Dud Tongal, le premier Africain à rejoindre les Etats-Unis d’Amérique
Histoire
Longtemps réticent à ouvrir les portes de ses universités à des joueurs étrangers, le basket universitaire s’est d’abord tourné vers l’Europe pour importer quelques joueurs au talent prometteur, avant de se tourner vers le continent Africain.
Des Allemands, des Grecs, des Yougos, des Espagnols… Mais paradoxalement, dans un jeu pourtant dominé par la présence des noirs-américains, le réservoir universitaire a longtemps oublié de tourner ses regards vers l’Afrique. Désintérêt pour un continent à la dérive ? Regard méprisant pour tout ce qui respire le tiers-monde ? Toujours est-il qu’il faudra attendre 1978 pour voir débarquer le premier joueur Africain.
Tom Penders, alors coach de Colombia University, avait reçu un coup de fil d’un monsieur, soudanais, chargé de mission des Nations-Unies à Manhattan.
« Ce type avait un neveu, 2m16 et qui voulait faire ses études à Columbia. Bien sur, c’était intéressant. Le garçon avait des diplômes et parlait anglais couramment. Ça a commencé à m’intéresser » a confié le coach.
Le joueur en question s’appelait Dud Tongal. Il venait du Soudan, comme Manute Bol. Comme lui, c’était un Dinka, et il portait les cicatrices rituelles sur le front. Il faisait bien 2m16 et avait un bon niveau d’éducation. Il a suivi Tom Penders à Fordham University où il a joué quatre années, en progressant d’une année sur l’autre, sans toutefois atteindre un niveau phénoménal, mais suffisant pour évoluer comme titulaire dans une équipe de première division. Il a été rejoint à Fordham par un autre Dinka, Edward Bona. Tous deux y ont brillamment terminé leurs études.
Mais ce n’est vraiment qu’avec l’arrivée de joueurs comme Manute Bol, mais surtout Hakeem Olajuwon et Dikembe Mutombo, que les Africains ont pu se faire une place sur le marché du basket Américain.
Crédits photo : Feature Pics
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