David Stern, l’homme qui a révolutionné la NBA nous a quittés (1942 – 2020)
Portrait
Et pourtant, balle en main, il n’a jamais fait peur à quiconque. Toutefois, David Stern est celui qui a révolutionné la NBA. Commissionner de 1984 à 2014, il a transformé une Ligue fermée, en un championnat toujours plus universel ! C’est hier, dans sa ville de New York, lui, le fan des Knicks qu’il s’est éteint à 77 ans. Portrait.
Jamais un homme n’aura autant marqué la NBA de son empreinte. Et ce n’est ni de Larry Bird, ni de Magic Johnson, ni de LeBron James et pas plus de Michael Jordan dont nous parlons mais de David Stern. Né en 1942, ce fils de commerçants, devenu avocat, restera toute son existence un grand fan des Knicks de New York. Sa vie prend un virage à 180 degrés lorsqu’en 1978, il quitte son cabinet d’avocat pour devenir l’Avocat Général de la NBA. Minée par des problèmes de drogue, enfermée sur elle même, la NBA va alors s’ouvrir au monde grâce à la volonté de ce visionnaire. Vice président en 1980, il succède à Larry O’Brien en 1984 à la tête de la NBA.

David Stern en 1984. Source : NY Times
Son leitmotiv : ouvrir sur le monde la NBA. Prenons l’exemple français. Aidé par l’émergence de stars comme Magic ou Bird, il vend à Canal Plus les droits TV de la NBA dès 1985. En France, l’année 1987 marque la diffusion en différé de la finale entre les Lakers et les Celtics. En 1991, George Eddy commente pour la première fois en France des Finales en direct. C’est alors Eric Besnard qui est en plateau. Viendront par la suite les matchs de la Dream Team ou le All Star Game…
C’est peu dire si David Stern a révolutionné la NBA. Il fonde le système de la draft tel qu’on le connait. Il est à l’origine de la création sept franchises (Orlando, Miami, Vancouver, Toronto, Minnesota, Charlotte et New Orleans). Mais Stern c’est encore la G.League, la WNBA, le Slam Dunk Contest, le Dress Code de 2005 et de nombreuses politiques anti-drogue. Une problématique encore très contemporaine quand on pense aux suspensions de DeAndre Ayton ou celle de John Collins l’ailier fort des Hawks. Formidable homme d’affaire, il négocie de nombreux contrats de droits TV. Des contrats toujours plus juteux… Si bien que la NBA s’enrichit pour devenir un monstre économique ! Business is business !
Sur le plan mondial, avec Yao Ming, il crée une ouverture sur la Chine. Il organise des rencontres aux quatre coins du monde (Mexique, Japon, Angleterre,etc…). Il est encore le précurseur des actions actuelles réalisées vers l’Inde ou l’Afrique à présent. Sans lui, Tony Parker, Tony Kukoc, Dirk Nowitzki et bien d’autres n’auraient certainement pas eu la carrière NBA que l’on connait.
Réputé dur en affaire, il est aussi celui qui a refusé le transfert de Chris Paul des Hornets aux Lakers. L’homme du Lock Out car il n’a pas voulu donner la toute puissance aux joueurs. Après la Baston au Palace, il met au banc Latrell Sprewell et Ron Artest près d’une saison. Pour Tim Donaghy, l’arbitre qui misait sur des rencontres, il va également frapper fort. C’est en tous cas, un grand homme qui nous quitte. Un visionnaire.

People.com
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