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2005-2006 – Les débuts professionnels de Sandrine Gruda

France

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket rétro

Et pourtant, elle ne devait être que la quatrième intérieure de sa formation ! Mais 2005 – 2006 marque l’explosion programmée de la Valenciennoise Sandrine Gruda. Décomplexée, Gruda va fouler avec succès les parquets de France, d’Euroligue puis du Championnat monde. Basket Retro vous propose de revenir, sur l’année rookie d’une grande figure du sport français.

En ce 31 mars 2006, c’est avec un jour d’avance que les joueuses tchèques de Brno jouent une mauvaise blague à Valenciennes, pour cette demi-finale de l’Euroligue féminine. Dans cette compétition, Valenciennes est d’abord sortie en tête de son groupe C avec 9 victoires pour 1 défaite (à Vilnius). Ensuite, l’USVO s’est défait en deux manches sèches des Italiennes de Schio en huitièmes de finale, puis des Hongroises de Sopron en quarts. Avec deux revers, Brno, quant à elle, a terminé à la seconde place de son groupe juste derrière Bourges. Tombeuses des Normandes de Mondeville en huitièmes de finale, puis encore de Bourges en quarts, Brno affronte ainsi sa troisième équipe française consécutivement. Ces deux formations se connaissent bien puisqu’en 2005, elles se sont affrontées deux fois en poules pour autant de victoire des Tchèques. Autant dire que personne n’est dans l’inconnue au tip-in. Peut être y a-t-il un peu plus d’appréhension côté français ? L’effectif s’est en effet rajeuni durant l’intersaison sous l’impulsion de Laurent Buffard, l’entraîneur des nordistes, qui souhaite reconstruire sur l’existant. Dans cette rencontre, Valenciennes est pris à la gorge par un 10-0 initial qui se matérialise par un 0/9 aux tirs chez les nordistes. Après 11 minutes, Brno mène 25-9. A la pause, les Tchèques sont toujours devant, de 10 points : 36-26. L’USVO revient bien, un temps, à la hauteur du Gambrinus mais en vain… Et, au final, Brno l’emporte de 7 points : 61 à 54. D’ailleurs, Sandra Le Dréan, face à la presse à l’issue de la rencontre, dressera une analyse lucide de la rencontre :

Quand on commence si mal le match, on dépense ensuite beaucoup d’énergie à essayer de remonter au score, mais à un moment donné, ces efforts se paient. Or, ils se paient dans les moments décisifs, comme nous l’avons fait dans les troisième et quatrième quart-temps. Je pense que si nous n’avions pas fait un aussi mauvais début de match, nous aurions été certainement plus près au score à la mi-temps et peut-être que nous aurions mieux géré la fin de match.

Dans cette belle demi-finale de l’Euroligue, une intérieure longiligne brille. Une joueuse qui sera ensuite désignée MVP espoir de cette compétition. Son nom ? Sandrine Gruda.

UNE FRANÇAISE VENUE D’AILLEURS

Sandrine naît à Cannes le 25 juin 1987, mais grandit en Martinique où le sport est vite son leitmotiv. Élevée avec ses sœurs par sa grand-mère suite au décès de sa maman, dès 8 ans, elle s’essaie à l’athlétisme, à la gym, à la danse ou au tir à l’arc avant de se passionner pour la balle orange. Il faut dire que son papa de 2m07, Ulysse, a été international à 7 reprises en 1980 aux côtés d’Hervé Dubuisson. C’est ainsi que, très vite, elle intègre le pôle espoir de la Martinique à Trinité, à deux pas de la presque île de la Caravelle. Elle joue alors au Golden Lion Basketball à Fort de France. Là-bas, c’est un autre ex-international, Saint Ange Vebove qui la prend sous son aile.

A l’époque je regardais à la télé des matchs de la NBA et de la WNBA raconte-t-elle dans un Maxi Basket de 2006. J’avais entendu parler de Valenciennes et de Bourges, mais cela ne intéressait pas vraiment.

Sportivement parlant, la Martinique est trop petite pour elle ! Alors, à 15 ans, Gruda s’envole pour la France. Direction le CREPS de Toulouse où elle va suivre sa formation au pôle France cadette. Elle vit alors des moments horribles de déracinement. Parfois, elle téléphone à sa grand-mère, en larmes. Il est alors 3 heures du matin sur l’île. Mais Sandrine s’accroche, se fixe des objectifs jour par jour, semaine par semaine, mois par mois. Pour tenir bon. Il faut dire que tout est nouveau pour elle, la culture, le climat ou l’alimentation. Tout est également à (re)construire pour Sandrine. Mais déjà, elle fait preuve d’un mental à toute épreuve. Revenue un temps en vacances dans sa belle île, Gruda repart le cœur déchiré vers la France. Mais cette dernière a la chance d’être bien entourée par ses coéquipières et par les dirigeants du pôle de Toulouse. En France, le sélectionneur junior de l’époque Francois Gomez la découvre lors d’une rencontre opposant une sélection du Lyonnais (avec Jennifer Digbeu) face à une équipe « Guymargua » (Guyane – Martinique – Guadeloupe). Gomez est impressionné par son mental, son leadership et son engagement sur le terrain et va croire en elle. Il faut dire que son talent saute aux yeux. C’est dans ce contexte qu’elle devient Championne d’Europe cadette. Gruda file ensuite à l’INSEP, à quelques encablures de l’hippodrome de Paris-Vincennes.

En 2005, au Championnat d’Europe junior des « 86 », la « 87 » crève l’écran. Malheureusement, malgré 16 victoires en 17 rencontres, la France termine 5ème. La faute à une défaite en quarts de finale contre les Serbes… Toutefois, Gruda est élue dans le meilleur 5 de la compétition. Mais Sandrine est marquée par cet échec, elle qui refuse la défaite ! C’est dans ce contexte qu’elle signe à Valenciennes. Contrairement à la WNBA, les franchises françaises n’ont pas le choix des jeunes joueuses. C’est le DTN qui propose, par lettre, les joueuses du giron de l’INSEP aux clubs. Ces derniers faisant ensuite leur choix, toujours par lettre, et les jeunes joueuses choisissent leur destination finale.

LES CLASSICOS

Depuis 1996, et à l’exception de 2003 où Tarbes s’y incruste, toutes les finales du championnat de France se sont déroulées entre Bourges et Valenciennes, que vient d’intégrer Sandrine Gruda. L’USVO est d’ailleurs invaincu à domicile contre des équipes françaises, depuis une victoire de Bourges en 1989. En cet automne 2005, et à la différence des 7 premières éditions de la Ligue Féminine, la formule 2005 / 2006 du championnat fait peau neuve avec le passage à 14 équipes. Dans la foulée des 26 journées de saison régulière, les 3 poules de 4 équipes sont éliminées au profit de play-offs en matches aller-retour. De même, la Finale du championnat de France revient en 2 manches gagnantes. En attendant tout cela, la saison débute le premier week-end d’octobre, à Coubertin, par l’Open de la Ligue Féminine. L’élite du basket féminin français place l’année sportive sous le signe du cœur avec le lancement du programme national d’action sociale « Marraines de Cœur ». Tous les clubs s’engagent à aider une journée par mois une association sociale demandeuse pour intervenir auprès du public concerné (enfants, handicapés, personnes en difficultés etc…). Pour cela, trois clubs pilotes (Valenciennes, Tarbes et Nice) donneront l’exemple en cette année inaugurale de projet novateur. Pour le premier match de Valenciennes, sur le terrain, c’est une balade face à Mourenx coaché par Valéry Demory (plus 35 points !). Gruda fait forte impression pour ses débuts avec 12 unités. L’enseignement de la rencontre est qu’elle peut rivaliser, l’espace d’un match pour le moins, avec une joueuse estampillée WNBA en la personne de Tamika Whitmore. Pour la seconde journée, l’USVO s’incline à Challes-les-Eaux ! Pour la septième journée, Gruda, devenue titulaire alors qu’elle était la quatrième intérieure de la rotation de son équipe avant coup, se voit octroyer le titre de MVP de la journée par la LFB ! Ses statistiques ? 22 points à 10/13, 13 rebonds, 2 passes, et 1 contre en 37 minutes contre Montpellier (33 d’évaluation).

Source : usvobasket.skyrock

Pour la 8ème journée, au Palais des sports du Prado, Valenciennes affronte Bourges. Les 16 victoires de rang et les trois ans d’invincibilité de Valenciennes contre Bourges partent en fumée ! En effet, les joueuses de Pierre Vincent font chuter le champion de France en titre, 66 à 54, et remportent le premier classique de la saison. Sandrine termine cependant meilleure marqueuse de la rencontre avec 16 points. Après sept rencontres, elle est la meilleure française à l’évaluation (17,8). Chez le leader, Mondeville, elle se fend d’un 24 d’évaluation avec 18 points et 7 rebonds sur ce match ! Dans ce domaine, la jeune pousse Sandrine Gruda mène la danse à la surprise générale et devance des éléments confirmés comme Caroline Koechlin la meilleure passeuse 2004 et 2005 avec Mondeville (16,5) et surtout l’expérimentée berruyère Cathy Melain (15,9 pour la meilleure passeuse de l’Euro turc en 2005). Parallèlement, Valenciennes mène comme annoncée des actions vers les autres. Ainsi, avec ses coéquipières, avant Noël, elle intervient à l’hôpital auprès des enfants atteints du cancer. Alors que 2006 débute, Gruda se trouve une nouvelle qualité : être clutch ! Sandrine inscrit le panier de la victoire pour VO, à la dernière seconde, salle du Hainaut, contre Villeneuve d’Ascq (76-75). Nous sommes le 22 janvier… Au lendemain de sa qualification en quart de finale de la Coupe de France (contre Salies-du-Salat 96-54), le 25, Gruda et son équipe sont levées à 6 heures du matin pour revenir dans le Nord à Douchy-les-Mines. Les jaunes et bleues sont investies sans compter pour faire découvrir et apprendre le basket aux enfants, fidèles à l’action « Marraines du coeur ». Le 4 mars, à la faveur d’une victoire de Bourges à Mondeville, les Panthères noires deviennent leader du championnat ! Le 19 mars, le club nordiste remporte, salle du Hainaut, le second grand classico de la saison (74 à 64). Si bien que le 25 mars, à Tarbes, Valenciennes en est à une série de 25 victoires consécutives si l’on tient compte de l’Euroligue. Brno viendra mettre fin à cette formidable série. Et cette histoire, vous la connaissez déjà ! Les événements continuent de s’enchaîner à une vitesse folle pour Sandrine. Le 15 avril, se tient le Tournoi de la Fédération, c’est-à-dire un tournoi avec les quatre meilleures équipes de la Ligue Féminine : Valenciennes, Bourges, Mondeville et l’hôte Villeneuve-d’Ascq. En demies, Buffard et les siennes s’offrent de 6 points le derby contre Villeneuve-d’Ascq. Mais Bourges de Céline Dumerc (18 points) vient à bout de Valenciennes en finale dans une rencontre qui s’est jouée en seconde période. Le score du classico affiche alors que débutent les playoffs 2 à 1 pour les tangos. En quarts, Valenciennes sweepe le promu Mourenx. Pour la demie, c’est Tarbes qui fait figure de figurant. Vous l’aurez compris, Gruda va affronter pour la quatrième fois de l’année Bourges. Entre temps, le 15 mai, Sandrine est élue par Maxi Basket MVP espoir et MVP française du championnat : du jamais vu dans l’histoire ! Gruda devance dans ce vote Emilie Gomis MVP 2005. Assoiffée de victoires, Sandrine compte s’offrir sa première couronne hexagonale. Mais il n’en sera rien. D’abord, dans une finale de Coupe de France au fort goût défensif, Bourges vient à bout de Valenciennes sur le score de 61 à 56. Mais revenons à cette finale où Valenciennes abat sa dernière carte dans sa quête d’un titre… Le match 1 est d’abord serré. Sandrine Gruda écope de sa 3ème faute avant la pause. Son absence coïncide avec l’envol de Bourges qui mène à la pause 38 – 30. A la reprise du jeu, le réveil de Gruda (8 de ses 14 pts, en plus de ses 8 rebonds) ramène l’ USVO à 2 petits points des Oranges (44-42, 25′) mais Bourges maitrise son sujet et l’emporte 68 à 56. Pour le game 2, Sandrine, encore, étale son talent avec 19 points à 8 sur 14, 10 rebonds, 3 passes et Valenciennes roule sur Bourges lors du classico acte 6 de cette saison 2005 – 2006 !

Les filles ont montré qu’elles en avaient marre de perdre dira L.Buffard

Il ne faut jamais sous estimer le cœur d’un champion. Mais comme face à Brno, c’est la tension qui fait perdre VA dans le match d’appui de ce dimanche 21 mai 2006. Après un départ équilibré Gruda Valenciennes tâtonne, hésite et c’est toute l’équipe qui plie (58-71). Et alors que Le Dréan pleure, Bourges soulève son trophée. Une victoire qui laisse Sandrine fanny et Buffard penseur :

Nous étions en avance sur notre projet de reconstruction comme le prouve le double sacre MVP de Sandrine Gruda. Mais l’USVO, croyez moi, sera encore là et gagnera encore des finales. J’ai pris un wagon ! déclarera Gruda des années plus tard…

ET MAINTENANT LE MONDE

Mais rien au final ne semble normal pour notre héro. En cette année 2006, « SG » fait également ses débuts en équipe de France et participe au mondial organisé par le Brésil. Gruda travaille tout l’été avec les Bleues. Les stages et les matchs amicaux s’enchaînent en juillet à Nanterre et Clermont-Ferrand puis, en août, à Calais, Levallois, en Russie et enfin à Vannes. Durant cette période, Sandrine enchaîne les belles performances. Le 5 août, à 19 ans et pour sa première sélection, elle score 21 points face aux Chinoises dans une victoire 93 à 79, à Dunkerque. Le lendemain, à Calais cette fois, elle termine encore meilleure marqueuse de l’équipe mais avec 15 points cette fois. Le 26 août, face à la Belgique entraînée par Buffard, elle est toujours meilleure marqueuse des Bleues avec 21 points. Début Septembre, comme Nathalie Lesdema et Sandra Dijon, Sandrine retrouve sa Martinique natale le temps de trois affrontements amicaux face à la Lituanie ! Le 6 septembre, à Sainte-Marie, Gruda termine à nouveau avec 14 points meilleure joueuse bleue à la marque. Le 8 septembre, à 15 kilomètres de Madinina, la ville natale de Lesdema, à Rivière-Salée, Gruda atteint les 22 points, record personnel battu avec son pays. Dans cette rencontre, les Baltes choisissent deux stratégies défensives. Trapper les intérieures porteuses de la balle en première période et de la zone en seconde mi-temps et Gruda s’y régale. La saveur est incroyable pour Sandrine parce qu’elle joue devant les siens…. La très discrète Nathalie Lesdema résume bien la situation de septembre 2006 dans son blog :

Depuis que je joue au basket et après mes 211 sélections en Equipe de France, c’est la première fois, en moins de 24 heures, que la télé, la presse écrite et la radio me sollicite autant: je tiens à remercier les médias de mon île qui, eux, s’intéressent à moi. Qui a donc dit que nul n’était prophète en son pays?

Pas forcément trop portée sur la défense et le combat à ses débuts, la MVP française du championnat connait avec les bleues un peu la même situation qu’à Valenciennes. L’équipe s’articule en effet autour d’un noyau de joueuses chevronnées (Dijon, Audrey Sauret ou Lesdema) et de jeunes (Emmeline Ndongue, Céline Dumerc, Clémence Beikes ou Emilie Gomis). La veille du premier match officiel de la compétition, le 11 septembre, Nathalie Ledesma lui remet son maillot frappé du 7 !

Nathalie Ledesma remet son maillot à Sandrine Gruda. Source : LFB.com

Au premier tour, la France affronte d’entrée les Tchèques, championnes d’Europe. Alain Jardel, le coach, choisit de mettre en avant la mobilité des siennes. La rencontre bascule dans les derniers instants sur un trois points de Sauret et une interception de Gomis. Gruda, fidèle à elle même score 10 points. 10 minutes, c’est le temps qu’il faudra à Sandrine pour scorer 10 points face à Tapei lors du second acte du premier tour. Au final, elle termine avec 22 unités et les bleues l’emportent 100 à 68. Défait par Cuba, la France termine seconde de sa poule. Au second tour, la France marche d’abord sur la Russie (74-64), une première en compétition officielle depuis cinq ans. Mais les Françaises s’inclinent face aux USA et aux Chinoises. Quatrièmes de cette seconde poule, Gruda y marque le pas (3, 4 et 4 points) avant de s’incliner en quarts face à des Australiennes menées par une impeccable Lauren Jackson (19 points – 11 rebonds et future MVP du mondial). L’Australie fera tomber en finale, ensuite, les Russes tombeuses, elles en demi, et à la surprise générale, d’Américaines sensées êtres invincibles. En match de classement (5 à 8), la France arrache la prolongation face aux Tchèques sur un panier d’Audrey Sauret. Gruda, elle, brille durant « l’overtime » sur une action à trois points (panier plus la faute) qui permet à son équipe de l’emporter 79-78. Sandrine finit alors meilleure marqueuse des tricolores avec 15 unités ! Dans la rencontre pour la cinquième place, la France joue dans une salle avec 11.000 sièges vides ! Pour la quatrième fois de suite, elles l’emportent face à la Lituanie (79 – 73). Cette victoire permet à l’équipe de France de signer sa meilleure performance dans un mondial depuis 1953 et sa médaille de bronze au Chili. Gruda déclarera alors :

Etre cinquièmes mondiales, c’est très bien. Cela nous donne forcément confiance en nos moyens. On a été battues par des équipes qui nous ont fait déjouer mais on a vu qu’on pouvait battre les Russes et les Tchèques, c’est très bon pour l’avenir !

Au final Gruda apporte, malgré son jeune âge, 10 points et 3 rebonds par rencontre. L’année rookie de Sandrine s’avère une réussite totale. Le 17 janvier 2007, elle est nommée meilleure jeune joueuse européenne de l’année 2006 par la FIBA. Et à l’occasion de la Draft 2007 en WNBA, la Française est choisie en 13e position du premier tour par la formation du Connecticut Sun. Pour boucler une année pas comme les autres. Une année de rookie, l’année 2005 / 2006 de Sandrine Gruda !

About Guillaume Paquereau (75 Articles)
Amoureux de Gozilla depuis mon plus jeune âge, je suis devenu fan des Suns ! De Sir Charles à Dan Majerle en passant par Nash, via Stoudemire pour aller jusqu'à Devin Booker : PHX a le monopole de mon coeur. Je veux du soleil !

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