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L’histoire des séries : Philadelphia Sixers vs Atlanta Hawks

NBA Playoffs

Montage Une : Anthony Jeffrey pour Basket Rétro

C’est au tour des demies finales d’être décortiquées. Pour bien vous préparer, Basket Rétro vous a concocté un menu complet avec un retour dans l’histoire de la NBA en se basant sur les affiches actuelles et leurs confrontations passées. Place à Philadelphia vs Atlanta.

1 071 km, la distance qui sépare Philadelphie et Atlanta. Ça, c’est pour la route. Niveau NBA, l’intervalle entre les deux franchises est plus réduit, même si l’écart est réel au début des années 80.

1980 : EN MODE ROYAL RUMBLE

Une nouvelle décennie débute, et l’objectif reste le même pour les Sixers de Billy Cunningham : conquérir ce fichu titre NBA qui fuit la franchise de Pennsylvanie depuis 1967. Il faudra faire sans Doug Collins, constamment diminué physiquement. Gênant, mais pas dramatique non plus car Lionel Hollins est arrivé en cours de saison pour former, avec Maurice Cheeks, un backcourt bien sympathique à regarder. Julius Erving est toujours dans son prime et la barbaque (Darryl Dawkins-Caldwell Jones) squatte la raquette. Avec son banc bien rempli (Bobby Jones, Henry Bibby, Steve Mix), cette équipe a d’la gueule. Et les Bullets confirment dès le 1er Tour en ne faisant pas le poids (défaite 2-0).

Bobby Jones et John Brown 10 avril 1980 @ The Philadelphia Inquirer

En demi-finale de conférence, Philadelphie (59V-23D) retrouve Atlanta (50V-32D), vainqueur de la Central, en demi-finale de conférence. À l’époque, pas de 1er Tour pour les champions de Division donc les hommes de Hubbie Brown arrivent prêt pour le combat. Leur jeu est basé sur une grosse défense et un scoring très partagé. John Drew – Dan Roundfield – Eddie Johnson sont ceux qui chiffrent le plus. Résultat, les trois lascars ont disputé le All-Star Game. Propre.

Maintenant, il va falloir confirmer ce statut face à un l’outsider de Boston à l’Est.

Game 1, Atlanta tient bon avant de craquer sur la fin (107-104). Alors que Roundfield avait permis aux siens de revenir à -1 à 22 secondes du terme, Bobby Jones, bien servi par Erving, claque un dunk pour offrir la victoire aux 76ers. Game 2, les Hawks débutent bien avant de se faire reprendre au second quart-temps. Pas de souci, on remet une couche en QT3 pour bien mener au tableau d’affichage. Seulement, les dix dernières minutes sont fatales aux Faucons : Philly colle un 15-2, avec un Darryl Dawkins majuscule (11 pts dans le QT4). Pour la seconde fois, Brown et ses joueurs peuvent se mordre les doigts.

Fin d’une rencontre sûrement pas jolie à voir, avec 71 fautes sifflées et 82 lancers-francs tirés. Après ce combat, Cunningham résume parfaitement la situation : « C’est une série de cols bleus. Tout le monde cogne. » Si Hollins a laissé son tir au vestiaire (0/6) et que Julius a perdu 6 ballons, ils ont pu compter sur un banc généreux dans l’effort (18 pts, 9 rbds, 5 blks, 3 pds pour Bobby Jones, 15 pts pour Bibby et 10 pts pour Mix).

Les Hawks n’ont donc plus le choix : une victoire obligatoire le lendemain, ou c’est la fin annoncée. Depuis le début de la série, ils sont constamment dans les matchs, sauf dans le final. Alors on retient la leçon et on met un 30-20 dans les douze dernières minutes du Game 3 pour revenir à 2-1. Tree Rollins est le grand homme du soir avec 18 pts, 17 rbds et 6 blks. Le gros bébé est parfaitement soutenu par Steve Hawes (20 pts, 13 rbds, 6 pds). Autre facteur X, le plus petit joueur de la Ligue aka Charlie Criss avec 16 points.

La série est relancée… croit-on. Car le Game 4 tourne à la boucherie : 105-83 pour les visiteurs, qui écrasent tout dans le QT3 (35-17) grâce notamment aux paniers de Cheeks. Tous les cadres de Philadelphie ont assuré et le break est fait.

Reste à conclure au Spectrum. Et une fois encore, le même scénario se répète inlassablement : Atlanta est devant au score, avant de prendre une soufflante dans le QT3 (35-20). Erving et Dawkins plantent 30 pions chacun, mention au Docteur qui ajoute 6 rbds, 5 pds, 5 blks et 3 stls.

Fin d’une série très physique, qui voit Philly filer en finale de conférence et Atlanta partir en vacances… avec des regrets.

1982 : LOGIQUE RESPECTEE

Philadelphie veut sa revanche contre Boston. Battus en finale de conférence 1981 après avoir mené 3-1, les Sixers ne pensent qu’aux Celtics. Mais avant de s’expliquer entre grands garçons, il va falloir passer l’obstacle Atlanta. Enfin « obstacle », « obstacle », c’est vite dit : un bilan tout juste au-dessus de l’équilibre (42V-40D), un coach (Kevin Loughery) qui fait sa première saison chez les Faucons et un jeu offensif pas franchement attrayant (pace la plus basse, dernière attaque de la Ligue en points inscrits).

Julius Erving à l’action en 1982 @ Sixers/NBAE

Pour autant, en régulière, les deux franchises se sont quittées à 3 victoires partout. Alors pourquoi pas un peu de suspense ? D’accord, mais Phila répond par la négative en écartelant littéralement Atlanta en place publique (111-76). Un homme a particulièrement marqué les esprits, Darryl Dawkins. The Chocolate Thunder pose une ligne statistique royale (27 pts à 12/17 aux tirs, 9 rbds et surtout 8 blks) et déclare : « Je n’ai pas aussi bien shooté depuis le lycée. Je me sentais bien ce soir, mais je ne vais pas être arrogant et que je le referais. Je sais que ça ne peut pas arriver chaque soir. »

Direction la Géorgie pour la réaction des Hawks. Ce Game 2, Billy Cunningham le définira comme une « guerre ». Et comme dans tout combat, on peut perdre un soldat. Lionel Hollins reste sur le carreau (fracture du doigt), suite à une bagarre avec Tree Rollins… qui se termine de façon générale et dans les gradins. Un peu plus tôt dans le match, Dawkins se lâcha sur Tom McMillen avec son coude. La rue, rien d’autre.

Enfin, si, du basket quand même. Et un vrai match serré dans lequel Julius Erving fait la différence. De fait, le Docteur est partout, laisse une ordonnance chargée (28 pts, 6 rbds, 6 pds, 3 stls, 2 blks) avant d’être clutch en fin de prolongation : à 13 secondes de la fin, il contre l’excellent Dan Roundfield (29 pts, 11 rbds, 4 blks avec le tir pour forcer l’OT) qui avait le ballon de l’égalisation.

Le petit sweep est validé par les Sixers qui vont pouvoir se buter avec les Bucks en demi-finale. Quant aux Hawks, les voilà logiquement éliminés. Pas bien grave, ils prendront la meilleure décision de leur histoire deux mois plus tard lors de la draft en échangeant John Drew et Freeman Williams pour un certain Dominique Wilkins.

BILAN ALL TIME DE LA SERIE

Source @ Land Of Basketball

Ecrit par Julien Mùller

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