de 20 minutes par match sur le parquet pour finalement boucler la saison avec un temps de jeu moyen de 17 minutes.
En ayant participé à tous les matchs de la saison régulière de son équipe (pour trois titularisations), Drexler termine sa première saison avec 7,7 points de moyenne. Une statistique qu’il faut mettre en perspective avec son temps de jeu et qui laisse augurer de belles choses pour l’avenir. La saison suivante Drexler va confirmer tout son talent. Le coach lui double son temps de jeu, et Clyde en profite. Il terminera l’exercice 84/85 en ayant été starter à 43 reprises. Il envoie une moyenne de 17,2 points dans le buffet des défenses adverses en ajoutant 6 rebonds, 5,5 assists et 2,2 interceptions.
« The Glide » donne ainsi la meilleure des réponses aux sceptiques qui se demandent pourquoi le front-office des Blazers n’a pas retenu Michael Jordan lors de la draft de 1984. Bien entendu, on peut également se poser la question. Les deux joueurs évoluant au même poste, et possédant un profil plus que similaire, il est facile de comprendre le choix des dirigeants de Portland. Malheureusement pour la franchise de l’Oregon, Sam Bowie, qu’ils choisiront en seconde position restera dans l’histoire comme l’un des plus gros flops de la draft.
CA PLANE POUR CLYDE
De son côté, Clyde Drexler continuera sa progression au cours de sa troisième saison NBA. C’est au cours de cette même saison qu’il deviendra All-Star pour la première fois. Un statut qu’il endossera à 10 reprises au cours de carrière. Offensivement, « The Glide » ne cesse de gonfler sa ligne de statistiques et connaîtra l’apogée au cours de l’exercice 88/89. Drexler culminera à 27,2 points par match (son record en carrière). Il capte en plus cette année là 7,9 rebonds et distribue 5,8 passes décisives. Saison pleine pour Drexler. Mais on ne peut pas en dire autant pour les Blazers qui ne parviennent pas à profiter de l’apport de leur franchise-player pour franchir un cap. Leur bilan collectif n’est pas franchement folichon. Si ils parviennent régulièrement à se qualifier pour les playoffs, les Blazers n’arrivent pas à franchir le premier tour. Un élément va cependant faire basculer la franchise dans la catégorie des prétendants au titre. Il s’agit de l’arrivée sur le banc de Rick Adelman. Ce dernier parvient enfin à mettre le collectif de Portland sur les bons rails. Avec Drexler comme locomotive, les Trail Blazers arrivent en finale. Face à des Bad Boys de Detroit en état de grâce, les joueurs d’Adelman ne feront pas illusion. Ils arrachent le game 2 en s’imposant d’un tout petit point, mais ils sont battu sèchement 4-1. « The Glide » tient son rang au cours de cette finale en scorant 26,4 points de moyenne. Il ajoute 7,8 rebonds et 6,2 assists pour une ligne statistique plus qu’honorable. La saison suivante Portland et Drexler confirment leurs bonnes dispositions en signant le meilleur bilan de la saison régulière (63 victoires pour 19 défaites). La déception interviendra durant leur campagne de playoffs puisqu’ils échoueront en finale de conférence contre les Lakers.
Les Blazers repartent à l’assaut du titre NBA au cours de la saison 91/92. Drexler veut prouver qu’il est capable d’emmener sa franchise jusqu’au Graal. Il score en moyenne 25 points par match et il en profite pour capter 6 rebonds et distribuer 6 passes décisives. Il intègre pour la première fois la All NBA first team. Le titre de MVP se refuse à lui. Celui-ci file du côté de l’Illinois où Jordan empoche la récompense. « The Glide » n’en a cure et envisage de prendre sa revanche au cours des finales qui vont voir s’affronter les Blazers et les Bulls. Cette finale est aussi l’occasion de départager les deux hommes qui sont souvent comparer et dont les destins ont tendance à se croiser. Mais quand il est question de mettre les choses au clair, vous pouvez être certain que « His Airness » répondra présent. Magic Johnson qui a côtoyé les deux joueurs ne dit pas autre chose et il ironise :
« Jordan aime ce genre de matchs pour montrer à Drexler qu’il est le plus grand ».
Dés les premières minutes de cette finale 1992, Jordan envoie un message à son rival : 39 points et 11 assists dans le Game 1, alors que « The Glide » reste coincer à 16 unités. Drexler ne sera jamais en mesure de contester la suprématie de Jordan lors de cet affrontement. MJ empoche le titre et le trophée de MVP des Finals. Un ogre qui ne laissera aucune miette à ses adversaires. Pour Drexler et les Blazers c’est la fin d’une époque. Le train est passé et il ne fera plus d’arrêt dans l’Oregon.
Après une saison quasi-parfaite, Drexler est fort logiquement invité à s’envoler pour Barcelone avec la Dream Team. L’équipe des USA emporte tout sur son passage. Fidèle à lui-même, Clyde reste dans l’ombre des leaders naturels que sont Jordan, Magic ou Barkley. Ça ne l’empêche pas de participer pleinement à la réussite de l’équipe. On retiendra par exemple ces 10 assists contre le Brésil ou encore ses 17 points contre l’Espagne. Il terminera ces jeux avec une moyenne de 10,5 points et 3,6 passes décisives. Quand on demande à « The Glide » de revenir sur cette aventure, il ne peut s’empêcher d’évoquer (encore) Michael Jordan :
« Jordan a été mon grand rival. Nous avons eu des « match-up », y compris à Barcelone où nos un-contre-un à l’entraînement furent parfois musclés ».
DÉCOLLAGE POUR HOUSTON
De retour dans l’Oregon, Drexler doit se faire une raison. Les Blazers ne vont plus jouer les premiers rôles. Malgré des saisons collectivement moyennes et des blessures qui l’empêchent de venir en aide à ses coéquipiers, Clyde conserve son statut de All-Star. Ces statistiques sont en baisse et après six brillantes saisons d’affilées au delà des 20 points, il passe sous ce seuil symbolique au terme des exercices 93 et 94. Portland n’est plus bon qu’à se faire sortir au premier tour des playoffs, et même l’arrivée sur le banc de PJ Carlesimo au début de la saison 94/95 n’y changera rien. C’est au cours de cette même saison que Drexler décide de mettre les voiles et de quitter la franchise de l’Oregon. Il met un coup de pression sur sa direction, conscient que le temps presse s’il veut décrocher un titre. Clyde n’a plus de temps à perdre. Ça tombe bien Houston le champion en titre non plus. Les Rockets sont très mal embarqués dans cette saison régulière et personne ne les voit conserver leur couronne. Il leur faut du changement et les dirigeants texans jettent leur dévolu sur « The Glide ». Otis Thorpe rejoint donc les Blazers en échange de Drexler. Clyde quitte Portland avec des records à la pelle : nombres de matchs disputés, nombre de paniers et de lancers francs inscrits, points marqués et bien d’autres encore. Les observateurs de l’époque se demande ce que va bien pouvoir apporter le vieillissant arrière au collectif des Rockets. La réponse ne va pas tarder pas à tomber. Robert Horry déclare au sujet de son nouveau coéquipier :
« Il me rend fou, il a vingt ans de plus que moi et il court plus vite, il a l’énergie d’un gamin, et ça c’est motivant ».
Les deux parties trouvent ainsi un nouveau souffle grâce à ce transfert surprise de mi-saison. Rapidement, Drexler retrouve à Houston ses automatismes avec Hakeem Olajuwon, qui en profite pour enfin bénéficier d’un lieutenant à sa mesure en la personne de « The Glide ». Le duo arrache une 6ème place à l’Ouest en fin de saison régulière, pas forcément une position idéale lorsque l’on veut aller chercher le titre. Mais le groupe connaît la formule pour s’imposer lors des playoffs. Ils passeront les deux premiers tours au forceps en jouant à chaque fois un match décisif sans avoir l’avantage du terrain. Ce sont d’abord les Utah Jazz qui tombent dans le piège. Ensuite c‘est au tour des Suns de Phoenix d’être foudroyé dans une série haletante qui voit les Rockets s’imposer d’un point lors d’un Game 7 de haute volée qui se joue dans une atmosphère totalement irrespirable.
Les finales seront plus facilement maîtrisées par les Texans. Contre les Spurs en finale de conférence, « The dream » piétine David Robinson. Houston se qualifie pour la finale en s’imposant 4-2. Ils ne leur restent plus qu’une marche à gravir pour atteindre leur objectif. Se dressent alors face à eux le Magic d’Orlando du jeune duo composé de Shaquille O’Neal et d’Anfernee Hardaway. La maîtrise, la maturité collective ainsi que l’expérience sont du côté de Drexler et de ses coéquipiers. L’affaire est rondement menée. Rudy Tomjanovich magnifie son roster, et les Rockets réalisent le back-to-back en sweepant la franchise de Floride. Clyde Drexler obtient ce qu’il était venu chercher dans le Texas, le titre suprême. Comble du bonheur, c’est aux côtés de son ami Olajuwon qu’il ajoute enfin à 33 ans le titre NBA à son palmarès. D’ailleurs « The Dream » lui dédiera la victoire :
« Ce titre c’est pour lui, et pour lui seul que je le voulais ».
L’année suivante, les Rockets ne seront pas en mesure de réaliser le three-peat. Drexler lui, rencontre quelques pépins physiques qui lui tronque sa saison. Il prend part tout de même à 52 matchs, ce qui lui laisse le temps d’inscrire une moyenne de 19,3 points. Il y ajoute 7,2 rebonds et 5,8 passes décisives. Pas encore grillé « The glide ». D’ailleurs, les Rockets non plus ne veulent pas rendre les armes. Ils pensent encore au titre, et c’est dans cette optique qu’il décide de faire venir un troisième All-Star. C’est Charles Barkley et sa gouaille légendaire qui déboulent au Summit. Cette saison 1997 démarre sous les meilleurs auspices pour Clyde. Au four et au moulin lors de la première rencontre, « The Glide » rate d’une passe le quadruple-double. Il termine avec 25 points, 10 rebonds, 10 interceptions et 9 passes. Les images du match montrent au passage qu’une dixième passe aurait dû lui être accordée. La ligue en décide autrement, mais Drexler rappelle à tous via ce match qu’il est n’est pas tout à fait fini, et qu’il faudra compter avec lui et les Rockets dans la course au titre. L’équipe du Texas signera une saison régulière honorable présentant un bon bilan de 57 victoires pour 25 défaites. Il faudra aux Utah Jazz, toute la dextérité du duo Stockton/Malone pour barrer la route des texans qui s’inclinent en finale de conférence 4-2 contre les mormons. Drexler propose une campagne de playoffs tout à fait honorable qu’il boucle en compilant 18,1 points, 5,6 rebonds et 4,8 assists. C’est la dernière fois de sa carrière que Clyde Drexler tutoiera de si près les sommets. Il rempile pour un dernier run au cours de l’exercice 97/98. Le roster des Rockets est usé. La plupart des joueurs dépassent allègrement la trentaine (8 sur 12 pour être exact). Un cycle se termine sous le soleil du Texas. Leur dernier coup d’éclat prendra la forme d’un premier tour de playoffs, où les Jazz mettent un terme à l’aventure de Clyde « The Glide » Drexler en écartant, non sans mal, les Rockets.
GENTLEMAN HALL OF FAMER
Quinze ans après la retraite du numéro 22, que reste t-il de Clyde Drexler ? Des prix et des honneurs à la pelle tout d’abord. On retiendra également que « The Glide » fût certainement l’un des joueurs les plus élégants de la ligue. Une élégance qu’il mettra d’ailleurs à profit pour participer à l’émission « Dancing With The Stars » en 2007. Drexler retrouvera également les Cougars de Houston puisqu’il en sera le coach de 1998 à 2000. Il enchaînera en occupant le rôle d’assistant coach chez les Nuggets de Denver. L’emploi du temps de Clyde se partage aujourd’hui entre la gestion de sa société « Drexler Holdings LLC » et les commentaires éclairés qu’il distille lors des matchs des Rockets sur une chaîne locale texane. Drexler est également mis à profit pour jouer les ambassadeurs NBA, comme en 2011 où il se rend à Londres afin d’assurer la promotion des matchs de saison régulière disputés dans la capitale anglaise. Le tableau frôle la perfection. Mais c’était sans compter sur les accusations récentes de Jack Mccallum, le journaliste de Sports Illustrated. Ce dernier rapporte que « The Glide » aurait eu des propos diffamants au sujet de Magic Johnson. Les faits se seraient déroulés au cours d’un entretien entre le journaliste et Drexler au sujet de la Dream Team. C’est à cette occasion que le joueur aurait tenu un discours extrêmement choquant concernant l’ancien meneur des Lakers :
« Si on avait tous su que Magic allait vivre si longtemps, il n’aurait pas reçu le titre de MVP de ce match et il n’aurait probablement pas été sélectionné dans l’équipe olympique ».
Drexler fait ici allusion au match du All-Star Game 1992, où le titre de MVP s’était joué entre lui et Magic Johnson. Depuis « The Glide » a bien entendu contesté ces propos et il s’est entretenu avec Magic pour mettre les choses au point. McCallum a t-il trouvé ici un moyen de faire une jolie promo pour son futur ouvrage ? Qui du joueur ou du journaliste nous dit la vérité ? Difficile de trancher, mais à la décharge de Drexler, il est difficilement concevable d’imaginer un joueur, qui aura passé l’intégralité de sa carrière dans l’ombre de Jordan, être pris soudainement d’un excès de narcissisme, de plus si longtemps après la fin de sa carrière. Cependant, quand on connaît la réputation plus que sérieuse de Jack McCallum, le doute persiste. Quoi qu’il en soit, accordons le bénéfice du doute à l’ancien Blazers, et retenons avant tout de lui ses arabesques et ses nombreuses envolées vers le cercle. Et puis dans le fond, peut-on faire preuve de scepticisme au sujet d’un type Hall Of Famer dont le maillot frappé du numéro 22 s’est vu retiré partout ou il est passé.
SES STATS NBA
SON PALMARÈS
- Champion NBA en 1995
- All NBA First Team en 1992
- All NBA Second Team en 1988 et 1991
- All NBA third team en 1990 et 1995
- Champion Olympique en 1992
- All-Star en 86, 88, 89, 90, 91,92,93, 94, 96 et 97
- Retenu parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire en 1996
- Hall of Famer en 2004
- Maillot retiré à l’université de Houston, à Portland et à Houston
SON PORTRAIT VIDEO
Crédits photos : NBAE/Getty Images/USA Today
Quelle carrière !!! Justement récompensée par un titre NBA ^^
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