Top 25 joueurs cultes NBA : David Robinson
Top 25

crédits : Julien Mc Laughlin
1989>2003
Joueur classe et intelligent, David Robinson était un vrai gentleman à l’opposé de son physique monstrueusement hors du commun. Agile et aussi rapide qu’un ailier, le légendaire pivot des Spurs fait partie des meilleurs intérieurs de la génération des années 90, en compagnie de Patrick Ewing, Hakeem Olajuwon ou bien encore Shaquille O’Neal.
Sélectionné en première position de la Draft 1987 par les San Antonio Spurs , David Robinson doit toutefois attendre deux ans avant de rejoindre le club, le temps de finir ses obligations militaires. Une patience qui porte ses fruits pour son équipe qui remporte 35 victoires de plus sous l’impulsion du rookie de l’année 1990. Leader de l’attaque et de la défense, Robinson semble s’occuper de tout à San Antonio pour mener le club texan en playoffs tout au long de sa carrière.
Grand et ultra-athlétique, celui que l’on surnomme l’Amiral avait déjà tout du joueur du futur. Sa mobilité alliée à sa dextérité en a fait un défenseur complet, aussi bien pour intercepter les grands que pour contrer les petits. Il est logiquement désigné Défenseur de l’année en 1992 et se voit sélectionné à 8 reprises dans les All-NBA Defensive Team. Après avoir connu une olympiade décevante à Séoul en 1988, il fait partie de la mythique Dream Team de 1992, preuve de la reconnaissance de son statut qui le fait figurer parmi les légendes de l’époque.
Joueur ultra-complet, et omniprésent des deux côtés du terrain, les exploits de l’Amiral sont nombreux. Aux côtés de Nate Thurmond, Alvin Robertson et Hakeem Olajuwon, il est l’un des rares joueurs de l’histoire à réaliser l’exploit d’un quadruple double au cours d’un match de saison régulière. Il est également le seul pivot de l’histoire à être dans plusieurs top 20 sur une saison (points, rebonds, contres, interceptions…) lors des saisons 1991/92 et 1993/94. Lors du dernier match de la saison 1994, il marque la bagatelle de 71 points pour passer devant Shaquille O’Neal dans la course du meilleur marqueur . Enfin l’année 1995 est, sur le plan personnel, celle de la consécration avec le titre de MVP ajouté à ses galons.
Il lui faut cependant attendre la fin des années 90 et l’arrivée d’une autre tour jumelle incontournable dans la raquette, Tim Duncan, pour enfin ramener le titre à Fort Alamo en 1999 et 2003 avant de tirer sa révérence sur une bague de champion amplement méritée pour ce joueur de grande classe.
Plus jeune, David Robinson ne se prédestinait pas pour une carrière de joueur de basket professionnel.
Passionné par la musique et les mathématiques, il grandit sous l’autorité d’un père militaire qui le pousse à la pratique du sport pour s’aguérir du sens de la discipline et la camaraderie. Après le lycée, c’est naturellement qu’il suit les traces paternelles pour poursuivre ses études dans une académie militaire. Au sein de la U.S Navy Academy, une spectaculaire poussée de croissance le fait passer du poste d’ailier à celui de pivot. De sa saison de freshman à 7.6 points et 4 rebonds, il devient alors une force dévastatrice en passant à plus de 22 points, 13 rebonds, et presque 6 contres ! Au cours d’un match il va même réaliser l’exploit de contrer 14 tirs. Joueur incontournable en Division 1 de la NCAA, il emmène alors la Navy en finale régionale du tournoi. Pour son dernier match, il marque 50 point dans la défaite face à Michigan.
Bien que déjà sélectionné par les Spurs au cours de la Draft 1987, il se porte candidat pour participer aux Jeux Olympiques organisés à Séoul en 1988. Retenu par le coach expert en matière de pivot, John Thompson, il va cependant échouer à ramener l’or au pays. Aux côtés d’autres futurs joueurs NBA, tels que Mitch Richmond ou Muggsy Bogues, la déception est énorme pour ce fervent patriote. Impuissant face à une redoutable équipe soviétique emmenée par Aleksandr Gomelski et surtout la légende Arvydas Sabonis, il va toutefois faire de cette désillusion une motivation pour ramener San Antonio des tréfonds du tableau jusqu’au sommet de la conférence Ouest pour sa première année pro.
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Meilleure saison : 29.8 points, 10.7 rebonds, 4.8 passes, 1.7 steals, 3.3 contres (1993-1994)
- Titres de MVP : 1 (1995)
- Titres NBA : 1999, 2003
- Sélections All-Stars : 10
- NBA rookie of the year : 1990
- All-NBA First Team : 1991, 1992, 1995, 1996
- All-NBA Second Team : 1994, 1998
- All-NBA Third Team : 1990, 1993, 2000, 2001
- NBA All-Defensive First Team : 1991, 1992, 1995, 1996
- NBA All-Defensive Second Team : 1990, 1993, 1994, 1998
- Meilleur Défenseur NBA : 1992
- Meilleur Marqueur NBA : 1994
- Meilleur Rebondeur NBA : 1991
- Meilleur Contreur NBA : 1992
- Palmares Olympique : Or (1992, 1996), Bronze (1988)

Modèle : Nike Air Force 180 Pump
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Au début des années 90, Nike sort comme le grand vainqueur parmi les poids lourds de l’industrie de la basket. Si Converse fut la paire emblématique du basket, de nombreuses marques ont essayé de se positionner sur le marché lucratif et très en vogue de la basket au cours des années 80. Les firmes européennes telles que Adidas et Reebok ne furent d’ailleurs pas en reste en signant des paires originales pour des joueurs d’exception tels que Kareem Abdul-Jabbar pour la marque allemande ou Dominique Wilkins pour la Britannique.
Si les cartes furent alors bien distribuées, le phénomène Air Jordan va remporter la mise et imposer la virgule comme le symbole du succès auprès de nombreux joueurs. Outre l’aspect financier, les athlètes témoignent un certain enthousiasme auprès de Nike qui se montre régulièrement à la pointe de la technologie afin de mieux accompagner leurs performances. À ce titre, la bulle d’air intégrée dans la semelle, au niveau du talon, remporte un vif succès auprès de la communauté basket. Constitués des meilleurs designers de l’époque, la marque de l’Oregon séduit tout aussi bien les sportifs que les consommateurs de par la variété des modèles et des audaces stylistiques. Le meneur Tim Hardaway n’hésite d’ailleurs pas à lâcher la marque Adidas pour pouvoir porter des Nike, simplement parce qu’il semble avoir l’embarras du choix. Parmi les modèles imaginés spécialement pour le basket, la gamme Air Force s’est imposé comme une référence, en suggérant une image de robustesse par le biais de joueur qui imposent leur domination dans la peinture tels que Moses Malone ou Charles Barkley.
Avec son physique de Dieu grec, le phénomène David Robinson devient l’ambassadeur rêvé pour porter les prochains modèles mis au point dans les ateliers. En 1991, la Nike Air Command Force est la première paire spécialement conçue pour cet ancien officier de la marine. Avec ses couleurs flash et son imposante tige haute qui renferme la technologie Pump System , la chaussure passe difficilement inaperçue sur le terrain. Toutefois, le système mis au point ressemble à s’y méprendre à une copie conforme du célèbre système PUMP mis en place par le Reebok. Composé de deux membranes gonflables et indépendantes, l’une au talon et l’autre sous la voûte plantaire, cette technologie voulait alors contrer le concurrent qui commençait à se faire une place dans les ventes de la basket. Vendu pour une somme dérisoire (bien plus onéreuse qu’une paire de Jordan), le modèle ne rencontre pas le succès escompté auprès des consommateurs, malgré son apparition au pied du héros du film « White men can’t jump ».
L’année suivante, le nouveau modèle, la Nike Air Force 180 Pump, fait dans la surenchère en y rajoutant la technologie 180 et sa bulle d’air désormais visible sous la semelle. Une fois encore, le faible retour sur investissement pousse les commerciaux à revoir leurs copies. Il faut dire que David Robinson n’est pas le joueur le plus exubérant qui soit en NBA, à l’inverse d’un Charles Barkley dont la popularité n’a cessée de croître depuis ses exploits olympiques à Barcelone. Les prochaines paires du pivot des Spurs sont alors d’avantage à son image, en se montrant beaucoup plus sobre.
Exception faite lors de sa saison de MVP en 1995 quand il chausse la Air Unlimited avec ses couleurs affirmées, sa silhouette massive et son double strap sur la tige. Autant d’éléments symboliques des paires de baskets des années 90 et de leurs succès comme le prouvent les rééditions régulières autour de ces modèles.
- Apparait dans le documentaire « NBA Superstars » (1990)
- Apparait dans le TV Show «The Arsenio Hall Show » : Episode dated 13 June 1990 (1990)
- Apparait dans le clip «2 Legit 2 Quit» de MC Hammer (1991)
- Apparait dans le documentaire «The NBA Dream Team » (1992)
- Apparait dans le TV Show «The Tonight Show with Jay Leno » : Episode #3.102 (1994)
- Joue dans le film « Forget Paris » (1995)
- Apparait dans le TV Show « WWE Monday Night RAW » : Episode #3.7 (1995)
- Apparait dans le documentaire « Michael Jordan: His Airness » (1999)
- Apparait dans le TV Show «Late Night with Conan O’Brien » : Adam Sandler (1999)
- Joue dans le film « Magic Baskets » (2002)
- Apparait dans le documentaire « 9 – Un chiffre, un homme » (2008)
- Apparait dans le documentaire « Arvydas Sabonis 11 » (2014)
- Apparait dans le documentaire « The Legend of Swee’ Pea » (2015)
- Apparait dans le TV Show « National Bible Bee Game Show» 2015)
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Son père, Ambrose Robinson, était également officier dans la marine en tant qu’adjudant-chef sonar. C’est lui qui lui inculque le sens de la discipline et du patriotisme
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Passionné de musique et de maths, un des ses hobbies lorsqu’il était adolescent consistait à réparer de vieux téléviseur en compagnie de son père
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Brillant étudiant, il décroche une maîtrise en mathématiques appliquées au terme de ses études à la Naval Academy
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Il a eu une poussée de croissance de plus de 17cm lors de son cursus, s’imposant alors comme un big man très agile mais ce qui ne fut pas sans lui poser quelques problèmes de taille pour des missions en sous-marin
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Très bon joueur de piano et de saxophone, il joue en duo avec les frères Marsalis, de célèbres joueurs de jazz, lors de Jeux Olympiques de Barcelone
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Homme pieux, il fonde en 1992 la David Robinson Organization, une organisation catholique qui met en place des programmes d’aides financières et spirituels aux familles dans le besoin
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En 2000 il reçoit une récompense patriotique lors de la cérémonie des Medal of Honor Society
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Le « NBA Community award » porte son nom en hommage à son sens de l’altruisme et de la générosité auprès de sa communauté.
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Depuis sa retraite sportive, il dirige la Carver Academy, une école privée située à San Antonio
Crédits gif et visuels : Julien Mc Laughlin
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