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[A lire] « LeBron James – L’élu » – Action ou vérité?

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Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

Enfin diront certains! Un livre consacré à LeBron James et traduit en France, il était temps! Édité par Mareuil Éditions qui avait sorti l’excellent Jordan la loi du plus fort (The Jordan Rules) et le sympathique « les Suns à la vitesse de la la lumière » (07 seconds or less), l’ouvrage consacré à l’élu a été écrit par le journaliste italien Luca Mazzella. Alors est-ce une réussite ou plutôt un livre dont on peut se passer?

S’attaquer à une biographie de LeBron James est un sacré défi. Est-ce réellement une bonne chose de réaliser une bio sur un sportif toujours en activité et qui a encore quelques années sous la semelle? Chacun se fera un avis sur la question. Vous pouvez chercher un peu partout sur le net, des livres sur LeBron, il n’y en a pas beaucoup et on peut aller plus loin en certifiant qu’un bouquin retraçant sa vie, il n’existe que celui de Luca Mazzella. Que vaut-il? Sorti en décembre 2017 en Italie et fin novembre 2018 chez nous,  un ouvrage de 270 pages sur la carrière de cet immense joueur est un peu chiche, surtout si on compare au format bible sur Michael Jordan ou Kobe Bryant réalisés par Roland Lazenby. Si on vous dit que la moitié du livre est exclusivement axé sur sa jeunesse et sa première année en NBA, il y a de quoi s’inquiéter pour la suite. Un peu plus de 100 pages restantes pour résumer LeBron entre 2004 et 2018, on ne vous cache pas notre désarroi. Il faut adhérer au style pour commencer. Personnellement, le genre Wikipédia lisse et tout mignon, c’est pas ma tasse de thé. En étant le plus objectif possible, la partie sur l’enfance et les années lycée de James sont sympathiques à lire. On sent que la plume de Luca est très magnanime et on ressent cette passion autour du joueur. Nul doute que c’est un grand fan de LeBron.

Malheureusement, ce fanatisme exacerbé peut vite devenir agaçant. Une admiration sans borne qui pèse. Des erreurs dans les dates sont à déplorer. Exemple, LeBron James joue son premier match professionnel à Sacramento et l’auteur dit qu’il y a plus de journalistes à cet évènement que lors du Game 7 entre les Kings et les Lakers, la saison passée. Ca fait tilt directement, c’était en 2002, et non en 2003! L’erreur est humaine, sauf qu’il réitère ce sujet quelques pages plus loin! Est-ce que je suis tatillon ou intransigeant? Un peu plus tard, les répétitions se font un peu trop sentir. Ricky Davis était un élément perturbant et à chaque fois, l’auteur n’hésite pas à le rappeler à tort et à travers. On a compris, merci. Il y a également une manie assez énervante, c’est mélanger les évènements entre parler du jeune LeBron et de celui des années de son « règne ». Mais tout ça passe encore, ça se lit. Après le passage de son premier match, l’auteur enchaîne sur le reste de la saison puis les suivantes avec le même schéma: vous faire une description play by play à la NBA.Com des meilleures actions de James sur plusieurs matchs références. La lourdeur commence à s’installer sérieusement. C’est comme si je prenais des highlights sur Youtube et que j’en faisais un récit.

Extrait:

« Après une passe décisive à Donyell Marshall qui marque depuis le corner, alors que le score affiche 64-58 pour les Cavs et qu’il ne reste que deux minutes avant la fin du troisième QT, James intercepte le ballon et s’élance aussitôt vers le panier. Ilgauskas et Marshall sont prêts à faire écran sur sa droite, mais James feint une action vers la gauche…etc. »

Qu’on ait un rendu sur un match ou deux trois exemples de la même rencontre, oui pourquoi pas? Ce que vous voyez là, ce n’est que ça pendant la dernière moitié du livre! J’en ai abandonné la lecture à un moment. Je veux dire, ce type d’écrit, n’importe qui peut le faire. LeBron est décrit presque comme un dieu, le messie qui joue dans des équipes de branquignoles et l’auteur n’hésite pas plusieurs fois à le cataloguer comme meilleur joueur de tous les temps. On compte un nombre incalculable de fois les termes « l’une des meilleures performances de sa carrière, une prestation incroyable ». En conclusion, beaucoup d’erreurs (Il paraît que Jordan a mis quatre ans pour qualifier les Bulls en playoffs), de confusions, de maladresses et un livre vraiment ennuyeux et rébarbatif. Lebron James n’a pas encore d’ouvrage référence et il faudra peut-être compter sur un éventuel Roland Lazenby ou un autre auteur de renom pour pouvoir y remédier.

Crédits photos : Mareuil éditions.fr

Montage Une : Laurent Rullier pour Basket Rétro

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About Anthony "Pred" Saliou (532 Articles)
Fan de MJ, d'Hakeem, Bird et Sir Charles notamment, déteste les Sonics et le Thunder, peu d'amour pour les Lakers, mais adore par-dessus tout le basket "tough". A passé plus de 20 ans sur la toile basket à débattre et râler comme tout vieux qui se respecte.

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